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sur 1302 notes
Plus qu'une invitation au voyage, le récit de L'usage du monde est une invitation à la quête de l'autre, à travers une quête de soi. Ce livre, d'une grande ouverture est un classique que l'on m'a offert au cours d'un long voyage, et que j'aime à offrir à d'autres amis voyageurs. Les dessins de Thierry Vernet résonnent avec les mots de Nicolas Bouvier : ils constituent un double récit, son parallèle, témoin de cette aventure à deux sur les routes du monde. Sa lecture a été initiatique, et la découverte d'un auteur ...
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Quel périple! Nous voilà plongés comme si on y était dans un long voyage, dans les années 50, de la Yougoslavie jusqu'à l'Afghanistan plein d'aventures, de rencontres, de difficultés... Ce livre est magnifique: l'auteur écrit très bien, il a un style très agréable à lire, très captivant: il décrit tout tellement bien sans jamais être ennuyeux que l'on referme le livre pas tout à fait comme avant.
Cet ouvrage est très touchant aussi par l'hospitalité des personnes rencontrées au fil de la route, leur pauvreté récurrente aussi malheureusement et la capacité des deux voyageurs (l'auteur et son ami peintre Thierry Vernet) à entrer en contact avec les autochtones et leur inventivité pour se débrouiller pour pouvoir continuer leur voyage jusqu'au bout. Malgré tout on les trouve exténués au fil du temps physiquement du fait des conditions spartiates de leur itinérances, du stress lié aux difficultés et au danger.
Ce livre est une magnifique découverte faite grâce à Babelio et à la rubrique consacrée au festival Etonnants Voyageurs.
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Imaginez le voyage suivant: départ de Serbie, direction Istanbul via la Macédoine et la Grèce. Arrivée en Turquie, direction l'est. Arménie, Azerbaïdjan, Iran, Afghanistan, Pakistan et arrivée en Inde. le tout avec un pot, une vieille voiture et des économies pour quelques semaines en poche. Nicolas Bouvier l'a réalisé il y a 60 ans et nous en conte les péripéties. Il nous livre une magnifique photographie de tous ces territoires, photographie très surprenante parfois face à ce que l'on image de ces pays aujourd'hui. L'auteur nous livre ses observations en ayant un vrai recul sur son état d'esprit et ses émotions. On ressent une curiosité insatiable de sa part et une érudition certaine. Il parvient ainsi à nous faire découvrir chaque ville, chaque personne, chaque peuple avec un regard sans concession mais sensible à la plus infime part d'humanité. Magnifique! C'était le premier Bouvier, surement pas le dernier!!
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Livre culte ! Un récit de voyage lent qui mène le narrateur et son copain graphiste, de Belgrade, dans les années 50, aux beaux temps de la Yougoslavie de Tito, d'où ils partent dans une vieille guimbarde hors d'âge qui leur fera souvent faux bond, en direction de l'est. Après une traversée relativement rapide de la Turquie, il vont prendre leur temps en Iran, n'hésitant pas à hiverner dans une petite ville pendant six mois et survivant en donnant des leçons de français. Puis ils continuent leur traversée de l'Iran et de l'Afghanistan sur plusieurs années, l'un dessinant, l'autre écrivant, mais surtout découvrant tous deux les êtres et les lieux, apprenant à vivre au contact de l'autre, ce qui n'empêche pas les épisodes et digressions désopilantes (les mouches d'Asie...le manuscrit perdu, et la décharge d'une ville orientale ! passée au peigne fin pour le retrouver...entres autres) .
Il n'y a pas de terme à ce voyage plus qu'initiatique, essentiellement philosophique, où il est question d'apprendre à vivre dans la lenteur de la découverte sensible et humaine du monde et des autres, tous différents, tous proches.
Un livre somme, un livre pour la vie.
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1953, Nicolas Bouvier et son ami peintre, Thierry Vernet, la vingtaine tous les deux commencent un voyage qui deviendra un des plus célèbres de la littérature de voyage. Ils parcourent à bord d'un Fiat Topolino, les Balkans, l'Anatolie, l'Iran, l'Afghanistan jusqu'aux confins de l'Inde.

Les deux hommes se refusent tous les luxes sauf le plus précieux : la lenteur. Au grès de leur pérégrinations, c'est toujours avec beaucoup de curiosité et d'émerveillement qu'ils repartent de ces contrées, la mémoire remplie d'amitiés toutes neuves. On pourrait dire qu'ils font contre mauvaise fortune, bon coeur, quelles que soient les difficultés du voyage, ils s'en accommodent et font preuve d'un optimisme dans faille.
Pour Nicolas Bouvier la musique est souveraine et universelle, quel que soit le pays comme en Serbie où elle est une passion ; c'est un Sésame pour l'étranger, elle permet de fraterniser (avec un accordéon, un enregistreur audio et un répertoire de chansons fournis, les deux amis ne s'en privent pas).

