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Aleksandar Grujicic (Traducteur)Isabelle Liber (Traducteur)
EAN : 9782330169534
256 pages
Gaïa (07/09/2022)
3.45/5   40 notes
Résumé :
Après douze ans sans nouvelles, Sara, une Bosnienne installée à Dublin, reçoit un appel de son amie d’enfance, Lejla. Cette dernière lui demande de venir la chercher au pays pour la conduire à Vienne, où se trouverait son frère disparu pendant la guerre, deux décennies plus tôt. Malgré la distance et les années de silence hostile, Sara accepte de l’aider. Ce qui démarre comme un road trip au cœur des ténèbres de l’Europe prend peu à peu des allures de voyage dans le... >Voir plus
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« Attraper le lapin », comme attraper quelque chose de l'essence de la littérature. La toucher du doigt, comme on toucherait un tableau dans un musée, pour mieux saisir, dans ce contact avec la matière sur la toile, le sens même de l'art, comme un effort désespéré pour nous restituer vivante la chair morte de nos expériences … le roman -le premier, d'ailleurs, mais un vrai coup de maître- de Lana Bastasic offre ainsi, à travers le déroulement du récit, une allégorie des pouvoirs de l'écriture, et c'est merveille pour le lecteur, embarqué sans le vouloir dans ce road-trip qui devient voyage spirituel !
Sara est installée à Dublin depuis plusieurs années, vivant de son métier de traductrice, partageant son appartement avec Michaël, un gentil géant roux aux talents de programmateur, un avocatier malingre et le regard pénible d'un nouveau voisin nudiste. Mais, un jour, un coup de fil de Bosnie bouleverse sa routine : Lejla, une amie d'enfance et d'adolescence, presque une soeur, perdue de vue depuis douze ans, après une rupture brutale, l'appelle à son secours, la suppliant de la rejoindre à Mostar pour l'accompagner à Vienne. Sara, interloquée par ce brusque retour de cette amie perdue dans sa vie, refuse d'abord, avant de se raviser lorsque Lejla l'informe du but du voyage, retrouver son frère Armin, disparu au début de la guerre civile en Bosnie, mais qui serait aujourd'hui à Vienne. Armin, ce frère de Lejla dont Sara était secrètement amoureuse… Et la voilà s'envolant pour Zagreb, puis prenant un bus pour Mostar, rejoignant enfin son ancienne copine, qu'elle reconnait immédiatement malgré des changements physiques qui la dégoûtent un peu, et, n'hésitant ni une ni deux secondes, s'engouffrant avec elle dans l'Opel Astra du compagnon de celle-ci…
le récit du voyage entrepris par les deux amies fait alterner l'évocation du présent de leurs retrouvailles et le retour des souvenirs de leur enfance, une succession de scènes resurgissant dans toute leur puissance symbolique – ici, la nuit où elles ont perdu ensemble leur virginité, là , le jour où Armin a dénoué la tresse de Sara, là encore l'enterrement d'un lapin blanc, la gifle assenée sur une plage par Lejla à Sara ou encore, véritable morceau de bravoure littéraire, la leçon de baiser donnée par Sara à Lejla sur la bouche du soldat d'un monument à la gloire des troupes de Tito - sans ordre chronologique. Entre le présent et le passé se construit un jeu d'échos, montrant toute la dépendance affective de Sara à l'égard d'une amie, beaucoup plus libre de ses mouvements qu'elle – capable, par exemple, de coller un chewing-gum bleu turquoise sur le fauteuil de l'ancien père de la nation dans un musée de la résistance ! – souvent provocatrice et sarcastique, méprisante à l'égard de sa copine timorée. Mais, en définitive, une Lejla peut-être infiniment plus fragile qu'elle, derrière cette apparente assurance. Au fil de la route, ce sont aussi les secrets respectifs qui s'avouent, en même temps que se distille toute la mélancolie de l'atmosphère particulière de cette Bosnie de la Krajina – le voyage passe par Banja Luka, la ville où on vécut les deux filles, la capitale de la République serbe de Bosnie- où les plaies de la guerre civile laissent visibles leurs cicatrices dans le présent. Au-delà d'un roman qui emporte l'adhésion du lecteur par la puissance évocatrice de la narration, c'est la magie de l'écriture de Lana Bastasic qui ensorcelle, avec une admirable attention aux petits détails – ici l'importance des « chauffeurs de taxis qui font avancer l'histoire », là le goût sans rival du café bosniaque, ou encore la description des Balkans vues du ciel comme un patchwork de couleurs imprimé d'empreintes de « bottes » (et immédiatement surgit pour le lecteur les images des troupes de soldatesque qui n'ont cessé d'en arpenter le territoire) -, des dialogues pleins de vivacité, une vraie poésie des images, et une prose qui emprunte souvent les voies du fantastique. Jusqu'à la stupéfiante scène finale, donnant tout son éclat à cette allégorie du pouvoir littéraire que nous évoquions au début… A votre tour, donc, de chasser le lapin avec Lana Bastasic, une aventure de lecture que vous ne regretterez pas !
