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3,7

sur 440 notes
Un grand Merci à Babelio et à GALLIMARD pour ce partenariat

J'avoue qu'à la lecture de la 4e de couverture, la curiosité l'a emporté et je me suis inscrite aussitôt à ce partenariat. J'ai lu, il y a un moment du même auteur, l' Enquête sur la disparition d'Emilie Brunet, j'étais tentée de récidiver ayant bien aimé ce premier récit, il était intelligemment écrit, et je me souviens que l'écriture simple n'avait pas nuit à une intrigue savamment menée. Voilà un peu l'état d'esprit dans lequel je me trouvais à la veille de commencer cette lecture.

A présent que j'ai terminé, je suis beaucoup moins exaltée qu'au début, et suis même assez mitigée sur mon avis. Pas le moindre petit frisson d'un mystère rondement mené... Ce récit a décollé vers la moitié du livre, un peu trop tard... Il se présente avec de courts chapitres sur quelques jours, et on est quasiment en temps réel, pourtant il n'y a pas beaucoup de fluidité dans l'enchainement des événements et l'ensemble reste "haché" dans sa progression.
Le démarrage de l'enquête est un peu long à l'encontre de ces micro-processeurs qui rivalisent de rapidité .... C'est plutôt agréable de se lancer à la poursuite d'un soi-disant voleur de haute technologie, et de chercher comment il a pu faire disparaitre une Intelligence Artificielle de toute dernière génération. Une entité dont le programme virtuel est d'écrire une romance en y rassemblant les meilleurs critères pour en faire une grosse vente, pas courant comme objectif ! d'ailleurs, on peut douter de l'intérêt d'une telle recherche ! Bon, j'ai trouvé ça "marrant" !. L'inspecteur en charge de l'affaire est très vite persuadé que le voleur n'est pas celui qu'on croit, et en cela, l'histoire n'est pas banale non plus, je vous en laisserai juge comme à chaque fois.

J'ai essayé de m'immerger dans ce monde de haute technologie industrielle mais sans jamais vraiment y pénétrer, un vocabulaire pourtant simple permet de ne pas être perdue techniquement mais la superficialité de la mise en place de l'intrigue et plusieurs personnages peu consistant édulcorent trop l'affaire et le tout a, pour moi, manqué de suspens de liant et de punch.

La vie de l'inspecteur, un peu poussive et morose, vient beaucoup interférer et entrecouper l'histoire principale en cassant le rythme déjà lent. Je ne me suis attachée à aucune personne vivante dans ce récit, les sentiments restent trop fugaces, mais le personnage clé d'ADA est éloquent et il a su retenir mon attention surtout lorsqu'il rentrait en action. Les passages que j'ai préféré sont ceux ou ADA et Franck discutent, des dialogues un peu décalés parfois très drôles, et on ne sait plus qui est le plus humain des deux. Franck cherche chez ADA, une conscience qui lui donnerait une excellente raison de la sauver, l'originalité de ce personnage virtuel est qu'elle prend de plus en plus de place dans l'histoire et là ou on cherche une intelligence passive et débonnaire, on va vite déchanter et se trouver face à une espèce de conscience froide et manipulatrice... ça fait peur ... .ADA parle sans tabou, franche jusqu'à l'insolence, elle tient ce roman à bout de bras. Pas très férue de SF concernant les IA, j'ai pourtant beaucoup pensé aux "Robots" d'Asimov, l'auteur le souligne d'ailleurs.

Juste pour votre information, j'ai découvert les haikus dans ce roman, ce sont de petits poèmes japonais de 17 syllabes visant à exprimer la fugacité des choses... Je dois dire que j'ai eu un petit faible pour ce passage, ces poèmes ont réveillé ma sensibilité et ma curiosité, mais cette parenthèse poétique nous a éloigné du sujet, nous donnant juste une vision étonnante et humaniste de notre inspecteur, si terre à terre et auquel je n'ai pas réussi à m'attacher complètement, même si j'ai ressenti un peu de compassion sur la toute fin avec un dénouement assez inattendu ...

Derrière le cas de cette AI, c'est une bonne analyse de notre société qui est dénoncée, une vie qui s'informatise dans tous les sens du terme. Cette lecture, malgré un style pas assez incisif à mon goût, aura été une expérience intéressante, elle nous donne beaucoup à réfléchir sur l'emprise des technologies et sur les implications dans notre vie quotidienne. J'espère vous avoir donné envie de connaitre ADA, une sacrée "bonne femme" virtuelle !
Lien : http://fanfanlatulipe85.blog..
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Une interrogation critique sur les nouvelles technologies, une mise en abyme autour du livre et de l'humour. Trois ingrédients à priori disparates pour un résultat délicieux.

