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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour avoir moi-même fréquenté les mange-pas-cher, je veux dire, pour les avoir fréquenté personnellement et aussi longtemps que cela fut nécessaire, il m'est possible à présent de confirmer la pertinence non seulement esthétique mais aussi et en un sens, clinique que Thomas Bernhard mobilise avec le génie des grands auteurs. Ce génie et cette pertinence a sans doute un coût, une contrepartie parfois douloureuse, jusqu'à la nausée qu'elle implique, elle a un coût dans la mesure où, et l'on devra en tenir compte dès les premières pages car c'est une lecture dangereuse, puisqu'elle coûte littéralement de devoir peser chaque mot et chaque page, les mâcher longuement, depuis un certain accident jadis. Au lecteur qui n'a pas le courage de rencontrer l'inertie bouleversante et effrayante des mange-pas-cher, et pas seulement leur inertie mais cette force de caractère, qui ne cède pas sur l'essentielle - pour le narrateur, ça tient à la physiognomonie - à ce lecteur couard, je dirai d'ouvrir le livre et de tenir bon. Je ne connais que peu d'auteurs qui ont ce talent de faire éprouver au lecteur la teneur de l'âme folle de l'autre : Dostoïevski, Gombrowicz, Kenzaburo Oe. Ce sont des lectures toujours un peu risquées.
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Récit «cubiste» introspectif. Koller est infirme. Il a perdu une jambe après avoir été victime d'une morsure de chien. Cet événement sans cesse ressassé tout au long du roman constitue pour lui néanmoins un point tournant puisqu'il lui révélera le véritable sens de sa vie, l'étude de la physiognomonie. La rencontre des mange-pas-cher, quatre individus pitoresques, constituera la matière première de son travail de recherche. Son unique ami, narrateur discret et admiratif recueillera l'ultime confidence de cet être unique dont l'intelligence et l'esprit est constamment à la frontière de la folie et de l'obsession.
Une lecture hypnotique qui rappelle sans contredit certains personnages de Dostoïevski en cela qu'on pénètre et ressent la démence du personnage. Un excellent texte, qui rappelle un peu les thèmes exploités dans le neveu de Wittgenstein ou Les naufragés du même auteur, tous deux excellents!
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