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EAN : 9782909906966
224 pages
Joëlle Losfeld (01/03/1998)
4/5   2 notes
Résumé :
Les fantômes existent-ils ? C'est ce qu'avaient l'air de penser les membres de la très sérieuse et ironique Société des amis d'Enoch Soames, présidée par Peter Ackroyd, réunie le 3 juin 1997 à 14 h 10 au British Museum, à Londres. Qu'avaient-ils à y faire sinon vérifier la prédiction faite cent ans auparavant par Max Beerbohm, que le lecteur pourra découvrir en lisant la nouvelle Enoch Soames qui ouvre ce recueil.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sept personnages (qui sont ici neuf) pour une exploration subtile et réjouissante des pièges du hasard et de la nécessité, que le surnaturel soit ou non de la partie.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/04/06/note-de-lecture-sept-personnages-max-beerbohm/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C’était à la deuxième d’une pièce. J’étais critique théâtral à la Saturday review, et, las de rencontrer le même lot de gens encore et toujours aux premières, avais, peu de temps auparavant, fait parvenir une circulaire aux directeurs, les priant de m’envoyer plutôt des places pour les deuxièmes. Je découvris qu’il existait une troupe d’amateurs de deuxièmes aussi distincte et aussi immuable que celle des amateurs de premières. Les amateurs de deuxièmes n’étaient pas aussi voyants ; de fait, ils venaient davantage pour voir que pour être vus, et ils avaient une apparence que j’aimais assez de sérieux et d’espoir. J’écrivais souvent des articles sur l’avenir du théâtre britannique, et c’était un sujet fréquent de réflexion et de discussion. Les gens qui aiment les livres et les tableaux trouvent dans le présent maintes causes d’intérêt et de plaisir. Ce sont surtout ceux qui étudient le théâtre qui se rabattent toujours – ou plutôt s’abattent – sur l’avenir. Bien que les amateurs de deuxièmes viennent au théâtre pour voir, ils restent plutôt pour espérer, et pour prier. J’eusse deviné n’importe où, à l’éclat visionnaire de ses yeux, que Brown était un amateur de deuxièmes confirmé. (« »Savonarole » Brown »)
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Pourtant Soames avait écrit un livre. Je demandai à Rothenstein s’il avait lu Négations. Il me dit qu’il y avait jeté un coup d’œil.
« Mais, ajouta-t-il, acerbe, je ne prétends pas connaître quoi que ce soit à la littérature. »
Pudeur bien caractéristique de l’époque ! En ce temps-là, les peintres déniaient à quiconque n’appartenait pas à leur ordre le droit d’exprimer une opinion sur leur art. Cette loi (gravée sur les tablettes que Whistler rapporta des hauteurs du Fuji-Yama) impliquait quelques restrictions. Si d’autres arts que la peinture n’étaient pas complètement inintelligibles à ceux qui ne les pratiquaient point, la loi chancelait sur ses bases – la doctrine de Monroe, pour ainsi dire, était menacée. Aussi, aucun peintre n’eût donné son avis sur un livre sans vous prévenir qu’il était, de toute façon, nul et non avenu. Rothenstein est le meilleur critique qui soit en matière de littérature ; mais à cette époque il eût été vain d’essayer de l’en convaincre, et je sus qu’il me faudrait juger de Négations par moi-même. (« Enoch Soames »)
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Mais l’intuition, en dehors des heures de service, semble toujours une machine plus puissante que lorsqu’elle tourne à plein ; et le lendemain, à la vue de Pethel m’attendant devant son hôtel, je perdis de ma confiance. Son visage, me dis-je, était de ceux qui, en dépit de toute leur animation, ne disent rien – rien, du moins, qui importe. Il exprimait alors assez que Pethel était content de me voir ; mais pour le reste, me fut-il ainsi rappelé, il était empreint d’une sorte de franche inscrutabilité. De plus, c’était un visage en tout point si ordinaire – un visage qui n’eût pu (ainsi que je le croyais alors) même s’il en avait eu le loisir, trahir une quelconque parenté avec quelque « fameuse personnalité ». C’était sans aucun doute un visage de caractère. Mais de même le vôtre, et le mien. (« James Pethel »)
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Depuis l’époque de Nathaniel Hawthorne jusqu’au début de la guerre, la littérature établie n’a guère souffert d’une pénurie de faunes. Mais lorsque parut le premier roman de Braxton, les faunes arboraient encore un air de nouveauté. Nous ne nous étions point encore fatigués d’eux, ni de leurs sabots, ni de leurs yeux obliques, ni de cette façon qu’ils avaient de surgir soudain des bois pour détourner du droit chemin de paisibles villages anglais. Plus tard, oui, nous nous sommes lassés. Mais le faune de Braxton, aujourd’hui encore, me paraît un magnifique représentant de l’espèce – étrange et sauvage, sensuel, caprin, presque convaincant. (« Hilary Maltby et Stephen Braxton »)
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