AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,92

sur 224 notes
Alors qu'une terrible catastrophe nucléaire a ravagé toute la surface de la Terre, contaminant l'air et le rendant extrêmement toxique, une infime partie de la population a néanmoins survécu. Les plus chanceux ont trouvé refuge dans les ruines des anciennes grandes agglomérations, fondant de nouvelles cités telles que NyLoPa, IqMoBer, BarPer, où l'air est sain et la vie plus douce. Les moins chanceux en revanche, ceux que l'on appelle les horcites, tentent péniblement de survivre à l'extérieur des cités, dans un monde devenu hostile à l'homme, où les mutations génétiques sont fréquentes et dans lequel la loi du plus fort prévaut sur toutes les autres. Ces laissés pour compte, séparés des cités par des barrières infranchissables, n'ont d'autres choix que de former des clans s'ils veulent s'en sortir…

Mais dans ces deux mondes que tout sépare à présent, une même vague de terreur va venir perturber l'ordre établi. Des assassinats massifs et inexpliqués surviennent, frappant sans distinction hommes et femmes, vieillards et enfants, sans laisser de trace ni le moindre survivant. Dans de telles conditions, difficile de comprendre les motivations de ceux que l'on surnomme dorénavant les chevaliers de l'Apocalypse, ou encore les Ombres… C'est néanmoins ce que vont tenter de découvrir d'un côté Théodore et Ganesh, deux fouineurs de la cité de NyLoPa, et de l'autre Naja et Deux Lunes, deux horcites dont les clans ont été décimés.

Je n'avais jusque-là jamais eu l'occasion de lire Pierre Bordage et sans ce partenariat avec Babelio et le Diable Vauvert, je serais certainement passée à côté d'un très bon auteur de SF ! Dès le début du roman, j'ai été happée par l'histoire. le ton est donné très vite dans ce monde post-apocalyptique marqué par de profondes inégalités et une violence exacerbée. L'homme civilisé mais corrompu s'oppose sans cesse à l'homme primitif, celui qui a dû recourir à ses plus bas instincts pour survivre. Mais ces deux mondes que tout oppose ne sont en fait que le reflet l'un de l'autre et révèlent la nature autodestructrice de l'homme… Alors oui, partant de là, il ne faut pas s'étonner que tant de noirceur et de violence ressortent du roman, mais pas seulement…

Publié à l'origine sous forme de chroniques, chaque chapitre est scindé en deux parties, d'une quinzaine de pages chacune, dans lesquelles on suit respectivement les aventures (ou plutôt les mésaventures !) de Ganesh et Théodore dans la cité, et celles de Naja et Deux Lunes dans le pays horcite. Ces chapitres alternés permettent au rythme de ne jamais s'essouffler et créent une vraie attente chez le lecteur qui rend la lecture addictive ! le style de Pierre Bordage est relativement classique et de qualité. Je regrette néanmoins d'avoir trouvé autant de coquilles dans l'édition, ce qui gâte quelque peu la lecture ! Mon impression générale n'en reste pas moins excellente et c'est un roman que je recommande vivement ! Avis aux amateurs !

Encore un grand merci à Babelio et aux éditions Au Diable Vauvert pour cette belle découverte !
Commenter  J’apprécie          231
Bordage ,j'adore !! et Chroniques des ombres est encore une petite merveille . Plus de 800 pages qui filent à une vitesse impressionnante tellement le sujet est passionnant ,le rythme parfait ,les personnages attachants . On en redemande !! Et je ne parle même pas de tous ces proverbes et petits récits sur les peuples qui sont toujours délectables. le monde post-apocalypse de Bordage est d'une richesse incroyable et ne pourra pas vous laissez indifférent .
Seul petit bémol mais qui n'enlève rien à mon enthousiasme ,j'ai trouvé quelques ressemblances avec Wang sur le sujet des intelligences artificielles, un peu de redite disons.
Commenter  J’apprécie          210
De Pierre Bordage j'ai lu et aimé " Les derniers hommes ".
Ce roman, lui aussi post-apocalyptique, est plus touffu, plus foisonnant.
Un petit temps d'adaptation m'a été nécessaire pour comprendre la construction du récit.
Après, je me suis laissée porter par lui, que dis-je, emporter par lui.
Et je suis arrivée à bon port ( façon de parler) après beaucoup de péripéties et rebondissements.
A conseiller à tous ceux qui aiment ce genre de SF.
Commenter  J’apprécie          190
Je suis mitigé, le cul être deux coussins de canapé qui ne font que glisser ce qui est un tantinet casse couille soyez en sûr… bref j'en suis là, à me trifouiller un avis sur ce roman qui me laisse une peu tristounet.

