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3,86

sur 1594 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pierre Saint-Menoux, un jeune mathématicien, est contacté par un autre scientifique, Noël Essaillon, qui réclame son aide pour mettre au point un produit permettant de voyager dans le temps. La substance leur permet d'observer un futur de plus en plus lointain. Dans son dernier voyage, Pierre observe une humanité qui a dominé entièrement la surface du globe et qui s'est spécialisée à la manière des insectes.

L'idée vient ensuite aux deux hommes d'aller dans le passé, afin de supprimer les causes des grandes catastrophes qui ont frappé l'humanité. Et là, les ennuis commencent. Après une manoeuvre malheureuse, Pierre se retrouve «pris au piège» dans un paradoxe temporel.

Une livre assez court sur un thème classique de la science-fiction, le voyage dans le temps et les effets catastrophiques qui peuvent se retourner contre celui qui prétendait changer la face du monde.
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Résumé : Saint-Menoux, un jeune mathématicien, se fait approcher par un ingénieux inventeur, Noël Essaillon. Ce dernier a inventé une substance, la noëlite qui rend possible le voyage dans le temps. de quelques décennies à plusieurs centaines de milliers d'années, nos explorateurs, découvrent des futurs lointains dans un monde et une humanité transformée avec un gap aussi important que celui des dinosaures et des hommes. Mais je n'en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture.

Le mot de la fin : je pense que c'est peut-être la première oeuvre de science-fiction de ce type que j'ai lu. J'ai été déboussolée et je reste perplexe. Les questions philosophiques concernant la nouvelle humanité ou bien le paradoxe du grand-père et les débats éthiques m'ont fascinée et procurée beaucoup de plaisir, car beaucoup de questionnements. Mais je suis tellement sceptique sur la possibilité du sujet principal qu'est le voyage dans le temps que je n'ai pas su apprécier à leurs justes valeurs, je pense, les descriptions et finalement tout ce qui est de la science-fiction.
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Juste après avoir lu "Ravage", je me suis attaquée au "Voyageur imprudent". J'ai tout d'abord été très intéressée par l'histoire, certainement par la manière dont elle est aménée. Par exemple, quand le savant annonce qu'il savait que Pierre serait devant sa porte tel jour à telle heure. J'ai beaucoup aimé également la défintion du présent, et sa representation dans la boite avec le coq. J'ai apprécié également la référence à "Ravage", lors d'un des voyages dans le futur.
J'ai beaucoup moins aimé la descritpion du Me siècle. J'ai d'ailleurs eu un peu de mal à me le représenter mentalement. La description de cet avenir, certes lointain, est plutôt effrayant, et surtout ne fait pas très envie. L'auteur parle de l'avenir de l'humanité, mais il n'y reste plus grand chose d'humain au final.
Comme d'autres lecteurs de ce livre, je suis toujours aussi choquée par l'image de la femme qui sort des romans de Barjavel. Là encore, la pauvre Annette reste en second plan tout au long du livre.
La fin de l'histoire, quoique que classique dans les voyages dans le temps, est intéresante. Mais là aussi, je pense qu'il aurait été intéressant de développer plus cet adage philosophique de l'oeuf et la poule, et de laisser de côté d'autres passages qui ne m'ont pas parus essentiels, voire même déplacés dans le cours du livre. Par exemple, Pierre devenant un voleur du passé, ou encore les doutes qui tout à coup l'envahissent quant à l'amour qu'il porte à Annette. Je n'ai pas bien compris ce que cela apportait.
Bref, un roman de SF écrit en 1942, avec des côtés fascinants et d'autres moins.
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On retrouve ici un des thèmes classiques de la littérature de science-fiction, le voyage dans le temps. Ecrit en 1942, ce roman a joliment vieilli. Et si on met de côté l'intrigue sentimentale – cela reste un roman avant tout -, les scènes de batailles et de guerre et les réflexions misogynes, on y trouve quelques réflexions très intéressantes sur l'humanité et son évolution.

On trouve ici un auteur inquiet face aux dictateurs de son temps qui veulent à tout prix le bonheur de leurs semblables, quitte à sacrifier la vie de plusieurs milliers d'entre eux, dans une espèce de « meilleur des mondes ». Ce monde, qu'il décrit comme un endroit où les hommes – et la nature au sens large- seraient réduits à une (et une seule) fonctionnalité, purement et simplement, dans le but de contribuer au bonheur collectif, et faisant fi de toute potentialité, de toute sensibilité, de toute liberté individuelle, sonne étrangement dans notre actualité de rentabilité et d'efficacité …

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Barjavel est une sorte de précurseur dans la SF française. Avec Ravage, il explore une société détruite après la disparition de l'électricité. Ici avec le Voyageur imprudent, il s'attaque au voyage dans le temps. Il n'y a aucune base scientifique pour justifier la possibilité d'un voyage dans le temps. Au contraire j'ai eu l'impression que Barjavel nous servait un galimatias physico-ésotérique plutôt indigeste.

