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sur 1200 notes
Ici c'est comme une partie d'échec qui se joue devant nos yeux entre deux personnages pas epargnes par la vie qui se jaugent soys le regard de l'auteur,un dss grands ecrivains contemporains de theatre.Fin de partie comme fin de vie mais une vie riche et animée dont les restes nous offrent une piece vivante et agréable.
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FIN DE PARTIE de SAMUEL BECKETT
Huis clos entre 4 personnages, Hammer ( le marteau ?) handicapé et aveugle en fauteuil, aidé par Clov( le clou?), plus jeune mais en mauvaise santé qui menace de quitter Hammer en permanence. À côté, dans une poubelle, Nell et Nagg, les parents de Hammer, en voie de décomposition et on vérifie régulièrement s'ils vivent toujours. C'est Hammer qui mène le jeu malgré ses handicaps, il donne les ordres et menace. C'est le bourreau mais peu à peu on réalise qu'il est aussi une victime comme ils le sont tous.
La pièce commence avec cette phrase « Fini, c'est fini, ça va peut-être finir » tous les personnages en sont là. Oeuvre tragi-comique, sommet d'absurdité, Beckett nous met face à la réalité du monde, avec ces mots terribles « Vous êtes sur terre, c'est sans remède »
Une des rares pièces de théâtre que j'ai eu un immense plaisir à lire bien qu'une fois encore je l'ai préférée en « live »
Magnifique Beckett au style incomparable qui par ses répétitions enfonce inexorablement le clou de notre existence humaine.
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Comme c'est agréable de sortir de sa zone de confort.
Quand on dit « Beckett », beaucoup sont tentés de fuir. « Beckett fait de l'absurde, c'est indigeste, incompréhensible, réservé à l'élite. »
Et bien, je ne suis pas d'accord !

L'absurde est à mes yeux, un genre qui se savoure, qui se délecte. Il est vrai qu'on ne lit pas une pièce absurde comme on lit un roman d'amour. L'absurde a besoin qu'on lâche prise. Qu'on accepte de ne pas tout comprendre. Car ce n'est pas grave si tout ne fait pas sens.
Se laisser porter est selon moi essentiel pour apprécier ce type de lecture.
Bien-sûr, on n'a pas l'habitude de ce genre d'écriture.
Moi la première, j'avoue que je n'ai pas tout compris. Ce qui compte, c'est qu'on passe un bon moment en lisant.
Et là, je dois dire que je me suis régalée avec cette pièce !

L'histoire tourne autour de deux personnages. Hamm est aveugle et en fauteuil roulant, Clov s'occupe de Hamm au quotidien mais souhaite partir. On ne sait pas grand chose d'eux mais ce n'est pas ce qui compte. Ils semblent être dans un monde sinistre où plus personne n'est heureux. On a ici l'exemple même de la misère de la condition humaine.
On va assister à leurs échanges à la fois comiques et tragiques.
J'ai à de nombreuses reprises souri en avançant dans la pièce. Les mots sont choisis avec justesse. On sent chez Beckett, une maîtrise du langage. Certaines situations sont cocasses.

C'est une pièce qui semble ne jamais avoir de fin car la fin semble faire écho au début du texte et les personnages entrainent les spectateurs dans une espèce de boucle infernale. Et on le ressent parfaitement avec les premiers mots de Clov :  "Fini, c'est fini, ça va finir, ça va peut-être finir."
Ici, Beckett recompose à sa manière le théâtre. Plus de règle. Tout est déconstruit. le texte est bourré de références dramaturgiques (Shakespeare, Molière)…mais de manière détournées. 
C'est une très bonne oeuvre pour se réconcilier avec l'absurde : à condition d'accepter de se laisser porter.
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Impossible pour moi d'accrocher... Trop dans l'absurde, pas d'intrigue, pas d'histoire au sens propre... 4 personnage usés par le temps, ou bien par la vie, qui vivent une journée différente des autres. Je m'y suis perdue ou plutôt je m'y suis noyée.. "Fini, ça va finir, ça va peut-être finir, c'est déjà fini ! »
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Courte pièce très noire et très cynique, traitant de l'absurdité de la vie. Ce que j'en retire : si les personnages de Beckett sont absurdes, la vie ne l'est pas pour autant. Certains passages sont drôles d'ironie, d'autres angoissants de vide, les sentiments qu'imprime cette pièce sont assez vifs mais portent un message fallacieux.
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Un des livres qui pourrait figurer dans les top 5 des pires livres que j'ai eu l'occasion de lire. Il n'y a que deux personnages qui échangent des mots sans vraiment de vraisemblance (du théâtre de l'absurde qu'ils appellent ça), ce qui au bout de quelques pages se révèle être ennuyeux à mourir. Il y a au moins un point positif à retenir : c'est plutôt court !
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Beckett parvient bien à montrer l'évanescence de nos vies et du monde dans cette pièce. Où se trouvent les personnages? Nul ne le sait. Pourquoi Nell et Nag sont-ils dans des poubelles? Sûrement car la fin de leur vie est proche, ils ne sont donc plus que de simples déchets... Tout disparaît progressivement dans cette pièce; les personnages, mais aussi les objets qui au fur et à mesure sont de moins en moins nombreux. Tout disparaît pour finalement n'aboutir qu'à une mort certaine qui semble constamment guetter les personnages.
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Fin de partie, ou la déambulation (si l'on peut dire) sinistre de quatre personnages innacomplis.

