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EAN : 9782367406978
288 pages
Scrineo (09/05/2019)
3.64/5   52 notes
Résumé :
2030. En France, une terrible crise économique ravage le pays. Il n'y a plus de travail, à peine de quoi manger. Comme la plupart des habitants avant eux, Iza, Erwan et leurs parents empilent quelques affaires dans leur voiture et partent. Léon, lui, quitte seul la ferme où il a grandi. Dès qu'il sera arrivé, il enverra de l'argent à sa famille. Il a promis. Les voilà sur la route, loin de la vie qu'ils ont toujours connue. On dit que là-bas, 4 000 kilomètres plus a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 52 notes
Et si nous étions les migrants de demain?
Et si nous aussi nous devions tout quitter dans l'espoir d'une vie meilleure?

Une crise économique sans précédent dévaste la France. Les entreprises, les services de santé et les écoles ferment les uns après les autres. Les estomacs crient famine, les habitants sont sans ressource, oppressés par des créanciers sans scrupule qui menacent des les expulser. La violence éclate, le coeur des hommes redevient animal par instinct de survie. Une seule solution : partir.
Fuir son pays pour un ailleurs, pour un là-bas où tout ira bien, où tout ira mieux.

Dans ce roman d'anticipation, nous suivons des adolescents projetés dans des problèmes d'adulte, obligés de grandir avant l'heure pour survivre. le chemin vers l'espoir sera marqué par des épreuves, par des situations de détresse et de fragilité. le courage et l'espérance seront les moteurs pour avancer sans se retourner.
Mais une fois là-bas, tout ira bien ? tout ira mieux ?

Cette dystopie classée dans les romans jeunesse nous met face à notre frilosité et à notre égoïsme à accueillir des migrants par crainte pour notre avenir. Elle nous ôte le voile que nous mettons devant nos yeux pour ne pas voir notre inaction et notre manque d'intérêt pour tous ces réfugiés. Le scénario est prenant mais manque de profondeur. J'aurais aimé ressentir la peur, la violence, la tristesse mais les sentiments ne sont pas assez approfondis pour toucher le lecteur. Une belle démarche tout de même pour nous faire réfléchir sur un sujet des plus actuel. Un véritable appel à la tolérance, à la compassion et à l'entraide car si nous étions les migrants de demain, verriez-vous les choses de la même manière?
N'aimeriez-vous pas que là-bas tout aille bien? tout aille mieux?

