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sur 604 notes
L'Aleph est un recueil de 17 courtes nouvelles publiées par JL.Borges dans les années 1944/1952. Sortes de contes philosophiques, souvent situés dans un passé lointain, dans des contrées diverses. le niveau est élevé, la matière est complexe. Il faut parfois lire deux fois certains passages pour ne pas en perdre le fil. On en tirera des leçons d'humilité et de sagesse, ... au prix d'un certain effort.
Pour bien profiter du livre, peut-être ne faut-il pas chercher à le lire d'un trait, mais le poser, y revenir de temps en temps: entre d'autres lecture, lire au compte gouttes une de ces puissantes nouvelles, et s'en tenir à cela.
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La vérité se compose : aleph, mem, tav.
Si l'on efface l'aleph, mem et tav composent met : la mort.


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C'est un drame en France : d'une part l'Imaginaire est méprisé (et dès lors qu'un livre fait trop de vues, il est recatégorisé en classiques) alors qu'il n'est pas forcément hostile ou éloigné de la littérature blanche ; d'une autre en bons gros chauvins on jette par la fenêtre tout ce qui n'est pas Imaginaire ou De-Notre-Mère-Patrie-America (et plus largement tout ce qui est littérature). C'est d'ailleurs pour ça que je vais autant à la librairie L'Une et l'Autre de Saint-Étienne (excellente adresse, soit dit en passant) alors qu'elle officie si peu dans mes genres de prédilection : il y a de tout, aussi bien de la littérature japonaise passablement à la mode en ce moment que de l'arabe, complètement oubliée, de l'anglaise, de l'hébreu, de l'altermondialiste. Et c'est pour ça aussi que je vous recommande (pour l'instant) le label L'Imaginaire Gallimard, qui tente de lever ces deux injustices en proposant non seulement des ouvrages du monde entier mais aussi de la littérature de genre lavée plus blanc que blanc façon Aux Forges de Vulcain.
Ainsi la voilà donc qui publie L'Aleph de Jean-Louis Borges, écrivain argentin célèbre pour des publics de niche tels que l'Imaginaire très alternatif et rétro ainsi que les mathématiciens à cause de sa bibliothèque où seraient entassés tous les bouquins imaginables même ceux qui ne voudraient rien dire (on en a calculé qu'il faudrait un terrain supérieur à la surface de l'Univers). On ignore pour autant que c'est justement cette obsession pour le gigantisme voire l'infini des probabilités qui le guida durant toute son oeuvre, mêlant ainsi dans ses nouvelles et d'un côté le réalisme froid des sciences et des comportements humains, de l'autre le vertige de la philosophie dès lors que le surnaturel fait son apparition. Inutile de vous dire qu'avec tout ça ça devait donner des recueils pas piqués des hannetons… Ce qu'on va vérifier tout de suite.

L'Immortel

Un vieux récit est retrouvé, celui d'un ancien romain disant avoir su trouver la source de l'immortalité. On y retrouve un net parfum antique, notamment avec une inspiration de Pline l'Ancien, ainsi qu'un léger côté lovecraftien par la découverte d'une cité déserte rongée par la folie. Mais la question qui prime reste la suivante : si vous aviez l'éternité, vous feriez quoi ? Est-ce que vous seriez seulement la même personne au bout d'un moment ?
Un thème qui pourrait sembler classique dans un premier temps, mais moins si on le mesure à l'échelle des probabilités mathématiques : telle oeuvre peut exister, or si vous avez l'éternité (et donc le temps de tout faire), tôt ou tard vous l'écrirez. de même, votre caractère et vos savoirs, mis à l'épreuve du temps et de l'oubli, se modifieront sans cesse… Vertigineux et dépaysant, on notera le fameux twist qui fait basculer de simple récit d'aventure à réflexion spéculative.

Le mort

Un récit noir sur le milieu des gauchos (avant de devenir les cauchemars de Sarkozy, il s'agit d'un terme désignant à la base des cavaliers vagabonds, bandits en Argentine, plutôt bien vus au Chili), usant du procédé classique d'annoncer la fin dès le départ pour donner une sensation d'inéluctable. Sans doute pas révolutionnaire dans son genre, mais qui possède le mérite de nous révéler un milieu criminel peu connu en Occident.

