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EAN : 9782896982950
485 pages
Le Quartanier (11/10/2017)
3.04/5   26 notes
Résumé :
Gaspésie, 1911. Le village de La Frayère a un nouveau facteur, Victor Bradley, de Paspébiac, rouquin vantard aux yeux vairons. Son arrivée rappelle à un joueur de tours du nom de Monti Bouge la promesse de vengeance qu'il s'était faite enfant, couché en étoile sur la glace, une rondelle coincée dans la gueule. Entre eux se déclare alors une guerre de ruses et de mauvais coups, qui se poursuivra leur vie durant et par-delà la mort. Mais auparavant elle entraîne Monti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est qu'on a tartiné épais ici. Oui monsieur on a pas lésiné sur le moyen. Pas de main morte en tout cas. Notre matière grise n'est pas épargnée, par bonheur, avec toutes ces circonvolutions langagières. Oh que non. Mais si l'on prête trop attention au style vigoureux, un brin amphigourique de l'auteur, ben , on y perd notre latin et le fil de l'histoire. Car histoire il y a ! Passons donc outre cette langue complexe mais belle et ce vocabulaire riche, nuancé, érudit et les formules d'une drôlerie de l'auteur et attardons-nous un peu au récit...Euh que vous dire ? Qu'est-ce qu'on rigole! C'est totalement fou, complètement déjanté. Christophe Bernard sait bien nous en mettre plein la vue . Une galéjade de la première à la dernière page. Personnages de la Gaspésie haut en couleur, des caricatures qui tiennent la route, un récit abracadabrant que je ne saurais vous résumer mais qui ne dure que 24 heures ponctué de retours en arrière au début du 20e siècle dans cette Gaspésie paysanne. Faut le lire pour le croire! Faut vraiment être attentif à notre lecture pour en apprécier toutes les subtilités. Pour l'exercice 100%, pour l'enflure verbale 100% , parce que tous les Gaspésiens sont des menteurs dit un personnage 100%, pour le plaisir de lecture 100%. Jouissif ! Très québécois .
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Bon, déjà ça prend un résumé pour essayer de comprendre quelque chose à ce livre. Ça commence mal.
Donc, en 1911 au village de la Frayère (nom fictif je crois et ça vaut mieux) en Gaspésie, un dénommé Monti Bouge joue des tours au nouveau facteur Victor Bradley, un gars de Paspébiac, à qui il ne pardonne pas d'avoir accordé un but à l'équipe adverse alors que lui, Monti, avait arrêté la rondelle entre ses dents.
À un moment donné Monti quitte le village pour aller chercher fortune et trouver de l'or. Il en trouvera mais en gagnant au poker contre 3 américains. Deux lui cèderont la carte au trésor et le troisième une bouteille de Yukon (alcool) hebdomadaire à vie. Première apparition de la bête.
De retour, Monti épouse Joséphine la fille du notable de la place et s'attelle au développement de son village tout en continuant de jouer des tours au facteur.
De nos jours, François Bouge, un des petits fils de Monti, historien raté et alcoolique de son état, quitte Montéal pour La Frayère avec pour but de prouver que l'alcoolisme héréditaire des Bouge est le résultat d'une malédiction (ça, c'est ce que je crois comprendre parce que c'est vraiment pas clair dans le livre). On saute à la conclusion et on avance une hypothèse non basée sur un quelconque indice dans le texte: la bête c'est l'alcool (la bouteille de Yukon).
En parallèle, Yannick, le frère de François, lui tend un guet-apens (on ne saura pas pourquoi mais Yannick n'a pas l'air d'un tendre) au chalet des Laganière après avoir kidnappé avec sa bande le neveu de l'oncle propriétaire du chalet.

Voilà. C'est ça. C'est gore, déprimant et réducteur. Et c'est vraiment difficile de croire que ce livre a obtenu le prix des libraires. 720 pages de non sens, d'histoires emberlificotées qui n'aboutissent à rien. Un récit trop brouillon, sans logique et épuisant à lire pour qui voudrait y trouver un sens.
On peut s'éviter l'ennui de le lire. C'est dommage parce que mieux structuré cela aurait pu faire un bon récit.
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Ce roman, c'est comme une histoire de gars saoul de 800 pages de long! Une saga familiale hallucinée qui raconte trois générations d'hommes dans un petit village perdu de la Gaspésie. Tout commence au tournant du 20e siècle par une rivalité triviale et une ruée vers l'or déjantée dans l'Ouest canadien, pour finir par une chasse à l'homme en skidoo sur l'acide pendant une tempête de neige fantasmagorique!