Les voyages dans l'avenir permettent à Saint-Menoux de découvrir une humanité modifiée à l'extrême. Chaque être humain possède une fonction et le corps s'est modifié pour exercer cette fonction. de plus il ne semble plus y avoir d'individualité. Les êtres humains ne fonctionnent que pour assurer la survie de l'humanité. Donc les humains n'ont pas un avenir franchement enthousiasmant. Avec ses voyages dans le passé, Saint-Menoux va avoir tendance à le modifier, ce qui aura des conséquences plus ou moins importantes dans le présent jusqu'à ce que l'on arrive au paradoxe temporel.

Les personnages de Barjavel m'ont moyennement emballé. Sain-Menoux et Essaillon sont des scientifiques qui ne voient le monde qu'à travers des expérimentations. Et par leur attitude ils ne font pas mentir « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme« . le seul personnage féminin, Annette, fille d'Essaillon, est une potiche qui a le droit d'aller dans le passé chercher des victuailles car la pénurie sévit. Elle n'a qu'un bref moment de gloire quand elle va chercher Saint-Menoux bloqué dans le passé.

Barjavel, avec le voyageur imprudent, offre un roman assez inégal. Il y a des idées qui peuvent amener à une réflexion mais il est tellement commun quand il décrit la société du futur, société qui a de lourds accents communistes.
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Deuxième livre de Barjavel après Ravage, le voyageur imprudent sort en 1944, après avoir été, comme son prédécesseur, publié en feuilleton dans le journal antisémite de triste mémoire Je suis partout. Barjavel sera à la Libération blanchi des accusations collaborationnistes qui pesaient sur lui, mais Ravage reste aujourd'hui encore empreint d'une odeur de soufre liée à cette première parution du fait de ses engagements réactionnaires.
En dehors de cette question politique, lorsqu'il publie ses deux premiers romans fantastiques coup sur coup, Barjavel fait figure de précurseur. La science-fiction française n'existe pas et l'américaine n'a pas encore franchi l'Atlantique. Personne ne connaît Isaac Asimov, A. E. van Vogt ou H. P. Lovecraft. Barjavel se présente aux yeux des lecteurs français comme le créateur d'un nouveau genre totalement inédit.
Pourtant, le voyageur imprudent est loin d'être aussi novateur qu'il n'y paraissait à l'époque. Il est très influencé par La machine à remonter le temps de HG Wells, réutilisant le principe maintenant usé jusqu'à la corde du voyage temporel. Néanmoins, Barjavel apportera sa pierre à l'édifice du genre en y introduisant la question du paradoxe temporel (les actions commises dans le passé modèlent un nouveau futur). Paradoxe avec lequel la pop culture de Retour vers le futur à Terminator jusqu'aux super-héros Marvel n'a cessé de jouer depuis.

Pierre Saint-Menoux – agrégé de mathématiques et enseignant - est mobilisé en 1939 pour combattre. Au cours d'une de ses missions, par une nuit d'errance glaciale, il rencontre Noël Essaillon, un célèbre physicien obèse et amputé des deux jambes. Ce dernier lui fait part de son invention révolutionnaire : la « noëlite », une substance qui permet de voyager à travers le temps. L'inventeur compte mettre cette découverte au service de l'humanité, afin de trouver le secret de la paix et du bonheur collectif. Mais on ne traverse pas les temps impunément… Les explorateurs temporels vont organiser des voyages à trois époques différentes. En 2052, puis en l'an 100 000. Enfin la dernière partie du livre s'organise autour de sauts dans le passé.

le voyage dans le temps a beau être un sujet éculé, il reste extrêmement ludique même si le procédé inventé pour le réaliser a toujours un côté naïf. Néanmoins, les gadgets qui l'accompagnent dans le livre de Barjavel (le scaphandre et le brouilleur) sont malins et permettent des jeux narratifs très réussis.

