AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 12474 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un livre que je vois passer depuis des années sur les réseaux sociaux, et que je voulais lire depuis longtemps, tellement le résumé l'interpellait. Et comme souvent dans ces cas là je ressors non pas déçue mais pas vraiment satisfaite. Il est bien plus court que ce que je m'imaginais et même si l'ambiance du livre est bien présente, l'histoire m'a à la fois longue dans la narration et le style de l'auteur et trop courte dans les évènements qui sont racontés. Bizarre comme lecture, j'espère vraiment que ce futur ne nous arrivera pas, même si nous sommes bien partis pour finir lobotomisés par les écrans et par une recherche de plaisir immédiat sans aucune réflexion.
Commenter  J’apprécie          172
Impossible de savoir quoi penser de cette petite dystopie, pot-pourri d'idées et de visions en tout genre, et pétrie par un style malheureusement tout aussi foutraque. J'ai eu en effet l'impression de constamment alterner entre un discours de vieux réac, et d'autres passages beaucoup plus visionnaires. Tout d'abord, les propos de Clarisse sonnent vraiment comme les paroles d'un vieux Républicain aigri : “Une époque où les enfants ne s'entretuaient pas. Ils croyaient à la responsabilité. […] Voyez-vous, je me sens responsable, j'ai reçu des fessées quand je le méritais autrefois.” Elle parle plus loin également de la disparition de l'art figuratif des musées pour les remplacer uniquement par de l'abstrait. A travers Clarisse, on a la ferme impression que Bradbury rejette toute forme de modernité. de la même manière, on croit d'abord que Bradbury conspue les médias autres que le livre. La radio, et la télé naissante à ce moment-là ne peuvent être source de savoir ou de débat selon ses personnages.

Et pourtant, plus loin dans l'histoire, le personnage de Faber affirme l'inverse : ”Les livres n'étaient qu'un des nombreux réceptacles destinés à conserver ce que nous avions peur d'oublier.” L'intervention du vieux Faber, faisant l'éloge du débat, du dialogue et de la connaissance, lors de sa première rencontre avec Montag m'a de fait un peu rassuré sur le message du livre que j'avais jusqu'ici du mal à bien discerner, et tranchait clairement avec les longues litanies aux arrière-goûts réactionnaires de Clarisse. Les propos sur la société de consommation et de divertissement sonnent également plutôt justes aujourd'hui et assez avant-gardistes pour l'époque.

Bien entendu, je n'oublie à aucun moment la date de publication du livre. Mais je trouve tout de même qu'à travers ses personnages Bradbury force clairement le trait en décrivant notamment une jeunesse ivre de violence gratuite (la bande de jeunes qui essaie d'écraser Montag pendant sa fuite, sans aucune raison apparente) et chérie un peu trop le passé (Montag qui apprend finalement des passages de la bible) au détriment d'un discours qui aurait gagné à être moins binaire, et plus ouvert.

De la même manière, le décorum délicieusement rétro-futuriste (les coquilles-écouteurs, les murs-écrans…) a pris son petit coup de vieux évidemment, et est relativement mal introduit dans le livre. J'ai mis un peu de temps à cerner ce concept de famille qui parle dans le salon, ou les appareils en forme de serpent mécanique qui sondent le corps de la femme de Montag au début du roman.

Ainsi, l'une des autres grosses réserves que j'ai sur Fahrenheit 451 est le style de Bradbury. L'écriture alterne constamment entre passages d'actions vifs, au vocabulaire simple et efficace, et entre métaphores plus ou moins maladroites, et effets de style un peu ratés. J'ai presque eu l'impression d'une écritures à 4 mains à certains moments. L'utilisation du champ lexical lié au feu (”Symphonie en feu majeur”) fonctionne plutôt bien, tandis que d'autres moments sont faits de phrases sans queue ni tête (”Frôlement d'un Sphinx tête-de-mort sur un écran noir et glacé”). La longue diatribe de Beatty envers les livres m'a franchement perdu à certains moments par son rythme saccadé, et son verbe un peu trop fleuri : “Organisez et organisez et super-organisez de super-super-sports. Plus d'images. Encore plus de dessins humoristiques. L'esprit absorbe de moins en moins. Impatience. etc…” Clairement, l'écriture ne fonctionne pas.

Enfin au-delà de tous les éléments évoqués précédemment, je me suis étonné de l'absence d'une dimension primordiale et connexe à la lecture : l'écriture. A aucun moment, dans le récit, on ne parle d'écrire, de témoigner des évènements d'aujourd'hui. On ne parle que de se souvenir, de retrouver les chefs d'oeuvres perdus, mais jamais de rendre compte de la situation actuelle, ou de créer à nouveau. C'est triste de ne regarder que vers le passé !