Les théologiens

Récit historique médiéval avec une touche de fantastique : deux théologiens s'affrontent dans les hautes sphères des pensées, frères ennemis face aux cohortes des pensées hérétiques. Bon, sur le papier, c'est beaucoup moins lyrique, mais vous avez pigé l'idée. Borges sait se montrer ironique, présentant des personnages eux aussi minés par les obsessions métaphysiques que ceux qu'ils combattent, tout autant convaincus du bien-fondé de leur pensée et ne faisant aucune démarche pour adopter un point de vue neutre dans leur philosophie. Alors oui c'est un truc d'intello, mais d'un côté la critique implicite sait se faire fine, et de l'autre les perspectives ouvertes par certaines idées métaphysiques font penser à la démesure d'un Egan.

Histoire du guerrier et de la captive

Deux récits historiques mis en comparaison par l'auteur : une réflexion sur les cultures d'adoption, qu'est-ce qui ferait que d'un coup on aurait envie de laisser tomber tout ce qui faisait nous pour embrasser une identité autre. La réflexion se fait nébuleuse, et est privilégiée à l'histoire qui passe ainsi au second plan. Bref, rien de très mémorable…

Biographie de Tadeo Isidoro Cruz

Encore un récit historique d'intérêt secondaire : un homme passe de soldat de l'État à mercenaire libre de son destin. La nouvelle ne raconte pas grand-chose d'autre et pourtant semble hésiter quant à la direction à prendre ; bref pas un mauvais texte à proprement parler, mais tout à fait dispensable.

Emma Zunz

Récit noir : une jeune fille veut venger la mort de son père et met au point un stratagème tordu mais rigoureusement simple. L'auteur sait se montrer humain en montrant les sentiments complexes de son héroïne ; la froideur de sa vengeance ne s'en fait que plus redoutable…

La demeure d'Astérion

Difficile à classer : si à son époque on parlait tout simplement de fantastique, cette nouvelle détient pourtant tous les critères de la mythic fantasy. le Minotaure s'y confie en effet à nous sans rien qui puisse remettre sa réalité en question, et le lecteur découvre une vérité bien moins manichéenne que ce qu'on pourrait penser croire. Encore une fois l'auteur montre une très bonne compréhension de l'esprit humain et une finesse dans son propos, ne se contentant pas d'un simple renversement des valeurs où Thésée serait le méchant.

L'autre mort

Récit d'enquête saupoudré d'historique : le narrateur (sans doute l'auteur) raconte avoir cherché à comprendre comment au front un soldat avait pu mourir deux fois. La réalité est vite découverte hélas, et s'avère au final assez simple.

Deutsches Requiem

Historique (très) noir. Un ancien nazi confie sa vie, inhumaine et pourtant extrêmement cultivée. Ou comment le Mal peut s'introduire même dans un esprit instruit. On découvre la philosophie de l'homme tortueuse et pourtant redoutablement cohérente ; le seul reproche qu'on pourrait faire est que le tout semble parfois confus, mais la psychologie du narrateur est après tout comme le recueil : labyrinthique.

La quête d'Averroës

Récit historique : un intellectuel arabe cherche à découvrir ce qu'était le théâtre. Une nouvelle érudite nous en apprenant long sur l'Espagne pré-Reconquista, encore une fois critique face à un intellectualisme orienté théologiquement, et pour ce faire pourvue d'un beau jeu sur l'ironie dramatique.

Le Zahir

Nouvelle fantastique : l'auteur se met ouvertement lui-même dans une nouvelle fantastique où il se voit de plus en plus obsédé par une pièce de monnaie, jusqu'à en oublier tout le reste. Un texte curieux : ne s'offrir aucune issue semble masochiste et incohérent avec la réalité, du coup j'ai fait des recherches rapides sur Internet pour voir si la pièce n'était pas une allégorie d'une maladie comme Alzheimer… rien !
Bref, je serais bien en peine de vous dire si j'ai aimé ou si j'ai pas aimé, ni de pouvoir développer aucune forme d'analyse. Disons seulement que la fin se fait assez poétique et pourrait rappeler à certains la transcendance vers l'Un considérée par Socrate.

