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3,86

sur 1594 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Un des premiers romans français sur le voyage dans le temps et ses possibles paradoxes.
Le passage du temps a-t-il eu un effet négatif sur la perception du livre écrit dans les années 1940 ?

Autre époque, autres moeurs : le regard de l'auteur posé sur la femme fera grimacer plus d'un(e) lecteur(rice) ; un style très descriptif et une psychologie des personnages primaire ; un futur empreint de naïveté.

René Barjavel prône des valeurs conservatrices, est contre la science, étrange pour un livre de science fiction !
La troisième partie sur les paradoxes temporels fera sourire les adeptes de voyage dans le temps.

Ce n'est pas un roman raté, mais daté.
A lire par intérêt historique.

Ouvrage paru initialement en feuilleton dans Je suis partout, journal devenu collaborationniste à partir de 1941, il peut se lire de manière ambigüe…
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René Barjavel développe le thème du voyage dans le temps avec "Le voyageur imprudent" paru en 1944. C'est un thème à succès car il y a toujours une dimension philosophique derrière l'idée que le cours du temps peut être modifié.
Le mathématicien Pierre Saint-Menoux rencontre le professeur Noël Essaillon en juillet 1942, en pleine guerre. Il va l'aider à trouver la formule pour voyager dans le temps. Il ne remarque même pas Annette, la jolie fille du professeur. Enfin pas tout de suite.
Après plusieurs mises au point ils vont faire fonctionner le scaphandre du temps avec succès.
Vu la description, cela les fait ressembler à des grenouilles. Bref, Pierre Saint-Menoux va rencontrer l'homme de l'an 100 000 qui n'a pas de sexe, pas d'estomac donc peu d'occasion de pécher (même pas drôle!) et va se rendre compte que l'avenir n'est pas brillant.
D'où la question : les causes des malheurs des hommes se trouveraient-elles dans le passé ?
Essaillon, le scientifique qui a cherché toute sa vie à transformer le monde veut finalement paraître devant Dieu avec humilité. Là on n'y croit pas. Et puis, après la mort du professeur et avant d'épouser Annette, Saint-Menoux va retourner dans le passé pour tuer Bonaparte, espérant éviter les guerres. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu.
Ce que je n'aime pas c'est la façon dont Barjavel parle des femmes, cela me fait bondir. Par exemple :
Page 137 : "J'avais tapissée le laboratoire de photographies de femmes occupées aux tâches qui leur sont propres : le ménage, la cuisine, les soins des enfants."
Page 159 : "Déjà, de notre temps, la tête était bien la partie de leurs corps dont les femmes avaient le moins besoin pour vivre !"
Il se prend aussi un peu pour Shakespeare (être ou ne pas être ?) mais sans son génie. Quand a ses propos métaphysiques, je n'y adhère pas.


Challenge XXème siècle 2021
Challenge Multi-défis 2021
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Lire de la science-fiction écrite en 42-43 (avec un rajout en 1958) alors que nous sommes en 2015, c'est forcément un peu amusant / surprenant... Pour en faire une belle lecture, il aurait fallu qu'après des premières pages attisant agréablement ma curiosité, je ne m'englue pas dans un certain ennui, dû je crois à des personnages auxquels je ne me suis pas attachée. Il aurait fallu aussi que l'auteur évite quelques phrases misogynes... L'auteur écrivait donc seulement pour les lecteurs ? Dommage, j'avais un bon souvenir de la nuit des temps...
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Passionnée de voyages dans le temps, je me devais de lire ce roman classé parmi les meilleurs dans le genre. Ce petit livre m'a fait l'effet d'un film de l'ancien temps, les images en noir et blanc dansaient devant mes yeux mais le Diable vert amène de la couleur dans le récit fantastique de Barjavel.

Le voyageur imprudent est amusant et facile à lire mais personnellement, ce roman ne m'a pas laissé une forte impression et ne me laissera pas un souvenir indélébile. Je m'attendais à mieux !!!!!
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Le thème du voyage dans le temps est un sujet passionnant et si différent d'un auteur à l'autre : par quel moyen voyager ? quels sont les conséquences d'un voyage ? dans quel but voyager dans le temps ? Voilà les questions principales que l'on retrouve dans ces oeuvres et qui permettent tant d'histoires passionnantes.
Ici, on retrouve des voyageurs qui utilisent un produit assez exotique, avec un léger bagage scientifique pour partir dans un premier temps dans le futur, notamment 100 000 ans dans le futur. Cette partie, la plus longue du roman, ne m'a pas beaucoup passionné. le traitement de l'évolution humaine un tantinet philosophique et un monde très étrange bizarrement décrit étaient une partie trop longue à mon goût.
La partie sur les voyages dans le passé par le héros était beaucoup plus interessant d'une part de par son intensité mais aussi par ce qu'il ouvre dans le concept du voyage dans le temps.
Avec un final très intéressant, ce roman vogue entre ennuie, passion et donc une chute palpitante.
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René Barjavel est un auteur que j'apprécie. Ce roman sur le voyage dans le temps à la découverte de l'évolution humaine d'une part pour le futur et les voyages dans le passé et leurs conséquences, écrit en 1944 est finalement très moderne.
L'auteur développe l'idée d'une humanité dans le futur, très originale et en même temps assez déconcertante.
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Very Bad Trip

"Je n'oublie pas que mes explorations n'ont d'autre but que de découvrir le secret du bonheur, sinon pour l'homme, du moins pour les hommes. L'ont-ils enfin trouvé? Il est certain qu'ils ne sont pas malheureux. C'est déjà beaucoup. Sont-ils heureux? Je ne peux résoudre ce problème avant de savoir s'ils connaissent l'amour."