Et pourtant malgré ce long pavé à charge, j'ai du mal à juger trop sévèrement Fahrenheit 451. Car même avec toutes ses faiblesses et maladresses, il m'aura fait réfléchir, analyser, imaginer, agacer, fatiguer… Il aura créé tout un maelstrom d'émotions et d'idées que toutes les lectures ne suscitent pas. Et cette ultime pensée confirme d'une certaine manière le goût doux-amer que Fahrenheit 451 m'aura laissé : un livre qui, malgré son solide noyau d'idées passéistes et ses quelques rares aspects prophétiques, parvient tout de même à créer de la réflexion chez son lecteur. Et c'est déjà ça de pris.
Commenter  J’apprécie          71
Un classique de la littérature d'anticipation et dystopique, dans la lignée de 1984 ou de Ravage, mais tout de fois plus accessible que ces derniers. L'évolution se suit très bien et reste cohérente du début à la fin et l'on ressent que ce livre a influencé de nombreux autres livres et scénarios. La critique de l'industrie et la société du divertissement raccourci, résumé, à la minute est d'autant plus percutante aujourd'hui, considérant que le livre a été écrit en 1953.
En résumé, une bonne lecture et une très bonne introductions aux dystopies et romans d'anticipations sans pour autant en être le plus prenant et le plus complexe.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai choisi ce livre parmi une sélection. On ne choisit pas un livre selon sa couverture, n'est-ce-pas ? Pourtant l'image de cette version représente très bien son contenu. Vive la société de la connaissance et de la lecture.
Voilà, j'atteinds les 250 caractères. 🤔
Commenter  J’apprécie          40
J'ai bien aimé l'histoire même si je m'attendais clairement pas à ça. J'en attendais peut-être un peu trop de lui et donc j'ai été déçue.. En effet, l'histoire et l'intrigue me paraissent trop légères malgré le fait que le message véhiculé est super intéressante et important, il mérite d'être lu. J'ai accroché qu'à moitié mais je suis heureuse de l'avoir lu tout de même !
Commenter  J’apprécie          53
Je ne suis pas une grande lectrice de science-fiction et de dystopie, mais après avoir été séduite par Chroniques martiennes (même auteur, mêmes traducteurs), je me suis lancée très confiante dans l'ouvrage le plus plébiscité de Bradbury. Mon verdict est mitigé.

J'imagine qu'on peut qualifier Fahrenheit 451 de roman à thèse. Les dérives imaginées et dénoncées par l'auteur dans les années 50 sont plus que jamais d'actualité : omniprésence des écrans et des images de synthèse, martèlement de la publicité, vie par procuration, vide existentiel, société aseptisée, etc. L'aspect théorique de l'oeuvre reste fort et troublant.

Là où le bât blesse, c'est le style et l'aspect romanesque. Je n'ai pas trouvé le roman particulièrement bien écrit et les personnages, tout comme le déroulement de l'intrigue, ne m'ont pas captivée. Pourtant, j'ai aimé plusieurs passages, surtout dans la première partie, notamment la rencontre de Montag avec sa voisine Clarisse, la bougie d'allumage dans la prise de conscience du pompier, et les scènes domestiques avec sa femme dépressive. À l'autre bout du spectre, les gardiens du savoir livresque (tous des hommes) m'ont ennuyée.
Commenter  J’apprécie          172
Décidément, la science-fiction me laisse relativement indifférente. Je persévère dans le genre surtout pour découvrir les classiques. Bah oui quand même, ils font partie de notre culture et se doivent d'être lus au moins une fois dans notre vie. Non ?
Depuis le temps que je souhaitais me lancer dans la lecture de « Fahrenheit 451 », l'opportunité proposée par le Cook & book club était trop alléchante.
L'explication m'attirait, l'histoire aussi.
Je savais que le côté science-fiction allait me rebuter. Et c'est vrai que le début de la lecture fut complexe. Je me suis accrochée…mais même la longueur du texte plutôt courte me freinait. J'ai eu l'idée de passer en écoulecture… et là c'est passé ! Les audios me permettent vraiment de lire des textes plus complexes pour moi.
Pourtant, je t'assure que j'ai tout de suite été attirée par la quatrième de couverture…
Une société du futur où sont brûlés les livres…
Un pompier dont le métier est de mettre le feu plutôt que l'éteindre.
Des milliers de savoirs qui disparaissent en cendres.
Une société inculte et superficielle.
Des robots qui soutiennent un pays en guerre…
Il n'a suffi qu'une seule rencontre pour qu'en Guy Montag s'installe le doute.
Ce roman court nous entraine dans une vision apocalyptique de notre monde…
Ce que Ray Bradbury propose est un regard sur le monde du futur.
Ce que nous lisons est en grande partie notre réalité.
Ce texte est une allégorie. le monde de Guy Montag est le nôtre…nous refusons juste de regarder la réalité en face.
Certes, nous n'en sommes pas encore tout à fait au même stade…bien que…réfléchis un instant… Des pays où la culture est réduite en poussière, il y en a plus qu'un…et parfois des pays auto-proclamés pays des libertés…
Il est affligeant de constater que des craintes partagées en 1955 sont identiques aux nôtres : omniprésence des écrans, disparition de la culture, uniformisation de la pensée, monde aseptisé, personnel médical insuffisant…
Tu vois où je veux en venir ?
Pourtant, comme l'auteur, je crois en la force de l'humain, en sa résistance à accepter un monde dans lequel il se perd.
Des cons, il y en aura toujours…malgré un système éducatif accessible à tous dans nos pays (l'école est un vecteur de savoirs…les humains y adhèrent ou pas). Certes, cela ne fait pas la majorité…
Restons éveillés… Ce classique est à lire (même si tu ne kiffes pas la SF). Il véhicule des pistes de réflexion sur notre avenir en tant qu'Humanité.
Qu'en penses-tu ?

