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4,07

sur 1485 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Auteur majeur, incontournable ; lire Borgès c'était donc entrer dans la Littérature, la grande. Pourtant lire Fictions fut ardu, comme un travail pour comprendre sans jamais être porté par le texte, ni avoir la satisfaction de vaincre,. Je dois avouer mon incapacité à … ressentir cet auteur, c'est moi qui ai été vaincue. Aucun personnage, aucun début, aucune fin. Les considérations métaphysique et philosophie sont étroitement incrustées dans un récit fantastique dont une grande partie est laissé à l'imagination du lecteur. le recueil est divisé en deux parties : « le jardin aux sentiers qui bifurquent » et « Artifices » . Chacune regroupe une série de nouvelles qui sont racontées en voix off ou par un personnage dont on ne sait pas grand chose, un mystère plane toujours parfois lourd, on n'attend un dénouement qui ne vient que rarement. Un trouble s'installe que le lecteur doit clarifier s'il le peut (ce ne fut pas mon cas !). Pas facile d'ailleurs de savoir où aller dans ces univers fantastiques comme la célèbre Bibliothèque de Babel , lieu quasi infini ou toutes les salles octogonales sont construites sur le même modèle, tous les rayonnages accueillent le même nombre de livre, qui ont le même nombre de pages, écrit avec le même nombre de caractères. Cette bibliothèque est géré par des êtres qui vivent là de leur naissance à leur mort. Leur recherche : le livre qui synthétisera ces milliers de page. Je n'en ai pas compris plus. Dans la loterie à Babylone, qui est ma préférée, Borgès décrit comment un jeu : une loterie va devenir un puissant instrument de soumission des hommes aux hommes. Métaphore de Dieu , cette loterie réclamée par les hommes est toute puissance mais ses objectifs sont incompréhensible. Dans une autre nouvelle, un auteur français Pierre Ménard décide de réécrire Don Quichotte sans le plagier, ni le copier, il finit par réécrire le même livre, … Tout cela m'a paru obscur et difficile.
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« Jorge Luis Borges est l'un des dix, peut-être cinq auteurs modernes qu'il est essentiel d'avoir lus. Après l'avoir approché, nous ne sommes plus les mêmes. Notre vision des êtres et des choses a changé. Nous sommes plus intelligents. Sans doute même avons-nous plus de coeur. » Quatrième de couverture.

J'avais lu « le livre de sable » il y a quelques décennies de cela et j'étais resté perplexe.

J'ai voulu retenter l'expérience « Borges » : peut-être étais-je trop jeune à l'époque pour comprendre et apprécier son écriture, peut-être avais-je besoin d'un peu plus de maturité !

C'est raté. Je ressors déçu, complètement largué par la lecture de ces nouvelles qui n'arrivent pas à capter mon attention. Je ne sais pas comment les définir : surréalistes, fantastiques, décalées ?
C'est une sensation étrange que de lire une succession de mots qui ont un sens mais qui, mis bout à bout n'ont aucun sens.

« Le jardin aux sentiers qui bifurquent est une image incomplète, mais non fausse, de l'univers tel que le concevait Ts'ui Pên. A la différence de Newton et de Schopenhauer, votre ancêtre ne croyait pas à un temps uniforme, absolu. Il croyait à des séries infinies de temps, à un réseau croissant et vertigineux de temps divergents, convergents et parallèles. Cette trame de temps qui s'approchent, bifurquent, se coupent ou s'ignorent pendant des siècles, embrasse toutes les possibilités. Nous n'existons pas dans la majorité de ces temps ; dans quelques-uns vous existez et moi pas ; dans d'autres, moi et pas vous, dans d'autres tous les deux. Dans celui-ci que m'accorde un hasard favorable, vous êtes arrivé chez moi ; dans un autre, en traversant le jardin, vous m'avez trouvé mort ; dans un autre, je dis ces mêmes paroles, mais je suis une erreur, un fantôme. »

OK, bon, je vous l'accorde, réflexion sur la notion de temps mais quand même, ça fume !

