AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le Centre Galactique tome 4 sur 6

Hélène Collon (Traducteur)
EAN : 9782253071723
473 pages
Le Livre de Poche (01/02/1995)
3.67/5   24 notes
Résumé :
Pourchassée par des Machines, la tribu de Killeen, à bord d'un navire interstellaire qu'elle sait à peine manoeuvrer, fonce vers le centre de la galaxie. Killeen espère y trouver un asile et l'auteur des messages énigmatiques qui l'ont déjà sauvée de la destruction. Mais il se dirige surtout vers un furieux tourbillon d'énergie, le trou noir qui aspire des étoiles par centaines. Une marée de lumière sur laquelle surfent des êtres énergétiques. Aussi puissant que des... >Voir plus
Que lire après Le Centre Galactique, tome 4 : Marées de lumièreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
De la même veine que "la grande rivière du ciel" , même rythme trépidant , même problématique d'affrontement avec les machines.

Le fait nouveau , c'est l'introduction d'une espèce extraterrestre qui lutte de longue date contre les machines.
Cette espèce a dut pour survivre se modifier en cyborg et cet aspect est très bien rendu et très fouillé .

Les cyborgs mettront du temps à se rendre compte que les hommes sont intelligents et qu'ils sont également en lutte contre les civilisations de machines .
Ce livre est une pure ( et rare !) merveille et avec le tome précèdent : c'est les deux meilleurs récits du centre galactique .. les deux meilleurs de Benford tout court ( à mon humble avis ) ...

Ce texte est irréprochable à tout point de vue surtout du point de vu narratif et de par l'ampleur et de la variété des thématiques : l'ingénierie cosmique par exemple ou encore la réappropriation du voyage spatial par les humains en fuite ... le contact ( cyborg et machines ) ... Ces thématiques sont évoqués sérieusement , elles sont au coeur du récit .
Le rythme est assez trépidant .. nous sommes émergés dans une lutte de chaque instant . C'est souvent poignant et émouvant .

Je ne sais par quel mystère ce texte semblait avoir disparu du catalogue du livre de poche et son prix était de ce fait devenu rédhibitoire ...

A lire si on a été conquis par : la grande rivière du ciel ..
..........................................................................................
Commenter  J’apprécie          544
Ce tome est encore meilleur.

A bord de l'Argo la Famille LeFou, commandée par le Cap'taine Killeen, se dirige vers le Centre Galactique et aborde enfin sa destination : une planète qu'ils nomment la Nouvelle LeFou. Que s'attendent-ils à y trouver ? Ils sont méfiants. Après tout, c'est l'intelligence artificielle appelée La Mante qui les a dirigés ici. Et les IA traitent les biologiques comme de la nuisance, des cancrelats à peine tolérables ou de la matière première pour leur forme d'art plutôt macabre à nos yeux.
Quoi qu'il en soit, ils n'avaient certainement pas prévu ce qui les attend… et moi non plus.

Ce tome est encore meilleur, ressens-je, surtout à cause de l'aspect spectaculaire, de son Sense of Wonder si je traduis bien ce terme. On y découvre une étonnante « corde cosmique » – un objet essentiellement linéique à forte densité d'énergie, résidu des premiers âges de l'Univers effectivement conjecturé pas les scientifiques – qui sert carrément de couteau à planètes. Il y a aussi une forme d'intelligence biologique qui tient de la ruche et des cyborgs (les Podes), et une autre forme de vie du genre végétal interstellaire (les Semeurs de Ciel). Bref, une fois le texte traduit en images on en prend plein les mirettes. Et ça j'adore !
Deux points de vue alternent : celui de Killeen – qui tente de maintenir un minimum d'optimisme dans la Famille alors que, de tous les protagonistes, les Humains sont clairement les plus faibles, même augmentés de diverses technologies. Et celui de Quath : un pode qui nous permet d'accéder de l'intérieur à cette autre civilisation biologique. L'auteur a soigné les détails, utilisant d'autres signes que le cadratin ou le guillemet pour indiquer des dialogues qui ne passent pas par le son, et insistant sur les déjections gazeuses ou liquides indiquant chez les podes un état émotionnel particulier. Pour les Podes, l'humain est un Néant, un rien du tout nuisible. La façon dont ils les traitent est parfois à gerber. Mais les humains autochtones de la Nouvelle LeFou ne sont pas bien mieux, complètement fanatisés par leur croyance en Dieu.

Je regrette tout de même toujours cet état d'esprit conflictuel permanent que Gregory Benford met toujours dans les relations entre les êtres. Il y a toujours tension hiérarchique, toujours une méthode de commandement militaire où l'on maintient la distance et l'on se fait plus dur que l'on souhaiterait l'être. L'auteur étend ce comportement aux Podes, comme si le compétitif l'emportait systématiquement sur le collaboratif dans toute vie organisée. Rares sont les moments où le lecteur peut sentir les personnages se détendre et souffler un peu avec eux.

