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Benoît Domis (Traducteur)
EAN : 9782352943860
360 pages
Bragelonne (16/04/2010)
4.02/5   127 notes
Résumé :
Après "Une fille comme les autres" de Jack Ketchum, Bragelonne découvre un nouveau chef-d’oeuvre choc!
La voiture de Mark Sieber tombe en panne alors qu’il rentre chez lui.
En attendant que son véhicule soit réparé, Mark loue une chambre pour la nuit dans le motel le plus proche. À peine installé, il est brutalement enlevé par un groupe d’inconnus. Lorsqu’il reprend connaissance, il se trouve en compagnie de trois enfants, Thomas (onze ans), Arnold (do... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 127 notes
Mark Sieber, malgré de brillantes études qui lui auraient permis d'enseigner, n'est qu'un simple agent d'entretien dans le campus de l'université de l'Ohio. Après le décès de sa grand-mère, il se rend dans le Kansas, chez sa soeur afin de signer les papiers du testament, refusant tout legs de sa part, il a choisi de laisser l'héritage à cette dernière. Sur le chemin du retour, il tombe en panne, furieux contre son beau-frère qui lui avait assuré que la voiture était comme neuve. En attendant le garagiste, il remarque un minibus gris argenté qui passe devant lui 3 fois. Lorsque ce dernier arrive, et après avoir examiné la voiture, il lui dit simplement que son beau-frère s'est bien foutu de sa gueule vu que la voiture est une véritable épave et qu'il était assuré de tomber en panne. Cletus le dirige alors dans un relais routier où il pourra manger et dormir au motel en attendant de pouvoir trouver une voiture de location. Il appelle sa femme Tanya pour la prévenir qu'il risque de rentrer plus tard que prévu. Assis à une table, en attendant que son dîner soit servi, il remarque une affiche où figure la photo d'une petite fille qui a disparu depuis plusieurs mois. Il fait aussitôt le rapprochement avec la gamine qu'il a entraperçu dans le minibus. Et quelle n'est pas sa surprise de la voir assise devant lui au moment où il retourne à sa table. Il prévient la serveuse et c'est alors le branle-bas de combat dans le relais routier. Tout le monde est abasourdi de voir cette pauvre fillette, là, toute seule. Pour éviter de se faire remarquer et alpagué par les journalistes qui ne vont pas tarder à affluer, Mark décide de retourner dans sa chambre et demande à la serveuse de lui apporter son repas discrètement. On toque à la porte. Certain de voir apparaître cette dernière, le jeune homme ouvre et puis plus rien... Aucun souvenir de ce qui s'est passé. Il se réveille avec un mal de crâne et se rend compte qu'il est dans une voiture, ligoté. Ses ravisseurs se présentent alors à lui. Ce sont 4 jeunes, Christopher, Rebecca, Arnold et Thomas. Ils ont été enlevés il y a des dizaines d'années. Mutilés, défigurés, violés, ils n'ont qu'une envie : rentrer chez eux...

Au vu de la quatrième de couverture, je ne m'attendais pas à ce style de polar mais je n'ai nullement été déçue. Gary A. Braunbeck nous plonge dans la noirceur la plus totale tant les descriptions des mutilations, des scènes de viol, de la torture et des humiliations qu'ont subis les enfants sont décrites dans les moindres détails. Même si cela est raconté de la bouche d'un enfant, on se rend très vite compte de la violence des actes. Mark est évidemment enlevé pour la bonne cause mais saura-t-il endosser son rôle, parfois avec une arme pointée sur lui ? Les personnages sont vraiment attachants et leur détresse et leur envie de vivre très présentes. Avec un début assez désinvolte, parfois drôle, la suite n'en est que plus redoutable et sombre. Un véritable coup de maître pour nous plonger ainsi dans l'horreur la plus totale. Il en ressort ainsi beaucoup de tristesse, un certain malaise parfois mais toujours cette envie de survivre, quel que soit le prix à payer. D'une écriture enlevée et captivante, parfois très crue, l'auteur nous livre un thriller poignant et émouvant.

