La Cataonie, c’est une ancienne région de la Cappadoce, mais ça n’a absolument rien à voir avec ce drôle de roman (ou plutôt de ce roman drôle !).
On est ici dans le domaine de l’humour, un humour absurde, complètement déjanté.
Le personnage principal est écrivain et ses aventures et ses problèmes tournent autour de la littérature. Par exemple, au premier chapitre, il vient de terminer un roman de pas tout à fait 100 000 mots. Comme il veut être sûr d’atteindre ce chiffre magique, il imagine quelques ajouts. Par exemple, son histoire se passait à Bangkok, mais s’il mettait plutôt New York, son roman totaliserait tout de suite davantage de mots. Mais encore, et si le compte de son logiciel de traitement de texte n’était pas exact ? Les logiciels se trompent souvent quand ils corrigent ou traduisent, pourquoi seraient-ils plus justes en produisant les statistiques ? Le nombre de mots devient une terrible obsession !
Je n’en conterai pas davantage, car en humour, l’inattendu de la chute est très important. François Blais excelle à concocter des rebondissements saugrenus, tout en utilisant un style d’écriture très classique, sans recourir aux québécismes.
Une modeste récréation estivale, un sourire d’un peu plus d’une centaine de pages.
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C'est grâce à ce recueil de nouvelles que j'ai découvert la plume Ô! combien singulière de François Blais! Il a une façon tout à fait divertissante de raconter les situations des plus banales au plus loufoques. À la fois absurde, intelligent et vulgaire ; en plein mon genre d'humour! Ha ha!
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Après un roman choral bien ficelé et de fabuleux récits à deux voix, François Blais propose un recueil de nouvelles avec un narrateur [...] arriviste de mauvaise foi qui est prêt à vraiment tout pour arriver à ses fins.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Je ne suis pas de ceux qui croient à une quelconque signification des rêves, que ce soit dans l’acception populaire (rêver d’une banane : mort imminente d’un proche) ou freudienne (rêver de n’importe quoi : désir sexuel pour la mère) …
(L’instant même, p.98)
Ayant passé en revue toutes les carrières possibles, j'en arrivai à la conclusion que la seule manière d'accéder aux honneurs sans faire de longues études ni posséder quelque qualité ou talent particulier était la politique.
La peste soit de ce Camus, je me débrouillerais sans lui. Après tout je n'avais pas besoin d'un étranger pour m'aider (...)