Niché dans les Alpes italiennes, un petit village isolé résiste encore à l'apocalypse. le monde tel que nous le connaissons s'est écroulé. Les raisons,
Alessandro Bertante nous les racontera par quelques bribes dans son récit.
Ce roman m'est à la fois fascinant et à la fois détestable. Bien que je n'y fusse jamais allé en Italie, de part ses images et sa gastronomie, c'est un pays magnifique. À travers ces quelques pages, j'ai voyagé dans ces sublimes contrées où j'ai été envoûté par ces montagnes, ces forêts, ce petit village et ce ruisseau. Pourtant, j'aurais voulu que l'auteur nous en parle davantage.
J'ai beaucoup aimé ce début où je me suis senti comme chez moi, dans un cocon protecteur. Pourtant, cette petite vie paisible va trop vite basculer dans l'horreur. À peine une quarantaine de pages tournées que de vils bandits viennent anéantir ce paradis. C'est bien trop court. J'aurais aimé connaître ces différents villageois.
Plus j'avance dans le récit et plus je lui trouve des défauts. Commençons par la narration. Tantôt écrite au présent, d'autres au passé et pourtant, c'est dans la continuité de l'intrigue et non des flash-back, le tout, parfois, dans un même chapitre. L'autre tare concerne les personnages. D'après le titre, Nina est le protagoniste central. Or, elle s'efface peu à peu, pour même devenir insignifiante. Aucun n'a de charisme, hormis peut-être le vieil homme. le chef des bandits perd de son aura et sa personnalité changeante m'a dérangé. Et les loups ? Ils sont presque absents du livre, à part deux d'entre eux.
Alessandro Bertante pouvait faire bien mieux avec ce roman post-apocalyptique. La trame initiale semblait proposer un très bon récit. Même la fin, un peu trop hollywoodien, gâche ce potentiel. Ça reste une lecture agréable, mais sans plus.