Je remercie Babelio et les éditions Scrineo pour la découverte de ce roman dans le cadre d'une masse critique.
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Je remercie infiniment Babelio et les éditions ScriNeo pour l'envoi de cet intéressant roman qui met en scène des personnages attachants. Dans Là-bas, tout ira bien, Pascale Perrier et Sylvie Baussier nous présentent la France de 2030 comme un pays sinistré par la crise économique. On y manque de tout : nourriture, essence, électricité, etc. Les pillages ont commencé, la vie est de plus en plus difficile. Beaucoup des gens qui avaient d'abord fui dans les grandes villes espèrent maintenant un avenir meilleur à 4 000 kilomètres plus au nord parce que « Là-bas, tout ira bien », ce que confirment la rumeur et les réseaux sociaux. Un certain flou géographique est volontairement conservé sur le lieu de cet Eldorado, mais on pense évidemment à la Suède.
***
Deux narrateurs différents nous permettent de suivre trois personnages principaux : Erwan, Iza et Léon. Les récits alternent, clairement identifiés par les titres des chapitres. Iza raconte à la première personne : avec ses parents et Erwan, son frère aîné, elle quitte leur maison en Bretagne. Ils partent en voiture, avec le minimum de bagages. Flore, amie d'Iza, déjà arrivée « là-bas » poste des nouvelles et des images rassurantes sur les réseaux sociaux. Iza est amoureuse de Gaspard qui est parti avant elle avec sa propre famille. Ils réussissent à correspondre très épisodiquement, quand ils trouvent un Wifi et de l'électricité pour charger les portables. Mais c'est un narrateur à la troisième personne qui raconte le périple de Léon. On aura l'explication de cette double voix narrative à la fin du roman. Léon a quitté la ferme de ses parents ; il est lui aussi parti vers le vers le nord, à vélo, dans l'espoir de trouver du travail et d'envoyer de l'argent à sa famille. En chemin, il croise Ximen, un immigrant venu du sud et qui s'était installé en France dans le même but : soutenir sa famille…
***
J'ai aimé cet intéressant roman destiné, je crois, aux 12-15 ans. le récit à quatre mains plonge le lecteur dans une réalité douloureuse. La situation vécue par ces ados prend une dimension infiniment plus concrète que les faits pourtant bien réels présentés par nos différentes sources d'information… Plusieurs partis pris narratifs provoquent cet effet et incitent à l'identification avec les héros : l'histoire se passe en France et elle est vécue par des Français ; les deux auteures situent l'action dans un futur très proche (une dizaine d'années) ; l'effondrement économique se révèle plus facilement concevable qu'un désastre climatique à si court terme, me semble-t-il ; de plus, Iza raconte leur migration à la première personne, autant de points qui facilitent l'empathie et permettent un forme de transfert. Le voyage vers le nord constitue le douloureux apprentissage d'une vie difficile, de la mort, de la perte, du courage, de la culpabilité, de l'espoir et de la résilience. Les jeunes se retrouvent confrontés à l'abandon, à un individualisme forcené, à l'indifférence et à la cruauté. Les aventures de ces migrants sont narrées sans surenchère dans la noirceur, mais sans aucune mièvrerie. Je trouve le choix de la typographie qui dément l'optimisme du titre particulièrement bienvenu.
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« Là-bas, tout est neuf et tout est sauvage, libre continent sans grillage… » chantait Jean-Jacques Goldman. Encore faut-il y arriver sain et sauf, « là-bas »…

Léon, Iza et Erwan sont des ados de 2030 qui vivent dans une France ravagée par une crise économique sans précédent (visionnaires, les auteures ?). Pénurie de travail, d'argent, de nourriture, multiplication des pillages et de la violence : ils n'ont d'autres choix que de quitter leur pays natal pour tenter de gagner « là-bas », ce pays à 4000 kilomètres au Nord de la France où la vie semble si neuf, si rose. Des ados livrés à eux-mêmes sans le soutien protecteur de leurs parents. Sur ce long et périlleux chemin pour gagner ce qui semble être leur futur eldorado, ces trois ados vont vivre en fiction le parcours du combattant que connaissent dans la réalité les migrants qui tentent de gagner les pays développés d'Europe. Parce que ce roman, c'est une allégorie de l'immigration. Que fuit un migrant ? Pourquoi fuit-il ? Quelles épreuves doit-il surmonter pour arriver sur une terre d'accueil? Quels sentiments éprouve-t-il à l'idée d'avoir tout quitté? Et une fois arrivé à bon port, comment est-il perçu par les indigènes ? Pas facile de le savoir quand on ne vit pas la situation. Mais là, dans ce roman, il s'agit d'ados français, peut-être qu'il est plus facile de s'identifier et de comprendre quand les protagonistes sont de la même culture. Pour ma part, de par la fiction, j'ai pu me projeter dans les difficultés rencontrées par les migrants au quotidien. Et encore, je n'en ai qu'un aperçu. « Plus de papiers, plus d'identité, plus d'argent, plus de famille. Pauvres de tout » déclarera Iza.

Je ne peux qu'encourager les adolescents, et les adultes aussi bien sûr, à lire ce roman jeunesse. Ne serait-ce que pour avoir un regard bienveillant sur les migrants, qui sont parfois leurs camarades de classe, et combattre la xénophobie. C'est aussi une invitation à la réflexion sur le gaspillage de nourriture, de vêtements, la vie facile, le confort, une douce invitation à prendre conscience de la valeur des choses. Parce que, qui sait si les migrants de demain, ce ne sera pas nous ? Eux, nos enfants ?

