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4,04

sur 877 notes
Voici un très court roman, presque une nouvelle d'une autrice que je souhaitais découvrir depuis quelques temps déjà suite à de nombreuses critiques élogieuses.
Les premières lignes et déjà l'autrice m'emporte :

« Des mots charriés dans les veines. Les sons se hissent, trébuchent, tombent derrière la lèvre. Abrutie. Les eaux usées glissent du seau, éclaboussent. La conscience est pauvre. La main s'essuie au tablier de toile grossière. Abrutie. Les mots n'ont pas lieu d'être. Ils sont. »

*
Le point de départ de cette histoire est assez simple : une mère, La Varienne, et sa fille Luce vivent en retrait d'un petit village. Ce qui les isole des autres, c'est leur différence, car La Varienne est l'idiote du village.
Une attardée, une demeurée, une abrutie.

« Elle va, le regard qui bute sur le monde. »

Et comme sa mère est idiote, Luce ne peut être qu'une attardée, une demeurée, une abrutie. Forcément !
Lorsque la petite Luce devra prendre le chemin de l'école, leur quotidien et leur façon de vivre vont être totalement bouleversés. A jamais !

« Plus rien dans la maison ne va tenir sa place… La réalité cède. le désastre a lieu en silence, tranquillement. »

Pour la petite Luce, l'école est un monde nouveau et brutal qui l'agresse de mots, de présences, de jeux et de cris d'enfants. Malgré son regard bienveillant et tendre, malgré l'évolution de sa pratique pédagogique pour s'adapter au mieux à cet enfant atypique, mutique et sauvage, Mademoiselle Solange, l'institutrice, bute sur la volonté farouche de la fillette à rester ignorante : Luce refuse obstinément de comprendre, d'apprendre, de parler, de communiquer.
Chaque soir, le long du chemin qui la ramène chez elle, les mots et les leçons de la maîtresse s'effacent, les pages d'écriture retrouvent leur blancheur.
Le monde des mots se referme pour s'ouvrir sur le monde non-verbal de sa mère, et le langage des sens, du regard, du toucher et des silences l'enveloppe et la réconforte.

« Sur le chemin déjà elle égrène les mots qui ont réussi à occuper une place dans sa tête. Il faut garder le vide… Elle chante sur le chemin. Les mots s'accrochent aux branches des arbres. Les mots tombent dans la boue et s'enfonceront bien loin, sous les roues, sous les pas pesants qui colleront à la terre bien noire. Il faut. »

La Varienne, quant à elle, est perdue sans sa fille. Attendant son retour de l'école, elle laisse filtrer ses émotions, sa solitude, son isolement, sa peur instinctive de la perdre. Sa souffrance m'a rattrapée, elle m'a profondément émue. Je l'ai trouvé belle et touchante dans sa détresse.

*
Cette histoire se noue autour de ces trois personnages féminins : cette maîtresse passionnée qui aimerait comprendre pourquoi la petite Luce n'entre ni dans le moule de l'école, ni dans les apprentissages, qui aimerait l'aider à s'épanouir, à devenir élève pour faire tomber les préjugés et les idées reçues sur le handicap et son caractère héréditaire ; la petite Luce, sensible et apeurée par l'école, inquiète que les cahiers d'écolier la séparent irrémédiablement de sa mère ; et la Varienne, pudique dans ses sentiments, déchirée par l'obligation de laisser partir son enfant à l'école.

*
La beauté de ce roman réside dans le lien entre cette mère et sa fille. Elles sont deux et sont pourtant indivisibles. L'autrice, d'une plume tendre et légère, d'une subtile délicatesse, entrelace ces deux êtres dans une bulle qui les sépare du monde extérieur.
Une bulle où l'univers familier, la maison rassurent et protègent. Une bulle faite de silences mais où les émotions et les sentiments prennent une dimension aussi vibrante que lumineuse. Une bulle qui rend les mots inutiles, superflus tant les regards et les gestes se suffisent à eux-mêmes. Une bulle où la présence de l'autre suffit, mais où la distance et l'absence déroulent leurs souffrances. Une bulle faite d'un amour viscéral, instinctif, immense, fusionnel, indéfectible.

