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" Lève-toi et marche", c' est par ce précepte biblique que Hervé Bazin a
intitulé son roman consacré à l' état de souffrance et de maladie de la jeune
Constance Orglaise . Cette dernière âgée d' une vingtaine d' années souffre d' une paralysie des membres inférieurs qui la ronge mais sa force morale
lui permet de tenir le coup et d' avoir une vie un peu gaie .
L' auteur, Hervé Bazin, qui est un écrivain prolifique , nous décrit avec une
grande sensibilité et de pudeur l' état de Constance..
Un grand auteur, un des meilleurs de ses livres. Bonne lecture .
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Quel nez fin j'ai eu, en délogeant ce bouquin, s'ennuyant ferme dans son coin !
Quelle belle découverte que ce roman d'un auteur dont je ne connaissais que Vipère au poing !
Une jeune fille, infirme, vive et combative, sur le chemin de sa vie qui s'éteint, décide, moralement et subtilement, de distribuer quelques parcelles de bonheur autour d'elle.

La lecture de ce roman, sans mièvrerie ni sensiblerie, fut pour moi un très beau moment.
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Cela faisait un moment que j'avais ce livre sur une étagère, qui me tendait la page... enfin, je l'ai lu, et n'ai qu'un regret, ne pas l'avoir commencé plus tôt !
Un thème, quoique difficile - une jeune fille, gravement malade, qui dérive lentement vers une paralysie définitive -, traité avec fougue, humour (sarcastique, ironique), vitalité, une pudeur aussi dans l'expression du mal-êtr et du ressenti.
J'ai adoré cette héroïne au caractère bien trempé, petite midinette cachée sous une tête de mule, son discours, le style,... un petit bijou littéraire !
Même les expressions, les tournures; parfois un peu désuètes, font partie intégrantes du charme qui se dégage de ce petit roman fort poignant.
Hervé Bazin reste une valeur sûre, foncez les yeux fermés !
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Lève- toi et marche d'Hervé Bazin est un roman sur la force face à la maladie ainsi qu'un roman de l'enlisement , c'est à dire de la progression de la dépravation que cause une maladie grave.
D'autre part , il s'avère qu'il s'agit surtout d'un chef d'oeuvre , qui incarne avec perfection , avec une multitude de détails minutieux , ce qu'est vivre par procuration.
Cela est même le fil conducteur de l'oeuvre de Bazin .
Ce roman aurait très bien pu s'intituler :
Les procurations d'une petite préoccupée ou les consolations de Constance , ou tout simplement : vivre par procuration.
Il s'agit d'un roman aigre-doux , aigre par la maladie et les conséquences de celles-ci.
Doux , par l'incroyable humour ,ironie qui émane d'une Constance consacrée à la mort.
C'est un roman sur la paralysie du corps qui du coup emploie l'esprit à tripler de volume .
Il s'agit d'un roman du corps au service de l'esprit.
En effet , le corps profondément touché , aiguise l'esprit ironique d'une "Constance tronc" qui devient une "Constance tête" , qui est un exemple de maturité , de précocité , de sagesse et de lucidité face à la mort.
Cette oeuvre , est une hypotypose de la maladie et de la force mentale que procure celle-ci.
C'est à dire que nous avons l'impression , par les descriptions de Bazin , d'avoir une fresque humaine devant nous.
Les personnages sont très intéressants et très attachants :
De la Constance , fière , paralysée , ironique et entremetteuse.
De Milandre , artiste raté , amoureux transi et dévoué.
De Pascal le prêtre , amical , à l'écoute , empathique.
Du père Roquault , rocailleux , ancien pion véreux se découvrant de la compassion sur le tard.
De Serge Nouy , malhonnête , corrompu , "faux dur".
De catherine , coquette , égocentrique.
De Claude le gamin bancal etc.....
J'irais même plus loin , je dirais même que c'est un roman de la dignité.
Encore un coup de maître de monsieur Bazin, romancier de la famille et pour le coup de l'amitié.
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La vie de Constance Orglaise, vingt ans, ne sera pas ordinaire, et elle le sait. D'abord parce que paralysée des jambes, ensuite parce qu'elle décidera d'avoir une influence décisive sur les êtres qu'elle a choisis pour agir à sa place… Mais le mal dont elle est atteinte progresse jusqu'à, et malgré sa volonté farouche, ne pas lui permettre de vivre par personnes interposées...