Mais c'est à toi que je pense... si souvent...
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Mark a changé depuis son accident de voiture, au point d'avoir cassé la figure d'un adolescent du lycée dans lequel il travaille comme agent d'entretien, malgré des études qui lui aurait permis d'enseigner. Sa femme en a ras-la-casquette de ce nouveau mari, et le supplie de raconter ce qu'il s'est passé quelques semaines auparavant.
Mark était parti en voiture pour signer les papiers consécutifs au décès de sa mère. Cette voiture, vendue "comme neuve" par son beau-frère, n'était qu'un vieux tacot incapable de tenir la distance. le voilà donc dans un routier en train de casser la dalle pendant que sa voiture remorquée est en réparation. Quelle n'est pas sa surprise de voir débarquer sur la banquette en face de lui une gamine mal coiffée dont la tête lui dit quelque chose. Se rapprochant de l'entrée du bar-hôtel routier, ses doutes se transforment en certitude : cette gamine n'est autre que la version plus âgée de la photo placardée partout depuis plusieurs mois d'une enfant disparue. Il alerte les forces de l'ordre, les journalistes débarquent avant tout le monde, et pour éviter le bain de foule, il se rend dans sa chambre... où il est accueilli par un coup de taser !
Quand il se réveille, il est dans une camionnette, entouré de gamins. Tous sont des enfants enlevés qui ont vécu, enfin, plutôt, survécu, à plusieurs années de tortures, de viols et de violence sous la domination d'un certain Grendel. Et ils se sont échappés. Ils veulent rentrer chez eux. Mais ils ont peur d'avoir été oubliés, de ne plus avoir leur place au sein de leur ancienne famille. Alors, ils souhaitent que Mark les aide. de gré ou de force ?


Surprenant, ce thriller de Gary A. Braunbeck, connu et reconnu pour ses nouvelles et livres d'horreur ! D'ailleurs, les petits rescapés qui veulent regagner leurs pénates semblent tout droit sorti d'une galerie de l'horreur, origine Enfers.
Il vaut mieux avoir le coeur bien accroché pour lire Mais c'est à toi que je pense ; les sévices évoqués par les enfants ont de quoi retourner l'estomac, et bien que non crédibles, on n'a aucun mal à les imaginer (ou à en imaginer le résultat !). Là où Braunbeck est très fort, c'est que, dans cette atmosphère glauque et malsaine, il fait pousser des petites graines : l'espoir, l'amitié, la confiance, le respect, l'entraide... L'humour également n'est jamais très loin, y compris l'auto-dérision des gamins, qui fait autant sourire que grimacer. Une autre invitée à cette surprenante promenade est la folie, qui semble prête à entrainer Christopher, le plus âgé des enfants, dans sa folle sarabande, et dont on se demande comment elle n'est pas l'invitée principale !
Ce qui est original également, dans ce "thriller", c'est le parti pris de l'histoire : les enfants ont été enlevés et torturés, mais ils se sont libérés ; il n'y a pas de super flic méga expert dans la recherche d'enfants ou dans l'analyse des tâches de gasoil datant de plus de 6 mois, pas de suspects à interroger, ou de fausses pistes où se fourvoyer. L'intrigue, le fil conducteur de l'histoire, est très simple, et l'origine du suspense, de la tension, sont inattendus (en tout cas, pour moi). Tous les personnages évoqués dans ce livre (en-dehors de Grendel, bien entendu) sont fort sympathiques ; le lecteur se sent rapidement en empathie avec eux, qu'il s'agisse des enfants ou de Mark. L'ensemble fait qu'il est extrêmement difficile de lâcher son livre pour, au choix, changer de rame de métro, récupérer les fillettes à l'école ou prendre l'avion !
En-dehors de l'histoire originale, des personnages sympatoches, du suspense qui va crescendo, de l'écriture très agréable et pimentée d'humour (un peu noir) de Braunbeck, ce qui m'a le plus plu, dans cette lecture, c'est que je me suis sentie comme ramenée des années en arrière. A cette époque-là, quand nous regardions un film qui faisait "peur", ma soeur et moi nous enfoncions bien profondément dans le canapé, serrées l'une contre l'autre, les genoux sous le menton, les mains devant les yeux, pour ne pas assister au "spectacle" ; et bien entendu, nos doigts étaient toujours écartés, pour que nous n'en perdions pas une seconde ! Et bien, j'ai lu Mais c'est à toi que je pense un peu dans cet état d'esprit : beurk, c'est dégueulasse mais... qu'est-ce qu'il se passe ensuite ?!?
Une très chouette découverte.
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C'est en consultant la liste " iceberg des livres les plus dérangeants" de ciel_éclair que j'ai eu envie de me lancer dans la lecture de "mais c'est à toi que je pense". Merci donc à toi ciel_éclair car ce thriller est époustouflant de par sa violence mais aussi de par son aspect poignant et humain. Je mets toutefois en garde les futurs lecteurs car certaines scènes décrites sont à la limite du supportable. Je me suis d'ailleurs souvent demandé, au cours de cette lecture, comment un auteur pouvait avoir des idées aussi atroces tout en ayant une grande sensibilité. Si Grendel est tout simplement un monstre, Mark, "le beau gosse" ou encore Christopher, Rebecca, Arnold, Thomas et Denise sont extrêmement émouvants.
Je ne pense pas que j'oublierai ce livre tant il est poignant et vous terrifie à la fois.
C'est un roman que je trouve particulièrement émouvant. Il y a une finesse dans l'analyse psychologique de tous les personnages et comme je le dis plus haut l'émotion côtoie l'horreur, les larmes, le sourire.
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"Donnybrook" de Franck Bill était sombre et pas pour les enfants… Ce roman mériterait lui aussi un bandeau-titre "À ne pas mettre dans toutes les mains – Âmes sensibles, cassez-vous !"

