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EAN : 9789973580207
304 pages
Elyzad (08/04/2010)
3.56/5   16 notes
Résumé :
Parce qu'il rencontre Luz, une comédienne de théâtre, le narrateur, un écrivain en plein questionnement sur le sens de son métier, de sa vie, se replonge dans son histoire personnelle. De son enfance en Tunisie, dans une famille riche, son père est un des premiers avocats tunisiens, en passant par son adolescence, jusqu'à sa vie d'homme, il raconte surtout son éveil aux sens, son désir d'approcher "Le paradis des femmes". Bercé dans son enfance par les contes de sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dans ce texte Ali Becheur invite le lecteur à le suivre pour une balade dans ses souvenirs. Au gré des ruelles de Tunis, il se remémore les instants lumineux qui ont enchanté son enfance et sa jeunesse.
Comme dans une rêverie éveillée, les petits bonheurs se succèdent sans souci de chronologie: les parfums des amies de sa mère, les filles qui sortent de l'école dans leurs tabliers roses, une bière bue en douce, son père qui se roule une cigarette et surtout les histoires fabuleuses racontées par sa tante. Ces contes lui ont fait découvrir le pouvoir magique des mots et ne doivent pas être étrangers à son talent d'écrivain. Il revoit ces moments avec les yeux du souvenir mais essaie de faire resurgir intactes les sensations et les émotions pour les faire vivre à nouveau.
Le paradis d' Ali Becheur a un goût de nostalgie, celui des paradis perdus. C'est un livre est à savourer sans précipitation, tranquillement, comme toutes les bonnes choses
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J'ai découvert, il y a plusieurs mois les éditions Elyzad et leurs beaux bouquins. Celui-ci, dans la collection poche bénéficie d'une couverture remarquable et très réussie, comme d'ailleurs, un autre déjà chroniqué ici. Mais faire de jolis livres, n'est pas tout encore faut-il qu'il y ait du contenu. Eh bien, comme pour mes précédentes lectures elyzadiennes (une autre là), c'est encore le cas pour le paradis des femmes. Ali Bécheur évoque des thèmes souvent évoqués dans la littérature : l'enfance, le passage à l'âge adulte, la découverte des filles, les premiers émois, l'omniprésence de la mère pendant les jeunes années, puis, la circoncision faisant du petit garçon un homme traçant sa route "dans le sillage du père et du grand-père" (4ème de couverture).
Situé en Tunisie, son roman en ressort la chaleur, la moiteur, les rites sociaux propres aux pays d'Afrique du nord, surtout dans les années 50/60, l'évolution et l'ouverture du pays après l'Indépendance, sa transformation à des fins touristiques. Et puis, thème principal de ce livre, l'amour spirituel et physique est très largement décrit par Ali Bécheur : les premières tentatives de séduction et de passage à l'acte charnel du narrateur, les rencontres de femmes, la sienne bien sûr, mais aussi ses maîtresses d'un jour ou plus. A chaque rencontre, un jeu de séduction commence. le roman d'Ali Bécheur est très sensuel, il aligne les mots d'une manière poétique, fait de belles longues phrases donnant un rythme lent qui sied parfaitement au narrateur qui prend son temps, qui profite de ces moments de séduction.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Éloge de la femme ou éloge du désir masculin ? Plutôt le second, tant les femmes aimées, ou plutôt désirées, sont curieusement absentes, comme en filigrane. Mabrouka, la servante noire, Odette la fille de la voisine, Kenza la cousine, Louina la couturière, plus tard Besma, Luz, Khadouja, Maria, Juliette... La liste est longue, et sans doute incomplète. Dans cette Tunis d'avant l'indépendance, religions et cultures se côtoient, laissant le champ ouvert aux regards appuyés, aux caresses furtives. Dans une langue savante, un français remarquable (Ali Bécheur revendique sa francophonie contre vents et marées), le narrateur évoque, au hasard de sa mémoire, comme des visions cinématographiques surgies du passé, ses souvenirs de petit garçon, d'adolescent (ah, la description de la circoncision !) puis d'adulte et de vieillard. Tout au long de sa vie, même à l'article de la mort, il n'aura fait que rêver les femmes, attendre la suivante qui va réveiller son désir. Une vision narcissique de l'amour (le mot n'est jamais prononcé !), mais racontée avec tellement de saveur et de sincérité qu'on lui pardonne volontiers son égocentrisme. C'est édité chez Elyzad à Tunis, un petit éditeur qu'il faut suivre, car tout y est bon pour qui sait apprécier la belle écriture...
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Ode à la femme et au désir surtout masculin. de la mère en passant par la voisine, la cousine, la couturière l'auteur revient sur son enfance, son adolescence, ses premiers émois, les premiers regards, les gestes furtifs… de la tendresse, de la douceur . Ses rencontres amoureuses le suivent jusqu'à la vieillesse. Un merveilleux livre écrit dans un français admirable, des phrases courtes, une ponctuation saccadée. Et puis les odeurs que l'on devine, les couleurs, cette sensualité qui se dégage tout au long de ce roman, cet amour pour ces femmes, pour la Femme.
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Le narrateur, écrivain en plein questionnement sur le sens de son métier, de sa vie, se replonge dans son histoire personnelle lorsqu'il tombe amoureux de Luz, une comédienne de théâtre. Des souvenirs de son enfance en Tunisie, dans une famille riche, son père est un des premiers avocats tunisiens, en passant par son adolescence, jusqu'à sa vie d'homme, il raconte surtout son éveil aux sens, ses perceptions. Bercé dans son enfance par les contes de sa tante Ommi Khadouja, il deviendra écrivain, jamais vraiment accepté parce que "ce n'est pas un métier" et parce qu'il écrit en français, jamais rejeté non plus, parce qu'il est du clan, de la famille.