Déshumanisés au possible, ces "restes d'humanité", que Beckett s'amuse à déplacer comme des pions sur un jeu d'échecs, ils nous font rire et on s'y attache.

A priori, rien de comique dans cette pièce où les protagonistes sont paraplégiques, aveugles, ou encore vivent dans des poubelles. Déchéance humaine et médiocrité de la condition humaine, voilà ce que l'auteur semble mettre en avant, à l'image de ces grands récits de déportés qui nous glacent le sang.

Pourtant, on comprend vite que les ressorts tragiques vont être balayés sans encombre par cet humour noir grinçant qui n'appartient qu'à Beckett. Avec Beckett, on peut rire de tout et c'est jouissif.

Finalement, on prendrait presque un malin plaisir à observer Nagg et Nell enfoncés jusqu'à la moelle dans leurs poubelles, ordures d'un nouveau genre. On se moquera aussi sans pudeur de ce pauvre Clov, esclave d'un Hamm qui n'hésite pas à enfoncer le "clou" à outrance. Et j'en passe.

Bien plus qu'une tragédie humaine, c'est une réflexion sur le personnage théâtral qui s'amorce à travers ces quatres semi-humains. Handicap, liberté entravée, impossibilité d'avancer et de communiquer, les protagonistes voient leurs rôles de personnages réduits à l'essentiel: donner la réplique et incarner une "présence".

Etonnante pour les beckettiens novices, cette pièce ne manquera pas de renvoyer les "habitués" aux grandes thématiques de l'auteur irlandais.

Cette "fin de partie", que les personnages ne cessent d'attendre...aura-t-elle lieu? Prenez le temps de le découvrir, je gage que vous ne serez pas déçus.
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Fin de Partie est une pièce de théâtre qui nous laisse perplexe du début à la fin. Beckett à pour habitude que la pièce suit un cours inattendu et surtout, on se demande qu'elle est le but de cette pièce. L'extinction de l'espèce humaine où il ne resterait que deux personnes qui se détestent en même temps qu'ils doivent s'apprécier vis-à-vis du fait qu'ils ne restent plus qu'eux? Les personnages sont à la fois comique, touchant, fascinant et celui de Hamm nous montre ce que peut être la cruauté humaine. Chapeau à Beckett qui manie le théâtre de l'absurde avec un talent incroyable.
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Samuel Beckett, un inconnu, un mystère, une énigme. Tellement encensé par certains, tellement honni par d'autres (beaucoup moins nombreux peut-être.) Je ne pouvais rester plus longtemps dans l'ignorance et avant de connaître l'homme, j'ai découvert l'une de ses nombreuses pièces, « Fin de partie ». Ce choix s'est fait logiquement, parce que j'avais pu voir une mise en scène de cette oeuvre (par Jean-Claude Fall au CDN Languedoc-Roussillon, à l'automne 2006). Si je n'ai pas gardé un très grand souvenir de la pièce jouée, j'ai tout de même senti le besoin de lire le texte, et ce fut un vrai bonheur. Si Samuel Beckett a marqué son époque, c'est sûrement parce qu'il a renouvelé le théâtre. Tout d'abord, on est saisi par la surabondance et le pointillisme des didascalies. Elles sont, en effet, omniprésentes, précisant le moindre geste, la moindre attitude ou pause de chaque personnage. Je ne saurais expliquer les raisons de cette méticulosité formelle, mais elle réduit considérablement la liberté du metteur en scène et des acteurs. Mais ce dirigisme apparent s'accompagne d'une grande liberté d'interprétation du sens de la pièce.
Elle montre le temps qui passe inexorablement, pour Hamm, son serviteur Clov ainsi qu'un duo probable de vieux parents, Nagg et Nell. La parcimonie des informations sur les raisons de la présence de tous ces personnages, ainsi que sur leurs liens réciproques aide à mettre au premier plan de la pièce l'absurdité de leurs faits et gestes. Samuel Beckett expose des êtres vivant dans leur routine et leur morne quotidien, attendant passivement la fin prochaine de leur petit manège. Cette impuissance de l'Homme face à l'existence est symbolisée par la paralysie des personnages. Hamm ne peut quitter son fauteuil roulant, Nagg et Nell vivent cloîtrés dans leurs poubelles, et Clov, le seul être pourtant mobile, reste soumis aux ordres et volontés de Hamm.
Les personnages de cette pièce sont donc des êtres insignifiants, englués dans leurs petits passe-temps quotidiens, spectateurs du vide existentiel à l'image de Clov qui répète inlassablement : « quelque chose suit son cours ». Samuel Beckett ne nous raconte pas une histoire pour occuper un peu de notre temps, mais il ouvre grand nos yeux sur ce temps qui passe.
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