J'aime beaucoup Bordage, parce que c'est de la lecture métro, ce n'est pas compliqué à piger, ce n'est pas compliqué d'enchainer les pages et les chapitres, mais voilà l'histoire n'est pas forcément d'une originalité inoubliable, beaucoup voire trop de points communs avec d'autres romans du même acabit, on change les noms, on modifie les fonctions, mais dans les grandes lignes c'est du revu, la trame reste la même.

Beaucoup trop de chapitres qui se ressemblent, « on tourne en rond, on tourne en rond, en rond », Zazie avait déjà bien pigé le truc, ce n'est pas désagréable mais en soit comme tout pavé qui se respecte et c'est bien souvent le cas, l'auteur avance pépère pendant 600 pages pour te pondre une fin en 100 pages avec des personnages secondaires d'une importance non négligeable qui disparaissent avec leur propre histoire dans les méandres des nombreuses portes ouvertes mais non refermées et ça me fait grincer de la frustration (vous l'avez la ref avec les portes ???)

Bref tu t'attends à un truc de fou furieux, bien badasse qui te ferait pleurer ta petite maman tellement c'était bien amené pour te retrouver avec une expédition rapidement menée amenant des réponses rapidement bâclées, avec un happy end boudé comme-ci l'auteur avait repris le cours de l'écriture après une longue pause pour mettre un point final à son histoire sans grande conviction.

Ce fut donc une agréable lecture avec de bon moments et des moins bons, mais je reste tout de même sur ma « fin »

A Plus les copains
Commenter  J’apprécie          183
Voici un grand roman de science-fiction. Un roman qui dépeint un monde qui pourrait bien nous rattraper, tôt ou tard…

Une catastrophe nucléaire majeure divise la civilisation humaine en deux parties :

Il y a d'une part quelques grandes Cités Unifiées, ultra protégées et bénéficiant des technologies de pointe. Les citoyens y sont confinés mais acceptent de bonne grâce la surveillance, notamment par le biais de puces électroniques implantées dans leur cerveau, au nom de la sécurité.

Et d'un autre côté il y a le Pays horcite, c'est-à-dire le reste de la planète, où les populations sont livrées à elles-mêmes, survivant tant bien que mal dans une nature polluée, dangereuse, mortelle, avec son lot de mutations.

Ces deux mondes ne se côtoient pas, pourtant une vague meurtrière va déferler sur eux, soudaine, mystérieuse, inexplicable.

Complots politiques, manipulations mentales, questionnements, fuites… les assassins de l'ombre vont bouleverser l'ordre établi et obliger l'humanité à se regarder en face.

750 pages qui se dévorent avec passion. Une très belle histoire qui met en avant ce qui fait de nous des êtres humains, dans ce qu'il y a de plus sombre, de profondément enfoui et inavouable, ou au contraire dans certaines valeurs nobles, et notre force à puiser dans cette énergie qui nous anime et nous pousse à avancer main dans la main.
Commenter  J’apprécie          182
Impressionnant et très inquiétant.
Bordage nous plonge une fois de plus dans un monde ravagé que l'on pourrait croire apocalyptique. La Terre est minée par la pollution chimique, les anomalies génétiques, la saleté et elle est traversée de villes pour la plupart effondrées. Dans ce récit Bordage imagine que l'humanité, suite à une effroyable guerre nucléaire qui a détruit les 9/10è d'elle-même, vit scindée en 2 grands peuples : ceux qui résident dans les cités unifiés et ceux qui se retrouvent en dehors. Les premiers sont parvenus à préserver une vie citadine relativement propre et confortable grâce à la technologie mais les désordres et les crimes représentent une menace quotidienne que combat une unité d'élites appelée les fouineurs. Alors que dans le pays horcite, des clans s'affrontent entre eux pour le pouvoir (autorité et possessions), animés par des rivalités accrues par le manque du nécessaire. Or, dans ce contexte de désolation surgit une armée terrible de cavaliers qui extermine tout sur son passage alors que dans le cadre de Nylopa, une des 30 cités unifiées, se multiplie l'attaque des ombres...
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Bordage a le chic pour construire des scénarios sombres, complexes et plein de suspense.

