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4,05

sur 12598 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour les amateurs de science-fiction comme moi, Fahrenheit 451 est un titre qui se veut emblématique pour ne pas dire culte. Tout le monde connait un peu l'histoire mais combien l'ont lu ? Ce n'était pas mon cas avant cette lecture commune. Si l'histoire est assez fidèle avec ce que j'en savais, l'écriture, elle, s'est révélée plus difficile que prévue et ce n'est pas seulement parce qu'elle est datée.

Je ne peux pas dire que la plume soit mauvaise, elle est assez facile à suivre, à lire, malgré quelques envolées lyriques tout à fait dispensable. de plus, elle a été modernisée pour cette nouvelle édition datant des années 90. Cependant, je n'ai pas accroché au rythme des phrases et encore moins des paragraphes. Il m'a clairement manqué plus de liaisons, d'enrobage autour de ce que veut raconter l'écrivain.

En effet, l'histoire de Fahrenheit, on la connait tous. On est dans un univers futuriste, assez proche de nous maintenant, mais peut-être plus lointain à l'époque où le titre a été publié (1953 aux USA), dans lequel les livres papiers sont interdits. Tout contrevenant voit son/ses livre(s) brûlé(s) par les pompiers, risque de voir sa maison brûlée et de se voir priver de sa liberté voire de sa vie. C'est un monde totalitaire assez rude que l'auteur nous promet. Les livres sont perçus comme tabou, pire comme source de déviances et il faut lutter à tout prix contre leur propagation en tant qu'objet mais aussi contre le savoir qu'ils contiennent. C'est exactement l'aspect qui m'a attirée, moi l'amoureuse de livres. Ray Bradbury va même encore plus loin, il dépeint une société complètement sous le joug de règles absurdes dont la vie est devenue fade et sans saveur tant elle est codifiée et aseptisée.

Le souci, c'est que si son univers est marquant, l'écrivain est tombé dans l'écueil de ce genre de titre à savoir une histoire et surtout une narration toute aussi froide. A aucun moment je ne me suis attachée à l'histoire où aux personnages que je suivais. J'ai juste aimé l'emballage mais pas son contenu. J'ai eu l'impression qu'on me racontait une histoire à toute vitesse sans prendre le temps de se poser, d'approfondir les lieux, les personnages, les relations. Non, tout est juste posé là brusquement pour pouvoir porter des propos dénonçant les dérives d'un régime totalitaire (une référence au contexte de Guerre froide de l'époque ?). le problème, c'est que du coup, le lecteur qui s'attend à un vrai récit, une vraie aventure, se retrouve face à quelque chose de beaucoup trop âpre et restreint, qui manque d'une certaine ampleur. Je m'attendais vraiment à passer un moment de lecture qui m'embarquerait totalement comme peuvent le faire les récits d'anticipation de Robert Charles Wilson par exemple, qui lui aussi se base beaucoup sur le quotidien de personnages assez anonymes, comme c'est le cas ici avec Bradbury et son héros Montag, mais ce ne fut malheureusement pas le cas.

Je ressors donc un peu déçue de cette lecture qui ne fut pas le voyage que j'attendais. J'ai certes aimé l'inventivité de l'auteur. Son univers est frappant. Mais la plume (pourtant remise au goût du jour d'après le traducteur Jacques Chambon qui signe la préface) et la structure narrative ne m'ont vraiment pas accrochée et je ne pense pas renouveler l'expérience avec un autre titre de Ray Bradbury, je me contenterai de ses adaptations s'il y en a.
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C'est le livre audio que j'ai écouté.
Après une entame plutôt intéressante, il m'a semblé que le message de l'auteur était ensuite diffus, et je n'ai pas réussi à en tirer la quintessence. Aussi, la fin du roman m'a clairement laissé sur ma faim.
Le livre est agréable intéressant, mais il manque le petit plus qui rend parfois le lecteur "addict" !
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Je suis passé à côté de ce roman. Jamais je n'ai pu croché.
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Un roman pour se recentrer sur l'essentiel : "Regarde le monde".
"Etes-vous heureux ?", demande la mystérieuse Clarisse au héros. Voilà bien une question qui fait mouche dans ce monde aseptisé, uniforme, vide (mais que fait Guy Montag de son temps libre ?), où l'on n'éprouve plus de sentiments, où l'on se révèle incapable d'évoquer le moindre souvenir. J'ai trouvé cette première partie très étrange, avec des situations inexpliquées (qui est ce dictateur qui a instauré la mort des livres ? Quelle est cette guerre maintes fois évoquée et symbolisée par les bombardiers traversant le ciel ? Comment la société en est-elle arrivée là ?) et des dialogues à la limite de l'absurde façon Ionesco. En même temps, ce début plutôt confus reflète parfaitement l'état d'esprit du pompier, bouleversé dans sa vision des choses. Clarisse, perçue comme une adolescente bizarre parce que "je vais me promener, je marche dans les bois" etc. souligne en réalité "l'étrangeté du monde où nous vivons" : "Autrefois, les pompiers éteignaient les feux au lieu de les allumer". Dans ce quotidien où l'on s'abrutit avec les écrans (comme Mildred, l'épouse incolore de Montag), où l'on ne lit plus que des résumés de résumés ("Digests de digests"), où l'on "élimine toute perte de temps, toute démarche inutile à l'esprit", Clarisse se fait la messagère d'une société disparue ("Parfois je suis très vieille"), plus proche de la nature et dans laquelle on prenait le temps de réfléchir au lieu de se perdre dans l'immédiateté.

