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sur 3557 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Par Alwenn (http://www.babelio.com/monprofil.php?id_user=5458), tout est dit :
" Comment ai-je pu attendre aussi longtemps avant de lire du Frédéric Beigbeder ? Je me pose encore la question depuis que j'ai terminé ce livre et qu'à chaque fois que je le regarde, encore posé sur ma table de chevet, j'ai envie de le rouvrir pour le relire (et cette envie de relire un livre est assez rare chez moi pour que je le souligne !)
J'ai dévoré cette histoire désenchantée où se mêlent un humour grinçant, une ironie mordante et des constats d'une vérité à la fois accablante et légère.
Beigbeder s'attache à démontrer que l'amour est chose bien incompréhensible, qui, de manière ontologique, échappe à la raison et qui subit les attaques d'un enchaînement hormonal et chimique du cerveau (ça fait froid dans le dos !)… Que celui qui ne se retrouvera pas dans ce qu'a décrit l'auteur me jette la première pierre !
Personnellement, je me suis complètement retrouvée dans ce personnage de ma génération, trentenaire un peu désabusé qui aime, n'aime plus, aime à nouveau, doute mais vit, se détruit, vit encore et profite. La vie quoi. Avec toujours ce désir d'éprouver ce merveilleux sentiment - mais ô combien ténu -, qu'est la passion, ce sentiment fort qui fait souffrir mais qui nous fait tellement nous sentir en VIE.
Le style est fluide, sans prétention mais d'une justesse dans les mots et dans le sens de l'expression qui m'a ravie. Nul doute que dès mon prochain tour à la librairie, je fais la razzia sur ses autres bouquins !
Pour en revenir sur le thème de L'Amour dure trois ans, je suis intimement convaincue que cette génération de trentenaire (dans laquelle je m'inclus sans honte) est une génération qui demandera toujours beaucoup à l'amour. On veut le consommer comme on consomme de tout dans la société, et surtout n'en tirer que le meilleur. Alors qu'en matière d'alimentaire, la mode est au light, en amour, en revanche, on demande la folle passion, le sentiment fort, qui vous bouffe le coeur et les tripes, qui vous empêche de manger, de dormir, et qui vous donne votre passeport pour la vie dans toutes ses splendeurs et ses misères : aimer et souffrir. N'est-ce pas là le sens même du mot « passion » en latin ? Aimer et souffrir. Et cette souffrance nous permet de nous ancrer dans la réalité, dans la vie, d'une manière tellement empirique et physique que c'est dans cette souffrance même que l'on peut se sentir vivre. C'est du Stendhal moderne : la cristallisation du sentiment et la passion comme seul antidote au désenchantement de la vie.
Certes, la question reste posée à la fin du roman : l'amour dure-t-il vraiment trois ans et faut-il toujours recommencer (si l'on ne peut accepter la perte de ce sentiment incroyable) ou peut-on espérer trouver quelqu'un qui nous permettra de surmonter cette routine du couple qui ronge les relations et avec qui l'amour-passion prendra définitivement ses quartiers ? le noeud du problème réside donc en une question simple : serons-nous d'éternels enfants en quête d'un sentiment qui par nature, nous échappera toujours dans le temps ou pourrons-nous mûrir assez pour accepter que l'amour, c'est aussi arrêter de courir les chimères et envisager une relation de couple comme un échange tendre et complice ? En gros, la passion et la tendresse sont-ils deux sentiments intrinsèquement différents ou sont-ils les deux faces d'une seule et même médaille qu'il faut oser retourner un jour ? "
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Vrai !
Parfois un peu cynique,
Parfois un peu caustique,
Mais vrai !
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Ce bouquin L'amour dure trois ans de Frédéric Beigbeder tombe pile poil au bon moment. A l'aube de mes vingt-neuf ans et où je me remets en questions sur plusieurs sujets dont l'amour et la fin du règne de mes années vingt. Je m'étais fait également la réflexion et l'auteur l'écrit et résume si bien que je n'aurai pas pu mieux l'écrire : "Voici comment ça se passe : tu as 20 ans, tu déconnes un brin, et quand tu te réveilles tu en as 30. C'est fini : plus jamais ton âge ne commencera pas un 2. Tu dois te résoudre à avoir dix ans de plus qu'il y a dix ans, et dix kilos de plus que l'année dernière." Ce livre est rempli de phrase imagée sur l'amour et la manière dont la société voit le couple et ses clichés. J'ai battu mon propre record car j'ai lu ce bouquin de 194 pages en une journée. Cela prouve que l'auteur a réussi son pari d'avoir écrit un livre qui se lit bien et facilement surtout que je suis une lectrice normalement lente. En tout cas et blague mise à part : à ne pas lire si vous êtes en couple depuis plus de trois ans, à moins que ce ne soit par pure curiosité.

Lien : http://leschroniquespantoufl..
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Je connaissais l'homme uniquement grâce à ses critiques cinématographiques dans le Cercle sur Canal +, et grâce au succès du film éponyme qu'il a lui-même réalisé. J'ai d'ailleurs beaucoup de mal à imaginer l'animateur du Cercle écrire ce livre relatant sa vie. Et c'est certainement l'une des raisons pour lesquelles je suis perplexe face à ce livre. Mais il faut aussi dire que l'auteur a un très bon style, c'est assez flagrant. Il écrit des phrases pertinentes, qui percutent de plein fouet le lecteur, et il y a des figures de styles (oxymores, répétitions, allitérations, comparaisons etc…) à tire-larigot, ce qui donne une impression de “trop”, d'un souhait d'un bien écrire. Comme si l'auteur s'oblige à bien écrire, comme si ce n'était pas inné. Certes, n'est pas Baudelaire ou Hugo qui veut, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas être soit, et écrire d'une manière peut-être moins esthétique, mais tout aussi puissante. Surtout qu'on passe d'un langage plutôt cru, vulgaire à des phrases très poétiques. Néanmoins c'est sans doute fait dans un but précis, créant ainsi un véritable décalage, rendant le protagoniste toujours plus complexe et paradoxale. Marc Marronnier est tellement complexe, qui n'est jamais détestable. Il est agaçant, égoïste parfois, véritablement égocentrique, mais totalement humain. On compatit toujours à sa souffrance, sa solitude, son incompréhension, son impuissance aussi....