« Elle entre dans le coeur de sa mère, pénètre dans les régions lointaines, confusément familières. Elle n'est plus seule, détachée, grandie sur ses deux pieds. A nouveau le petit corps roule au fond du grand, invulnérable et transporté. »

Et cette bulle éclate, l'école et la maîtresse dressant un mur invisible entre deux mondes qui s'opposent.

*
A travers une narration délicate, épurée et poétique, Jeanne Benameur explore les thèmes de la différence et de l'acceptation, de l'exclusion et du rejet, de la solitude et de l'amour mère-fille. Elle nous invite à réfléchir sur la notion de normalité et aborde, avec douceur et finesse, le regard que l'on pose sur le handicap et plus généralement sur les autres.
Un regard qui peut suffire à fragiliser, blesser ou isoler.

*
Pour conclure, le roman de Jeanne Benameur est d'une sensibilité de chaque instant. L'autrice a trouvé les mots pour décrire, avec simplicité et justesse, le silence et la pudeur infinie des sentiments qui lient une mère et son enfant. Bien souvent, on ne dit jamais assez aux gens combien on les aime. Mais ici, les mots sont inutiles.
Un roman de 8O pages seulement, petit par la taille, grand par la beauté de l'écriture et la profondeur des émotions. Je vous invite à le découvrir.