Sa prise de conscience rend Montag physiquement malade. Heureusement un certain Faber va lui servir de guide tout au long de sa remise en question: "Je ne parle pas des choses, je parle du sens des choses". Si Clarisse prônait un retour à la nature, Faber défend l'ouverture aux autres ("Je veux simplement quelqu'un pour écouter ce que j'ai à dire. Et si je parle assez longtemps, peut-être mes paroles auront-elles un sens."), l'ouverture sur le monde à laquelle les livres contribuent : "Les livres n'étaient qu'un moyen de recueillir, de conserver une masse de choses que nous craignons d'oublier. Il n'y a rien de magique en eux". La vraie magie, c'est ce que nous en tirons. le livre, à la différence du "téléviseur qui vous dit de ce qu'il faut penser, vous le hurle à la figure", donne "le temps de penser". L'apport de la lecture se fait ainsi en trois temps : la qualité de la connaissance lue, le loisir de l'assimiler, les actes qui en découlent.

Et c'est dans la troisième et dernière partie que Montag passe à l'action, justement. le rythme s'accélère, la tension monte, particulièrement avec l'inquiétant "limier Robot", bref, le protagoniste revient à la vie, la vraie, mettant en pratique les conseils donnés, dans "une angoisse mêlée de soulagement" car "ça devait arriver. Je le sentais depuis un bon moment. Tous mes actes étaient en contradiction avec mes pensées". Il (re)découvre la nature, "pleinement conscient de la présence du monde". Les relations humaines authentiques, également : le feu n'est plus ce qui détruit mais ce qui réunit les hommes autour de sa chaleur, et de ses cendres renaît l'espoir tel "le Phénix". Montag comprend pourquoi lire est devenu "un crime contre la société" : ce n'est pas tant l'objet qui est important, mais ce qui reste de lui en nous : la meilleure façon de conserver un livre, "c'est de l'intégrer à moi-même". N'est-ce pas ce que l'on fait à lire et relire indéfiniment ces classiques ? "Et un jour, quand les connaissances se seront décantées en nous, elles s'exprimeront par nos mains et nos bouches" : n'est-ce pas le sens même de nos chroniques ?
Oui, dans ce livre comme dans tant d'autres, il y a "beaucoup à réfléchir, beaucoup à se rappeler"... Alors gardons "constamment les yeux grands ouverts sur le monde".
Lien : https://www.takalirsa.fr/fah..
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Roman culte placé dans les premiers rangs des livres de science fiction "littéraires" - avec "Le meilleur des mondes" et "1984", auxquels on peut peut-être ajouter "La servante écarlate", - Fahrenheit 451 présente un contexte déroutant: dans ce monde du futur, les maisons étant parfaitement ignifugées, les pompiers sont sans travail. On va leur en procurer un en leur intimant l'ordre de brûler les livres, et de pourchasser leurs détenteurs.
Il est a priori amusant de lire un livre de science fiction, écrit en 1953, et ceci plus de 60 années plus tard. L'auteur a imaginé au sein des habitations des "murs d'images" (bien vu), chacun communique avec un correspondant car il dispose dans ses oreilles d'écouteurs "coquillages" (bien vu), et il décrit un "gant identificateur" qui permet d'ouvrir une porte en y incorporant la main: encore bien vu.
Pour le reste, nous sommes ici encore dans ce qu'on appelle aujourd'hui une "dystopie": le monde futur sera effrayant, totalitaire. Vraiment ?
Que penser de cette lecture, en 2018? Elle est "intéressante", si on la prend comme une curiosité de l'époque. Elle l'est également pour la thèse portée. Par contre, en terme de forme, cette lecture est quand même une épreuve, un ensemble assez décousu et déconcertant. Ce n'est pas du tout une lecture "plaisir": autant être prévenu. C'est une pierre à l'édifice du genre, c'est un fait; mais il est difficile de se laisser aller à jouer complètement le jeu, et à s'en passionner. Heureusement, ce livre est court.
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Sacrée anticipation, écrite en 52, d'un monde abêti par les médias, et où les livres seraient bannis et brûlés par des pompiers reconvertis.