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Attraper le lapin est l'un des romans de la rentrée qui nous amène en ex-Yougoslavie, entre Croatie et Bosnie, mais aussi à Dublin et à Vienne. Il est le premier roman de l'auteure Lana Bastašić, pour lequel elle a reçu le prix de littérature de l'Union Européenne en 2020 en tant que représentante de la Bosnie-Herzégovine. Elle a contribué un projet dont le but est de promouvoir les auteures des Balkans. Sa renommée est telle qu'elle lui vaut d'être considérée comme l'équivalent serbe d'Elena Ferrante. Comme le rapporte le site Balkandiskurs.com, des études menées par Grupa Pobunjene čitateljke, des critiques littéraires originaires de la région, ont montré que les femmes constituent une très petite minorité du monde littéraire de Bosnie-Herzégovine. C'est avec plaisir que nous retrouvons l'une d'elles grâce à Gaïa Editions.

Nous voilà avec Sara, la narratrice, expatriée loin de sa ville natale en Bosnie, à Dublin alors qu'elle reçoit l'appel d'une amie, Lejla, dont elle n'a plus reçu de nouvelles depuis quelques années : alors que celle-ci exige d'elle qu'elle vienne l'emmène à Vienne depuis leur Bosnie originelle, Sara est naturellement réfractaire jusqu'à ce que son ancienne amie lui annonce brusquement qu'un certain Armin se trouve dans la capitale autrichienne. C'est l'annonce de ce prénom qui déclenchera son envie formelle de mettre de la distance avec sa vie quotidienne irlandaise pour un retour dans le passé, sur les routes brisées du souvenir du pays éclaté qui fut le sien, et un retour sur une amitié qui a brusquement cessé d'être un été douze ans auparavant.

Dès ce premier coup de fil, on comprend que cette amitié, éteinte depuis presque douze ans ne fut pas sans heurts entre Sara et Lejla. Que Lejla est à l'origine de cette rupture soudaine et inexpliquée et que pour Sara, la pilule n'a jamais vraiment été avalée. Si elle se décide à retourner dans un pays qui n'est plus le sien, c'est pour redécouvrir le sort d'Armin, qui n'est autre que le frère de son ancienne amie, disparu soudainement. Ce road-trip commencera pour elle à Zagreb et finira à Vienne, de l'ex-Yougoslavie à un pays d'Europe. C'est un road-trip vers le passé, le récit est entrecoupé de retours en arrière dans leur amitié et leur vie respective, qui retrace leur histoire, avec en second plan, la guerre de Yougoslavie. Toujours esquissée, toujours là à coups de rappels ponctuels des heurts et conflits interethniques : on y apprend peu à peu que Sara est serbe, Lejla bosnienne, et musulmane, et que dans la Serbie de cette époque la vie n'était pas aussi facile pour l'une que pour l'autre à Banja Luka, capitale de l'entité serbe de Bosnie. Lejla, et Armin, qui doit modifier l'orthographe de son prénom, devenant Lejla et Marko, 

Cette différence fondamentale entre les deux filles a creusé un fossé que Sara a toujours semblé ignorer et qui motive probablement le voyage de Lejla vers ce frère mystérieusement disparu : alors que Sara ne cesse d'explorer sa mémoire, sa propre réceptivité des choses, Lejla au contraire tente de secouer la conscience de son amie par tous les moyens possibles. Et en fil conducteur ce lapin, autrefois l'animal de compagnie de Lejla, qui ravive leurs souvenirs, à la manière d'une madeleine de Proust, compagnon invisible et inconsistant de ce road-trip vers les temps révolus. Comme un fil que l'on tire pour ramener à elles cette expérience à la fois commune et si dissemblable. Armin est effectivement l'objectif du voyage, le prétexte au cheminement que Lejla veut faire emprunter à celle qui s'est retranchée en Irlande, ses certitudes en poche. Un cheminement hors de ses certitudes afin que Sarah la serbe puisse appréhender la réalité de Lejla et Armin les bosniaques de Serbie, la détestation latente qui les entoure, l'air de rien, de la bouche même du père de Sara, des moqueries de leurs camarades. Une ostracisation qui les sépare, que Sara se refuse à voir et qui blesse Lejla.  