Encore deux tomes pour nous rapprocher du Centre Galactique, dominé paraît-il par les IA. Je m'attends à des merveilles encore plus surprenantes.
Commenter  J’apprécie          279
Cette critique concerne les 5 romans , mais surtout des trois derniers tomes, du cycle du « centre galactique » de Gregory Benford

C'était un cycle remplis de promesse mais qui s'enfonce dans l'ennui. Je pense que le fait que le sixième tome, publié originellement en 1995, presque 30 ans, n'a pas été traduit est la conséquence de cet ennui. J'ai terminé la lecture des 5 tomes publiés en français et j'ai pris connaissance des résumés du sixième tome. Et au final, je suis déçu.

En fait le cycle est en réalité deux (sous-)cycles bien distincts et quasi indépendants. Les deux premiers tomes se situent dans un univers contemporain au moment où l'humanité est confrontée à ses premiers contacts qui n'ont rien de très pacifique. le récit est mené par Nigel, un astronaute peu conventionnel et qui a tendance à désobéir aux ordres. Les trois tomes suivants se situent environ 30000 ans plus tard au centre de la galaxie. Ce qu'il reste de l'humanité est aux abois, pourchassé par les mécas qui semblent vouloir les exterminer. Les dernières tribus humaines sont le reliquat d'une civilisation galactique qui semble avoir organisé son démantèlement. le récit se concentre sur la fuite de la famille LeFou (Bishop). D'abord (tome 3) de leur planète natale Nivale, chassé par les mécas et notamment la Mante, une sorte de tueuse. Puis (tome 4), à bord de l'Argo (un antique vaisseau humain intact) sur une autre planète qui commence a être démantelé, découpé par une corde cosmique. Car les myriapodes, qui domine la planète et extermine les humains autochtones, veulent transformer le système en une sphère de Dyson. Enfin (tome 5), dans une structure cachée dans l'ergosphère au coeur du trou noir (de Kerr) au centre de la galaxie. Et Nigel réapparaît comme un diable sortant de sa boîte dans les dernières pages qui attendait Toby, en personne, depuis… 28000 ans.

Si le récit de la fuite des LeFou est intéressante sur bien des aspects : en particulier le fait que leur connaissance et leur structure sociale est désormais plus proche des chasseurs cueilleurs, mais qui ont encore accès à des technologies qu'ils sont bien en peine de comprendre et de maintenir. C'est souvent ennuyant, il y a bien souvent des chapitres qui semblent ne servir à rien. Les intrigues personnelles souvent tournent en rond, à force deviennent insipides ou se concluent de manière bizarre. Par exemple dans le tome 5, dans un énième « Deus ex Machina », Toby semble réellement mourir « dans une explosion de mort et de joie ». Mais non, il se réveille « transformer ». Il a découvert son « Moi » et il est désormais « libre ».

La structure du récit du second (sous-)cycle a tout de la fuite des juifs dans le désert mené par la famille de Moïse (ici Killeen) et son « fils » Josué (ici Toby). Il ne s'agit pas seulement de l'errance, mais aussi du ton prophétique, d'une « terre promise » promise post-mortem par le père de Killeen, qui s'appelle... Abraham (peut-être pas si mort que ça), mais aussi de communication avec un métatron, une voix de Dieu, qui donne ses instructions d'une voix tombant littéralement du ciel, ciel électrisé comme le buisson ardent. L'idée est intéressante, et fait écho à un des thèmes traités, mais le déroulement est aussi ridicule que la bible, et ajoute une couche de mystère qui n'est jamais résolu (en tout cas dans les 5 tomes français, et ne semble pas l'être dans le dernier tome non traduit).

Ce sont des romans de hard-science comme le revendique les préfaces et les postfaces. Ça l'est indéniablement tant que l'on demeure dans les connaissances scientifiques connus. Malheureusement, quand on verse dans le spéculatif, ça devient débridé : on a l'impression de glisser dans la fantasy.

L'auteur nous invite à réfléchir à de nombreux thème : la dualité entre le vivant et le non vivant, et de la mort et de la mortalité en particulier, la dualité entre le conscient et le non conscient, les différentes consciences individuelles, collectives et d'espèce (entité vivante), les traductions des consciences sous forme de philosophie, de religion, d'art. Il fournit de nombreux cas d'exemples à traiter : les humains associés en famille/tribus ; les « aspects » qui sont les enregistrements numériques interactifs d'anciens membres décédés de la tribu, voire plus anciens ; les mécas sous différentes formes, simple machine, machine distribué intelligente, voire auto-progamme ; les myriapodes constitués en ruches bigotes avec des déviants ; les ensemenceurs qui voyagent d'étoiles en étoiles pour ensemencer les planètes de végétaux ; les faunes du quasi-vide de l'espace ; les faunes de la structure fractale (non nommé) du cône d'espace-temps (E-T, été) au coeur du trou noir galactique.

L'auteur offre de nombreuses sources de réflexions. Mais il ne nous guide pas, ou ce n'est pas compréhensible comme l'épisode de la découverte du « Moi » par Toby exposé plus haut. Il donne l'impression de poser çà et là des pépites et des objets, pour les oublier aussitôt et passer au dévoilement d'un nouvel oeuf.