Un roman qui a le goût de la nostalgie, celle de l'enfance, à Tunis d'avant l'indépendance où les religions et les cultures sont plurielles. Au hasard de sa mémoire, sans ordre chronologique, le narrateur dresse une radioscopie de sa vie, son enfance, son adolescent, ses premiers émois, ses rencontres amoureuses. Véritable ode à la femme ? Pas tout à fait, les femmes (mère, voisine, cousine, épouse, maitresse…) l'inspirent, jalonnent sa vie, exacerbent ses sens, éveillent sa poésie jusqu'à l'article de la mort mais elles restent en filigrane. L'éloge du désir masculin prend toute sa place, dans une écriture si poétique, pleine de couleurs, de saveurs qu'on pourrait (presque) l'oublier.

Le style est raffiné, la langue recherchée et dans un français impeccable.

Une belle évasion dans les mots au détour des ruelles de Tunis.
Lien : https://www.instagram.com/ne..
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critiques presse (1)
Actualitte
17 août 2011
C’est un beau livre. Un peu hermétique par certains côtés car il distille son propos à son rythme qui peut ne pas être celui du lecteur dont l’impatience risque d’être troublée. Il suit sa voie et nous mène finalement à bon port comme il l’entend. Avec beaucoup de délicatesse.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Depuis des siècles, tu sais, nous nous ingénions à dresser une muraille d'interdits entre les sexes, alors l'amour s'est fait acrobate.
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Il y avait des jours d'incandescence. Le monde écrasé sous une lumière insoutenable. Le sirocco souffle du désert qui prend la mer à rebrousse-poil, sans une ride, exténuée, expire à la lisière du sable chauffé à blanc, l'haleine suspendue, on oscille dans la vibration immobile de l'air.
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L'oubli est la tristesse de la mémoire, son renoncement. Les lieux, eux, ne perdent rien de leur ancrage. [..]
Les lieux que l'on a habités nous habitent.
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Le premier baiser contient tous les autres, c'est une graine, où elle germe, où elle meurt.
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A la fin des cours, Mounir me refile un livre mince, sous le manteau, comme un album de photos cochon. Les Fleurs du Mal. L'illumination, page après page je découvre qu'on peut lire le rêve, dire l'imaginaire, le nommer, l'inventorier, rendre ses couleurs, ses irisations, ses moires, ses odeurs, toute la gamme de ses sonorités. Entendre les vers retentir en soi, longuement, jusqu'à l'imprégnation et qu'ils s'impriment dans la mémoire, gravant leur empreinte, entraînés par la musique qu'ils composent. Les poèmes se dissolvent dans le sang, viennent à la bouche de leur propre mouvement, fleurs s'épanouissant grâce à la seule force de leur vitalité. De leur désir. (p.113/114)
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Vidéo de Ali Bécheur
[Mots d'auteurs] "De la nécessité d'écrire", Ali Becheur : -Tunis Blues -Le Paradis des femmes -Chems Palace -Les lendemains d'hier Un grand merci à Lucie Eple pour cette interview ! #interview #auteur #littérature
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