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4,04

sur 901 notes
A quand le film? un grand film si celui ci suit scrupuleusement le livre. J'ai adoré. Cela ne veut peux être rien dire mais ce livre m'a transportée. Il m'a faite sortir de ma réalité pour plonger dans celle d'Octave Lassalle. Cinq personnages qui paraissent si ordinaires d'un premier abord et qui sous la plume de Jeanne Benameur prennent toute la profondeur que peut avoir un être humain dans sa simplicité et sa complexité en même temps. le sixième et le septième personnage que sont Anna et Claire nous sont peu dépeints mais occupent malgré tout leurs places bien réelles. On a envie de mieux les connaître. Ma vie grâce à cette oeuvre s'est mise entre parenthèses grâce à la qualité de cet ouvrage le temps de sa lecture, trop courte. Merci car cela faisait longtemps qu'à la sortie d'une lecture, je ne m'étais pas sentie orpheline. Je vais enchaîner sur un autre livre de Jeanne Benameur afin de retrouver la poésie de son écriture, du moins je l'espère.
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A 90 ans, Octave Lassale ancien chirurgien ne sauve plus de vies, il décide de s'entourer dans sa grande maison de 4 personnes choisies avec soin pour l'accompagner tout au long de sa fin de vie. Les souvenirs et la vie s'entremêlent entre les uns et les autres ; une improbable communauté se construit, ensemble elle permet à chacun de trouver l'élan pour continuer et affronter ses doutes, ses faiblesses, ses secrets. JB bâtit un édifice à la vie et à la mort tout en délicatesse et finesse avec en exergue le doute et la foi dans l'homme.
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Une très belle écriture sans aucun doute. Chaque personnage a une histoire personnelle , avec ses cicatrices, parfois difficile, touchante. On est embarqué dans une sorte de quête..., une quête de l'apaisement peut-être? Il y a un mais : je n'ai pas plus accroché que ça à l'histoire. J'ai eu du mal à comprendre l'objectif du personnage principal en rassemblant ces 4 personnes autour de lui....
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ls sont quatre, ils ne se connaissent pas mais ils vont rythmer la vie du docteur Octave Lassalle qui les a soigneusement choisis comme on compose une équipe.
Ensemble, cette improbable communauté progressivement tissée de liens aussi puissants qu'inattendus, franchira un seuil, celui des blessures secrètes.

Sans doute n'était-ce pas le bon moment pour lire ce livre car il ne m'a pas convaincue. Les personnages ne m'ont pas touchée. Dommage ! Je ne serai pas tentée par une autre lecture de cette auteure.
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Assurément LE grand coup de coeur de ce début d'année ! J'avais beaucoup aimé en 2009 “Laver les ombres” du même auteur , beaucoup moins “Les insurrections singulières” en 2011, gros succès de librairie pourtant et c'est avec un immense plaisir que j'ai retrouvé ce qui m'avait tant plu dans “Laver les ombres” une écriture magnifique, palpitante comme une respiration, poétique, concise, précise, d'une langue soutenue...L'histoire est belle, représente un véritable hymne à la vie, un vrai credo de l'homme en l'homme ...Octave, nonagénaire, ancien chirurgien rassemble autour de lui quatre personnes dont il ignore à peu près tout mais que son instinct lui a fait choisir comme on compose une équipe, pour l'accompagner jusqu'au bout de sa vie. Ils ne se connaissent pas , ils vont se côtoyer, créer des liens entre eux et avec la maison, personnage de l'histoire à part entière. Chacun va dépasser (soigner) des blessures tenues secrètes qu' Octave a pressenties. Lui aussi a de grandes douleurs enfouies...