Pourtant, au départ, on ne dirait pas que l'on va plonger dans l'horreur.

Déjà, le titre, est à chier (merci les traducteurs "Prodigal blues" méritait mieux que ce titre). Quant à la couverture, elle deviendra magnifique lorsqu'elle prendra tout son sens un peu plus tard dans le récit…

Mark Sieber, agent d'entretien dans un lycée, casse la gueule d'un ado à cause d'une blague d'un mauvais goût. Ok, elle était d'un goût douteux, mais de là à lui massacrer sa gueule ! Sa femme ne le reconnait plus depuis qu'il est revenu du Kansas, il y a quelques jours. Qu'est-ce qui s'est passé, là-bas durant ces quelques jours ??

Alors quoi ? Mark va alors lui raconter toute l'histoire qu'il a vécu…

Tout à commencé quand il revenait de chez sa mère, décédée.

Sur l'autoroute, la voiture prêtée par son beauf tombe en panne, il se fait dépanner, sourit de voir passer plusieurs fois un Minibus Volkswagen argenté tirant une Airstream argentée elle aussi. S'il avait su…

Mark n'a rien d'un héros, pourtant, il a été choisi par 4 enfants pour mener à bien une mission… Les ramener chez leurs parents, eux qui ont disparu depuis des années, séquestrés qu'ils étaient par un pédophile. Une mission importante dont Mark ressortira ébranlé, cassé, laminé, lessivé et en larmes. le lecteur aussi.

Voilà un roman noir qui vous prendra aux tripes – si vous en avez au départ – et qui vous laissera les tripes vidées ou nouées à la fin.

Sans jamais sombrer dans le pathos ou dans les descriptions horribles et gratuites, l'auteur nous racontera, au travers de ces quatre enfants, les supplices et le calvaire qu'ils ont vécu durant leur captivité chez Grendel, leur tortionnaire pédophile.

Pour la première scène vidéo, je me doutais que j'allais lire des choses horribles – tout comme Mark se doutait qu'il allait les voir – et j'ai pu blinder mon esprit.

Mais ensuite, je ne me suis pas méfiée et j'ai morflé grave. "Respire, me suis-je dit, ne pense plus à rien, faisons le vide dans mon esprit et"… Non, pas moyen de faire sortir les images de ma tête.

Les enfants ne demandent pas la pitié de Mark, mais juste son aide… La pitié ne servirait à rien : admirons plutôt leur courage et pleurons avec eux les imbécilités de la vie et sur la pâte à modeler (ceux qui l'ont lu comprendront).

La pâte à modeler qui sera la cause d'un grand malheur, mais d'une délivrance aussi. À quoi la vie tient, tout de même.

Un roman sombre, mais prenant, une écriture mêlant adroitement les moments les plus horribles, les plus intenses, avec une note d'humour, qui, croyez-moi, est souvent la bienvenue !

Des personnages tellement attachants qu'on voudrait ne jamais quitter le Minibus Volkswagen. Des enfants déjà si adultes, mais toujours des enfants tout de même, se taquinant, se chamaillant, veillant l'un sur l'autre.

Un méchant – Grendel – qui est présent psychologiquement, son ombre maléfique planant sur le Minibus. Un homme que l'on ne voudrait pas croiser la route. Si semblable à tant d'autres pédophiles sur terre qui sèment le malheur chez les enfants. Bien que lui sois d'un niveau assez élevé point de vue tortures et sadisme.