*****
Un petit clin d'oeil et un grand merci à Bernard (@berni_29) pour cette lecture qui ne pouvait que me toucher.
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J'ai lu ce livre en apnée, happée à la fois par la plume de l'auteure et l'évocation de ces deux héroïnes que sont la Varienne et sa fille Luce : Les Demeurées dont le titre éponyme donne toute la dimension à la fois tragique et stigmatisante. Ces deux femmes vivent dans le récit à la frontière du réel et du fantasmatique.
En effet, on pourrait tout d'abord se croire dans un conte noir avec le caractère très dérangeant de la scène inaugurale qui nous présente La Varienne, une femme, déficiente intellectuelle, mutique , vivant dans une totale exclusion sociale avec sa fille Luce, non moins muette et enfermée dans le cercle restreint de la cabane qu'elles occupent, à la lisière d'une forêt, à l'écart du village. Jeanne Benameur nous brosse des portraits dont la noirceur est non seulement liée au contenu mais aussi à la façon dont elle joue avec les mots qui se cognent, se répètent dans une psalmodie cacophonique, avec une force entêtée autour de deux leitmotivs : demeurée, abrutie...
Mais heureusement le cheminement de cette fable poétique est celui de la noirceur vers la lumière. L'intrigue va se nouer autour des mots et d'un personnage - qui fait son entrée en scène, le jour où Lucie va devoir aller à l'école - Mlle Solange, l'institutrice, à la fois mauvaise fée et ange salvateur.
Mauvaise fée, car elle va rompre sans le vouloir le rapport fusionnel dans
lequel vivaient La Varienne et sa petite Luce en faisant découvrir à cette dernière grâce à l'écriture de son prénom au tableau de la classe , qu'elle a une existence propre, une identité qui n'appartient qu'à elle , ce qui, dans un premier temps, va être un véritable choc traumatique pour la petite qui va sombrer dans une sorte de torpeur très proche de la mort...
Ange salvateur, Mlle Solange l'est aussi indirectement car l'on va assister au retour miraculeux à la vie de Luce, grâce à la mélopée lancinante que va chanter La Vareille au chevet de sa fille. Une scène magnifique toute en tension et en émotion, qui par sa gravité solennelle confine au sacré...
Ce moment est charnière dans le roman car à partir de là, mère et fille vont naître au monde des émotions et des sentiments. Elles vont découvrir les larmes, la peur de perdre l'autre mais aussi l'attachement et le plaisir qui lui est lié.
Les mots sont donc, de façon directe ou indirecte des acteurs de premier plan. Et, dans ce récit à caractère magique, ils courent, ils volent, ils résistent et chantonnent dans la tête de la petite Luce. Ils sont une sorte de Graal vers lequel elle tend sans en être vraiment consciente. Ils sont aussi au coeur d'un autre drame qui fera de Mlle Solange une victime sacrificielle.
J'ai rarement lu un roman qui mette en valeur le pouvoir du langage avec autant de subtilité et de force poétique.
Ce qui court aussi en filigrane dans tout le roman à travers l'évocation récurrente du chant, c'est le pouvoir de tout ce qui se situe au- delà des mots et devant lequel il faut parfois s'incliner, faute de commettre une sorte de sacrilège. C'est sans doute ce qui explique le sort tragique de Mlle Solange : gardienne du "temple des mots" elle n'a pas su voir leurs limites...
J'aime beaucoup Jeanne Benameur et parmi les romans que j'ai lus celui-ci est un de ceux qui m'a le plus marquée
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Voici, pour moi, un livre étrange, qui sort de l'ordinaire (de mon ordinaire ?).
Un livre très court, moins de 100 pages. Un livre qui m'a beaucoup plu par son côté poétique. Cette écriture rend plus facile ce qui est dit. Car l'histoire est à la fois dure et tendre. Une mère qualifiée d'"abrutie" (la "demeurée" du titre) par son village, illettrée, sa fille qu'on associe à la mère, une institutrice qui veut changer cet état de fait. Et l'amour entre la mère et la fille, fait de non-dits, faits de rapprochements...
Un livre très beau qui m'a fait un peu peur aussi. Pourquoi ? je serais bien en peine de le justifier.... Pour cet amour exclusif, excluant ? Pour la tristesse qui accompagne chaque personnage, qui enveloppe cette histoire pourtant porteuse d'espoir ?
Un récit subtil qui m'a permis de découvrir l'autrice. Une découverte faite grâce à la critique de Nastie92 (merci Nathalie !). Je sais déjà que je vais aller étudier la bibliographie de cette autrice !
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Demeurées dans la nuit.
Demeurées derrière leur mur protecteur, de survie, le mur qui garde, le mur qui casse, silence, fermeture, dedans à l'abri, dehors en rupture, on les appelle demeurées, et on les oublie, et on s'éloigne des demeurées.
Les mots doivent être enseignés, c'est obligatoire, mais Solange, l'institutrice, trouve les portes fermées, la mère et la fille demeurent derrière, dans le silence, avec les gestes, les signes et la nuit, celle qui apaise et qui conforte, qui les rend fortes, force en va-et-vient de l'une à l'autre, qui donne et qui reçoit.
Elles demeurent, résistent à l'intrusion du monde qui s'impose avec sa cohorte de mots bruyants, envahissants et dangereux.
Elles demeurent sur leur chemin de vie, la mère La Varienne et sa petite Luce, elles tissent leur monde, elles tissent leur nid, et le fil de la vie, aux couleurs multiples et larmes silencieuses, suit, entraîne et accomplit.
Le chemin est long et les pas sont lents, lourds et méfiants. Elles demeurent et elles avancent, jusqu'au miracle, la rencontre avec l'envie, l'envie d'écrire un nom, "une force juste née, terrible."
"Les mots ont beau avoir été lancés de toutes forces jusqu'en haut des arbres. Les mots ont beau avoir été piétinés sur le chemin, ils sont là. Ils ont fait leur nid dans sa tête.
Maintenant ils reviennent, furtivement appelés par le fil et l'aiguille.
Aujourd'hui, les mots sont là, dans sa tête à elle.
Ça ne fait pas de bruit."
Demeurées dans l'amour, avec sa force et sa solitude, demeurée dans la mémoire et dans le coeur, son nom écrit avec le fil, l'aiguille et l'envie, quand apprendre devient une joie.
Jeanne Benameur, écriture délicate et vibrante, fine dentelle-épure née d'une interrogation profonde et discrète, tout en retenue, de la nuit mystérieuse et dense de l'être.
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Demeurées, abruties, idiotes, simples d'esprit..que de qualificatifs pour désigner ces personnes dont l'esprit a décidé de se cantonner à l'essentiel, de rester à l'orée de la société !
Là où nous avons à coeur de mettre des mots, Luce et sa mère opposent l'intensité d'une relation fusionnelle et instinctive, presqu'animale, silencieuse.
Tout est dans le geste, les mots sont inconnus et donc dangereux.
Et pourtant, la petite fille, obligée de fréquenter l'école, sent confusément que madame Solange détient une clef.
Une clef qui est à la fois menace et délivrance car tout ce qu'elle entend en classe tourne malgré elle dans sa tête.
Comment aller confiante vers ce qui bouleverse autant son univers, provoque tant d'angoisse chez celle qui représente tout pour elle ?
De son côté, madame Solange s'obstine, voyant dans cette opportunité de quoi nourrir sa vocation.
Son enthousiasme se heurte toutefois au mur que lui oppose Luce, et le doute qui l'envahit finit par avoir raison de sa santé.
C'est pourtant par le geste que la fillette parviendra à apprivoiser les mots, laissant la possibilité à une éclaircie de se glisser dans l'obscurité réconfortante de son quotidien.
Un style tout en dentelle, en émotion, en poésie.
Une première rencontre prometteuse avec Jeanne Benameur que je n'oublierai pas de si tôt !
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Je ne suis pas demeurée insensible au charme de la petite Luce et sa mère qui demeurent dans un masure à l'orée du village.

