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EAN : 9782207125724
608 pages
Denoël (13/10/2016)
3.69/5   8 notes
Résumé :
Suède, hiver 1940. Georg est appelé sous les drapeaux. Exposée à des températures extrêmes, mal équipée, sous-alimentée, son unité se trouve à la merci d’officiers incompétents qui exposent les soldats à des risques inutiles et n’hésitent pas à leur infliger châtiments et humiliations. Lorsque cinq recrues meurent, c’est la mutinerie, et Georg est envoyé en camp de travail.
De son côté, Kerstin, la femme de Georg, survit comme elle peut à Malmö. Les années p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Mon avis:

Vous connaissez sans doute mon goût pour les romans historiques se déroulant pendant la seconde guerre mondiale, encore plus quand ceux-ci parlent d'amour. Hôtel Angleterre ne pouvait évidemment que me plaire et je remercie donc les Editions Denoël pour cet envoi.

Ce roman est un peu différent de ceux que j'ai l'habitude de lire régulièrement. Il ne traite pas du sort des juifs mais de celui des soldats envoyés dans les camps militaires en Suède, afin de lutter contre la menace imminente d'une invasion russe. Tel est le cas de Georg, obligé de quitter sa femme Kerstin qu'il vient à peine d'épouser et avec laquelle il vient tout juste d'emménager. le roman est divisé en trois parties. Dans la première on va donc suivre Georg au camp, pendant les longues années durant lesquelles il va être séparé de Kerstin. Les conditions de vie y sont très difficiles, il doit subir à la fois des températures extrêmes allant jusqu'à -40°C, le manque d'équipements et de nourriture, la dureté des entraînements, mais surtout la présence d' un chef tyrannique et impitoyable qui amène à la mort plusieurs de ses camarades. Je me suis tout de suite attachée à Georg qui venant d'un milieu urbain n'est pas habitué à de tels traitements. Honnête, droit, fidèle à ses amis et à ses principes, j'ai ressenti beaucoup d'affection et d'estime pour lui. Sa situation nous fait prendre conscience de l'ampleur et de la férocité de cette guerre en dehors des camps de concentration et d'extermination allemands. On côtoie le sort des soldats appelés de tout part pour renforcer les armées alliées, des soldats qui ont été comme Georg séparés de leur famille, qui vont subir des traumatismes mentales et physiques dont ils ne se remettront jamais vraiment, des hommes à qui on a pas laissé le choix, qui se sont battus pour la victoire, pour la paix , pour conserver leur territoire, pour défendre aussi celui des autres. Des faits marquants que l'on ne retrouve pas souvent je trouve dans les romans historiques traitant de cette période de l'Histoire.

La seconde partie est consacrée à Kerstin. Ainsi, cela nous permet de voir comment elle supporte les choses de son coté, comment elle apprend à vivre loin de son mari. Obligée de réemménager chez ses parents, elle se sent vite déprimée, seule, et privée de liberté. Les années passent et malgré les quelques rares correspondances qu'ils échangent, le souvenir de Georg s'estompe. J'ai pour ma part détesté cette femme. Je ne me suis pas du tout attachée à elle, et je n'ai pas été touchée par son sort, alors même que son quotidien n'est pas non plus très enviable, qu'elle aussi a perdu beaucoup pendant ces années de guerre. Je l'ai trouvé très égoïste, capricieuse, assez superficielle, inintéressante et parfois même idiote. Elle se préoccupe très peu de ce qui se passe dans le monde, et est ainsi assez naïve. J'ai trouvé qu'elle avait bien vite oublié son époux, dont elle se désintéresse rapidement, alors qu'elle a toujours été présente dans le coeur de Georg. Son infidélité vis à vis de lui m'a déplu, sa jalousie, sa possessivité et sa paranoïa m'ont fait pitié. Enfin, sa froideur, son manque de compréhension et de franchise envers Georg lorsque enfin il rentre m'ont révolté. J'ai rarement autant détesté un personnage, mais ici ce fut malheureusement le cas. Malgré le fait qu'elle avait des circonstance atténuantes, le contexte de guerre difficile également pour les femmes qui ne savaient pas quand les hommes allaient rentrer, si ils rentreraient, je n'ai pas réussi à la comprendre, à adhérer à son comportement immature et égoïste.