Sincèrement, je ne m'attendais pas à ça. Je me suis même demandé tout au long de ma lecture où cette histoire allait me mener. La dystopie n'est pas mon univers de prédilection. Je me suis laissé tenter par ce livre proposé dans le cadre d'une masse critique spéciale pour savoir s'il avait sa place dans mon CDI. Oui, il l'a et il sera même mis en avant, surtout dans les opérations de vivre-ensemble. Merci beaucoup à Babelio de m'avoir proposé ce roman et à la maison d'édition Scrineo pour cet envoi. Une très belle découverte, un roman qui m'a touchée en plein coeur. ♥
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” 2030.

En France, une terrible crise économique ravage le pays. Il n'y a plus de travail, à peine de quoi manger. Comme la plupart des habitants, Iza, Erwan et leurs parents empilent quelques affaires dans leur voiture et partent. Léon, lui, quitte seul la ferme où il a grandi. Dès qu'il sera arrivé, il enverra de l'argent à sa famille. Il a promis. Les voilà sur la route, loin de la vie qu'ils ont toujours connue. Leur seul espoir ? Celui d'arriver là-bas, 4000 kilomètres plus au nord, où le bruit court qu'un avenir meilleur les attend. Très vite, les trois adolescents se retrouvent livrés à eux-mêmes, sans ressources, sans pouvoir faire confiance à personne. Alors que faire ? Revenir en arrière n'est plus une option. Ils doivent continuer à avancer vers l'inconnu.

Entre mésaventures et désillusions, Erwan, Iza et Léon vont vivre un véritable cauchemar. Dans un monde où avancer devient un combat de chaque instant, plusieurs questions les taraudent : arriveront-ils « là-bas » ? Et s'ils réussissent, qu'est ce qui les y attend ?”

Voilà en quelques phrases à quoi tient l'histoire écrite à quatre mains par Pascale Perrier et Sylvie Baussier.

Presque de la transposition, plus que de l'anticipation. Parce que ce que vont vivre leurs personnages, c'est déjà la réalité de millions de personnes sur notre planète.

Une lecture difficile donc, parce qu'on sait déjà, presque par expérience, que leur périple ne se passera pas bien. Mais une lecture qui devrait toucher le plus d'ados possible. D'abord, parce que le texte en lui même est impeccable, autant dans la forme et la construction narrative, que dans la vraisemblance des faits.

Et puis, parce qu'il y a un truc que Pascale Perrier et Sylvie Baussier ont bien compris, c'est qu'une bonne histoire vaut tous les discours.

Pourquoi ? Mais, parce que l'empathie… Les héros sont des français contemporains – ou presque, leur quête serait forcément la nôtre dans leur situation, leurs références sont les nôtres, leur culture est la nôtre… le “familier” joue à plein et nécessairement, fonctionne.

Merci à Babelio, et Scrinéo de m'avoir permis de parler de cette histoire indispensable ici. Merci à Pascale Perrier et Sylvie Baussier de l'avoir inventée et écrite. Merci d'avoir trouvé ce truc pour parler de migration, de fuite, d'exil, de pauvreté, d'espoir.

D'humanité.
Lien : https://chikitalit.com/pasca..
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Une dystopie percutante écrite à quatre mains… lue en une journée, en un souffle.
Le choix des auteurs est d'inverser les rôles en nous projetant dans une France ravagée par une crise économique. le pays autrefois terre d'accueil se vide progressivement de ses habitants devenus migrants. Tous partent vers le Nord, vers un là-bas qu'ils espèrent meilleur. Mais il leur faut affronter bien des dangers…

