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EAN : 9782361660109
88 pages
Editions des Busclats (23/03/2012)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Au seuil du paradis est une invitation au voyage en compagnie des peintres aimés mais aussi une promenade au pays de l'enfance et des premiers émois artistiques. Tahar ben Jelloun fait ici son autoportrait en amateur d'art, de musique, de cinéma, autrement dit en homme qui privilégie la sensibilité et l'émotion face au travail de l'artiste. Qu'il évoque Giacometti, Delacroix, son ami le regretté Claudio Bravo, mort durant l'écriture de ce livre, Jean Genet et bien d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je connaissais bien sûr le romancier Tahar Ben Jelloun, ainsi que le sociologue polémiste, puisque mon tout premier souvenir de lecture de cet écrivain fut, il y a de très nombreuses années en France, "La plus haute des solitudes"..., sur la solitude affective et sexuelle des émigrés en France...

Tout récemment, j'ai découvert une autre facette de son talent en acquérant en format de poche son écrit consacré à Matisse, qui se trouve encore dans ma PAL....

Celui-ci, publié par l'excellente maison d'édition, Les éditions des Busclats, est une découverte faite cette semaine par le plus grand des hasards, si ce n'est ma curiosité et mon attirance pour cette maison d'édition, que je trouve très attrayante.

Et une nouvelle fois, je ne fus pas déçue. Un très beau texte, passionné, enthousiaste d'un autodidacte dans le domaine de l'art, qui ne s'en cache pas; ce qui ajoute un élan et une authenticité à ce parcours faussement dilettante où Tahar Ben Jelloun narre avec beaucoup de naturel ses coups de coeur en peinture, comme en sculpture. Parmi ses toutes premières émotions esthétiques, les sculptures d'Alberto Giacometti, après la lecture aussi enthousiaste du texte de Jean Genet , "L'Atelier de Giacometti"


Ce texte est un vrai petit trésor car Tahar Ben Jelloun nous raconte de façon très communicative le cheminement individuel d'un vrai regard sur le monde de l'art, mais aussi sur celui des artisans dans le pays de son enfance...Son plaisir intense des belles choses...

"Le regretté Abdelkébir Khatibi, poète, sociologue, m'a dit un jour : "Il faut apprendre à lire un tapis comme on déchiffre un manuscrit ancien ". Depuis je considère le tapis comme une oeuvre d'art qui me raconte des histoires. Parfois je les imagine, je les invente, je ne me décourage pas. Un tapis est un regard et une fenêtre sur une civilisation. "(p. 17)

Ce petit ouvrage m'a offert, cerise sur le gâteau, la découverte d'artistes méditerranéens qui m'étaient inconnus, sans omettre la partie la plus importante de cet écrit, qui dit l'admiration et l'amitié pour un artiste chilien, installé au Maroc, et mort prématurément. Je veux nommer "Claudio Bravo"...
Ma curiosité aiguillonnée, j'ai été rechercher des reproductions des oeuvres de ce créateur...

Une oeuvre insolite, originale... On pourrait qualifier ce peintre d'"hyperréaliste", mais cela resterait trop réducteur, trop limitatif de ce que ses peintures nous transmettent. Inclassable !!

Comme l'écrivain l'exprime précisément... Claudio Bravo a abordé les sujets, les thématiques les plus éclectiques où la Méditerranée, le Maroc, et la lumière occupent une place prépondérante...

J'arrêterai là mon babil...pour laisser aux prochains lecteurs, nombreux, j'espère, le mystère entier des artistes cités et l'oeuvre unique de Claudio Bravo; Pour ma part, je suis fort joyeuse d'avoir fait connaissance avec le travail de ce peintre, grâce à Tahar ben Jelloun.....Reste le feu communicatif de ce dernier pour l'art...

" Je pense à Matisse, à Delacroix, à Claudio Bravo; je revois certaines de leurs oeuvres et cela me donne l'envie et l'énergie d'écrire, d'inventer et de danser dans l'immense hangar où reposent les mots de ma tribu" (p. 79)
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L'auteur partage ici, comme il l'a déjà fait auparavant pour Giacometti notamment, son admiration pour l'oeuvre de certains peintres puis nous livre aussi une "justification" sous forme de chronique de ces propres dessins maintenant exposés en galerie.
Les préférences de ben Jelloun vont définitivement vers l'art figuratif alors que ses propres oeuvres sont plutôt stylisées sinon abstraites.
Au seuil du paradis est aussi une apologie du Maroc et de ce que sa lumière (avant tout la lumière), ses paysages, sa culture et sa population portent comme matière à inspiration pour les peintres et les artistes en général.
Pour nourrir son propos, ben Jelloun s'attarde longuement sur l'oeuvre de Claudio Bravo, peintre chilien installé au Maroc, dont il parvient à entrer si bien dans l'oeuvre qu'il en défait l'aspect réaliste pour dévoiler son monde de lumière et de couleurs.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le regretté Abdelkébir Khatibi, poète, sociologue, m'a dit un jour : "Il faut apprendre à lire un tapis comme on déchiffre un manuscrit ancien ".
depuis je considère le tapis comme une œuvre d'art qui me raconte des histoires. Parfois je les imagine, je les invente, je ne me décourage pas. Un tapis est un regard et une fenêtre sur une civilisation. (p. 17)
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La solution. C’est un mot métaphysique. Rien a voir avec la technique. C’est un instant, un sentiment, une libération. C’est la grâce dont parle Platon. Le peintre est tout d’un coup touché par la grâce. Il est le seul à le savoir, même s’il doute, même s’il hésite à croire qu’il est arrivé à quelque chose de précis, à une fin, c’est-à-dire à la sensation de l’évidence. Il a besoin d’attendre, de vérifier, de repenser le travail et ce qu’il a produit. Il se souvient des heures passées devant la toile, de la passion qu’il a mise dans cette construction.
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Il suit le conseil de René Char qui écrit dans -Le Nu perdu- : "Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. Et oublie. Telle est la voie sacrée." En ce sens, Claudio Bravo peint pour disparaître derrière sa toile. (p. 54)
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Mais la politique n'aime ni la légèreté ni l'humour. Comme l'armée ou l'église. Aucune religion ne supporte le moindre trait d'humour . Heureusement, des artistes passent outre et font leur travail de sape et de transgression. (p. 68)
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Les dessins de cet inconnu n'étaient pas anodins, ils avaient quelque chose de neuf et d'original. La pluie effaçait leurs traces. L'homme repassait dessus, en faisait d'autres. Les motifs étaient des lettres d'une langue inconnue. Mais c'était beau, parce que c'était gratuit et sans bruit. (p. 75)
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Tahar Ben Jelloun vous présente son ouvrage "Les amants de Casablanca" aux éditions Gallimard. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2755520/tahar-ben-jelloun-les-amants-de-casablanca
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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