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Octave, ancien chirurgien nonagénaire vit seul dans un grande maison avec ses souvenirs. Sa fille Claire est morte dans un accident de voiture et sa femme Anna l'a quitté pour retourner vivre dans son Canada natal. Il décide d'embaucher quatre personnes à divers moments de la journée pour s'occuper de lui, de sa maison et de son jardin fleuri. Marc, Hélène, Yolande et Béatrice ont un accès libre à la propriété et chacun une chambre qu'ils peuvent occuper à leur guise. Ils se succèdent et se croisent pour assurer une présence continue auprès du vieil homme et une routine qui nous fait progressivement connaître la vie et le passé de chacun s'installe. Les personnages dévoilent leurs fêlures et les soignent ensemble grâce à l'alchimie et les liens humains distillés par l'écriture remarquable de l'auteure. Poésie, émotion, intensité des mots et des phrases sont au rendez-vous, comme souvent dans les ouvrages de Jeanne Benameur.
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Histoire de fin de vie accompagnée par des hommes et des femmes choisies sur candidature. Découvrir comment ils vont tisser leurs liens, mener leur engagement, continuer la vie ici et leur vie propre, le dévouement, les implications émotionnelles. Se mettre dans son 'canapé' pour les observer se démener avec les dits et les non dits, découvrir cet homme qui leur propose un bout de chemin commun donne un ouvrage déconcertant sur la fin de vie. Loin de ce qui m'a poussé à sa lecture, je reste pour autant comme très reconnaissante de ce moment auprès d' eux.
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L'histoire, contée dans un style coulant mais puissant, de la rencontre irréelle entre cinq destins cabossés, rencontre qui libérera chacun de ses démons. Éblouissant.
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Déception pour ce roman qui avait à priori tout pour me plaire. C'est plutôt bien construit, les mots sont soigneusement choisis mais dès le départ, j'ai eu du mal à adhérer à cette situation. J'y ai en effet trouvé trop d'optimisme. Vivre ensemble, tenir la peine à distance, mieux apprivoiser le chagrin et renaître peu à peu, plus fort, plus apaisé. L'histoire de résilience ne m'a pas touchée comme elle aurait dû, je suis restée indifférente au message positif de cet ouvrage. l'principal sujet du roman est la foi (en Dieu, en l'humanité, en la vie) et le secours que l'on peut trouver en elle, que l'on soit croyant ou laïque. le deuil impossible, la vie, la mort sont aussi développés. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, tant leurs idées, leurs émois sont exprimés sèchement. Les faits sont énoncés sans chaleur, le style est plat, même dans les moments dits sensuels. Hormis quelques formules plutôt obscures qui se veulent à la portée de tous et qui au final n'éclaircissent pas vraiment, je suis restée en dehors de ce roman qui m'apparaît en tout point artificiel.
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Il y a une fleur sur la couverture de ce roman, pas n'importe quelle fleur, un coquelicot gorgé de sens, sauvage léger frêle, aux pétales de soie d'un rouge écarlate, éclat éphémère de l'été, ardeur fragile nous invitant à nous aimer au plus tôt, il se ressème seul d'année en année, où bon lui semble, il cache bien des secrets, et de nombreuses vertus, compagnon des moissons, plante annuelle, cyclique, ses graines toujours prêtes à coloniser de nouvelles contrées, la vie est partout... comme dans ce roman.
Un chirurgien nonagénaire, vivant seul dans sa grande maison, décide de prendre quatre locataires pour des tâches bien établies, qu'il choisit avec le plus grand soin, chacun sa chambre, chacun son moment précis de la journée.
Quatre personnes, trois femmes et un homme, vont vivre dans la maison avec Octave Lassalle pour un certain temps, des gestes, des mouvements, des regards, une douceur qui surprend, une énergie nouvelle, l'être en est touché, sa mémoire troublée, des souvenirs reviennent et creusent de nouveau un passé qui refait surface, avec sa douleur et sa tendresse, un passé qui interroge encore et reste toujours sans réponses, la sensualité d'une femme, l'énergie d'une autre, la beauté surprenante de la plus jeune, la souffrance enfouie à peine cachée de l'homme, des vies qui se frottent, se reconnaissent, se font signe, amies et soeurs, très différentes, si semblables, certitudes et doutes vivent ensemble, tenues par l'envie, le désir qui pulse dans le vivant.
