Décidément,
Balzac a fait des émules ! Voici une scène de la vie de province que n'eût pas reniée le Maître, d'autant qu'elle se déroule à ... Tours ! Cancans, esprits étriqués, bigoterie, tout y est. Roman de moeurs qui peint des querelles de clocher, c'est le cas de le dire, puisqu'il narre les rivalités qui opposent deux camps : celui des catholiques intransigeants, qui exigent que soit érigée pour saint Martin une basilique imposante, et les modérés (ou les mécréants), pour lesquels un modeste édifice suffira. Il se fait que la nièce de Mademoiselle Cloque, une vieille fille à cheval sur ses grands principes, est amoureuse d'un bel officier, dont les parents appartiennent au clan adverse. Il s'agira dès lors pour la vieille dévote de faire en sorte que ce mariage n'ait pas lieu, ce à quoi se résignera la pauvre Geneviève. Mademoiselle Cloque meurt dans des circonstances tragi-comiques, dignes d'un vaudeville. Certains portraits, proches de la caricature, ne manquent pas de sel. On peut regretter, ici encore, que de tels romans ne soient plus réédités dans de grandes collections de poche.