Ah, qu'il serait agréable de mettre les pédophiles, les prédateurs sexuels, les grands sadiques ou les serial-killer dans la catégorie "Monstres"…

Pourtant, ce sont des humains comme nous. Et c'est là que le bât blesse dans notre conscience : l'idée qu'ils fassent partie de la même espèce que nous ne nous enchante guère. Mais faire d'eux des "monstres" leur donnerait des excuses et nous rassurerait un peu trop sur le genre humain.

Alors, n'oublions jamais que se sont des êtres humains comme nous et qu'ils sont capables de commettre les pires atrocités. Et ça, ça donne vraiment des sueurs froides.

Si vous avez des tripes, ouvrez ce roman et lisez-le…

Une fois dedans, on ne le lâche plus, on frémit avec eux, on hurle avec eux, on pleure et en n'en ressort pas le même car, même si ceci est une fiction, ces abominations se passent dans le monde réel et ça fait mal.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Ce livre mériterait qu'il soit noté en grand et en rouge qu'il ne doit pas être mis entre toutes les mains. Oui c'est un thriller, un très bon dans le genre qui plus est, mais il est très particulier et il faut vraiment avoir l'estomac bien accroché pour le lire jusqu'au bout. Si vous aimez moyennement la violence, les tortures, même quand elles sont juste décrites et non vécues directement, il ne vous faut surtout pas tenter cette lecture car vous allez tout simplement la détester.

Mark est un homme banal à qui il arrive un désagrément banal: il tombe en panne. Mais à partir de là, sa vie va prendre une toute autre tournure! Alors qu'il prend son mal en patience dans un petit motel, il va se retrouver pris en otage par des enfants et un jeune homme. Pourquoi? Grand mystère... Mais quand il va commencer à découvrir qui ils sont et ce qui leur est arrivé, Mark va plonger dans une horreur sans nom, une horreur qui le marquera au fer rouge.

Franchement difficile de décrire les émotions qui m'ont assaillies durant cette lecture. Elle est bouleversante, palpitante et engendre aussi une sorte de fascination morbide. L'auteur nous dépeint le pire de l'Homme quand il perd complètement les pédales et qu'il est régi par ses plus bas instincts. Les faits relatés sont tout simplement effrayants et nous glacent le sang.

C'est vraiment un thriller comme on en fait peu. Un thriller qui ne met pas en avant une enquête avec un serial killer et des meurtres atroces, mais des victimes qui tentent de revenir à la vie et qui essaient de se reconstruire bien que leur vie sera détruite à jamais et marquée par le sceau de l'ignominie. C'est ce qui rend ce texte encore plus fort, plus troublant et dérangeant sous bien des aspects. Il vaut mieux savoir à quoi s'attendre avant d'ouvrir la première page au risque d'être extrêmement déstabilisé...

En bref, c'est assez fou de dire que ce livre est une perle et pourtant c'est bien mon ressenti. J'ai dévoré ce roman de bout en bout et j'ai trouvé que la façon dont est traité le récit est parfaite. L'auteur ne nous épargne rien et cela ne rend son histoire que plus profonde. Alors si vous êtes un lecteur de thrillers à l'estomac bien accroché, je vous conseille de découvrir ce livre.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Un pédophile se promène dans les bois, la nuit, avec un gosse de six ans. Le gamin regarde autour de lui et chuchote: "Il fait vraiment noir ici. J'ai peur." Le type le dévisage et répond:"Plains-toi ! Ce n'est pas toi qui vas devoir rentrer tout seul !"
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— Comment osez-vous vendre des épaves pareilles ! Vous êtes complètement débile ou quoi ? Ne vous donnez pas la peine de répondre à ma question, votre haleine risquerait de traverser par la ligne téléphonique et de faire fuir tous les vautours dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres.
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Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion d'observer des photographies de tueurs en série ou de violeurs, mais tous semblent avoir le même regard éteint, froid et détaché, figé sur un ailleurs qui n'appartient qu'à eux, comme s'ils avaient renoncé à vous faire comprendre la logique de leurs actes et se satisfaisaient de contempler une ambition dont vous resterez à jamais indigne.
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Je ne sais pas si vous l'avez déjà remarqué, mais souvent les idées les plus moralement vindicatives sur la manière d'élever un enfant sont le fait de gens qui n'en ont pas.
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J'étais vraiment ds la merde- non, un moment, rectification :
j'étais tellement dans la merde que ma situation redéfinissait
le concept même d'être " dans la merde"!
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