En tant que lecteur actif, j'ai essayé de mettre de l'ordre dans tout ça à défaut de me laisser porter par l'auteur. Donc je ne sais pas si l'interprétation que je tire de ce cycle est plus personnelle que l'intention de l'auteur.

Il n'est pas facile de tracer des frontières claires entre ce qui est vivant et ne l'est pas, entre ce qui est conscient et ne l'est pas. C'est peut-être même impossible. J'aime d'ailleurs assez l'idée de Douglas Hofstadter pour qui la conscience, et j'ajouterai le vivant, est un continuum entre pas du tout, un peu, pas mal, beaucoup. de mon point de vue, il est difficile de dissocier complètement l'idée de vivant et l'idée de conscience. Car l'une et l'autre sont associées à une capacité de « modifier » le cours « physique » de l'univers. Je vais néanmoins essayer de ne pas tomber dans la doctrine du vitalisme, comme je suspecte un peu l'auteur.

Qu'est ce qui distingue « Vivance » et « Conscience » ? La première, le vivant, tente de maintenir des êtres (il est par exemple question du problème du nombre minimum d'individus pour préserver la tribu) : on peut penser à des êtres matériels, mais rien n'empêche d'imaginer des êtres « non matériels » ou immatériels plus difficile à définir concrètement, encore plus à observer. le second, la conscience, à définir un langage, une sorte de moteur logique. La conscience se pose certainement les questions de l'être, son origine, sa finalité, et exprime les réponses sous forme de religion, d'art, d'éthique, de philosophie (dont on voie les exemples dans le récit). Elle est agissante même dans l'inaction (comme le bouddhisme dont il est question dans les romans).

Prenons un exemple pour exprimer mon propos, peut-être le plus étonnant. Les ensemenceurs semblent avoir une conscience individuelle et collective assez faible. Impossible ou difficile à dire si elles sont nulles. Cependant ils ont une conscience d'espèce qui est parfaitement explicite : en se vouant à ensemencer les planètes par des végétaux. Pour eux la finalité de l'univers est de propager la vie, l'origine est l'absence de vie. Certes ce ne sont pas les ensemenceurs qui définissent « consciemment » leur vision de l'univers, leur objectif ou leur mission, en envoyant un quelconque message floral (quoique l'on ne peut pas en être sûr), mais leur comportement (que nous observons). En quoi des végétaux peuvent-ils revendiquer le fait d'être des entités conscientes, probablement en créant des moyens extrêmement complexes pour s'arracher d'une planète, voguer entre les étoiles en choisissant leur trajectoire, s'adapter et se transformer en fonction des milieux et des phases de leur développement.

Bref, j'aurais préféré que dans ce cycle on suive plutôt (ou plus explicitement) la pérégrination d'un Darwin des étoiles que du capitaine du Beagle.
Commenter  J’apprécie          00
Deuxième volume d'une saga de science-fiction et oeuvre typique de la tendance post-apocalyptique.
Dans un futur indéterminé, les rares survivants de ce que fut l'humanité tentent d'atteindre, à bord d'un vaisseau cosmique, le centre de la galaxie où ils espèrent trouver le salut mais en même temps le Grand Secret, celui de la création. Ce voyage à la source est entravé par la "civilisation" des machines.
L'auteur, physicien, conjugue ici la vision poétique avec celle du scientifique et nous donne de magnifiques descriptions d'un cosmos en continuel mouvement, en perpétuelle gestation.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Telles sont les spéculations qui nourrissent la discipline hautement conjecturale de l'anthropologie, qui occupe chez les machines à peu près la place de la théologie chez les humains. Il est frappant qu'elle n'aboutisse pas à des conclusions plus assurées bien qu'elle dispose de bien plus de matériaux d'observations et d'expériences.
Commenter  J’apprécie          330
Killeen saisissait toujours mal la différence entre les Volts, ces esprits puissants qui habitaient les mécas, et les Amps, cette mystérieuse intuition du flux flux rapide qui, il ne savait comment, aidait les Volts à trouver leur chemin dans le monde des machines. Les Volts incarnaient l'intention, les Amps étaient les coureurs qui la mettaient en œuvre, contre les Ohms. Il craignait bien de ne jamais percer un jour ces choses.
Commenter  J’apprécie          134
L'indifférence sourde de cette chose lumineuse représentait le jugement prononcé contre eux tous , se dit Killeen . Leurs interminables ruminations et aspirations avaient confèré tant d'importance à leur destination ... et voilà que le découpage silencieux du monde à peine nommé mettait fin à toutes leurs spéculations . La fragile humanité ne pouvait vivre sur l'immensité d'un tel canevas , où elle serait le jouet de forces insondables . Leur quête se soldait par un désastre avant même qu'ils n'aient posé un pied sur le sol de leur terre promise .
Commenter  J’apprécie          90
Killeen mordit dans une barre de céréales et y trouva des charançons. Mais après tout, c'était pareil à bord de l'Argo ; la vermine était indestructible. Seulement ici, la vermine c'était les êtres humains.
Commenter  J’apprécie          70

autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (88) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4887 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}