L'Écriture du Dieu

Nouvelle fantastique : un ancien prêtre maya cherche à déchiffrer une écriture à partir d'aucun indice possible ou imaginable, mais qui contiendrait la clé de l'Univers. Folie ou accumulation de savoirs anciens ? La chute glaçante et terriblement logique vient nous rappeler à quel point nous autres humains nous plaçons dérisoirement au centre de tout.

Abenakhan el-Bokhari mort dans son labyrinthe

Récit d'enquête : un homme raconte à son ami l'histoire d'un monarque qui serait mort dans un labyrinthe de façon terrifiante. L'autre va essayer de démêler le vrai du faux… et ainsi amener une chute où une fois de plus l'individualité est totalement remise en question. Encore un très bon texte, bien que laborieux par instants.

Les Deux Rois et les Deux Labyrinthes

Nouvelle historique qui s'apparente plus à un conte philosophique : deux rois cherchent chacun à perdre l'autre dans un labyrinthe démesuré, le gagnant n'étant évidemment pas celui qu'on croit. Encore une fois, la logique borgésienne frappe fort en reprenant (vaguement) une idée émise dans le texte précédent ; ajoutez à ça que celui-ci tient en deux pages seulement et vous aurez une idée du brio.

L'Attente

Littréature blanche : un homme attend… Attend quoi, au juste ? On en sait rien, et le temps passe jusqu'à la chute. C'est incontestablement bien écrit, mais le fait qu'on ne nous laisse aucun indice sur le dénouement fait qu'il semble arriver de manière impromptue ; bref, une nouvelle qui ne m'a pas convaincu.

L'Homme sur le seuil

Historique saupoudré de fantastique, du temps de l'âge d'or de la colonisation en Inde ; un curieux vieillard raconte à un homme une histoire inquiétante, et pas pour rien. le dépaysement est là, le style toujours aussi ciselé, la chute inattendue ; mais nous sommes très loin des sommets de démesure du reste du recueil.

L'Aleph

Borges se retrouve contraint de supporter un poète minable obsédé par son ego démesuré ; peut-être aussi démesuré que ce qu'il cache dans sa cave… mais ça, faut pas l'dire !
Une nouvelle qui clôture en beauté, bourrée d'humour et de sense of wonder ; la découverte ressemble à celle d'un ouvrage de hard-SF, mais Borges ne s'embarrasse pas des contraintes de réalisme et de causalité : il a un postulat, et il le tient jusqu'au bout. Et ça va loin, très loin !

Conclusion

C'est un recueil riche et faisant profiter d'une grande culture ainsi que d'une philosophie sans compromis que L'Aleph, s'affranchissant de toute contrainte physique ou morale pour pousser son raisonnement jusqu'au bout grâce à la fiction. Brassant un grand nombre de genres et pourtant conservant une certaine cohérence dans ses thématiques, on y découvre la plume d'un écrivain attaché aussi bien à sa culture qu'à celle européenne et plus généralement à n'importe quelle ethnie lui permettant de définir auprès du lecteur la complexité de ses raisonnements métaphysiques ; si a priori Borges n'aimait pas Edgar Poe, on ressent le même parfum dans ses nouvelles, notamment fantastiques, émaillées de références antiques et privilégiant l'introspection à l'action. Ils m'aident à retrouver mes clés, ils sont formidables en soirée, et en plus ils écrivent des livres incroyables : arrêtez de virer les latinos, M. Trump !
Si certains textes sont plus oubliables que d'autres, ils offrent malgré tout la même qualité, portés par un style sec et sans ornement, rendant la forme appréciable de même que le fond aussi bien pour l'amateur de blanche que d'Imaginaire. Il y en a pour tous les goûts, des voyages, de l'historique, de la réflexion, de l'aventure, bref un recueil que je ne saurais que trop vous recommander, car après tout, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Comment communiquer l'allégresse, les sentiments de profondeur et de hauteur dans lesquels ce livre emporte ?
«Sur toute l'étendue de la terre, il existe des formes antiques, des formes incorruptibles et éternelles». le génie de Borges permet de les entrevoir et de les ressentir.