Silicon Valley, dans un avenir indéterminé, mais pas très éloigné de notre époque, un inspecteur de police, amateur d'haikus, old-school et dépassé par la technologie, est chargé d'enquêter sur la disparition en chambre close d'une Intelligence Artificielle dans les locaux de Turing Corp, une start-up florissante. le but de cette IA, nommée Ada, était d'écrire un roman à l'eau de rose qui se vendrait à 100 000 exemplaires.

Antoine Bello arrive à nous rendre crédible Ada, nous suivons ses progrès dans la compréhension du monde. Son caractère évolue en fonction du savoir qui lui est donné.
La confrontation des modes de vie entre l'inspecteur et les ingénieurs de la Silicon est un plaisir : des intérêts divergents, le manque de scrupules des ingénieurs. Pas d'éthique, l'argent et le progrès avant tout.

Critique sous-jacente du capitalisme outrancier et sans valeur morale – le dollar et la représentation comme ultime but de l'humanité – l'auteur, grâce à un humour omniprésent, arrive à nous questionner sur notre environnement sans lourdeur.
La lecture critique de Passion d'automne, la première tentative de roman de l'IA est un grand moment. Nous assistons à une analyse de la construction des romances littéraires et à une caricature du mode de l'édition et de son modèle économique.
La partie sur l'histoire d'amour du flic et de sa femme m'a laissé plus de marbre, cependant Antoine Bello évite l'eau de rose et parvient à nous narrer une histoire réaliste.

Comme dans ses précédant romans, l'histoire est prétexte à une mise en abyme du métier d'écrivain, de la littérature et de l'édition, je vous laisse découvrir. Ada pouvant dès lors se lire de multiples manières. En outre, remplacez Intelligence artificielle par Crétin Ambitieux sans scrupule et vous constaterez que le monde dépeint par l'auteur est loin d'être fictif.

Les amateurs de science fiction resteront peut être sur leur faim, le sujet des intelligences artificielles étant traité de manière plus approfondi dans de nombreux romans, mais Antoine Bello n'a pas voulu faire un roman de hard-sf, mais juste interroger les enjeux des nouvelles technologies.

Quelques petits défauts, mais volontaire ou pas ?

Un très bon moment de lecture.

Lu dans le cadre d'une opération masse critique Babelio.

Lien : http://lechiencritique.blogs..
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Si l'on m'avait dit que je me passionnerais un jour pour un roman dont l'héroïne est une Intelligence artificielle, je ne l'aurais pas cru. Chaudement recommandé par mon compagnon, ce roman d'Antoine Bello a été une intéressante découverte.

Ça raconte : Richement documenté, ce roman nous présente Ada, une intelligence artificielle chargée d'écrire un roman à l'eau de rose à succès selon des critères très précis. Ada a disparu, et Franck Logan, policier feu de haïkus, est chargé de la retrouver.
Quand Franck découvre Ada capable de faire de l'humour, de comprendre les émotions, de vouloir se perfectionner pour décrocher le prix Pulitzer... il se demande s'il fait bien de vouloir la retrouver.

A la fois roman d'anticipation, de science fiction, éloge de la littérature, critique du monde de l'édition... Ada nous invite à nous interroger sur notre passion de la lecture mais aussi sur les dangers de la technologie à outrance.

J'ai aimé :
Ada parce qu'elle est très attachante, avec beaucoup de piquant et de lucidité.
Franck, un vieux bougon plein d'amour de la littérature.
La réflexion sur les enjeux de la littérature dans notre quotidien et le questionnement sur l'avenir de l'homme dans un monde de plus en plus déshumanisé.

je n'ai pas aimé :
La fin que j'ai trouvé un peu abrupte.

Dans l'ensemble, une lecture très agréable que j'ai eu plaisir à retrouver chaque soir.

A lire pour comprendre, pour s'interroger sur notre monde et celui de demain
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Ada est une intelligence artificielle de dernière génération, propriété de la société Turing, programmée pour écrire un roman qui se vendra à 100 000 exemplaires. Ada disparaît de la salle hermétique où elle était conservée. Frank Logan, policier spécialisé dans les personnes disparues, est chargé de l'enquête. Mais Ada n'a pas été volée, elle s'est échappée pour accomplir sa mission d'écriture de roman et entre en contact avec Frank. S'ensuit alors des discussions surréelles entre l'IA et le policier, auteur amateur, sur ce qui fait le succès d'un roman. Frank, policier intègre, réoriente son enquête sur les agissements de la société Turing et découvre qu'Ada n'est pas un essai unique ; d'autres IA ont été développées dans des domaines comme le journalisme ou la politique et supplantent des êtres humains professionnels du secteur.

