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EAN : 9782213014715
437 pages
Fayard (30/08/1997)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Sommaire

INTRODUCTION.
Premiere partie. Du sistême de Descartes et de l’hipothese de M. de Buffon.
Chapitre premier. Que les bêtes ne sont pas de purs automates, et pourquoi on est porté à imaginer des sistêmes qui n’ont point de fondement.
Chapitre II. Que si les bêtes sentent, elles sentent comme nous.
Chapitre III. Que dans l’hipothese où les bêtes seroient des êtres purement matériels, M. de Buffon ne peut pas rendre ... >Voir plus
Que lire après Traité des sensations, traité sur les animaux, 1754Voir plus
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le sentiment de Descartes sur les bêtes commence à être si vieux, qu’on peut présumer qu’il ne lui reste guère de partisans : car les opinions philosophiques suivent le sort des choses de mode ; la nouveauté leur donne la vogue, le temps les plonge dans l’oubli ; on diroit que leur ancienneté est la mesure du degré de crédibilité qu’on leur donne.
C’est la faute des philosophes. Quels que soient les caprices du public, la vérité bien présentée y mettroit des bornes ; et si elle l’avoit une fois subjugué, elle le subjugueroit encore toutes les fois qu’elle se présenteroit à lui.
Sans doute nous sommes bien loin de ce siècle éclairé, qui pouroit garantir d’erreur toute la postérité. Vraisemblablement nous n’y arriverons jamais ; nous en aprocherons toujours d’âge en âge, mais il fuira toujours devant nous. Le temps est comme une vaste carriere qui s’ouvre aux philosophes. Les vérités semées de distance en distance sont confondues dans une infinité d’erreurs qui remplissent tout l’espace. Les siecles s’écoulent, les erreurs s’acumulent, le plus grand nombre des vérités échape, et les athletes se disputent des prix que distribue un spectateur aveugle.
C’étoit peu pour Descartes d’avoir tenté d’expliquer la formation et la conservation de l’univers par les seules lois du mouvement, il falloit encore borner au pur mécanisme jusqu’à des êtres animés. Plus un philosophe a généralisé une idée, plus il veut la généraliser. Il est intéressé à l’étendre à tout, parce qu’il lui semble que son esprit s’étend avec elle, et elle devient bientôt dans son imagination la premiere raison des phénomenes.
C’est souvent la vanité qui enfante ces sistêmes, et la vanité est toujours ignorante ; elle est aveugle, elle veut l’être, et elle veut cependant juger. Les fantômes qu’elle produit, ont assez de réalité pour elle ; elle craindroit de les voir se dissiper.
Tel est le motif secret qui porte les philosophes à expliquer la nature sans l’avoir observée, ou du moins après des observations assez légeres. Ils ne présentent que des notions vagues, des termes obscurs, des supositions gratuites, des contradictions sans nombre : mais ce cahos leur est favorable ; la lumiere détruiroit l’illusion ; et s’ils ne s’égaroient pas, que resteroit-il à plusieurs ? Leur confiance est donc grande, et ils jettent un regard méprisant sur ces sages observateurs, qui ne parlent que d’après ce qu’ils voient, et qui ne veulent voir que ce qui est : ce sont à leurs yeux de petits esprits qui ne savent pas généraliser.
Est-il donc si dificile de généraliser, quand on ne connoît ni la justesse, ni la précision ? Est-il si dificile de prendre une idée comme au hasard, de l’étendre, et d’en faire un sistême ?
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Les connaissances de notre statue, bornée au sens de l’odorat, ne peuvent s’étendre qu’à des odeurs. Elle ne peut pas plus avoir les idées d’étendue, de figure, ni de rien qui soit hors d’elle, ou hors de ses sensations, que celles de couleur, de son, de saveur.
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A la première odeur, la capacité de sentir de notre statue est toute entière à l’impression qui se fait sur son organe. Voilà ce que j’appelle attention.
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