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Marianne Servouze Karmel (Traducteur)Nella Bielski (Traducteur)
EAN : 9782020300995
240 pages
Seuil (02/11/1996)
4/5   6 notes
Résumé :
Flamme et Lilas descendent des villageois dont l'existence était évoquée au long de La Cocadrille et de Joue-moi quelque chose.
Ces deux amants appartiennent corps et âme à la ville : la ville des émigrés, des assassins, des travailleurs de nuit, des soldats en faction ; la ville où les destins se croisent anonymement, ne se découvrent que dans la violence et dans l'amour ; la ville dont les pièges ne peuvent être évités qu'au risque de la vie. Histoire d'un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après avoir été séduit par "La Cocadrille" de John Berger, j'ai voulu lire un second roman de cet auteur, et ce fut "Flamme et Lilas". J'ai alors découvert qu'il s'agissait d'un ensemble. En effet, "La Cocadrille" est le premier volet d'une trilogie intitulée « Dans leur travail », et "Flamme et Lilas" en constitue le troisième et dernier volet. J'ai donc sauté une étape, et c'est peut-être la raison pour laquelle j'ai eu du mal à entrer dans le roman. Il me faudra donc lire le maillon manquant, "Joue-moi quelque chose". Si le premier tome est consacré à la vie des derniers paysans, "Flamme et Lilas" s'attarde sur leurs descendants partis à la ville et, plus largement, à tout ceux qui ont quitté les territoires de leurs ancêtres pour pouvoir gagner leur vie, poussés par le nouveau modèle économique et social. Une histoire d'amour, remarquablement évoquée par John Berger, sert de fil rouge à ce tableau peu réjouissant d'une ville imaginaire appelée Troie. Elle pourrait ressembler à Gênes, Marseille ou Barcelone, plus largement à toutes les villes occidentales. Elle possède ses banlieues, ses docks, ses friches en reconstruction, ses autoroutes embouteillées, ses grandes places touristiques et ses bidonvilles. Elle est surtout le symbole de l'uniformisation et de la déshumanisation des territoires. A la manière de Jacques Tati ou, si l'on veut aller plus loin, de Fritz Lang, John Berger peint la ville moderne, comme une machine prédatrice, avalant les hommes, pompant leur sang, leur force de travail, et anéantissant leur vie sociale.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
On y voyait tout d'abord une foule sur un quai de métro. Toutes les stations de métro à Troie, ainsi que les banques, étaient sous surveillance vidéo. Les gens sur le quai attendaient une rame. Comme s'était l'hiver, ils portaient des manteaux et des gants. Sur le quai certains lisaient des journaux, d'autres, des écouteurs de walkman aux oreilles, battaient le rythme avec leurs jambes. D'autres encore promenaient un regard vide sur les passagers se trouvant sur le quai d'en face, de l'autre côté de la voie. Les gens rentraient de leur travail. C'était la même chose chaque soir.

Leurs visages étaient tristes. Ils n'avaient pas perdu la patience, c'est le coeur qui leur manquait. Peut-être leur revient-il quand ils arrivent dans les gares de leurs lointaines banlieues et qu'ils voient les fenêtres éclairées de leurs maisons, entourées d'arbres.
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