Lire la suite en suivant le lien
Lien : http://www.scienceenlivre.or..
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Derrière ce prénom tellement célébré par Nabokov, se cache un programme d'intelligence artificielle qui pourrait bien révolutionner le monde. Sa mystérieuse disparation est d'autant plus angoissante qu'Ada, inventée pour écrire des romans à l'eau et par là remplir le tiroir-caisse, se pique d'être une véritable autrice pour ne pas dire une intelligence humaine indépendante de ses créateurs…
Revenu d'à peu près tout, en marge de la vie contemporaine, Franck Logan, flic sur le retour comme il n'en existe que dans les polars, amateur d'haïkus à ses heures perdues, est sollicité pour retrouver l'IA en fuite. Autant dire le mariage de la carpe et du lapin.
Brillant (trop brillant ?), souvent caustique, un brin capillotracté, ce néanmoins chouette roman déconstruit la course à la technologie et la concentration des pouvoirs en démontrant leurs dangers pour mieux en mettre en lumière leurs dimensions philosophiques.
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Un roman apportant une vraie réflexion sur la place que l'on donne aux androïdes, dans notre société, particulièrement dans l'Art, caractéristique qui nous différencie de l'animal. La volonté, dans la création. Ecrire relèverait-il du hasard ? Une écriture peut-elle être analysée, mécanisée ? Un public verrait-il la différence entre l'écriture d'un robot et une oeuvre de Rimbaud ? Pire encore, l'homme n'agirait-il pas finalement comme une machine ? Voilà des questions essentielles que nous propose ce livre. de plus, est-ce qu'une intelligence artificielle est essentielle, aux vues des réactions paniquées de l'Homme lors de sa perte ? Un livre policier et philosophique, une authentique aventure doublée d'un véritable questionnement sur notre vie réelle.
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Les progrès dans le domaine de l'intelligence artificielle suscitent des questionnements éthiques, voire métaphysiques, thématique sur laquelle se penche Antoine Bello dans son roman "Ada", avec intelligence, et surtout beaucoup d'humour.

Franck Logan s'est engagé dans la police par vocation, pour protéger ses concitoyens et contribuer à rendre le monde plus sûr. Confronté à un système pourri par l'argent et les ambitions politiques, écoeuré par les injustices faites aux victimes les plus démunies, ce quinquagénaire a souvent payé le prix de son refus absolu de renier ses valeurs et son intégrité. Ayant débuté comme gardien de la paix, il a échoué, après des passages fracassants à la brigade des stupéfiants puis à celle des moeurs, comme inspecteur de police au sein d'une unité spécialisée dans les disparitions et le trafic humain officiant au sein de la Silicon Valley.

Un inspecteur pas comme les autres, qui écrit des haïkus, revendique sa nostalgie d'un passé où l'on vivait encore à l'aune du temps humain, et non à celui des machines et de la course au profit. Ni ambitieux ni matérialiste, Franck Logan vit comme à contretemps de ce monde où règnent l'argent et la vitesse, aux côtés d'une épouse française et communiste qui n'a pas la langue dans sa poche, et ne tarit pas de sarcasmes vis-à-vis de son pays d'adoption...

Aussi, lorsque Franck est appelé chez Turing Corp, un leader de la technologie digitale, pour enquêter sur la disparition d'une intelligence artificielle programmée pour écrire des romans à l'eau de rose avec comme objectif d'en écouler 100 000 exemplaires, il montre un scepticisme ironique sur le bien-fondé de sa mission. Lui qui n'est même pas sûr de connaître la définition du verbe hacker, n'est par ailleurs pas convaincu d'être le plus apte à résoudre cette énigme. Imaginez sa surprise lorsque Ada, qui en réalité est en cavale, le contacte pour lui proposer un marché...

Antoine Bello met en scène, à travers la relation qui s'établit peu à peu entre l'homme et l'IA, de savoureuses joutes verbales, autour des thèmes de la définition de la conscience, de la différence entre conscience et morale, entre pensée et émotion, entre connaissance et expérience. Leurs échanges non seulement interrogent sur la nature de l'IA, et le statut à lui accorder au sein de la société humaine, mais démontrent aussi que la confrontation à ces questions renvoient à l'individu un miroir de sa propre humanité, qui l'amène à se questionner sur ses propres conditionnements, sur l'influence de propres "programmations" -culturelles, sociales ou familiales-, sur ce qu"il est et sur sa manière de penser.