Les thèmes fantaisistes sur fond de néo-terroir et l'oralité de la langue m'ont rappelé les contes de Fred Pellerin, tandis que les personnages complètement à côté de la track et l'humour noir m'ont rappelé "La bête à sa mère" de David Goudreault. C'est également un genre de réécriture décadente de l'Odyssée d'Homère, qui s'inscrit parfaitement dans la grande tradition littéraire québécoise des antihéros en déroute.

Je ne vais pas vous mentir : ce n'est pas une lecture facile. C'est dense, l'histoire est dure à suivre et il y a des longueurs. Ça m'a pris plusieurs centaines de pages avant d'accrocher, mais l'effort en valait amplement la peine. Les circonvolutions de la langue, les personnages en pleine déliquescence, l'histoire qui part en vrille et la démesure de l'ensemble sont incroyablement divertissants! le mythe prend vie... pour finir dans le décor quelque part sur le bord de la 132!
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J'ai vu tout le potentiel qui a plu à de nombreux lecteurs (langage amusant, original - quoique souvent difficile à décoder, même pour une Québécoise - personnages caricaturaux presque folkloriques qui font sourire - mais pas du tout réalistes). Toutefois, soit je n'étais pas dans un état pour lire cette énorme brique (j'aime le folklore, le pseudo-fantastique et les contes, mais quand c'est difficile à décoder pour un aussi grand nombre de pages, ça fait perdre de l'intérêt pour le récit), soit ce n'est tout simplement pas une lecture pour moi.
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« La bête creuse « , aux éditions le Quartanier, est le premier roman de Christophe Bernard. L'action se déroule principalement dans un petit village imaginaire de Gaspésie – la Gaspésie, péninsule située au nord-est de Québec. On suit en parallèle l'histoire de François Bouge, de nos jours, et celle de son aïeul, Monti Bouge, au début du XXème siècle. Il est ainsi question de l'empreinte laissée par nos ascendants, et de la nécessité de comprendre ses racines, pour pouvoir construire sa vie.
Tout commence par une partie de hockey, durant laquelle Monti Bouge ingurgite par mégarde le palet (la ‘puck') propulsé par l'adversaire. S'ensuit une querelle éternelle entre Monti et le facteur Bradley (dit ‘Le Paspéya'), qui se jouent des tours pendables, durant des décennies.
Un siècle plus tard, le petit-fils de Monti, François, est obsédé par la présence d'une mystérieuse ‘bête' qui le terrifie. Il prend un taxi pour se rendre chez ses parents en Gaspésie, tandis que son frère Yannick, est en pleine beuverie avec quelques amis, dans le chalet de ‘l'oncle à Laganière'...et ce n'est que le début.
Bienvenue en Gaspésie ! L'auteur y est né, et nous emmène sur ses terres, au sein d'une nature splendide, essaimée de villages et lieux-dits aux noms évocateurs, et peuplée d'énergumènes aux patronymes inoubliables (Patapon, La Guité, Rock, Ovila Pronovost…), tous plus ou moins accros au ‘Yukon', l'alcool local.
Commencez par lire le prologue ; si comme moi vous êtes morts de rire, je vous encourage à poursuivre, et à vous lancer dans le véritable défi que constitue la lecture des ces 700 pages ! En effet, il vous faudra passer le cap des 150 premiers feuillets, durant lesquels on peine à prendre ses repères, pour arriver ensuite dans une intrigue aux multiples ramifications qui ne cesse de monter en puissance jusqu'à la fin.
Amis francophones non-québécois, vous devrez aussi vous familiariser avec les innombrables expressions typiques (et franchement savoureuses) du parler de Gaspésie – et puis, accepter de ne pas comprendre certains mots (ce n'est pas si grave).
Mais tous ces efforts seront amplement récompensés, car Christophe Bernard a à la fois un talent fou pour raconter mille histoires et y camper ses personnages hauts-en-couleur, et un humour irrésistible qui vient se glisser dans des petites phrases elliptiques, très imagées, ou au coeur de situations rocambolesques. Son style a une réelle puissance comique et poétique, et certaines phrases sont de véritables pépites.
Voici donc un ouvrage ‘hénaurme', hors-norme, destiné aux gros lecteurs motivés, gourmands, curieux, auxquels je souhaite une belle et intense traversée en territoire gaspésien ! Pour la suite, cliquez sur le lien !
Lien : https://bit.ly/2D646l2
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critiques presse (2)
LaPresse
22 novembre 2017
Comment transformer le souffle épique de la langue gaspésienne en littérature? Avec La bête creuse, Christophe Bernard frappe la plus fabuleuse des garnottes dans les dents de l'année littéraire québécoise.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeJournaldeQuebec
20 novembre 2017
C’est fou, délirant, jubilatoire ! C’est plus de 700 pages d’inventivité à partir d’une lointaine histoire de vengeance, déclinée avec exubérance. Pour un premier roman, La bête creuse est déjà dans une case à part.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Le futur député Poitras avait osé dire qu'il l'aimait tellement, la Gaspésie, qu'il la marierait... Quand il avait entendu ça, Bradley avait pas pu se retenir...

