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EAN : 9782226251954
304 pages
Albin Michel (02/10/2013)
3.17/5   9 notes
Résumé :
Quand Morris Schutt, éminent chroniqueur, passe en revue l'année qui vient de s'écouler, il ne voit que des catastrophes. Son fils a été tué en Afghanistan, sa femme, psychiatre de renom, s'éloigne de plus en plus de lui, une de ses filles semble avoir une liaison avec son professeur, et son journal l'a mis en congé pour une durée indéterminée.Que doit faire un homme qui pense, si ce n'est se tourner vers les grands philosophes, en quête des moyens d'être heureux? À... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Morris Schutt, chroniqueur quinquagénaire célèbre au Canada, traverse une période délicate. Les relations avec son épouse sont devenues difficiles. Leur fils a été tué en Afghanistan. L'une de leurs filles entretient une liaison avec un homme ayant plusieurs décennies de plus qu'elle. Leur autre fille refuse de laisser Morris voir son petit-fils. Enfin, ses chroniques étant devenues pessimistes, son employeur suspend son contrat de travail.

Les visites de Morris chez son psychiatre, le docteur G., la fréquentation d'un groupe de parole, et une relation épistolaire voire amoureuse avec Ursula, permettront-elles à Morris de retrouver le bonheur perdu ?

Les thèmes principaux de ce roman sont le deuil (du fils disparu), la complexité des relations dans le couple, mais aussi le vieillissement. Ils sont brillamment traités, dans un style précis et agréable. L'ensemble m'a fait penser à des ouvrages d'Alison Lurie. J'ai donc beaucoup apprécié cette lecture, même si les cinquante dernières pages m'ont paru légèrement moins captivantes.
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Quand un éminent chroniqueur se retrouve à devenir de plus en plus incompréhensible à son public son patron lui demande de prendre une longue période de pause pour essayer d'oublier la mort de son fils. Fils qu'il a poussé indirectement à rentrer dans l'armée. Il se reproche alors de l'avoir attirer vers la mort dans une guerre qui ne sait plus si elle était bonne.
Je n'ai pas aimé ces longueurs de pensées négatives. Il est effectivement normal pour les gens dépressifs de ressasser mais j'ai trouvé cela trop long. Même les passages où il entretient de façon épistolaire une relation avec une lectrice, j'ai trouvé cela trop long.
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Morris Schutt a depuis toujours divulgué le caractère intime de sa famille dans ses chroniques qui connaissent le succès. Mais depuis la mort de son fils en Afghanistan ses papiers sont sans saveur et tristes. Mis en congé pour rependre du poil de la bête, Morris essaie de se rapprocher de ses filles, noue une relation épistolaire avec une femme dont le fils est mort également à le guerre, sort avec des escort girls et recherche à travers les grands philosophes la définition du bonheur.

La culpabilité de n'avoir pas su empêcher son fils de rejoindre l'armée ronge ce cinquantenaire à qui tout à toujours réussi. Enfin à peu près car sa famille n'a jamais acceptée le fait d'être l'inspiration de ses chroniques. Au lieu de ressouder les liens familiaux, la mort de Martin les a distendus. Morris qui peu apparaître antipathique au départ se dévoile au fil des pages esseulé et ayant perdu tous ses repères. Mais sous sa carapace il a cette soif de comprendre pour se rapprocher des autres en arrêtant de commettre des dommages collatéraux.

Une douce mélancolie et de l'espoir émanent de ce roman qu'il faut prendre le temps de lire. Entre sensibilité et ironie, David Bergen nous livre le portrait d'un homme qui sait se montrer attachant !
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Morris Schutt est un chroniqueur très apprécié de ses lecteurs et mène une vie aisée. Mais après la mort de son fils Martin en Afghanistan, il perd ce goût de l'écriture qui a fait sa réussite et commence à écrire des chroniques de plus en plus tristes et sombres. Pour son rédacteur en chef une pause s'impose pour lui permettre de se reprendre. Mais entre ce deuil qu'il a du mal à faire, sa femme qui l'a quitté ou encore sa liaison épistolaire avec une autre femme, Morris semble plus que perdu. Il va alors s'imposer une lourde remise en question pour essayer de se reprendre, mais le chemin est semé d'obstacles qu'il s'impose la plupart du temps et Morris va risquer plus d'une fois d'être trop envahi par ses pensées...