http://decinemaenlivres.wordpress.com/2012/07/15/roman-lamour-dure-trois-ans-frederic-beigbeder/
Lien : http://decinemaenlivres.word..
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Oui je sais j'y viens tard, Frédéric Beigebeder à sorti son livre en 1997 et je ne le lis que maintenant en 2011... J'ai envie de dire mieux vaut tard que jamais non? Et puis, surtout son film sort très prochainement alors il fallait bien lire le livre avant...


La lecture est vive et dynamique. Composé de chapitres très courts. Comme des idées semées au vent, mais finalement avec une certaine logique et chronologie. Très rythmé et imagé avec de nombreuses références et métaphores (les immeubles qui s'effondre, l'impression d'être dans un manège qui donne mal au coeur...) l'histoire de déroule sous nos yeux comme une conversation avec un ami.

Frédéric Beigbeder s'amuse aussi des mots comme pourrait le faire notre ami confident pour détendre un peu l'atmosphère ou un petit sourire... "Avec Julie, nous nous sommes assis sur un sofa pour manger des canapés et non l'inverse" ou "la vengeance est un plat qui ne se mange pas".


Finalement un monologue entre le lecteur et lui comme une confidence qu'il nous ferait autour d'un verre ou un après-midi ensoleillé à l'ombre des arbres à Ibiza...


Beaucoup de constat, beaucoup de métaphores ou de "c'est comme...". Des constats parfois évident : la nouveauté attire, le confort ennui. le doute et l'incertitude intrigue et attire. On ne veut finalement que ce que l'on désire... L'amour change et parfois nous quitte et s'enfuit quand le geste de plus pour l'autre disparait (on ne se rase plus pour l'autre, on ne prévoit plus à "nous" mais à "je", on sort pour ne plus être à deux...).

Un univers un peu à la Alexandre Jardin et son Fanfan, séduit moi tous les jours, comme si je te quittais tous les matins. Comme Alexandra il a peur que l'amour devienne quotidien et routine pour ne plus aimer passionnément.


Petit plus, à mon sens, de ce roman, Frédéric Beigebeder va même, à plusieurs reprises s'adresser directement aux lecteurs : "Vous qui me lisez, vous avez sûrement...", impliquant d'autant plus le lecteur dans cette "conversation". Un livre si personnel où l'on devine bien vite que Marc est en fait Frédéric lui même... Quel joli final...



A noter aussi, pour moi, mon petit coup de coeur : il fait même référence à James Dean et au film "La Fureur de vivre" quand le héros fait une Chiken Run pour tester ses limites...
Lien : http://noaetsonmonde.blogspo..
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Il faut savoir qu'il s'agit du dernier tome de la trilogie de Marc Marronnier. Ce n'est cependant pas dérangeant de ne pas avoir lu les deux premiers pour lire celui-ci (c'est d'ailleurs ce que j'ai fait).

Marc Marronnier divorce.

Le constat de l'échec de son mariage sonne comme une vérité absolue : l'amour dure trois ans.

"La première année, on achète des meubles.
La deuxième année, on déplace les meubles.
La troisième année, on partage les meubles"

Marc en devient sinistre, jusqu'à Alice !

Je découvre la plume très particulière de Beigbeder dans ce roman : une maîtrise de la langue dans un style très cru. Elle est pleine d'un humour pince-sans-rire. Il faut le lire avec BEAUCOUP de second degré.

J'ai apprécié la morale finale, heureusement d'ailleurs, sinon ça aurait peut être été trop...
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J'ai particulièrement apprécié cet ouvrage ! Je trouve la réflexion sur l'amour de l'auteur très pertinente et intéressante ! D'ailleurs, le style d'écriture utilisé dans ce roman est authentique, il écrit comme il parle, c'est peut être pour cela que je fus autant absorbé par cette lecture. de plus, utiliser sa vie, ses anecdotes, ses déboires ont un réel impact sur la lecture et les lecteurs.
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L'AMOUR DURE TROIS ANS de FRÉDÉRIC BEIGBEDER
Un livre plein de fantaisie souvent drôle parfois amer. En plein parisianisme d'un certain milieu Beigbeder analyse l'amour et les relations hommes / femmes entre deux soirées bien arrosées entre autres et nous délivrent ses pensées imbibées. Pétillant comme des bulles de champagne et plus profond qu'il n'y paraît.
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L'amour dure trois ans mais se lit en trois heures, c'est un peu mon résumé de ce livre. J'ai beaucoup aimé, il se lit facilement, rapidement. En gros c'est un bon livre de transition entre deux « gros » livres.
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Si le film n'a pas su vous emballer, ne vous arrêtez surtout pas à cette mauvaise impression (quand bien même l'auteur et le réalisateur sont la même personne).

J'ai passé un chouette moment avec ce livre, et surtout l'écriture de Frédéric Beigbeder que je découvrais. C'est simple et si vrai, ses comparaisons, aussi loufoques soient-elles, sont tellement parlantes. J'ai dévoré ce petit livre et je suis bien contente de l'avoir fait, même si c'est loin d'être la lecture de l'année à mon sens.
Lien : https://adviennequelira.word..
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