Cinq vies se croisent, se rencontrent, se révèlent en partie, révèlent une partie secrète d'elles mêmes par le contact très particulier que les personnages vivent avec le nouvel environnement, avec certains objets, ou un rayon de soleil..., un livre s'ouvre et ses pages tournent au gré du vent.
Des chambres, des personnages, personne ne connaît personne, tous réunis par le grand hasard, comme les graines du coquelicot, chaque graine sa vie, son parcours, des graines qui retrouvent le soleil, d'autres restent desséchées, ... le toucher crée, lie, sépare, celui des mains, des yeux, des corps, des livres et des mots.
Rien ne se passe vraiment dans le passage cyclique des jours et des nuits, plein de choses se passent...répétition des jours, retour répétitif des souvenirs, obsessionnel comme une emprise, douloureux comme une plaie ré-ouverte, mal soignée, images et mots qui reviennent en répétitions dangereusement pesantes, jusqu'au point de rupture et là une main se tend, un regard invite, accueille, un silence complice accompagne, un sourire dit juste ce qu'il faut... et le boléro de Ravel me vient à l'esprit, répétition solitaire, graduation, crescendo, jusqu'à l'orchestration fortissimo où tout se tient, ils se tiennent, se soutiennent, se pansent et se protègent, la solitude de la vie et de la mort demande à s'appuyer sur une autre solitude, en quête de sa soeur, de sa famille, le précieux de la vie.
Chacun sa chambre, chacun son chapitre, le même toit pour tous, quelques mots ou échos lointains les rapprochent dans un geste passager, ou un haïku qui cache et révèle en effleurant à peine, jusqu'à ce que ces cinq vies, comme les graines du coquelicot, à force de se croiser, de se frotter, se transpercent sans aucune volonté de se faire mal, et pourtant...
Jeanne Benameur va au plus profond de l'être par des portes à peine ouvertes, en catimini, pieds nus, sans bruit, elle touche le plus enfoui, le plus intime, le plus douloureux dans le tiroir de l'oubli, le plus fragile aussi, elle prend la voix de chacun, en murmure retenu et avoué.
La vie, ce cadeau que nous avons reçu demande des soins tous les jours, une nourriture variée, plein d'eau, du vin de qualité, et du soleil de toutes les saisons, elle nous apprend et réapprend à chaque instant à aimer, de loin et de près, nous rappelle qu'on ne possède rien, on ne fait que passer ; à notre envie d'être unique elle dit : mais vous êtes unique ; devant notre peur de changer, de perdre, de nous détacher, devant notre peur de solitude et des souvenirs, mais ils sont là les souvenirs, qu'on le veuille ou pas, devant toutes ces peurs la vie nous dit qu'elles font notre courage, la vie pulse dans les souvenirs, comme dans les débris, dans tout ce qui se construit après, avec des larmes et de la peur, outils qui pétrissent la force de notre faiblesse.
Je suis entrée en profane dans l'écriture de Jeanne Benameur, et découvert un esprit, une élégance, un regard lumineux vers la vie faisant confiance au doute et à l'homme qui le porte.
Une écriture qui s'attache aux choses de la vie et de la mort et leur emprunte, dans une relation intime et silencieuse, une sensibilité sans nom, riche, émouvante, sensuelle, vibrante, interrogative, simple et majestueuse.
"Le vent peut souffler", le vent souffle et disperse les graines du coquelicot, et les réunit dans des liens de vie.

Merci à Cécile et à Magali et à tous les amis Babelio pour m'avoir fait découvrir cette plume de grande sensibilité, d'énorme profondeur, d'inouïes douceur et tendresse.
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