" Silence et pensée, puis carence de la pensée, et puis recrudescence de pensée. "

Cette citation issue de la mécanique du bonheur représente bien le roman et ce que traverse Morris Schutt qui vit un moment particulièrement critique. Il se retrouve alors seul et va se réfugier, entre autres, dans la lecture des grands philosophes pour se retrouver voire se justifier pour certains actes. le lecteur est alors totalement spectateur de la situation, nous assistons à une longue traversée du désert sans savoir, au fil des chapitres, si celle-ci sera bénéfique ou non à Morris.

Au fil des pages, à mesure que les pensées de Morris Schutt deviennent de plus en plus importantes, se mêlent et s'entremêlent, le roman devient plus complexe. David Bergen use (et abuse ?) de citations philosophiques d'Aristote ou encore Cicéron. L'écriture est parfois lourde et le roman ne trouve son salut que dans l'histoire en elle-même de Morris Schutt et de sa quête de bonheur à retrouver.

En bref, même si ce roman est mordant de vérité, émouvant et que ce que traverse le personnage principal est délicat et passionnant, David Bergen nous livre un roman assez complexe où toutes les pensées philosophiques alourdissent la trame de l'histoire.
Néanmoins, n'hésitez pas à vous faire votre propre opinion et à découvrir La mécanique du bonheur
Lien : http://www.ptitblog.net/livr..
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Morris Schutt est chroniqueur pour la presse, chaque semaine il écrit un billet d'humeur apprécié des lecteurs. Mais le jour où il apprend que son fils a été tué en Afghanistan, tout s'écroule autour de lui... Sa femme le quitte, le journal le met en congé car il met trop de lui dans ses billets d'humeur, sa fille aînée lui refuse de voir son petit fils...
J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, sans doute le côté « tout va mal » qui n'est pas très attirant. Mais peu à peu, lorsque l'on voit Morris se débattre pour continuer à vivre, pour se sortir du chagrin qui engloutit tout, le voir culpabiliser vis à vis du départ de son fils pour l'Afghanistan, il devient touchant et attachant.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Morris Schutt, cinquante et un an, était un journaliste estimé et lu par beaucoup, responsable d'une chronique hebdomadaire dans laquelle il décrivait la vie d'un homme de cinquante et un ans qui roulait en Jaguar, était marié à une psychiatre, jouait au basket pour s'amuser, avait une passion pour les romanciers juifs, souffrait légèrement d'acouphènes, faisait l'amour une ou deux fois par semaine suivant la quantité de vin que sa femme et lui buvaient, et s'occupait de sa mère, une hypocondriaque à la limite de la narcolepsie. Il y avait un fils aussi, qui venait d'avoir vingt ans et qui teignait les cheveux de sa mère toutes les six semaines. C'était un garçon doux et fainéant. Il avait essayé l'université, n'avait pas aimé, avait laissé tomber. Il jouait au poker en ligne. Il fumait trop d'herbe. On craignait qu'il deale, même s'il y avait pire que vendre de la dope - aborder des femmes âgées et leur voler leur sac à main, par exemple, ou avoir des rapports sexuels avec des animaux. Morris rêvait de vérité, de beau et de bien dans sa chronique, et même s'il ne pouvait pas en être sûr, il pensait que l'espoir nous sauve. Les lecteurs répondaient par des commentaires optimistes. Ils appréciaient le regard désabusé de Morris sur le monde, son scepticisme sardonique, son « honnêteté carrée », son déni affiché de l'espace privé et l'apparente ouverture d'esprit de sa famille. Comme c'est la cas avec la plupart des chroniqueurs, les lecteurs croyaient que, Morris écrivant à la première personne, la vie qu'il dépeignait était la sienne.
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Silence et pensée, puis carence de la pensée, et puis recrudescence de pensée.
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