Pour ce thème difficile, le style d'Hervé Bazin fait merveille : élégant, vif et précis…
Poignant, tendre et sensible, « Lève-toi et marche » est un des grands romans d'Hervé Bazin.
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Souvent dans l'esprit des lecteurs (et des lectrices, car les lectrices aussi ont de l'esprit, n'est-ce pas mes amies ?), le nom d'un auteur est associé invariablement à une oeuvre : c'est le cas pour Hervé Bazin, qui pour beaucoup reste l'auteur de « Vipère au poing ». C'est oublier bien vite qu'à côté de la trilogie de Folcoche (« Vipère au poing », « La Mort du petit cheval » et « Cri de la chouette ») il laisse une oeuvre importante, dense et riche, dans laquelle on trouve quelques pépites : « Lève-toi et marche » (1952), « L'huile sur le feu » (1954), « Qui j'ose aimer » (1956), « Au nom du fils « (1960), pour ne citer que les plus connus.
Avec « Lève-toi et marche » c'est un autre auteur que nous avons en face de nous. On sent encore un peu la révolte. Non plus la révolte haineuse de « Vipère au poing », mais celle, plus saine, plus légitime, d'une jeune fille de vingt ans, Constance Orglaise, qui au cours d'un bombardement pendant la guerre s'est retrouvée paralysée des membres inférieurs. le roman raconte une double évolution : celle de la maladie, insidieuse, qui peu à peu gagne tout le corps ; et celle, par réaction, de Constance qui, elle, affiche une volonté farouche et décide de vivre. Lucide, elle comprend sa situation et vit par procuration à travers les gens qui l'entourent.
Hervé Bazin se révèle ici un merveilleux scrutateur de l'âme humaine : qu'est-ce qui motive Constance ? le déni du handicap, le refus de l'inacceptable ? Certainement. Constance n'est pas quelqu'un qui accepte son sort avec résignation. Un réel souci de générosité et d'empathie ? Certainement aussi : peut-être dans d'autres circonstances, cet élan vers les autres ne se serait pas manifesté avec une telle intensité. Bazin dresse un magnifique portrait d'une jeune fille qui porte en elle un hymne à la vie, d'autant plus poignant que ce n'est pas un hymne à « sa » vie, qu'elle sait condamnée.
Tant qu'elle peut, c'est elle qui raconte l'histoire : tapant sur sa machine, puis dictant ses paroles et ses pensées, elle nous fait participer à la fois à son calvaire et à son élan d'altruisme. Vers la fin, lorsque la maladie a épuisé le corps (facilement), et l'âme et l'esprit de Constance (avec plus de difficulté face à la résistance de la jeune fille) le père Roquault prend la plume pour nous relater l'épilogue de cette vie exemplaire…
Et il fallait les mots d'Hervé Bazin dans la bouche ou sous les doigts de Constance pour nous faire toucher du doigt à la fois la souffrance et la volonté de cette jeune fille si peu banale
Décrire la souffrance, pour un auteur, ou une autrice, n'est pas chose facile, ça ne s'improvise pas : il faut y être passé, personnellement, ou par l'intermédiaire d'un proche. Ou alors, il faut avoir une grande empathie avec le malade. Hervé Bazin l'a, cette empathie, et nous la communique pleinement : nous nous prenons à aimer Constance, pour ses qualités et aussi pour ses défauts : c'est une forme d'orgueil qui la fait tenir et défier l'inéluctable, qui la fait refuser la pitié ou l'attendrissement, têtue comme une bourrique, elle affiche tour à tour un comportement enfantin et une maturité stupéfiante.
Au moment de fermer cette chronique sur ce beau roman, belle réussite de Hervé Bazin, je ne puis m'empêcher de songer à cette autre jeune fille, à peine plus jeune (15 ans) morte elle aussi après un long calvaire, c'était tout juste vingt-quatre ans auparavant, en 1928. Sabine Sicaud vécut le même drame, même si leur révolte, à toutes les deux, était différente : Sabine la traduisait en poèmes. Constance, plus âgée de cinq ans, la mettait en actes.
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Pas d'action dans ce roman mais une sacrée dose de volonté: nous y suivons Constance Orglaise, demi-paralytique au caractère bien trempé qui revendique son autonomie et sa capacité à se débrouiller seule. La maladie progresse mais n'entame pas cet esprit fort et obstiné, fier jusqu'au bout.