On les traite d'abruties et de demeurées et ces mots demeurent difficiles à supporter.

L'institutrice du village demeure convaincue que la petite peut apprendre et cette pauvre maîtresse sombre dans la dépression lorsque la fillette s'obstine à demeurer ignorante par solidarité avec sa mère. 

Car enfin, l'amour de sa mère ne demeure-t-il pas le plus important? Pourquoi mettre en péril le bonheur de la demeure en apprenant à lire?

Pour les protagonistes de l'histoire, l'espoir demeure…

Une plaquette qui se lit rapidement, mais n'en demeure pas moins un savoureux moment de lecture.
Ceux qui demeurent sceptiques n'ont qu'à en parcourir les pages…
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Quelle magnifique rencontre ! Merci Mme Benameur pour ce formidable roman, court certes, mais d'une remarquable intensité. Et si je peux me permettre, quel style ! Une très belle écriture, qui dit l'absence et le manque inhérent à la condition humaine. En l'occurrence, en ce qui concerne cette histoire, qui dit le manque d'absence, la difficulté même de l'envisager. Et qui n'oublie pas le caractère équivoque et la valeur symbolique de la matière dont elle se nourrie. Les mots. Tout y est mais rien n'y demeure.

La Varienne est une femme simple, voir simplette. Au village ont dit qu'elle est demeurée, mais bien brave, quoique farouche. Elle est boniche chez Madame et vit avec sa petite Luce, qui n'a jamais connu son père (un pochetron de passage). Elle vivent en symbiose, en autarcie et se suffisent à elles-même. Un jour arrive l'âge fatidique de la scolarisation et des apprentissages. La culture, les autres. Pour la Varienne ce n'est rien d'autre qu'une déchirure, une plaie impossible à refermer. Luce le sait, le sent. Les mots sont de trop au sein de cette relation quasi fusionnelle ou chacune s'oublie dans l'autre. Alors elle fait le choix de les refuser. Pas n'importe quand. le jour où elle voit son nom écrit au tableau....