Lien : https://lire1x.com/2023/07/1..
Commenter  J’apprécie          80
Est ce que le livre Fahrenheit 451 est un déclencheur qui fait réfléchir son lecteur à ce que représente l'amour ?
L'amour filial, l'amour charnel, l'amour fraternel, amical, l'amour de son prochain et l'amour inconditionnel ?
Les personnes qui ne lisent jamais, sont-elles capables d'aimer ?
Est-ce que le fait de passer des heures à scroller, à regarder les plateformes vidéos conduisent au manque d'amour ?

Il n'y a plus d'échanges : ni avec ses enfants, son conjoint, ses amis. Pourtant quand on lit on est seul, alors pourquoi la lecture conduirait plus à l'amour que sans ?

Je n'ai bien évidemment aucune réponse, juste beaucoup de questions qui se sont, au fur et à mesure, accumulées dans mon petit cerveau à la lecture de Fahrenheit 451.

Ce classique de la SF nous fait nous poser plus de questions sans attendre forcément une réponse précise. Même si je n'ai pas particulièrement apprécié les 2/3 du roman, je le classe pourtant comme une oeuvre qui doit être lue.

L'écriture de Ray Bradbury est difficile, je garde la sensation d'à coup comme une voiture qui avance et freine dans un bouchon accordéon sur l'autoroute des vacances : ça avance vite et d'un coup ça stoppe laissant une impression d'inconfort et d'insécurité.

Mais au delà de la forme, le fond est également difficile. Montag est un personnage qui va avoir le besoin de tout remettre en question sans se poser de questions alors que moi, en tant que lectrice, je n'ai pas arrêté de le faire ce qui a établit une distance entre ce personnage et moi.

Un monde aseptisé où les émotions ont été gommées à coup de matraquage télévisuel et dont les individus sont devenus des coquilles vides. Thème qui a été repris depuis dans de nombreux ouvrages. Celui-ci est paru en 1953. Très d'actualité en 2023, 70 ans qui mènent au constat d'une surdose d'informations, de fausses informations mêlées aux vraies, informations importantes cachées parmi celles qui n'ont aucun intérêt. Vous avais-je dit que j'ai arrêté de regarder YouTube ? Trop de temps perdu pour des vidéos sans intérêt. Ce roman m'a confirmé le bon choix que j'avais pris.

Après avoir terminé ce livre, je me suis posée la question : qu'est-il arrivé en 1953 lors de sa sortie ? Mort de Staline, Emeutes en Allemagne de l'Est, Fin de la guerre en Corée, Premiers hommes à gravir l'Everest. Oui ce sont des événements qui ont marqué L Histoire. Et puis, je me suis dit que ce roman m'a aidé à comprendre pourquoi je suis depuis quelque temps en train de me recentrer sur mes centres d'intérêts.

1953, l'année de naissance de ma mère. Pour vous c'est une information sans importance, pour moi c'est une information capitale. Alors je me suis dit que la liberté commence ici. Oui, chacun à le droit de décider qu'elles sont pour lui les informations qui lui sont importantes et de faire ses propres choix et qu'il est parfois nécessaire de voir ces informations pour savoir qu'elles n'apportent rien pour se construire soi-même, du moment que personne ne nous les impose.

