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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
" Lève-toi et marche", c' est par ce précepte biblique que Hervé Bazin a
intitulé son roman consacré à l' état de souffrance et de maladie de la jeune
Constance Orglaise . Cette dernière âgée d' une vingtaine d' années souffre d' une paralysie des membres inférieurs qui la ronge mais sa force morale
lui permet de tenir le coup et d' avoir une vie un peu gaie .
L' auteur, Hervé Bazin, qui est un écrivain prolifique , nous décrit avec une
grande sensibilité et de pudeur l' état de Constance..
Un grand auteur, un des meilleurs de ses livres. Bonne lecture .
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La vie de Constance Orglaise, vingt ans, ne sera pas ordinaire, et elle le sait. D'abord parce que paralysée des jambes, ensuite parce qu'elle décidera d'avoir une influence décisive sur les êtres qu'elle a choisis pour agir à sa place… Mais le mal dont elle est atteinte progresse jusqu'à, et malgré sa volonté farouche, ne pas lui permettre de vivre par personnes interposées...
Pour ce thème difficile, le style d'Hervé Bazin fait merveille : élégant, vif et précis…
Poignant, tendre et sensible, « Lève-toi et marche » est un des grands romans d'Hervé Bazin.
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Souvent dans l'esprit des lecteurs (et des lectrices, car les lectrices aussi ont de l'esprit, n'est-ce pas mes amies ?), le nom d'un auteur est associé invariablement à une oeuvre : c'est le cas pour Hervé Bazin, qui pour beaucoup reste l'auteur de « Vipère au poing ». C'est oublier bien vite qu'à côté de la trilogie de Folcoche (« Vipère au poing », « La Mort du petit cheval » et « Cri de la chouette ») il laisse une oeuvre importante, dense et riche, dans laquelle on trouve quelques pépites : « Lève-toi et marche » (1952), « L'huile sur le feu » (1954), « Qui j'ose aimer » (1956), « Au nom du fils « (1960), pour ne citer que les plus connus.
Avec « Lève-toi et marche » c'est un autre auteur que nous avons en face de nous. On sent encore un peu la révolte. Non plus la révolte haineuse de « Vipère au poing », mais celle, plus saine, plus légitime, d'une jeune fille de vingt ans, Constance Orglaise, qui au cours d'un bombardement pendant la guerre s'est retrouvée paralysée des membres inférieurs. le roman raconte une double évolution : celle de la maladie, insidieuse, qui peu à peu gagne tout le corps ; et celle, par réaction, de Constance qui, elle, affiche une volonté farouche et décide de vivre. Lucide, elle comprend sa situation et vit par procuration à travers les gens qui l'entourent.
Hervé Bazin se révèle ici un merveilleux scrutateur de l'âme humaine : qu'est-ce qui motive Constance ? le déni du handicap, le refus de l'inacceptable ? Certainement. Constance n'est pas quelqu'un qui accepte son sort avec résignation. Un réel souci de générosité et d'empathie ? Certainement aussi : peut-être dans d'autres circonstances, cet élan vers les autres ne se serait pas manifesté avec une telle intensité. Bazin dresse un magnifique portrait d'une jeune fille qui porte en elle un hymne à la vie, d'autant plus poignant que ce n'est pas un hymne à « sa » vie, qu'elle sait condamnée.
Tant qu'elle peut, c'est elle qui raconte l'histoire : tapant sur sa machine, puis dictant ses paroles et ses pensées, elle nous fait participer à la fois à son calvaire et à son élan d'altruisme. Vers la fin, lorsque la maladie a épuisé le corps (facilement), et l'âme et l'esprit de Constance (avec plus de difficulté face à la résistance de la jeune fille) le père Roquault prend la plume pour nous relater l'épilogue de cette vie exemplaire…
Et il fallait les mots d'Hervé Bazin dans la bouche ou sous les doigts de Constance pour nous faire toucher du doigt à la fois la souffrance et la volonté de cette jeune fille si peu banale
Décrire la souffrance, pour un auteur, ou une autrice, n'est pas chose facile, ça ne s'improvise pas : il faut y être passé, personnellement, ou par l'intermédiaire d'un proche. Ou alors, il faut avoir une grande empathie avec le malade. Hervé Bazin l'a, cette empathie, et nous la communique pleinement : nous nous prenons à aimer Constance, pour ses qualités et aussi pour ses défauts : c'est une forme d'orgueil qui la fait tenir et défier l'inéluctable, qui la fait refuser la pitié ou l'attendrissement, têtue comme une bourrique, elle affiche tour à tour un comportement enfantin et une maturité stupéfiante.
Au moment de fermer cette chronique sur ce beau roman, belle réussite de Hervé Bazin, je ne puis m'empêcher de songer à cette autre jeune fille, à peine plus jeune (15 ans) morte elle aussi après un long calvaire, c'était tout juste vingt-quatre ans auparavant, en 1928. Sabine Sicaud vécut le même drame, même si leur révolte, à toutes les deux, était différente : Sabine la traduisait en poèmes. Constance, plus âgée de cinq ans, la mettait en actes.
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Hervé Bazin, dit l'éditeur en 1952, après la parution de "l'Eglise Verte", est le meilleur écrivain de ces dix dernières années,
Il conviendra de lire la trilogie qui a animé cet avis savoir: "Vipères au Poings" , "La Mort du Petit Cheval" et "Cri de la Chouette".
Sans oublier un superbe texte: "L'Eglise Verte" ,