-Depuis le temps que tu la fourres, va ben falloir que tu la marisses!

Fourrer = baiser
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Voici l’histoire d’Honoré Bouge, dit Monti, à une période de sa vie trouée d’ellipses et qui serait drôlement repatchée plus tard par son petit-fils François Bouge dans ses recherches, où pour se mettre riche il était parti à l’aventure quelque part entre la terre de Baffin et l’Alaska, croyait-il, sans jamais rien trouver d’autre que de la roche bien normale ou des crottes de lapin séchées. Dans sa tête, Monti, c’est au Klondike qu’il avait abouti. Avec une marge d’erreur de plus ou moins quatre mille kilomètres. Il avait voyagé pendant des semaines. Sauf qu’il pigeait pas un mot de ce qui se disait depuis qu’il était sorti du Québec et, quand il était arrivé dans les premiers campements, quelque part à l’est de Timmins, à peut-être trois cents kilomètres de Sudbury, il avait pris une chance et décidé qu’il était rendu.
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Là, faut comprendre qu’en Gaspésie, des Méchins jusqu’à Miguasha, de Tracadièche jusqu’à Manche-d’Épée, le monde en mettent. Ça sert à rien là-bas de jurer que t’as déjà tranché une chauve-souris pendant que tu fendais du bois. T’as juste à le dire. Le monde vont te croire. Ils veulent que ce soit vrai. Parce que si c’est vrai, c’est plus intéressant.
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Il tremblotait dans ses bottes autant qu’une potée de vermicelles. Il voulut ouvrir la porte de la bicoque. Sauf qu’il n’y avait plus de porte. Il n’y avait plus de bicoque non plus. La table lévitait dans le cosmos. Les faces brunes des Etats-Uniens y flottaient aussi avec dans le front le mot vengeance de gravé au fer rouge. Ce fut à ce moment-là que les yeux de Monti lui tombèrent dans le même trou, pour se braquer sur la fameuse bête avec quoi il achalait tout le monde et qui venait de prendre corps en avant de lui.
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L'arc de sa mâchoire ouvrait sur une plage mordorée, sous le soleil rougi de son oeil. Son sourcil s'était changé en fou de Bassan, au-dessus d'une joue dont les vagues allaient se fracasser contre la tempe, cap de glaise dominé par la conque plus rapprochée de l'oreille.
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Videos de Christophe Bernard (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Bernard
Bernard Christophe, professeur émérite en sciences de gestion à l'Université de Picardie Jules Verne, intervenait au séminaire Entreprises humaines : écologie et philosophies comptables du Collège des Bernardins, sur le sujet "La comptabilité au service de la décroissance".
Pour en savoir plus : https://bit.ly/2W5ho9H
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