Oui, je suis loin de Fahrenheit 451, mais peu importe, ce roman a le pouvoir de donner à réfléchir et à se sentir libre de nos choix comme Montag a fait ses choix pour gagner sa liberté.
Commenter  J’apprécie          101
Bon livre qui fait réfléchir . Je le trouve actuel et donc intemporel. Il nous fait réfléchir sur notre rapport à la technologie et à la place de la littérature dans notre société. le rapport que l'on a à elle est subjectif dans le livre et nous montre que les grands de ce monde ont le pouvoir de récrire l'histoire .
Commenter  J’apprécie          20
Après la découverte du film de François Truffaut (1966), j'ai pas tardé à lancer le roman qui s'attardait sur ma liseuse.

Le roman de Ray Bradbury, lui, date de 1953. Dans un régime totalitaire obscur, les pompiers ne représentent plus la lutte contre les incendies mais la destruction des livres.

Montag appartient à cette brigade. Une nuit, il croise une étrange voisine. Cette rencontre insolite, ponctuée de la question : « Etes-vous heureux ? », est l'étincelle par laquelle la vie de Montag va s'illuminer.

Quel enseignement tirer de cette lecture ? Tout d'abord qu'il faut se méfier des inconnu.es dans la rue, de surcroît à la nuit tombée. La nuit recèle nombre de dangers, et votre vie pourrait bien en être chamboulé à trop s'y risquer.

Plus concrètement, que le papier brûle à un peu plus de 232,7 degré Celsius. Ce qui fait presque 506 Kelvin. Et 451 degré Fahrenheit. Qu'il ne faut pas oublier ce premier h dans le nom Fahrenheit parce que la physique/chimie c'est quand même une contrée lointaine dans ma tête.

Plus sérieusement, que le film m'aurait tout aussi bien suffit. le livre n'a pas eu d'impact supplémentaire. Je regrette de ne pas avoir éprouver de malaise au sein de ce totalitarisme obnubilé par les bûchers de livres. Oui, par moment, j'ai pu ressentir, de manière fugace, ce sentiment oppressif d'une surveillance constante entretenue par les bons rapports de voisinages mais jamais de ressenti aussi malsain et étouffant que dans « 1984 ».

Et puis il y a cet élitisme qui imprègne la quête sans fin de l'incinération de tous les livres. Dans « tous » les livres, il s'agit des oeuvres majeures de la littérature, des publications intellectuelles de l'humanité. Les livres couvrent tellement plus de catégories. Et je me dis que l'on a tous au moins un livre qu'on aimerait voir brûler. Mais je prends le propos bien trop au pied de la lettre, je le sais…

De même, j'ai souvent entendu la thèse selon laquelle Ray Bradbury pointe du doigt l'abrutissement par la télévision dans ce roman. Mais il m'a semblé plus nuancé dans son propos, visant plus certains contenus proposés par les médias que des types de médias précis. Manque de bol, j'ai perdu la citation étayant mon propos… Et je n'ai aucunement l'intention de relire le roman pour la retrouver ! Tout ça pour en arriver à l'idée que l'abrutissement des masses est bien large, y compris sur le papier.

Le final est intéressant, et optimiste. Montag achève son périple au sein d'une communauté de marginaux capables de réciter un livre dans son intégralité. Des livres humains ! Et là des idées saugrenues me font dériver :

- Quel est le plus énorme pavé qu'ils sont capables d'ingurgiter ?
- Est-ce que le tome 1 de Guerre et Paix serait forcément en couple avec le tome 2 ?
- Et si « Le retour du roi » mourrait prématurément alors qu'on vient juste de démarrer l'écoute avec « Les deux tours » ?

C'est le retour vers une tradition orale, bien antérieure à l'apparition de l'écriture et à celle de l'imprimerie. Un temps où les histoires étaient racontées, jouées sur scène, un temps qui annonce le possible retour des livres, plus tard, loin de l'intolérance. Et c'est peut-être parce que j'ai ce sentiment en moi que les livres ne peuvent mourir, que je n'ai pas ressenti de désespoir dans ce monde où les livres deviennent cendres.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (36713) Voir plus



Quiz Voir plus

Fahrenheit 451

Qui en est l'auteur?

George Orwell
Aldous Huxley
Ray Bradbury

10 questions
834 lecteurs ont répondu
Thème : Fahrenheit 451 de Ray BradburyCréer un quiz sur ce livre

{* *}