L'aleph est un recueil de dix-sept nouvelles publiées initialement entre 1947 et 1952, envoûtantes, portées par cette narration en forme de rêves. Certaines sont plus difficiles d'accès mais je les ai toutes aimées.

Dans "L'immortel", la nouvelle qui ouvre le recueil, Marcus Flaminius Rufus, tribun d'une légion romaine, déçu par le goût amer des triomphes De César, part en quête de la secrète Cité des immortels et de son fleuve, dont l'eau procure l'immortalité. Son errance jusqu'à la découverte du fleuve nous révélera la vanité de cette quête, et l'abolition de la propre existence de l'homme lorsque celui-ci affronte l'infini, comprend l'universel.

«L'humilité et la misère du Troglodyte ressuscitèrent dans ma mémoire l'image d'Argos, le vieux chien moribond de L'Odyssée. Je lui donnai ce nom et j'essayai de le lui apprendre. J'échouai, et plus d'une fois. Les ruses, la rigueur et l'obstination se révélèrent également vaines. Immobile, les yeux fixes, il ne paraissait pas entendre les sons que je tentais de lui inculquer. A quelques pas de moi, il semblait extrêmement loin. Etendu sur le sable, comme un petit sphinx de lave écroulé, il laissait tourner sur lui les cieux depuis le crépuscule de l'aube jusqu'à celui du soir.»

«Quand s'approche la fin, il ne reste plus d'images du souvenir ; il ne reste plus que des mots. Il n'est pas étrange que le temps ait confondu ceux qui une fois me désignèrent avec ceux qui furent symboles du sort de l'homme qui m'accompagna tant de siècles. J'ai été Homère ; bientôt, je serai Personne, comme Ulysse ; bientôt je serai tout le monde : je serai mort.»

Dans ce recueil, les thèmes se répètent, à l'image des miroirs et des labyrinthes que l'on y rencontre, les thèmes de la circularité de la vie, du temps et de l'espace, de la recherche de ce qui est immuable, du rapport de l'infini et du fini, de l'appréhension de l'univers à partir d'un point ou d'un objet - autour de cette question sans aboutissement, comment l'esprit humain peut-il affronter l'infini ?

«Que meure avec moi le mystère qui est écrit sur la peau des tigres. Qui a entrevu l'univers, qui a entrevu les ardents desseins de l'univers ne peut plus penser à un homme, à ses banales félicités ou à ses bonheurs médiocres, même si c'est lui cet homme. Cet homme a été lui, mais, maintenant, que lui importe ?» (L'écriture du Dieu)

Malgré la multiplication des références littéraires et historiques, Borges ne se fait pas écrasant car la pensée la plus haute rejoint l'émotion la plus profonde.

L'aleph est un livre dont on sait que l'on va le lire et le relire, pour polir le texte comme un galet roulé dans les vagues, tellement le désir de s'approprier et d'aimer ce texte est grand.
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L'édition que je possède est bilingue français-espagnol et compte trois nouvelles : L'Immortel, Deutsches Requiem et L'Aleph.
J'ai toujours entendu parler de Jorge Luis Borges comme de l'un des plus grands écrivains du XXème siècle. Je suppose que c'est pour cela que j'avais ajouté L'Aleph à ma liste de lecture. Il aurait peut-être mieux valu choisir un autre de ses livres. Déjà, ça partait de manière incertaine car les nouvelles ne sont en général pas un style que j'apprécie. Mon impression a été la même pour chacune des trois nouvelles de cette édition : certains passages m'ont captivée et d'autres m'ont semblé ennuyeux à souhait ou obscurs. le tout m'a laissé une impression plus que mitigée, un arrière-goût de déception.
Je retenterai peut-être la lecture de Borges avec une autre de ses oeuvres mais ce ne sera sûrement pas pour tout de suite.