C'est ainsi que nous arrivons à la troisième et dernière partie du livre qui marque le retour de Georg auprès de Kerstin. Des retrouvailles rendues difficiles par l'éloignement qui a transformé le couple en parfaits étrangers. J'ai énormément aimé cette dernière partie, car on se rend compte à quelle point la guerre peut changer un être humain. Kerstin ne reconnait plus le Georg qu'elle a aimé, car ce dernier rentre traumatisé, maussade, le regard éteint, quelque peu mutilé physiquement par les nombreuses années passées dans le froid. Georg lui aime toujours autant Kerstin même si il sait qu'il va devoir être patient et qu'il va devoir la reconquérir. Dégoût, gène, incompréhension, ont pris le pas sur l'amour. Mes sentiments vis à vis des personnages se sont encore plus accentués. Georg m'a ému par sa gentillesse, sa patience et sa compréhension tandis que Kerstin m'a de plus en plus déçu. La froideur et le manque d'enthousiasme avec lesquelles elle l'accueille m'ont sidérés. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Georg qui s'efforce de retrouver leur complicité, même si il est bien conscient que tout ne sera plus vraiment comme avant. J'ai d'ailleurs été un peu déçue de la fin, car j'espérais vraiment que Kerstin aurait plus de courage, et j'espérais pour eux deux quelque chose qui n'est finalement jamais venu.

Il y a énormément de points évoqués dans ce roman outre l'histoire de ce couple brisé, comme l'homosexualité, les réseaux de renseignements clandestins, l'abus de pouvoir des hauts gradés vis à vis des soldats et par conséquent leurs rebellions, appelées les mutineries, les procès bâclés au profit des autorités et du gouvernement, le travail des femmes dans les usines qui devaient subvenir aux besoins de leur famille, le désir de vengeance des soldats, et leurs difficultés à réapprendre à vivre normalement, à accepter aussi leurs blessures qui les ont rendu parfois invalides... J'ai passé un très bon moment de lecture grâce à Marie Bennett qui pour un premier roman a très bien su recréer l'ambiance de cette époque, les pensées, les comportements et les préoccupations de ces hommes et de ces femmes pendant la guerre. C'est un récit très abordable, la plume de l'auteure est très fluide, captivante, on ne s'ennuie à aucuns moments, on est imprégné facilement par les lieux et par les émotions des personnages. J'espère donc que Marie Bennett écrira d'autres romans, car je serais évidemment au rendez-vous.

Pour conclure:
Un très bon roman sur un couple profondément amoureux mais brisé par la seconde guerre mondiale. Un couple qui va vivre et subir la guerre différemment. Si j'ai énormément apprécié Georg, j'ai en revanche détesté Kerstin qui m'est apparue égoïste et capricieuse. Un très bon récit sur le retour d'après guerre et ses conséquences, sur la redécouverte de l'autre. Même si j'ai été un peu déçue de la fin, ce roman m'a fait passer un très bon moment.
Je le conseille!

Ma note: 16/20
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Mon avis :

La couverture aux reflets dorés et le résumé de l'ouvrage m'ont immédiatement donné envie de partir à la découverte de la Suède des années 1940. Je lis beaucoup de romans et de documents sur la Seconde Guerre Mondiale et je collectionne autant que possible, les ouvrages qui se passent dans les pays nordiques. J'ignore pourquoi les paysages glacés me fascinent à ce point mais c'est un fait : le premier roman de M. Bennett avait tout pour me plaire.

Je ne m'étais jamais vraiment interrogée sur la façon dont les populations de cette région d'Europe du Nord avait survécu au conflit. L'écrivaine le précise à la fin de son livre, ce beau « pavé » de 600 pages est une oeuvre de fiction basée sur des événements historiques. (Comme je feuillette systématiquement les formats imprimés avant les les lire, je le savais depuis le départ). L'intrigue est divisée en plusieurs parties. Cette fragmentation aide le lecteur a bien différencier les points de vue des personnages principaux. Georg représente les engagés, ceux qui vont lutter contre l'envahisseur russe aux prix de leur santé physique et mentale. Kerstin donne la parole aux civiles qui attendent tant bien que mal, le retour des hommes à la maison. L'auteure décrit avec beaucoup de finesse et de sensibilité, le calvaire des camps de travail pour les soldats et l'affliction des familles sur une période de quatre ans.

En tombant amoureuse, l'ouvrière et l'héritière vont voler des instants de bonheur à un quotidien devenu morose. J'aime beaucoup les romances homosexuelles car elles sont souvent porteuses de contradictions qui sont à la base de la nature humaine.

