Le scénario est déjà une bonne surprise : un libraire-cambrioleur recherchant le tueur de l'agent littéraire chez qui il allait voler des lettres !
Ajoutons à cela une bien belle écriture,
ce roman policier est une réussite !
(lu 2013)
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L’activité de cambrioleur me permet de payer mon loyer et d’acheter de la bouffe à chats pour Raffles, mais pour moi c’est depuis toujours bien plus qu’un gagne-pain. C’est une vocation, une occupation sacrée. L’excitation que je ressentis, jeune adolescent, lorsque j’entrai chez un voisin en me glissant dans le petit conduit par lequel le laitier déposait alors son bidon n’a pas complètement disparu et j’éprouve toujours la même ivresse lorsque je m’introduis quelque part par effraction. Je suis un cambrioleur-né, que Dieu m’entende, et j’adore ça. J’ai toujours aimé ça, et j’aimerai toujours ça, je le crains.
On peut improviser toutes sortes de stratagèmes pour se rendre invisible ou donner le change. Je me suis, à diverses reprises, fait passer pour un livreur, j’ai organisé un rendez-vous avec un autre client, je suis même arrivé avec un clipboard en ayant l’air de travailler.
La seule chose à ne pas faire est de la jouer furtif. Glissez-vous subrepticement quelque part, tout le monde vous suit en douce, et le bras de la justice vous attrape vite par le collet. Mais donnez l’impression de faire ce qui vous incombe et on vous remettra la clé de l’hôtel et la combinaison du coffre.
Si elle n’était pas lesbienne (ou si, dans le même ordre d’idées, je n’étais pas un homme), nous aurions sans doute une histoire d’amour, comme tout le monde, et cela suivrait son cours, comme toutes les histoires d’amour, point à la ligne. Mais ainsi nous pouvons rester en bons termes et je crois sincèrement que ce sera le cas. (Ça s’est un peu corsé à l’époque où nous couchions tous les deux avec la même fille, mais nous n’en avons pas fait un drame et tout est rentré dans l’ordre.)
Il est des cambrioleurs que ça ne dérange pas de tomber sur le propriétaire de l’appartement en se mettant au boulot. J’ai ainsi connu un garçon qui ne se déplaçait que lorsqu’il était certain que les résidents étaient bien là, en train de dormir. Ainsi, disait-il, on n’a pas à craindre d’être surpris en flagrant délit, lorsque les gens rentrent chez eux.
Des alcools neutres, à base de grain. On appelle souvent ça du whisky de seigle, même si ce n’en est pas à proprement parler. Le véritable whisky de seigle se boit sec, comme le bourbon ou le scotch, à la différence qu’il est fabriqué avec une autre céréale. Le scotch est obtenu avec de l’orge et le bourbon est à base de maïs.
Cercle polar : quand les héros s'incrustent. .Cercle polar : quand les héros s'incrustent. Allez savoir pourquoi ! Il arrive parfois q'un héros s'impose à un auteur, jusqu'à ne plus le quitter, jusqu'à vieillir ensemble. le phénomène n'est pas nouveau. Philip Marlowe et Raymond Chandler, Agatha Christie et Hercule Poirot, Arthur Conan Doyle et Sherlock Holmes sont des couples mythiques. Et le phénomène se poursuit, plus encore peut-être depuis le succès des séries télévisées. Fred Vargas et son commissaire Adamsberg, Michael Connelly et Harry Bosch finiront pas fêter leurs noces d'or pour le plus grand bonheur de leurs lecteurs. Car le plaisir est grand, en ouvrant chaque nouvel épisode de leurs aventures, de prendre des nouvelles de ces amis de papier comme on s'inquiète de la santé de nos proches. Matt Scudder va-t- il replonger dans l'alcool, se demandait-on à chaque épisode de la série de Lawrence Block. Ces héros que l'on dit récurrents sont plus nombreux que jamais, en voici trois que vous ne connaissez peut-être pas encore... « le Joker » de John Burdett (Presses de la Cité) « Une affaire d'hommes » de Todd Robinson (Gallmeister) « Aux vents mauvais » de Elena Piacentini (Au-delà du raisonnable)
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