L'an 2052 – période où se situe Ravage – est l'occasion pour l'auteur d'organiser une forme d'autocitation qui pour celui qui a lu son précédent ouvrage s'avère très amusante. Ce procédé permet d'une certaine façon de faire du voyageur imprudent une suite ou une variation du roman précédent. Dommage que cette partie soit si courte !
J'ai eu plus de mal avec la vision d'un futur de l'an 100 000, qui m'a semblé la partie la moins intéressante et pourtant la plus développée de l'ouvrage. L'auteur y présente un nouvel homme ainsi qu'une nouvelle société inspirés d'une organisation telle que celle des abeilles ou des fourmis, où l'individualité a disparu.
La dernière partie constituée de voyages dans le passé est à mon sens la plus prenante et intéressante, car jouant avec le paradoxe temporel. La chute du livre constitue un éclair de génie qui servira de fondement à nombre d'oeuvres par la suite. Barjavellui consacrera d'ailleurs une postface quelques années plus tard tant elle aura marqué l'histoire de la science-fiction.

Loin des thèmes controversés de Ravage, le voyageur imprudent est avant tout un récit d'aventures. Même s'il est moins noir que son premier roman, Barjavel ne se départit pas d'un regard sombre sur la société humaine car quelle que soit l'époque visitée par ses héros, aucune ne répond à l'idée de paix et de justice qu'ils cherchaient à trouver. L'époque où a été rédigé ce roman n'y est sûrement pas pour rien.

Tom la Patate

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Un petit livre sympathique mais bien vieilli. Écrit en 1958, le lire 60 ans plus tard après d'autres auteurs traitant du même thème des voyages dans le temps ( Bradbury, Wells, Niffenegger, et d'autres), ça ne fait pas le même effet.
Et la vision sexiste de Barjavel sur les femmes (les passages concernant Annette notamment) a fini par m'irriter. Ok, on ne vit plus à la même époque, mais quand même....
Néanmoins j'ai beaucoup aimé la fin et la dernière page m'a réconciliée avec le livre.
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Ce livre est constitué de trois parties distinctes.
La première partie raconte la rencontre entre les protagonistes, met en place les éléments et préfigure l'organisation du voyage dans le temps. Hormis le problème de la place de la femme, rétrograde et daté, cette partie est très réussie.
C'est la troisième partie qui justifie le titre de l'oeuvre, le héros joue au justicier dans le passé, c'est passionnant, mais j'aurais peut-être aimé qu'elle soit plus développée, que l'auteur s'attarde plus l'évolution, le développement des personnages, qu'on soit mis un peu plus en haleine.
La deuxième partie se passe loin dans le futur et malheusement, cette partie est totalement grotesque, on croirait une vision pseudo-scientifique de "la reproduction chez Alice au pays des merveilles".
Ce livre m'aura donc laissé des avis très contradictoires. Je serais presque tenté de dire de le lire en sautant cette deuxième partie pour en garder une bonne impression.
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Un roman étonnant qui aborde de manière très intéressante la question du voyage dans le temps. Les personnages sont bien construits, et même si je n'ai pas accroché plus que ça avec eux, ils ont le mérite d'interpeller. J'ai eu un petit coup de mou sur le milieu du livre, car j'ai préféré le thème du voyage dans le passé que celui dans le futur. J'ai malgré tout passé un bon moment, et j'ai beaucoup aimé la postface de l'auteur. Voilà qui me donne envie de découvrir d'autres oeuvres qui abordent le sujet du voyage temporel !
Lien : https://lecturestrollesques...
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Saint-Menoux et Essaillon ont trouvé un moyen de voyager dans le temps. Ils explorent d'abord les années proches puis s'autorisent des bonds dans le temps pour découvrir comment va évoluer l'humanité jusqu'à une civilisation humaine étonnante, ayant muté, dont ils nous décrivent les fonctionnements. Cela n'est pas sans frayeurs ou inquiétudes sur ce que peut modifier leur présence dans ces lieux. Et sur la façon dont ils pourront ou non retrouver le Paris de la guerre, qui est leur quotidien. Voyager dans le passé, c'est une autre affaire, surtout lorsqu'on tente de jouer le destin... et que c'est lui qui se joue de nous. Une fin en mode chat de Schrodinger ou paradoxe du grand-père !

C'est un roman d'aventure et de SF, en mode page turner, efficace. C'est pas toujours très cohérent, c'est loin d'être dingue au niveau de l'écriture. Et c'est hyper rétrograde en termes de place de la femme. Sans parler de la nouvelle société du futur, explorée pendant la moitié du roman, complètement barbante ! Pas si heureuse des retrouvailles.
Lien : https://pralinerie.blogspot...
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