Sur fond de drame, de mission secrète, de jalousie de trahison et d'amour, Hôtel Angleterre, nous rappelle que la passion ne dure qu'un temps, que les gens sont rarement comme on les imaginent mais que les sentiments sincères peuvent toujours triompher. J'ai ADORÉ cette lecture !
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J'ai pour habitude le lire énormément de thrillers, polars... mais de temps en temps une quatrième de couverture, ou une jolie couverture attire ma curiosité. C'est ainsi que je suis partie dans cette aventure teintée de bouleversements, à mon sens un véritable drame.

Ce roman se départage en trois parties. La première partie est centrée sur Georg, nouveau jeune marié qui vient d'emménager depuis peu avec sa femme, Kerstin. Ils vivent une histoire d'amour sans querelles jusqu'à ce que Georg soit mobilisé à la frontière de la Suède dans le cadre de la seconde guerre mondiale. Il doit endurer tout un lot d'épreuves plus que difficiles, entre les conditions déplorables (manque de nourriture et d'équipements adaptés au froid), les entraînements épuisants, sans compter sur le chef tyrannique qui causera la mort de plusieurs camarades. Je me suis tout de suite attachée à Georg qui d'emblée est très sympathique. On ressent toutes ses émotions qui vont de l'espoir à abattement. J'ai eu beaucoup de compassion pour lui mais en fait à travers tous ces soldats obligés de quitter leur famille sans savoir s'ils les reverront un jour.

La seconde partie se déroule en même temps que la première sauf qu'elle est racontée par Kerstin, la femme de Georg. Dans un premier temps, elle se languit de lui et l'attend. Ne pouvant assumer seule leur appartement, elle est forcée de retourner vivre chez ses parents. Elle entretient une correspondance avec Georg qu'elle délaissera rapidement. Elle attend que Georg rentre mais au fil du temps, son souvenir s'estompe. Et c'est sans compter sur Viola, la nouvelle habitante de l'immeuble. Kerstin va irrémédiablement tombée amoureuse de Viola malgré elle. C'est à ce moment-là que je l'ai tout simplement détesté ! En effet, tromper Georg alors que lui est fidèle et n'attends qu'une chose, rentrer ! A partir de cet instant, Kerstin a cessé de croire au retour de Georg mais surtout à ne plus le vouloir. Elle va complètement dérailler, devenir jalouse, possessive, égoïste et paranoïaque, ce qui la conduira à la perte de Viola en la dénonçant à la police.

Enfin la dernière partie fait place au retour de Georg que Kerstin a largement oublié et qui n'éprouve de remords uniquement pour la dénonciation de Viola. Quand Georg revient, Kerstin ne l'accepte pas et prend très mal son retour. Encore une fois, mon antipathie pour son personnage a refait surface. Elle continue de s'apitoyer sur son sort alors que Georg porte les stigmates de la guerre (mutilé physiquement et psychologiquement). Elle ne le reconnaît plus mais Georg ne la reconnaît pas non plus. En effet, les conséquences de la guerre, l'attente peuvent séparer deux personnes et les changer. Cependant, Georg fera tout pour reconquérir Kerstin sans la brusquer. Et Kerstin, fidèle à elle-même n'avouera jamais sa trahison.

Marie Bennett signe ici son premier roman que je trouve vraiment remarquable et bouleversant. J'ai adoré la description des personnages (même si j'ai détesté Kerstin), les sentiments qu'elle nous fait partager.

Un roman de 600 pages qui va droit au but qui se lit rapidement tant le style est fluide. L'auteur aborde les sujets tels que la guerre avec ses injustices, mais aussi l'amour avec son lot de jalousie et de remords, mais aussi l'homosexualité non reconnu à cette époque.

Un très beau roman, cependant deux bémols, j'aurais aimé avoir une fin plus concrète car l'auteure nous laisse sur notre faim en omettant l'avenir de Kerstin et Georg. Et d'autre part, les principaux événements sont résumés sur la quatrième de couverture. J'aurais aimé avoir moins d'informations pour découvrir de nouvelles choses.
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En Suède, hiver 1940, Georg doit quitter sa femme car il a été appelé à protéger son pays. Dans des conditions extrêmes, autant météorologiques que physiques, les soldats peinent de jour en jour. Jusqu'au moment où cinq soldats meurent. C'est la rébellion et Georg finit par être envoyé dans différents camps de travail.
Pendant ce temps, sa femme Kerstin rencontre une jeune femme intrigante : Viola. Elles vont vivre une relation passionnelle mais aussi interdite...
Lors du réveillon de Noël 1943, Georg revient auprès de Kerstin. Comment vont se passer les retrouvailles ?