Sara est réfugiée sur son île irlandaise comme elle était en autarcie son territoire d'où rien ne la touchait, ni les problèmes de Lejla et d'Armin, ni les effets de cette guerre fratricide sur ses proches. Attraper le lapin est un ultime essai, de cette Lejla abattue par les coups, pour mettre son ancienne amie face à une réalité qu'elle se refuse obstinément à voir et à entendre, alors même qu'elle a le nez dessus. Le récit est mené entièrement sous focalisation de Sara, et c'est selon sa façon de réagir que l'on découvre leur passé, et il nous faudra passer par les mêmes épreuves qu'elle pour comprendre ce qu'il en est d'Armin. L'écriture de Lana Bastašić passe beaucoup par l'utilisation successives d'images et de métaphores, elle suggère bien plus qu'elle ne dit, elle montre bien plus qu'elle n'avoue. Car la langue, spécialement serbo-croate, est particulièrement abhorrée pour Sara, dont on la prive, dont elle se prive, préférant une plus conventionnelle et anonyme langue anglaise. Lejla le souligne d'ailleurs à un point, soulignant ainsi la superficialité de leur amitié, leur incapacité à communiquer et celle de Sara à la comprendre, comme si toutes les deux parlaient une langue différente. Ce qui n'est pas loin d'être le cas, Sara a besoin d'un road-trip - la pleine traversée de l'ex-Yougoslavie - pour assimiler ce que son amie a tenté de lui dire depuis des années. Une fois mise devant le fait accompli.

On a bien saisi que le but de ce road-trip n'est pas de rattraper une personne elle-même, mais de davantage dissiper les illusions de l'une, d'une amitié, somme toute artificielle, d'un silence de douze ans, de l'incapacité de Lejla à s'intégrer à ce nouveau pays, dont les frontières se sont rétrécies, et pas seulement géographiques. Attraper le lapin, ramener Sarah devant l'horreur du vide, d'une guerre, d'un passé qu'elle s'est acharnée à mettre à distance, loin sur son île. Lejla en porte les stigmates, de toute cette violence qui a éclaté, et qui n'a pas quitté le pays, ne serait-ce que dans les artères des villes et les esprits de ses habitants. La Bosnie apparaît ici un pays de transit pour l'une qui a eu le luxe de s'en éloigner, pays d'adoption qui ne cessera pas de la malmener pour l'autre, source de douleurs. La Bosnie, comme un labyrinthe de routes qui ne mènent nulle part, si ce n'est à tourner en rond.
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L'histoire pourrait être presque banale : celle de deux femmes, amies d'enfance, qui ne se sont plus revues depuis 12 ans et qui se sont quittées fâchées. C'est aussi le point de départ du dernier roman de Silvia Avallone mais, dans Attraper le lapin, le lieu où ont vécu les deux héroïnes du livre de Lana Bastašić comptent pour beaucoup, avec ce qu'il charrie comme poids dramatique : Banja Luka, pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine. C'est un simple coup de fil qui va précipiter les retrouvailles entre les deux anciennes amies, Sara et Lejla, et les conduire à un road-trip entre Mostar et Vienne, avec, au bout du chemin, la possibilité de retrouver (ou pas) Armin, le frère de Lejla dont Sara était amoureuse. le livre se partage à part égale entre les souvenirs d'enfance et le moment présent, pour ce voyage contaminé cependant par les effluves du passé, sur lequel les mémoires respectives des deux femmes ne correspondent pas toujours. Autre personnage important : un lapin blanc dont l'enterrement a marqué la fin de leur complicité de jeunes filles et qui incite certains exégètes du roman à évoquer un Alice au pays des merveilles, version balkanique, ce qui n'apparait aucunement évident à l'issue de lecture, mais peu importe. A travers les mots de la narratrice, Sara, cette amitié autrefois fusionnelle montre comment les deux copines laissaient à l'époque la guerre à distance, hormis pour s'inquiéter de la disparition d'Armin. Lejla est la figure dominante du duo, désinvolte, capricieuse et rebelle, et elle le redevient 12 ans plus tard, au grand agacement de Sara, qui est celle qui a quitté son pays en rejoignant Dublin et une nouvelle vie, mais qui semble malgré tout sous la coupe de son amie. Évidemment, nous n'avons pas la version de Sara, qui serait sans nulle doute bien différente. le livre manque parfois de fluidité mais le récit connait peu de temps morts entre présent et passé, avec son humour très particulier et un réalisme parfois vraiment cruel (Sara et sa mère).