J'ai vu sur un site qu'on lui reprochait son côté fleur-bleue ! Absurde quand on plonge dans l'atmosphère de ses romans pétris de violence, de misères, de chaos et de complots. Vraiment on emploie des mots et on ne sait plus ce que ça veut dire ! Si Bordage est fleur-bleu dans ses écrits alors Pretty Woman verse dans l'horreur ! Non sérieux, faudrait réformer notre façon de voir. Autrement je trouve que cet auteur cumule trop les péripéties, les scènes d'action au détriment, une fois de plus, des informations éclairantes qui nous sont livrées au compte goutte. En fait, s'il avait réduit le nombre de scènes de traque et de fuite, cela n'aurait pas altéré son histoire. Remarque que j'avais déjà faite sur ma précédente et première lecture de cet auteur.

Mais excepté ces 2 petites critiques, il faut reconnaître que le futur décrit par Bordage est d'autant plus impressionnant qu'il semble correspondre à celui que l'on est train de se construire. Des signes, des phénomènes déjà se manifestent dans notre société qui semblent annoncer cette évolution : pollution qui a des conséquences sur notre santé (cancers, malformations génétiques...), maintien du nucléaire, divisions plus fortes entre hommes et surtout les progrès sur l'intelligence artificielle, la robotique et les nanotechnologies...Alors qui sait quelles conséquences terribles pourraient en découler puisque l'on ne cesse de faire naître, de développer des créations dangereuses sans jamais en désactiver ou éliminer aucune. Bordage, lui, avec l'envergure certaine de son esprit, ose les entrevoir. Mais le fait-il par pur plaisir créatif (un peu sado-maso quand même) ? Par désir de nous alerter et de nous faire réagir contre cette évolution, nous, cette génération endormie ? Ou simplement par désir de répondre à des préoccupations sur le monde qui le minent ?

Dernier point. Les personnages de Bordage ne manquent pas de psychologie, il est vrai. Le regard sur l'humain me semble plutôt lucide comme le fait qu'il dépend bcp de son milieu. Un état de la société dégradé le pousse davantage à réagir et agir de façon instinctive, alimentant par la même la spirale du bas. Ceci dit, il est vrai aussi qu'il se laisse vite corrompre même dans un cadre confortable comme celui des cités. Seuls quelques individus échappent à cette norme et il faut dire que chez Bordage, ils sont vraiment peu nombreux. Plus critique sur la théorie du complot par contre. Si l'oligarchie est effectivement le régime qui domine le monde, il ne faut pas croire pour autant qu'elle planifie tout. Il y a chez l'humain bcp plus de hasards et d'inconscient qu'il n'y paraît, même chez ceux qui ont de l'autorité, du pouvoir et de l'argent. C'est d'ailleurs, à cause de cela, selon moi, que l'on va vers le chaos car on fait, on invente, on produit sans anticiper, sans mesurer les risques et chercher à les combattre : bref on ne sait pas se doter de système défensif efficace par défaut de perception et de courage. Du coup, après, on ne peut que subir les dégâts. D'ailleurs dans ce roman, il y a une séquence où l'auteur fait le parallèle entre un corps sans système immunitaire et la société qu'il décrit où les virus ne peuvent que frapper. Enfin, même si ces perso sont plutôt attachants, du-moins Ganesh et Deux-lunes, je trouve qu'il ne sait pas mettre en avant de femmes intéressantes et qu'il manque aussi d'esprit introspectif pour donner plus d'épaisseur. Ceci dit, il faut bien reconnaître qu'au vu des multiples menaces que ses perso affrontent, ils n'ont pas le temps de développer leurs états d'âme, étant trop pris dans la fuite et l'urgence de la survie. A force de vivre dans l'action, on ne peut plus en avoir pour la réflexion, c'est sûr.
Commenter  J’apprécie          150
Fin du XXIe siècle. Après la guerre nucléaire qui a ravagé la Terre, l'humanité s'est réfugiée dans d'immenses méga-poles isolées des retombées radioactives par un dôme hermétique, les Cités Unifiées. NyLoPa, peuplée de plus de cent millions d'âmes, est aujourd'hui le théâtre d'une série de meurtres de masse sans précédent, à laquelle les fouineurs, ces policiers aux talents d'investigation infaillibles grâce à leur biopuce, peinent à mettre un terme. Leur enquête va les conduire à l'extérieur, en pays Horcite, un territoire violent où survivent tant bien que mal les exclus du système.
Avec " Chroniques des ombres", Pierre Bordage renoue avec un de ses thèmes de prédilection, des destins croisés dans un environnement post apocalyptique.
Une fois encore, dans ce roman de 750 pages, Pierre Bordage est un conteur génial avec une imagination débordante, ce qui fait tout le charme de chacun de ses romans.
Dans cette histoire, Pierre Bordage, alterne les passages avec des personnages dans un environnement ultra-sécurisé et ultra-technologique, et de l'autre côté des exclus qui vivent en pleine barbarie, face à une nature devenue folle.
Les personnages sont attachants, parfois un peu surfaits, mais cela est largement compensé par une intrigue passionnante.
Seul bémol, je pense que l'auteur aurait pu faire un peu plus court dans certains passages, je me suis même demandé si par moment il ne s'agissait pas de prolonger ce roman à succès compte tenu de son morcellement en format numérique (35 parties différentes !)
 Cela dit ce gros roman est passionnant et soulèvent beaucoup de questions telles que les risques liés à l'intelligence artificielle au main d'une minorité et aussi l'éloignement de notre civilisation technologique par rapport aux valeurs humaines.
Dernière critique, la fin est peu trop prévisible mais contre toute attente, je n'ai pas été déçu, un grand livre que je conseille aux amateurs de Sf, et pour ma part Pierre Bordage est incontournable !
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          120
Salut les Babelionautes
Voila l'un des rares récit de Pierre Bordage que je n'avais pas encore lu et encore une fois ce fut une joie de retrouver sa plume.
Pierre Bordage est un Auteur engagé et, comme de coutume, il dénonce la société de consommations les Religions et les politiciens dont l'Humain est devenu l'esclave.
le fait qu'il soit de ma génération (lui 1955, moi 1954), qu'il a vécu comme moi la Guerre Froide, ou nous avions une épée de Damoclès avec le Risque d'un conflit Nucléaire Mondial, explique un peut ses choix d'écritures.
Et ses Personnages!!!!! Ganesh, Deux Lunes et tout les autres qui parsèment toutes son oeuvre.
Monsieur Bordage, écrivez nous encore de bon récits.
j'aime bien une des dernières phrases de l'avis de Dixie39 que je copie ici mais que j'ai modifié:
- Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait pas être fortuite.
Commenter  J’apprécie          120
J'ai commencé Chroniques des Ombres de Pierre Bordage avec pas mal de réserve. Ma précédente lecture de cet auteur, Les Dames Blanches, m'avait en effet laissé un ressenti assez mitigé

