Il est vrai qu'il affirme lui-même ne pas beaucoup aimer les philosophes, qui font l'impolitesse aux autres de (tenter de) leur expliquer le monde ou il se trouve mis. En ce sens Brel, lui est extrêmement poli: il a décidé dès toujours de ne pas dire tout ce qu'il pense; il se contente de suggérer quelques directions vers lesquelles il faut aller pour comprendre ce qu'il comprend.
Le monde chanté par Brel n'est pas un monde en harmonie. C'est un monde désenchanté par la péjoration douloureuse de la dynamique qui le façonne pourtant sans cesse, la dynamique des rapports entre masculin et féminin en l'humain.
Penser avec Jacques Brel demande de faire avec lui le chemin de son apprentissage des choses de la vie.