Ce roman comporte une importante galerie de portraits : Luc Milandre, l'ami dévoué de Constance; Mathilde, la tante faussement sévère qui s'occupe d'elle; le père Roquault, homme bourru mais bienveillant; Marie Calien, l'assistante sociale du quartier; Renegault, le médecin; Claude, l'enfant atteint de la maladie de Little dont Constance s'occupe... et j'en passe!
Tous s'épuisent à aider Constance quand cette dernière n'aspire qu'à une chose: se débrouiller seule.

Voilà l'essence de ce roman: décrire une jeune fille, forte et orgueilleuse qui, bien qu'aimée et soutenue, refuse la douleur et l'assistance. Sans nier sa maladie, qu'elle traite avec ironie, elle refuse d'être résignée. Constance fait preuve d'une volonté de fer pour ne pas être considérée comme une infirme, au risque de rendre la vie difficile à son entourage.

J'ai lu ce roman sans difficulté... mais sans grand intérêt. L'écriture est agréable et on peut souligner que le récit ne tombe pas dans le mélodrame larmoyant. Mais, malgré ses qualités littéraires, j'ai terminé ce livre sans m'être attachée au personnage et avec le sentiment d'avoir lu une longue description.
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Lève-toi et marche est une ancienne lecture, dont je n'avais plus de souvenir. Quel plaisir de retourner dans le style littéraire de Hervé Bazin, et de redécouvrir ce livre.

Constance Orglaise, d'une vingtaine d'années, ouvre son récit en pleine course de voiture à manivelles, avec deux cyclistes. Paralysée des membres inférieures, Constance nous fait entrevoir son quotidien. Mais la maladie va gagner progressivement du terrain. Hervé Bazin traite la question du handicap et de la maladie évolutive d'une manière très subtile, des premiers symptômes, à l'annonce. Malgré tout, tournée résolument vers l'autre, Constance montre une force de caractère face à la vie qui est admirable.
C'est un roman qui inspire à la réflexion et qui ne laisse pas de marbre.
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Je viens de relire cet ouvrage, en livre de poche de 1963, époque où j'achetais beaucoup de Livres de Poche ; dernièrement, j'ai appris que cette histoire se déroulait juste dans la commune où j'habite, soit Maisons Alfort, et la commune limitrophe.

La jeune Constance Orglaise, âgée d'environ 2O ans, est atteinte d'une grave maladie, dont l'issue est fatale. Malgré cela, elle est dotée d'une force morale exceptionnelle, et elle aide, secours les autres…. car voici une jeune fille qui ne s'appesantit pas sur sa maladie bien au contraire, car elle se penche plutôt sur les problèmes de ses amis ou voisins, afin de les aider à les résoudre.

Elle reste gaie, entreprenante mais aussi très sensible. Elle reste digne jusqu'à la fin entourée, de sa tante Mathilde, de Claude, petit handicapé qu'elle a pris en charge, son voisin, le père Roquault, et ses amis, Serge, Luc.

Après tant d'années, nous sommes toujours conquit par cette force de caractère, sa gaîté, sa sensiblerie, devant cette progression de la dépravation que cause une maladie grave, prise souvent avec ironie. Nous sommes émus, touchés…
J'aurai envie de le faire lire à bien des personnes….

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je n'ajoute que peu de choses à la critique de Kathy.
rien de misérabiliste dans ce roman et, malgré le titre biblique de l'oeuvre, pas de bondieuserie à tout va.
c'est vrai que Constance se meurt (non, on ne gâche pas le récit à le dire) mais sa volonté de vivre, puis de paraître vivante, rend le récit tout à fait supportable et pas du tout larmoyant. C'est elle qui raconte son histoire avec une acuité féroce et on apprécie sa manière de juger sa vie, ceux qui l'entourent, les intentions et attentions de chacun.
pas de mystère ni de miracle et c'est pour ça que j'adhère à ce type de roman.
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