Nous rêvons sur les traces d'Alexandre le Grand tandis que Bouvier pénètre dans ces cités millénaires : Téhéran, Ispahan, Chiraz, Kaboul... La plume enchanteresse, il y décrit les paysages et leurs couleurs, la nourriture et ses saveurs, ses odeurs, les rencontres, les gens et leur humanité.
A mille lieues de ce que représente le voyage à notre époque, Bouvier et Vernet ne font pas que passer, ils prennent le temps de connaître les gens, les lieux, de s'imprégner de la culture et des coutumes locales, cela leur arrive, parfois par contrainte, de rester plusieurs mois à un endroit. Ils travaillent également pour pouvoir financer la suite du voyage, cela leur permet de tisser des liens, de vivre l'expérience au maximum. Ce livre est d'une richesse incroyable, il est l'essence même du voyage. On apprend énormément de choses, on s'émerveille tout autant que nos deux compères dans ces lieux aux évocations mystiques et orientales. J'ai encore la tête pleine de tchâikhanes, de samovars, de recueils de Hafiz. Je me revois m'arrêtant dans ma lecture toutes les quinze pages pour notez des citations. Il existe des livres qu'on l'on quitte avec regrets, le livre de Nicolas Bouvier fait partie de ceux-là. Si je ne devais choisir qu'un seul récit de voyage, ce serait celui-ci !
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Un livre de voyage comme il en faudrait plus. On traverse nous aussi les paysages, les époques, les épreuves. Que de belles rencontres dans des terres vues comme isolées et désertiques ! Cela donne envie d'aller voir par soi-même, de prendre un temps pour faire le tour de notre planète. Les dessins sont une invitation à voir le paysage, à l'imaginer, à le récréer. Premier livre de cet auteur que je découvre, j'irai fouiner plus loin.
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Pour autant que l'on puisse le comprendre ce livre est destiné au voyageur dans l'âme à l'épreuve de son apprentissage laborieux du rude sentier à emprunter
Parti en quête de vérités non plus frelatées, les siennes dans leur unicité aussi limpides et authentiques que l'eau claire et limpide des torrents rencontrés qui pourront étancher sa soif
Une recherche appliquée d'un livre qui vous demande d'y adhérer pleinement
Un énoncé beau et tellement véridique simplicité épurée qui vous emmènera à sa suite pour calquer vos pas dans ceux de Nicolas Bouvier .
Tout en apprenant nous à nous apprivoiser nous revoir autrement pour improviser son propre voyage
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Peut-on encore lire L'usage du monde de Nicolas Bouvier , livre culte pour toute une génération qui rêvera de partir surs ses traces vers les horizons lointains et asiatiques
Peut-on écrire qu'il est le premier des «  routards «  qui partiront quelques années pour des périples prolongés et frugaux ?
J'avais essayé une première lecture il y a quelques années mais je n'avais pas accroché alors même que j' ai, comme lui, parcouru les mêmes chemins jusqu'en Afghanistan et le Pakistan
Même impression au début de cette seconde lecture
Le passage est Yougoslavie est décrit de façon assez naïve,ce qui est assez logique car nicolas Bouvier et son ami commencent leur périple
Arrivée à Istanbul qui ne semble pas trop l'intéresser puis direction l' Anatolie sans vraiment s' attarder en Turquie.Le style reste descriptif , les rencontres se succèdent de façon assez stéréotypées
Puis , c'est le Pakistan et l'Afghanistan
Le livre devient un peu plus intéressant sans pour autant nous faire ressentir de passion pour ce pays
C'est, peut-être, ce qui rend la lecture assez pénible….en 2024
A la fin, il essaie de prendre un peu de distance , d' évoquer des problématiques un peu plus complexe , notamment le fait religieux qui est quasiment absent de tout le livre
Bien sûr,notre grille de lecture a complètement changé et l'Histoire s'est chargée ne nous montrer la complexité de ces pays , les Balkans, là Iran, le Pakistan , l' Afghanistan
D' où l'aspect un peu fade et monotone du livre
Partagée avec mon groupe , cette lecture a , fait rare, fait l'unanimité….contre elle
La grande majorité n'a pas réussi à terminer le livre
Nous avions tous en tête d'autres récits d'aventure bien plus marquants
Un livre qui a mal vieilli mais qui restera comme le témoignage d'une époque
Peut-être, dans un époque lointaine, redeviendra -t-il le best seller qu'il fut pendant longtemps
A ce jour, vous pouvez vous en dispenser

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Après avoir lu "L'usure d'un monde" de François-Henri Désérable, je suis naturellement venue à cet autre titre qui en était à l'origine : "L'usage du monde".
Ce roman, est le récit du voyage de Nicolas Bouvier et Thierry Vernet à travers le moyen-orient des années 50. Leur expérience est plus qu'un simple voyage. Ils partent à bord d'une voiture qu'il faut régulièrement , pousser, réparer. Ils travaillent dans les différents lieux traversés pour avoir de quoi manger, de quoi repartir. Ils vont à la rencontre des autres, des différents cultures, parfois restent des mois, parfois repartent aussi vite qu'ils sont arrivés. Thierry dessine ce voyage et Nicolas le raconte. Plus qu'un voyage, une façon de vivre.
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Indémodable, frais, drôle et poétique. LE vrai récit de voyage avec un regard juste sur les choses sans en ''faire des tonnes''.Un vrai talent pour cristalliser et mettre des mots sur ce que l'on peut parfois ressentir lors d'un voyage longue durée.
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En juin 1953 débute l’aventure. Nicolas et Thierry partent-ils à pied, en voiture ou à dos d’âne ?

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