Voici un roman qui m'a beaucoup attiré par son résumé, mais également par cette intrigante couverture.

J'ai beaucoup aimé l'histoire de Georg et sa femme. Nous faisons d'abord la connaissance de Georg peu après son départ sous les drapeaux. Les conditions sont difficiles : l'hiver glacial, les conditions de vie pitoyable, et des supérieurs incompétent.
Puis nous suivons la vie de Kerstin. Suite au départ de son mari, cette dernière va rencontrer une personne qui va bouleverser sa vie. Elle va découvrir l'amour et les sentiments avec une femme : Viola. Peu à peu, celle-ci lui fait oublier sa triste vie et la passion les emporte. Mais le bonheur peut-il durer ?
Vient ensuite les retrouvailles entre les deux époux. Je ne vous en dirais pas plus pour ne pas trop spoiler ! ;)

L'histoire est originale et m'a plu dès les premières lignes... et pourtant j'ai tardé à finir ce roman. Ce n'est pas les 601 pages qui m'ont fait peur, mais je ne saurais expliquer pourquoi j'ai tant tarder sur ce livre. Je n'ai pas trouvé trop de longueurs mais un "je ne sais quoi" a rendu ma lecture plus longue que d'habitude.

J'ai également aimé le fait que ce roman soit inspiré de faits réels. Cela donne une touche d'authenticité et je dois dire que je n'étais jamais intéressé à savoir comment les pays nordiques avaient vécu la seconde guerre mondiale.

Bref, un très bon premier roman malgré le fait d'avoir traîné lors de ma lecture.
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La couverture et le résumé avaient retenu mon attention et je me suis donc empressée de découvrir la plume de Marie Bennett avec cette histoire sur fond de Seconde Guerre Mondiale, une période que j'affectionne beaucoup.

Le récit démarre avec la voix de Georg qui se retrouve mobilisé en Suède, à la frontière, dans des conditions épouvantables. Les mots de l'auteur dépeignent avec justesse l'enfer de son quotidien où survivre devient un combat perpétuel.

Je précise d'emblée que l'auteur nous annonce à la fin du livre que cette histoire est purement fictive. J'ai été surprise par cette note car je trouvais les passages relatant la vie dans les camp militaires vraiment réalistes et crédibles. Un beau travail réalisé de la part de Marie Bennett qui nous permet de nous immerger complètement dans ce roman sans difficulté.

Ensuite, dans la deuxième partie du récit, on entre dans la vie de Kerstin à Malmö, qui attend désespérément le retour de son mari. Se sentant seule, elle fait la rencontre de Viola, une femme pleine de secrets, dont elle va tomber éperdument amoureuse. Cette passion, contraire aux normes de l'époque, va finir par se briser suite à la jalousie de Kerstin.

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Georg pour lequel j’ai éprouvé de l’empathie mais j’ai eu plus de difficultés à adhérer à Kerstin qui n’hésite pas à trahir la femme qu’elle aime sur un simple excès de jalousie.

Un très bon moment de lecture pour ce drame qui mêle amour, trahison et qui évoque les remords et la jalousie.

Un premier roman prometteur qui nous offre une fiction divertissante et nous fait voyager en Suède en plein cœur de la Seconde Guerre Mondiale.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La menace russe n’est plus aussi imminente, mais la Suède est toujours en danger. Nous savons qu’une invasion de la Scandinavie fait partie des plans de l’Allemagne autant que de la Grande-Bretagne ; si cela devait arriver, nous aurions de nouveau besoin de vous. Peut-être pas ici, peut-être de l’autre côté du Norrland, à la frontière norvégienne. Ou sur la côte sud, vers le Danemark.
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L’année 1940 vient de commencer, cela fait un peu plus d’un mois que les Russes ont envahi la Finlande. Il faut des hommes pour protéger la frontière, afin que les Russes ne se retrouvent pas malencontreusement en territoire suédois ; on s’égare facilement dans un paysage enneigé, où quelques rares granges à foin constituent les seuls et uniques repères.
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La guerre en Finlande ne durera pas éternellement et, quand les Russes seront là, Svartnäset sera sans doute fermé. Je ne peux consentir à votre proposition. Ce serait une perte de temps et de moyens.
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Il se peut que tu apprennes bien plus en travaillant qu’en faisant des études. Il me semble un peu… disons… asocial de s’enfermer comme ça, entouré de tout un tas de vieux livres.
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Quand on marche aussi longtemps, par ce froid, on se fait facilement des idées.
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