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Plongée hors du commun, je découvre l'écriture labyrinthique de maître Borges et je suis conquise. C'est un monde, l'Aleph - un Univers de croyance où le lieu importe peu, où le nom - l'homme - s'interchange et s'efface. Rien qu'un élément, un point, une volonté. Chaque nouvelle est fascinante, détient sa vérité, son originalité. Alors oui, la plume de Borges est érudite mais c'est une érudition qu'il sait manier pour qu'elle n'en devienne pas étouffante au lecteur, la frontière de la pédanterie n'est jamais franchie. Il ne prend pas le lecteur par la main, il ne le prend pas non plus pour un imbécile - beaucoup de références à l'Antiquité, à la philosophie et à la mythologie, mais elles sont annexes, on peut s'y plaire sans les connaître : le message est ailleurs. Déjà pressée d'y retourner.
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Lecture inoubliable que ce recueil de nouvelles. Chacune touche à l'universel d'une façon ou d'une autre : l'immortalité, la jalousie, la violence, être soi-même, reconnaître le génie...
Ce sont des contes moraux qui n'imposent aucune morale mais qui ont une vertu libératrice, comme une quête spIrItuelle.
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Le langage est recherché, !'érudition indubitable. Mais, pour dire au final peu de choses si ce n'est étaler sa culture.
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Jorge Luis Borges, selon l'état civil Jorge Francisco Isidoro Luis Borges Acevedonote, né à Buenos Aires en 1899 et mort à Genève en 1986, est un écrivain argentin de prose et de poésie. Ses travaux dans les champs de l'essai et de la nouvelle sont considérés comme des classiques de la littérature du XXe siècle.
L'Aleph est un recueil de dix-sept nouvelles éditées séparément entre 1947 et 1952 dans différents périodiques de Buenos Aires. L'édition française date de 1967.
Disons le tout de suite, la lecture de ces textes n'est pas toujours aisée. L'érudit Borges ne nous épargne pas les références historiques pointues, du gréco-latin au médiéval oriental où lieux et personnages m'étaient étrangers dans leur majorité. Les thèmes abordés, profonds et intimidants, sont chers à l'écrivain argentin, la métaphysique c'est-à-dire l'immortalité de l'âme, l'existence de Dieu, les raisons de l'existence du Mal ou le sens de la vie. Mais aussi les labyrinthes, leitmotivs qui apparaissent ou sont cités dans au moins sept de ces nouvelles, ainsi que la notion d'infini.
Les textes sont courts et relèvent souvent du fantastique, mais si les sujets sont ardus, la langue est agréable à lire. Je ne vois que trois types de lecteurs pour ce genre d'ouvrage, ceux qui abandonnent après quelques pages, ceux qui sont assez cultivés pour en apprécier toutes les subtilités et enfin, ceux qui comme moi, courbent l'échine quand les références leur échappent mais acceptent de se laisser emporter avec volupté par ces écrits qui donnent le sentiment d'être intelligent le temps d'ingurgiter ces finalement courtes deux cents pages. Et puis toutes les nouvelles ne sont pas complexes à déchiffrer, n'exagérons pas non plus.
Je sais la place de Borges dans la littérature mondiale, je ne la conteste pas bien évidemment car j'y vois bien la trace d'un grand écrivain, mais ce recueil ne me laisse pas pour autant un souvenir impérissable car trop complexe pour moi, ayons le courage de le reconnaitre ; avis mitigé donc.
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Recueil de nouvelles où, une fois de plus, l'auteur s'amuse à jouer avec le lecteur notamment en faisant des références littéraires qui sont la plupart du temps fantaisistes ou imaginatives. L'auteur aborde ici des thèmes très variés tels que la mythologie greco-latine, la mort, l'infini et plus particulièrement l'image du labyrinthe, une sorte d'histoire à répétition. J'ai eu plus de mal avec ce livre qu'avec "Fictions" du même auteur car cet ouvrage est beaucoup plus tourné vers l'irrationnel et j'ai eu plus de mal à m'imprégner dedans.
A découvrir néanmoins !
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