Prenez un soldat de la grande guerre, ex-mathématicien qui rencontre un infirme adepte du-dit mathématicien et inventeur de pilules à voyager dans le temps. Prenez ce même soldat doublement intéressé par l'infirme en question. D'abord parce qu'il a une fille bien jolie ensuite parce qu'il lui propose de tester son invention. le but étant évidemment de partir en quête de réponses sur l'humanité telles que l'Homme trouvera-t-il un jour le Bonheur avec un grand B! de bonds en avant en bonds en avant riches de découvertes sur l'évolution humaine, St Menoux finit lui par se poser d'autres questions plus en rapport avec la destinée et c'est vers le passé qu'il se tournera pour trouver sa réponse... au risque de ne pas en revenir.

Mon avis : Les premières pages sont plaisantes, on découvre les personnages St Menoux, Essaillon et sa fille. On s'intéresse au projet en question, on se demande où l'auteur veut nous emmener... On suit comme on peut notre cobaye voyageur dans ses périples étranges et pénétrants (comme dans un monde onirique, sauf que ça tourne plus souvent au cauchemar). Et puis après malheureusement, j'ai commencé à trouver le temps long : on s'enferre dans le Me siècle un peu trop longtemps. M.Barjavel mais quelle substance illicite avez-vous donc pris pour nous inventer un monde pareil? Des vaches bizzaroïdes et des hommes sans orifices (pas de bouche, pas d'anus). Oui ce passage m'a marquée! J'avoue (honte à moi!), je ne suis pas rentrée dans cette partie de l'aventure, Barjavel et son imaginaire m'ont laissée sur le carreau. Enfin... disons que j'ai plutôt survolé une bonne partie du trip. Mais finalement, la fin avec tout son questionnement sur la destinée : les choses se produisent-elles indépendamment de l'Homme qui les a créées? (ex : si M.Eiffel meurt avant d'avoir construit sa Tour, celle-ci existera-t-elle quand même dans un futur sans lui -avec un autre nom-?).

Et le "post-scriptum" c'est sans doute la partie qui m'a le plus plu. Il est magique et magistral dommage que le reste ne m'ait pas emportée comme ça.

"Alors, vous qu'êtes-vous?

Etre et ne pas être, voilà la question. A moins que ce ne soit une réponse..."

Pas vraiment convaincue par ce titre malgré une fin qui soulève des questions bien intéressantes.
Lien : http://quel-bookan.hautetfor..
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Alors que j'avais vraiment aimé lire La nuit des temps du même auteur, je me suis ennuyé avec le voyageur imprudent, je trouve que ce livre qui a été écrit il y plus de 60 ans à mal vieilli, il devrait être très novateur à sa sortie mais maintenant, il est hors jeu. L'auteur a voulu nous donnait sa vision d'un futur très très loin, en effet, on fait un bond de 10 siècle, et le résultat n'est pas terrible, je n'ai pas réussi à réellement visualiser ce qu'il voulait nous montrer, et je n'ai pas accroché du tout à cette vision. Il est vrai que je ne suis pas une adepte de la science fiction mais j'avais bien accroché à sa plume dans La nuit des temps, là la magie ne s'est pas manifestée et je me suis ennuyée, j'étais pressée de tourner les pages pour enfin passer à autre chose. J'ai mis 2 étoiles car il s'agit d'un auteur culte et je pense que ce roman est juste un peu trop vieux pour moi.
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Alors qu'il est mobilisé par la seconde guerre mondiale, Pierre Saint Menoux, mathématicien rencontre Noël Essaillon scientifique qui a mis au point la Noelite qui permet de voyager dans le temps.
J'ai bien aimé la première et la dernière partie mais je n'ai pas du tout accroché au voyage en l'an 100000 même si l'idée de l'évolution de l'Homme où chacun a une mission bien précise est intéressante.
Les voyages du Diable Vert et ses conséquences dans le futur sont sympathiques ans être novatrices.
En revanche, ce qui est impressionnant est que tout cela a été écrit en 1944, cela devait donc être un sacré chef d'oeuvre à l'époque ...
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Ce roman de science-fiction français est entièrement centré sur le voyage dans le temps. Pierre Saint-Menoux, jeune professeur de mathématiques, en est le héros principal. Grâce aux inventions d'un savant (physiquement monstrueux), il commence par faire des expériences dans un proche avenir. Puis il s'enhardit à partir pour le millième siècle après nous ( ! ), où il va découvrir une humanité plus proche d'une ruche d'abeilles que d'une société humaine. Enfin, il part vers l'an 1793 avec l'idée saugrenue du tuer Bonaparte à Toulon. L'auteur s'amuse à évoquer les paradoxes - petits et grands - du temps et de la causalité. (Attention: spoil !) Evidemment il ne peut pas s'empêcher de remettre sur le tapis le paradoxe du descendant qui tue le grand-père de son grand-père…

Je vais être franc: je n'ai pas d'estime pour René Barjavel, et ce livre ne changera pas mon opinion. le récit fait coexister beaucoup de naïveté (ah, la pilule qu'on avale pour voyager dans le temps !), des manières de tâcheron littéraire, des visions éthérées (Annette, si pure !) et diverses tournures parfois rudes et vieillottes. A mon avis, d'autres écrivains de science-fiction - notamment anglo-saxons - ont fait beaucoup mieux.
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