Michel Bozon propose dans son livre une déconstruction des lieux communs sur l'amour (le coup de foudre en prend pour son grade dès la page 13: "l'amour ne naît pas de bons et nobles sentiments -générosité, désintéressement, bienveillance- même s'il peut en produire") .
Non par des provocations (encore qu'il s'en autorise quelques unes mais en les modérant ensuite: "la naissance d'un couple correspond d'abord à des économies d'échelle"), mais par une démarche méthodique (nombreuses références à des ouvrages, études, enquêtes) et qui de fait se doit d'être entendue (lue!) .
En ce sens, je confirme la phrase de Sallyrose dans sa critique: "un peu froid pour pour qui est amoureux"!
Et cela même si son propos, mentionné en page 16, est revendiqué comme moins critique: "il ne s'agit pas de désenchanter ni d'idéaliser l'amour (mission remplie sur ce dernier point!), mais de chercher à comprendre comment une expérience faite de pratiques aussi ordinaires introduit autant d'intensité dans nos vies".
Mais M Bozon propose aussi des pistes plus constructives, même si elles sont moins flamboyantes que la littérature amoureuse. Ainsi "l'habitude" n'est pas forcément un "tue l'amour" mais peut être source de sérénité. La connivence est également citée. de même, l'activité sexualité se voit remise à une place certes réelle, mais qui est loin d'être centrale, ... pour quasiment finir comme simple indice avancé de désamour (bon, là je trahis un peu M Bozon...).
Se pose alors la question de la différence entre amour et amitié....
En ce qui me concerne, j'ai apprécié aussi le recours à des auteurs que j'apprécie:
Annie Ernaux,
Alice Ferney, Barthes etc...
Bref à lire, ne serait ce pour se questionner et peut être trouver des réponses différentes, mais cela nécessitera de vraies réflexions!!!!