La trame est classique : des chapitres alternent, évoquant deux familles qui ne se connaissent pas et dont certains membres vont finir par se rencontrer et se lier. le récit d'Iza, accompagnée de son frère, va se faire à la première personne tandis que celui de Léon se fera à la troisième personne. C'est la seule différence notable. L'écriture est harmonieuse entre les deux plumes qui se mêlent agréablement.
Un développement plus approfondi des personnages m'a tout de même manqué : ils sont juste ébauchés mais il est clair qu'il est difficile de faire mieux en quelques 270 pages. Savoir comment ils étaient « avant » aurait néanmoins pu aider à comprendre ce qu'ils perdent vraiment, leur évolution au cours du périple. On sait peu de choses sur leurs goûts, leur caractère.
Le récit est enlevé, on tourne les pages pour connaitre la suite. Dans ce type d'histoire j'apprécie les descriptions de paysages, les explications sur les changements d'habitudes d'un pays à l'autre. Rien de tout ça dans ce roman. le parti pris est ici de ne décrire aucun pays traversé. On ne sait pas quel est ce « là-bas » vers lequel tout le monde aspire à se rendre. C'est au Nord, très loin, 4000 km… et nous n'en saurons pas davantage. Les personnages ne franchissent qu'une seule frontière avant d'arriver au point fatidique. C'est assez curieux. le roman étant clairement ancré dans une France que l'on connait, on se retrouve ensuite dans un univers fictif à imaginer de nous-même.
Le propos est certainement autre. Les auteurs ont choisi d'orienter la réflexion sur ce que l'on peut ressentir lorsqu'on abandonne sa vie, on quitte tout et on perd beaucoup. Comment survivre ? Où trouver le courage de poursuivre sa route malgré les obstacles ? Dans un pays étranger dont on ne comprend pas la langue, dont on se sent rejeté, où l'on n'a plus d'identité car on a perdu ses papiers.
Sur ce point je pense que le roman est réussi : on s'interroge, on se met facilement à la place des personnages. Pas de doute qu'après cette lecture le regard sur l'autre aura évolué.
Personnellement il m'a manqué un petit plus pour apprécier totalement cette histoire et qu'elle devienne un coup de coeur, même si je suis restée plongée dedans jusqu'à la dernière page.
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critiques presse (1)
Ricochet
12 juillet 2019
On se contente de suivre ce road movie apocalyptique d’un œil distrait, sans y porter grand intérêt. Dommage.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
— Tu n'es pas au courant ? Un nouveau gouvernement vient d'être élu. Ils ont fait construire un mur à la hâte pour empêcher les migrants de traverser. Ils ont peur qu'on les envahisse. C'est idiot : il y a du travail chez eux. Ils disent qu'ils ne peuvent pas absorber toute la misère du monde. Ils trient. Ils acceptent les gens qui leur sont directement utiles, ceux qui ont un métier particulier, comme informaticien. (p. 221)
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Je voudrais leur crier « On n'est pas des voleurs, on ne vous veut pas de mal. Aidez-nous ! Voyez comme nous sommes démunis ! » Au lieu de quoi, on se tait, on se terre, on baisse la tête. On cherche à passer incognito. (p. 198)
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- Vous connaissez la blague de là-bas ? C'est un flic qui interroge un suspect et lui demande : "Que faisiez-vous dans la nuit du 28 novembre au 8 février?"

On éclate de rire tous les trois. C'est vrai que plus on monte au nord, plus la nuit sera interminable en hiver.
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Il parait qu’avant, ici, c’était une terre d’accueil. La France était même réputée pour être la patrie des droits de l’homme. Des étrangers venaient souvent de loin, pour tenter d’y faire leur vie. Elle est devenue l’inverse, un pays en détresse, qu’on fuit.
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Vidéo de Sylvie Baussier
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Sylvie Baussier (Auteur) , Nicolas Galkowski (Illustrateur) , Michel Viso (préface)
Photo Sylvie Baussier - Crédit : Engénie Martinez Photo Michel Viso - Crédit : Arnaud Meyer
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