Mais une rencontre avec la fraîcheur incarnée par la jeune Clarisse ouvre les yeux du pompier Montag.

Malgré un très beau style, la suite de l'histoire ne m'a pas passionné.
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Je viens seulement de découvrir et lire ce grand classique de science fiction. Une histoire sur fond sombre où il est question de pompiers qui brûlent des livres pour préserver le bonheur de la civilisation. le thème est original, certains passages de l'histoire résonnent avec l'actualité et la lecture est fluide. En mettant de côté le héros peu attachant et quelques longueurs, j'ai aimé ce livre.
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Je ne savais pas à quoi m'attendre. Dans le genre original, il est vrai qu'on ne pouvait pas faire mieux.

Il était à lire et je l'ai lu mais je n'en dirai pas plus.
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De nombreuses dystopies ont vu le jour dans la littérature jeunesse ces dernières années. le phénomène est apparu lors de la sortie d'Hunger Games au cinéma. Depuis, le nombre de romans dans le même esprit ne cessent de fleurir. Cependant, la dystopie existe depuis le XIXe siècle. Fahrenheit 451, qui est aujourd'hui un classique de la science fiction, est l'un des romans précurseurs dans le genre.

Dans cet oeuvre, la société est dans un monde où tous les habitants semblent heureux, mais n'en connaissent pas la raison. Les livres sont interdits et seul les émissions sont diffusées en permanence sur les pans entiers des murs emplissent la vie de la population. Elles sont courtes, peu développées et nombreuses pour empêcher toute réflexion chez l'individu. Un jour, Montag, un pompier chargé de brûler des ouvrages, fait une rencontre qui bouscule sa vision de la société dans laquelle il vit.


Un classique de la littéraire oui, mais qui n'a pas su me convaincre. Je suis ressortie mitigée de ma lecture, même quelques mois après l'avoir achevée. L'intrigue pourtant intéressante sur la quatrième de couverture m'a laissé perplexe. L'action est peu présente au sein du roman et on est principalement dans les pensées de Montag. le roman se focalise sur la démarche réflexive du héros dans la société. Toutefois, ces réflexions ne font pas toujours avancer l'intrigue.

L'univers décrit par l'auteur n'est pas évident à se représenter à certains moments. Les éléments futuristes propres à l'histoire décrient dans un monde réel, en plus de la folie de certains personnages m'ont dérouté. Leurs paroles n'avaient pas de sens et la situation semblait absurde. Même l'effet était recherché, je n'arrivais pas à accrocher à l'oeuvre.

Toutefois, le thème abordé et certaines réflexions ont réussi à se frayer un chemin jusqu'à moi. le besoin de la société actuelle à vouloir en permanence plus de contenus, passer de plus en plus de temps sur les réseaux sociaux... formatent notre cerveau. Comment trier les informations? Qui croire? Nos habitudes de consommation de l'information ne sont plus les mêmes et je trouve que ce livre permet d'élargir sur sujet très actuel.


En conclusion, un livre dont l'histoire ne m'a pas convaincu malgré que ce soit un classique dans le genre. Tous les éléments étaient là, mais le format choisit par l'auteur n'a pas su m'emporter. L'action m'a manqué, même si j'ai apprécié certaines réflexions mises en exergue. Je vous conseille ce roman si vous ne cherchez pas un roman riche en péripéties, tel qu'on peut le retrouver dans les oeuvres récentes. Toutefois si c'est le cas, je ne suis pas sûre qu'il puisse vous plaire. À moins d'aimer la science-fiction !
Lien : http://lemondedenino.eklablo..
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Peut-être le livre dystopique qui correspond le mieux à notre époque.
Un Monde dans lequel les gens ne lisent plus et sont effrayés par l'art.
Un Monde dans lequel seul l'art abstraite est tolérée car dénuée de sens.
Et surtout, un Monde abruti par les écrans.
Même s'il reste un bon livre, dessinant avec précision le portrait d'une civilisation dystopique basé sur le rejet de la Littérature, je n'arrive pas à m'attacher à ce livre.
Pour la simple et bonne raison que je préfère un bon personnage à une bonne histoire.
Ici, et comme dans de nombreux romans similaires, on a une histoire rebondissantes, riche en détails et en références mais au final, le personnage, Montag, est vide et pas du tout attachant.
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