Dans celui-ci, un petit temps d'adaptation est nécessaire pour s'y retrouver dans le vocabulaire particulier au monde post-apocalyptique créé. Ainsi, fouineurs, nanoneuros, horcites, et autres, finissent par faire sens. Idem pour l'organisation de notre bonne vieille Terre, dévastée plusieurs siècles en arrière, par la Grande Guerre. Non, pas celle des Poilus et de l'armistice du 11 novembre. Une guerre nucléaire qui manqua de peu d'éradiquer toute forme de vie, notamment humaine, sur la planète. Les survivants finirent par se diviser en deux camps. Ceux des cités unifiées (comme NyLoPa), vivants à l'abri de filtres écologiques et de barrières protectrices, tous équipés d'une biopuce d'identification. Ceux hors cités (les fameux horcites donc). Ceux-ci ont dû s'adapter aux conditions catastrophiques (radiations, pollutions, dégénérescences ...). Certains vivent en clans plus ou moins stables, d'autres sont retournés à l'état sauvage. Tous, hormi le clan des guérisseurs, semblent convaincus que la loi du plus fort est toujours la meilleure. D'où un monde violent, où l'on tue, viole, pille et réduit en esclavage tout ce qui paraît plus faible. Confiance et respect sont des mots bannis du vocabulaire.

Voilà pour le décor. Tout va bien dans le "meilleur" des mondes, si ce n'est que des meurtres de masse surviennent dans les cités, faisant plusieurs centaines de victimes à chaque fois, sans laisser la moindre trace, le moindre indice. Ganesh Parvati, nouvelle recrue chez les fouineurs et dotés d'une biopuce avec intelligence artificielle qui lui donne accès à toutes sortes de données (un des outils de travail des fouineurs avec leur Taz), enquête avec son binôme sur ces mystérieuses morts.

Les horcites, quant à eux, voient arriver sur eux d'étranges assassins qui éradiquent les clans les uns après les autres.
Naja, une jeune femme, survivante du massacre, se retrouve à faire route avec Deux-Lunes, un guérisseur pacifique qui lui a sauvé la vie.

Le pavé de Pierre Bordage (près de 900 pages) n'est pas exempts de temps longs et aurait gagné à avoir plus de concision parfois. Les cités protégées et hautement technologiques m'ont fait pensé aux dômes dans l'excellente série de japanimation Ergo Proxy.