Dans l'ouvrage qui nous intéresse, et que nous avons lu voici plus de trente ans, la mémoire ne nous a rien apporté,
Toutefois la relecture de :"Lève-toi et Marche" sur l'invite d'un prénom: Constance, nous offre l'occasion de revenir sur les pas de deux jeunes gens, Luc et Constance, à l'époque où ils firent connaissance celle dite des "Amours du bac à sable", des sauts dans la Marne, et des plongeons.
L'adolescence vite venue, l'un et l'autre devenus proches virent leur amitié souffrir l'épreuve de la maladie,
Constance est atteinte de paralysie dite infantile, et vite ses membres furent un lourd fardeau, et se déformèrent,
Entre les adolescents devenus grands s'installe alors, des non-dits respectueux, presque solennels, une pudeur qui jamais n'a gommé leurs sentiments, notamment ceux de Luc tandis que Constance pour éloigner ce dernier laissait accroire un coup de foudre pour Serge, son luxe vestimentaire, rehaussé d'un chapeau feutre, bref une image,

Luc et Constance ont des amis: des rêveurs, des artistes, un curé, des ménagères, des tricoteuses , des sédentaires, des voyageurs, mais aussi sont témoins du siècle, ainsi l'installation dans l'appartement de Constance du téléphone et de l'écouteur en bakélite genre Balzac 00 00 ou le 32 à Asnières,
Tout ce petit monde qui vient part et revient est investi à son insu par Constance qui , dans son fauteuil roulant, et avec ou sans canne quand elle se promène avec Luc, charge chacun non d'une mission mais d'un but existentiel: "Etre", et "Vivre" ; c'est ainsi que le prêtre Pascal s'en fut au...Cameroun ! Quant aux autres.....

A la lecture je m'étais arrêté à la page 94, trop long, pas de visibilité, me dis-je sur le récit, puis, je repris le livre et je le lus jusqu'à son terme, page 318, sans doute intérieurement questionné ("ah se méfier des souvenirs d'enfance") à moins que je ne fus bien conseillé ?!

On aurait voulu la vie pour sauver Constance, c'est elle qui sauva les siens.
Mais allez savoir....

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Quand on reprend après une longue interruption un livre d'Hervé Bazin, on s'aperçoit très rapidement que, quand même, il y a des écrivains de grande qualité et qu'il en fait partie. Ce roman conte l'histoire de Constance, une jeune femme devenue handicapée qui décide de ne pas se laisser aller et de rendre sa vie intéressante. Elle oeuvre de stratagèmes bien à elle pour organiser son petit monde autour d'elle, Mathilde, sa tante dévouée, Luc Milandre, qui l'aime depuis toujours, mais sans retour, et quelques autres qu'elle va attirer autour d'elle comme Berthe Alanec, mère de Claude, un enfant très handicapé lui-aussi qu'elle va finalement prendre chez elle, Serge Nouy, un ancien camarade d'école, la jolie Catherine Rumas qui rêve de cinéma ou Pascal Bellorget, un pasteur protestant. Tous, elle va les faire marcher dans le sens qu'elle a décidé, parfois pour leur bien et parfois pour le sien, mais toujours pour donner un sens à sa propre vie.
Ce n'est pas un roman gai, loin s'en faut, et la fin est particulièrement triste, même si tout bien réfléchi, l'obstination de Constance a quelque chose d'extrêmement positif. Elle est elle-même la narratrice de la majeure partie du livre et le fruit de ses réflexions est passionnant, voire même impressionnant quand on songe que l'auteur est un homme bien portant.
De la vrais littérature.
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