« Vers 1886, il avait imaginé un système original de numération et en très peu de jours il avait dépassé le nombre vingt-quatre mille. Il ne l'avait pas écrit, car ce qu'il avait pensé une seule fois ne pouvait plus s'effacer de sa mémoire. Il fut d'abord, je crois, conduit à cette recherche par le mécontentement que lui procura le faits que les Trente-trois Orientaux exigeaient deux signes et deux mots, au lieu d'un seul mot et d'un seul signe. Il appliqua ensuite ce principe extravagant aux autres nombres. Au lieu de « sept mille treize », il disait (par exemple) « Maxime Perez » ; au lieu de « sept mille quatorze », « le chemin de fer » ; d'autres nombres étaient « Luis Melian Lafinur », « Olimar », « soufre », « trèfle », « la baleine », « le gaz », «la bouilloire », « Napoléon », « Augustin de Vedia ». Au lieu de « cinq cents » il disait « neuf ». Chaque mot avait un signe particulier, une sorte de marque ; les derniers étaient très compliqués...J'essayai de lui expliquer que cette rhapsodie de mots décousus était précisément le contraire d'un système de numération. Je lui dis que dire « trois cent soixante-cinq » c'était dire trois centaines, six dizaines, cinq unités : analyse qui n'existe pas dans les « nombres », « Le Nègre Timothée ou « couverture de viande ». Funes ne me comprit pas ou ne voulut pas me comprendre. »

Pour tout dire, il n'y a pas que Funes qui ne comprend pas ! Je ne comprends surtout pas où Borges veut nous mener. Je pourrai retranscrire quantité d'autres phrases, on pourrait me rétorquer qu'elles sont retirées de leur contexte, mais conclusion de tout cela : pour moi, l'écriture de Borges est hermétique et ne m'apporte rien.

L'homme est certainement respectable. Je n'en doute pas. Mais pour le reste, ce n'est pas ma tasse de thé. Si certains d'entre vous sont des inconditionnels de cet écrivain, qu'ils n'hésitent pas à me donner quelques clés. Merci d'avance.
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Fictions est un petit recueil de 14 nouvelles. C'est aussi mon premier livre de Jorge Luis Borges.
Je le dirai tout net : je n'ai pas aimé. Cet univers m'a paru affreusement obscur, seules une ou deux nouvelles ont attiré mon attention. Vraisemblablement, au vu de tant de critiques élogieuses, je suis passée à côté de quelque chose. Je n'ai terminé Fictions que parce qu'il n'y avait que 130 pages, sans quoi j'aurais probablement laissé tomber assez rapidement.
A reprendre dans quelques années. Peut-être.

Challenge XXème siècle 2020
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voilà une lecture qui m'a laissée pour le moins perplexe, mais je m'y attendais, s'agissant de Borges. Une de mes profs de littérature latino-américaine m'a dit un jour qu'il était facile de lire Borges sans pour autant comprendre ce qu'il veut dire. Eh bien, je confirme. La plupart des nouvelles qui composent ce livre m'ont laissée somnolente. J'ai tout de même plus accroché avec la deuxième partie du livre et ses intrigues liées à la mort de quelqu'un ou à un mystère à résoudre. Mais j'ai laissé de côté tout ce qui est réflexions littéraires, métaphysiques et autre parce que mon cerveau n'arrivait pas du tout à suivre. Je n'ai pas envie d'en rester là donc je relirai peut-être certaines des nouvelles avec des analyses sous le coude (tricheuse ? Mais non mais non). Néanmoins, je ne sais pas si j'en aurai le courage parce que le livre fait moins de 200 pages, mais il m'a pris plusieurs semaines à terminer...
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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Fictions est un recueil de dix-sept nouvelles de Jorge Luis Borges.

Personnellement je trouve ces écrits de Borges un peu surévalués dans le sens où ils sont trop facilement "mathématiques", la veine fantastique se résume pour la plupart d'entre elles à l'utilisation de la mise en abyme ou de la notion d'infini, ce qui est un peu répétitif à la longue, d'autant plus qu'il n'a pas vraiment inventé ces procédés (on retrouve d'ailleurs le même défaut chez le scénariste Charlie Kaufman).

L'autre facette qui me plaît moins est le côté auteur "érudit" de Jorge Luis Borges. Comme chez Umberto Eco il y a un peu d'esbroufe dans sa manière d'aborder le monde littéraire, ce qui me paraît plus nuisible qu'autre chose. Pour ma part je n'ai jamais aimé la notion ou la revendication du mot "érudit", lui préférant simplement l'adjectif "cultivé" qui lui n'a pas la connotation de prétention (ça marche aussi avec "intellectuel" et "intelligent"). Bref, je n'irai pas jusqu'à dire que Borges est un charlatan mais il y a, il me semble, des auteurs notamment dans le domaine du fantastique, beaucoup plus méritants que lui.
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J'aurais tellement aimé aimer ce recueil ! Des univers surprenants, des concepts forts, des réflexions philosophiques, que demander de plus ?
Eh bien c'est une vraie question. Je n'ai pas réussi à entrer dans ces histoires. Que m'a-t-il manqué pour apprécier cette lecture ?