Technologies, corrections génétiques  (contre les rides, l'obésité, le diabète, etc) omniprésentes, intelligence artificielle d'un côté. Sauvagerie, loi du plus fort et pharmacopée végétale de l'autre. Sous-jacente à ces deux types de société reste la question de l'humanité. En quoi consiste-t-elle? Quand se perd-elle ou disparait-elle? Cette interrogation est le courant qui parcourt l'intégralité du ro man sous tous ses épiphénomènes.
Tout au long de ma lecture me revenaient les propos du paléanthropologue Pascal Picq dans son dernier essai le nouvel âge de l'humanité sur les humains augmentés, le posthumanisme, etc.
Le personnage de Deux-Lunes, en tant que guérisseur, apparaît comme la conscience du monde et un des derniers remparts de l'humanisme. Sa connaissance des simples s'allie à une philosophie acquise grâce à son maître. Il symbolise la question sous-jacente de l'ouvrage: comment redéfinir les principes d'humanité dans un monde qui fut quasi annihilé justement par la folie et la soif de puissance de l'espèce humaine?

Chroniques des Ombres se présente à la fois comme un roman d'anticipation prenant, fort en suspense et plutôt inquiétant au vu des données actuelles sur les changements climatiques et les tensions accrues tant sur les plans nationaux qu'internationaux, et comme matière à ouvrir des axes de réflexion sur le devenir humain en rapport avec le développement sans cesse croissant des (bio)technologies. Un livre à dévorer et à méditer.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai reçu ce livre grâce à Babelio et Au diable Vauvert, merci à eux !
Déjà ce qu'il faut savoir c'est que Pierre Bordage est un des auteurs que j'apprécie le plus et depuis le plus longtemps. C'est aussi l'un des seuls dont je puisse dire que j'ai lu tous les livres. Voilà ça plante le décor quand à mon état d'esprit au moment où j'ai commencé ma lecture !
J'étais d'autant plus enthousiaste qu'au départ "Chroniques des ombres " était paru sous la forme d'une série au format MP3, en 2008. Même si je n'avais pas écouté l'histoire dans sa totalité, j'étais bien convaincue que le début en serait palpitant ! Et quel plaisir après 4 ans de se retrouver enfin avec ce pavé dans les mains et une histoire entière.
Contrairement à ce que pourrait laisser penser la quatrième de couverture, l'histoire n'est pas centrée sur la vie dans les cités, puisque la narration est divisée en deux. le lecteur suit le destin de deux personnages, d'un coté Ganesh, fouineur dans la cité de NyLoPa, et de l'autre Naja, jeune horcite vivant dans la "ville" de Trois Aubes. Un chapitre leur est consacré tour à tour, et à la manière d'un feuilleton d'antan, vous pouvez être sur que chaque chapitre laisse le lecteur en plein suspense.
Comme de nombreux autres romans de l'auteur (Wang, la Trilogie des prophéties ou Les derniers hommes), Pierre Bordage nous parle d'un avenir possible pour notre planète et pour l'humanité. Chroniques des ombres traitent donc de thèmes qui lui sont chers et qui sont récurrents dans son oeuvre (pour mon plus grand plaisir donc!). L'Humanité dans sa soif de grandeur ne va-t-elle pas se perdre ? Tout perdre ? L'abandon des individualités ne nous mène-t-il pas à notre perte ? Des questions que l'on retrouvait déjà dans Les guerriers du silence.
Je n'ai pas un point de vue très positif sur l'humanité qui m'entoure (quelle prétention dites donc!), mais les romans de Pierre Bordage, malgré leur noirceur parfois, sont toujours là pour m'apporter de l'espoir et un peu de foi en l'Homme. Ces romans me rappellent que personne ne doit baisser les bras, qu'il suffit parfois d'un seul individu pour renverser une situation qui semble sans issu.
Clairement, je n'ai pas été surprise par ces Chroniques des ombres, mais l'auteur, comme chaque fois, m'emporte auprès des ces héros. Pendant toute ma lecture j'ai vécu avec Ganesh, j'ai tremblé avec Naja, et même au bout de 750 pages, la nostalgie était bien là au moment de refermer ce livre. La narration est superbe, les événements s'enchaînent avec fluidité d'un bout à l'autre.
Encore une fois, le grand conteur qu'est Bordage m'a conquise, et comme des ces autres romans, je me souviendrai pendant longtemps de cette lecture… et surtout il y a de grandes chances que j'aille y remettre le nez dans les mois à venir !
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          101





Lecteurs (590) Voir plus



Quiz Voir plus

Mort d'un clone de Pierre Bordage

Quel âge a Martial Bonneteau ?

47 ans
48 ans
49 ans
50 ans

15 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : Mort d'un clone de Pierre BordageCréer un quiz sur ce livre

{* *}