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Ce livre m'a été prêté par une amie qui s'est dit que le titre avait de quoi me plaire. Bien vu... mais manqué pour cette fois ! Non seulement je n'ai pas attrapé le lapin, mais surtout je l'ai laissé poursuivre son chemin seul après moins de 100 pages. Lejla m'a été immédiatement antipathique, sans doute parce qu'elle m'a rappelé une ancienne fréquentation qui agissait comme elle : par impulsion, attendant que tout le monde réponde présent pour elle à tout moment, refusant les refus, et surtout incapable de voir que les autres ont aussi des besoins et des limites.

J'ai glané quelques phrases, mais qui n'ont pas suffi à me convaincre de poursuivre ma lecture.
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Elle s'appelle Sara .Elle vit en Irlande entre un informaticien rouquin et un avocatier malingre. Elle a quitté la Bosnie , fragment déchiré d'un pays dépecé , elle a abandonné sa langue pour l'anglais , qu'elle a revêtu « comme d'une fourrure une parvenue » dissimulant « ses cicatrices balkaniques ». Un jour , son portable sonne . « Salut toi » . Lejla , l'ami-rivale d'enfance quittée fâchée il y a 12 ans . Il faut venir la chercher à Mostar , séance tenante , il faut qu'elle aille à Vienne et n'a plus son permis…Absurde , mais elle ajoute « Armin est à Vienne .. » Arnim son frère aîné , l'amour de petite fille de Sara . Et elle part … le livre raconte leur voyage , dans l'espace et dans le temps aussi de leurs souvenirs . Ce livre contient tout ce qui , pour moi ,fait le prix de la littérature : des personnages avec leurs problèmes d'humanité , l'amitié , la mémoire. Un arrière -plan historique et social . Un langage liant l'individuel au collectif , la création d'images qui renouvellent le monde . Et les merveilles que l'on découvre en poursuivant un lapin blanc. Un premier roman qui m'a emporté, amusé , ému et sidéré par sa fin.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Dans le vestibule, ses chaussons gris étaient là pour m'accueillir. L'un d'eux avait la semelle décollée. A chaque pas, le chausson s'ouvrait et se refermait comme s'il avait quelque chose sur le bout de la langue, mais ne parvenait pas à se rappeller quoi.
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Au bas d'un immeuble, qui était apparemment devenu "son" immeuble, un type attendait avec une valise rouge. Il était grand, trop grand pour être saisi d'un coup d'oeil, avec des coeurs et des motifs tribaux tatoués sur ses biceps rebondis. Jeune, mais dégarni, il avait une ride paternelle prématurée entre ses sourcils ébouriffés.
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Je suis au milieu du parc, je me suis arrêtée devant un chêne et je ne bouge pas, comme si j'attendais que l'arbre fasse un pas de côté pour me laisser passer.
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Les chiffres au tableau du lycée t’étaient aussi familiers que des photos dans un album de famille. Pour moi, les suites de chiffres étaient impénétrables, je préférais les lettres, je pouvais en faire des mots, et avec les mots, faire des phrases. Le prof de serbe m’avait demandé d’écrire un texte pour le journal de l’école. Sujet : « De quoi je rêve ». Papa a arraché cette page du journal plus tard, il l’a encadrée et accrochée au mur du salon. Pour toi, en revanche, les mots avaient perdu leur sens depuis longtemps. Ils suivaient les lois injustes des hommes, leur nature changeait à chaque renouvellement du vocabulaire. A côté de tes chiffres immuables, les paroles étaient des putes édentées devant des déesses grecques. Le pacte tombait donc sous le sens : tu faisais deux tests de maths, l’un à mon nom, l’autre au tien, et moi, j’écrivais deux devoirs de serbe. « L’automne dans ma ville ». On modifiait alors nos écritures : tu ajoutais des empattements et de gros ventres ronds à « mes » chiffres, moi j’inclinais « tes » lettres, allongeais leurs extrémités et ajoutais des ornements dont les miennes étaient dépourvues. En écrivant les textes signés Lela Beric, j’imaginais que j’étais «toi» ? C’étaient des moments rares, précieux, où ton histoire n’appartenait vraiment qu’à moi et à mon crayon.
(p.135)
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Les bonnes histoires ne parlent jamais de ce qui se passe vraiment, on le sait. Ce qui reste, ce sont des images, comme des dessins à la craie sur le trottoir, les années déferlant sur elles comme la pluie.
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