Une histoire très émouvante, merveilleusement écrite et qui pose des questions :

-sur l'absence du père, qui aboutit à la constitution d'une Dryade c'est-à-dire à une relation symbiotique entre la mère et la fille.

-sur la parentalité chez les personnes en situation de handicap

-sur le rôle et la place de l'école dans la société.

-sur le sens de l'amour parental.

-sur la stigmatisation des personnes "différentes"

Je ne saurais trop recommander cette lecture et personnellement ce n'est certainement pas le dernier livre de Jeanne Benameur que je lirai.

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Jeanne Benameur m'a captivée un jour avec "Laver les ombres".
Elle me captivera toujours, j'en ai bien l'impression.
Les Demeurées est ma deuxième lecture de cette auteure à l'écriture franche, aux mots choisis, pertinents et si réalistes qu'ils touchent au coeur instantanément, aux phrases courtes, incisives et percutantes qui résonnent longtemps et vont toucher les sphères du plus intime.
Je suis complètement ébranlée par cette courte mais ô combien intense lecture. Les Demeurées ont gravé dans mon coeur une trace indélébile qui m'impose de me taire et de contempler.

(Pause silencieuse...)

La Varienne, c'est la Demeurée du village. Celle qu'on observe de loin, qui se glisse dans les conversations à la critique facile. Celle qui fascine les enfants et hante leurs cauchemars les plus horribles. Celle qui ne peut évidemment pas comprendre ni participer à la vie quotidienne du village.
Celle qu'on ne peut aimer.
Celle qui ne peut aimer.

Alors quand la Varienne met un enfant au monde, on s'interroge.
Comment un tel être peut avoir donné la vie ? Une vie lumineuse, magnifique et belle ?
Que peut-elle apporter à sa fillette qu'elle couve comme un oeuf ?
Comment peut-elle lui apprendre à vivre alors qu'elle-même ne sait pas vivre ?
Quand doit-on prendre le relais pour permettre à la fillette d'échapper à l'emprise étrange de cette mère tout aussi étrange ?

Quand l'école arrache la fillette des bras de sa mère, le monde s'écroule et nous avec.
C'est dur.
Ca fait mal.
On aimerait tout effacer.
Tout recommencer.

Pourtant la petite fleur va s'ouvrir au monde gentiment, étaler ses pétales jusqu'à devenir et offrir cet immense cadeau de la vie à sa mère : le lien vers les autres.

C'est sublime.
C'est bouleversant.
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Petit livre qui se passe dans le silence. le silence des journées des demeurées comme on les appelle. Les petits gestes d'amour quotidien entre La Varienne et la Luce : un petit mouchoir, des corps lovés dans le lit… Mais arrive Mademoiselle Solange, l'institutrice qui veut donner les mots à la Luce, lutter contre son ignorance.
Tout en douceur, Jeanne Benameur parle de la différence, de l'amour, de l'éducation… Très efficace car il lui faut peu de pages pour parler des différents sentiments qui agitent l'institutrice, la mère et la fille. Ceux de la Luce sont assez touchants. Pas facile d'aller au-delà du mur des différences… L'écriture m'a surprise mais je relirai sans doute l'auteur pour retrouver cette délicatesse dans d'autres histoires.
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Ce roman est l'histoire d'une petite graine plantée dans l'esprit d'une fillette quasiment à son insu par Mademoiselle Solange, une institutrice de village. L'enfant laissera-t-elle cette petite graine germer ?
Je crois que l'histoire que nous raconte ici Jeanne Benameur a du profondément émouvoir toutes les institutrices de France et de Navarre. Elle nous montre qu'apprendre peut être douloureux et pas seulement pour les bambins.
En début de lecture j'ai eu du mal à pénétrer dans l'univers des demeurées tant leur monde silencieux est déroutant, J'ai bien cru que je resterais sur le seuil de leur demeure sans pouvoir le franchir mais l'intrusion de mademoiselle Solange m'a aidée à passer le pas de porte pour mon plus grand bonheur.
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