Peut-être est-ce le temps qui m'a manqué. Chaque nouvelle dure seulement quelques pages. C'était beaucoup trop court, j'aurais eu besoin de plus de développement des idées.

Peut-être est-ce le manque d'intrigue ou de personnages, n'importe quel vecteur auquel me raccrocher pour m'immerger dans ces mondes impossibles.
Ces nouvelles, pour la plupart, m'ont semblé ne pas être des « fictions », mais plutôt des concepts forts d'univers, des idées brutes sans vraie histoire tissée autour. Ou peut-être bien que c'en sont, des « fictions », de simples bribes de choses fictives que l'on nous décrit.

Ou bien le manque de cohérence des univers décrits ? J'ai eu beaucoup de mal à concevoir ces univers car je ne vois pas la logique qui les a menés à la situation qui nous est décrite. Les très courtes explications ne m'ont pas convaincue. Si ce sont de purs univers fictifs, ça n'a pas réussi à me les rendre tangibles. Et si c'est censé être un reflet de notre monde véritable, ces explications trop rapides ne rendent pas la métaphore crédible.

Peut-être enfin est-ce la motivation qui m'a manquée ? Après deux ou trois nouvelles à me sentir comme perdue dans un labyrinthe à huit dimensions, je me suis retrouvée à lire les dernières en diagonale, ce qui n'a pas permis de leur laisser une chance.

Les thèmes de réflexion récurrents sont tout de même intéressants : le hasard, l'absurdité des coutumes, la linguistique, l'infini, les labyrinthes...
De cette lecture, je retire tout de même des concepts amusants qui invitent à réfléchir.
Dans « le Jardin aux sentiers qui bifurquent », on découvre un peuple dont la langue n'a pas de nom, uniquement des verbes. Pour eux tout est action : « la lune était dans le ciel » devient « il lunait dans le ciel ».
« La loterie de Babylone » présente une société dont tous les aspects sont peu à peu régis par une loterie.
Dans « La bibliothèque de Babel », la bibliothèque éponyme contient la totalité des livres possibles étant des combinaisons de lettres et ponctuation sur 410 pages. C'est donc complètement aléatoire, mais certains les regardent avec superstition, y cherchent toute leur vie du sens. Certains y cherchent même des livres sacrés pour leurs religions, ou veulent supprimer les livres inutiles.
Ou encore, dans « La mort et la boussole », l'enquête se résout en jouant avec le quatrième mur, puisque le détective élimine les solutions qui ne seraient pas intéressantes en terme de narration.

En conclusion, ma lecture n'a pas été agréable, mais l'expérience de lecture était... intéressante. Trop étrange pour que j'entre dans les histoires, mais « étrange » signifie aussi différent de ce qu'on a l'habitude de lire.
Quand un livre respecte les codes, on peut le juger sur si ces derniers sont bien respectés et apportent ce que le lecteur en attend. Mais dans un cas comme celui-ci où les codes sont brisés, on se retrouve juste face à une interrogation : pourquoi ce livre ? Il détruit les codes, mais que retirer de ce qu'il construit par-dessus ?

Si vous aimez les nouvelles ayant des concepts forts qui retournent le cerveau, je vous conseille de le lire et de vous faire votre propre opinion. Je ne voudrais pas décourager des lecteurs et lectrices pour qui ce pourrait être une révélation, un coup de coeur personnel ou un chef-d'oeuvre.

Je relirai peut-être ce recueil à l'avenir, en me renseignant davantage pour mieux l'appréhender et réussir à tirer profit de cette lecture.
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Oui, pour la première fois, je suis bien embêté à mettre une critique d'un livre, pour la simple et bonne raison que je n'y ai absolument rien compris. Vous vous dites sûrement que j'exagère, et j'aimerais bien que ce soit le cas, mais hélas non : quand je dis que je n'ai rien compris, c'est vraiment RIEN! Ca m'embête d'autant plus que sur la quatrième de couverture, il est écrit qu'après avoir lu ce recueil de nouvelles, on est plus intelligent et on devient un autre homme. Moi je me sens juste bête... J'ai le sentiment que chaque nouvelle n'a ni début, ni fin, ni même sujet, et pour certaines, même pas de personnages!
Par contre, c'est bien écrit. du coup, je ne peux pas dire que c'est nul, mais je ne peux pas crier au chef d'oeuvre non plus.
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Fictions est un recueil de nouvelles toutes plus étranges les unes que les autres. L'écriture est plutôt limpide et claire mais la narration est labyrinthique. On s'amuse à se perdre en essayant de chercher le lien qui pourrait unir tel et tel événement d'une nouvelle. C'est souvent peine perdu.
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