Les essais de ce recueil concernent le regard que les Québécois portent sur leur passé. En fait, il s'agit surtout de la période charnière qui va de la fin du régime duplessiste (années 50) au début des années 70, après la Révolution tranquille.
Éric Bédard estime que la période de la "Grande noirceur" a trop longtemps été mal jugée, que pendant trop longtemps on avait considéré que le Québec était vraiment né avec la Révolution tranquille. Il montre qu'il y avait déjà une effervescence dans la société québécoise bien avant la fin du règne de Duplessis.
J'ai beaucoup aimé aussi le chapitre intitulé "La trudeauisation des esprits", où l'auteur présente la philosophie politique de Pierre Elliot Trudeau comme une tentative (réussie) de faire table rase du passé et de créer une société d'individus entretenant avec leurs concitoyens et l'État des liens purement contractuels. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui le multiculturalisme.
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Où est passée la Laurentie iroquoienne? Entretien avec Roland Viau et Éric Bédard