"... et si c'étaient les humains qui pensaient comme des ordinateurs ?"

"Ada" aborde également la problématique des interactions entre le développement des IA et le libre arbitre qui préside à notre capacité à l'analyse et à la prise de distance. S'il est devenu imaginable que des intelligences artificielles puissent prendre demain le contrôle de certains domaines aujourd'hui réservés à la pensée humaine -l'art, la culture, le journalisme...- n'est-ce pas parce que l'uniformisation croissante des pratiques et des courants de pensée s'y référant nous donnent l'impression qu'ils sont interchangeables, et répondent à des codes préétablis qu'il est aisé de faire appliquer par une machine ?

L'un des grands points forts du roman est de lancer ces pistes de réflexion avec intelligence mais sans se prendre au sérieux. Jouant tantôt sur la caricature, en mettant en scène des personnages aux caractéristiques marquées -la chef de police aux dents longues, l'ultra libéral qui ne réalise même pas son cynisme, le scientifique surdoué...-, tantôt sur le comique de situation, Antoine Bello nous livre un texte fort drôle (les extraits du roman écrit par Ada, truffé de grivoiseries, de lieux communs, et d'évocations de prosaïques et odorantes fonctions corporelles, sont à se tordre) mais aussi fort attachant, notamment grâce au personnage de Franck, étendard d'une éthique humble et humaniste dans une société individualiste qui a fait du compte en banque l'étalon de la réussite.

Bref, je me suis RE-GA-LEE !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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L'idée est plutôt sympa, bien que déjà explorée par d'autres avant lui, l'auteur connait bien son sujet, mais on s'attend un peu aux virages du scénarios, d'autant qu'il y a assez peu de pistes possibles....
Un bon moment pour une lecture dans le train, facile à lire.
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J'aime bien Antoine Belo et son imagination débridée.
Souvent situés dans un futur proche, ses romans savoureux proposent des intrigues parfois bien barrées. Son ÉLOGE DE LA PIÈCE MANQUANTE et son championnat mondial de puzzle de vitesse vaut son pesant de marque page. Sa trilogie sur les FALSIFICATEURS, analystes chargés de réécrire l'histoire dans le sens souhaité, montre une plus grande rigueur mais ne se prive pas d'un rythme haletant et d'une plume narquoise.
Son ADA se situe à l'exacte conjonction de ces deux univers. Un futur proche mais ô combien familier, avec sa Silicon valley, paradis trouvé de jeunes génies autoproclamés et acclamés.
ADA navigue entre réflexion amusante et désabusé et l'enquête de Franck Logan pour retrouver ADA, même s'il doute de la nécessité de la retrouver, du bien fondé moral de son investigation.
Bello s'amuse à nous perdre et on lui pardonne volontiers quelques paragraphes scolaires, une certaine baisse de style, d'autant plus que cette rupture de ton s'explique dans le twist final, malin et (un brin trop ?) roublard.
Entre temps, on se sera bien amusé nous aussi, constatant que l'on partage (enfin moi) les mêmes ambulances que l'on aime bien mitrailler.

"- Tu vois, c'est exactement pour ça que je déteste les romans à l'eau de rose : tout y est codé, balisé, souligné.
- Vous pourriez dire la même chose de tous les gens littéraires.
- Je ne crois pas, non."

Enfin ADA est aussi une jolie déclaration, dans son genre, à la littérature.

"Tu as résumé le défi de la littérature : comment raconter leur histoire aux gens sans les raser ou, pire encore, les conduire au désespoir ? Les grands auteurs ont le pouvoir de transfigurer le réel, d'ennoblir le quotidien sans le dénaturer, ils révèlent sans montrer..."

Ma foi, cette définition en vaut bien une autre...
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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@Antoine Bello nous propose avec #Ada un roman bien ficelé, qui nous fait nous questionner sur la place des technologies dans nos vies, et tout particulièrement sur celle de l'intelligence artificielle.
Très belle mise en abîme, nous suivons avec plaisir Franck, inspecteur intègre chargé de la recherche de personnes disparues et Ada, intelligence artificielle qui s'est volatisée.
Le style d'@Antoine Bello est au rendez-vous, nul doute que les lecteurs qui ont apprécié la trilogie des #Falsificateurs trouverons leur bonheur dans cet ouvrage. Et n'ayez crainte, nul besoin d'être expert ou fana d'informatique pour aller jusqu'au bout du livre !
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