Que
Marcel Brion a un style lyrique et de l'érudition ! Je ne suis plus habitué à ce style, à cette recherche du mot juste, à ces images...
C'est le style qui m'a le plus frappé dans ce livre, style qui m'a paru parfois vieillot car qui écrit encore ainsi ?
Marcel Brion nous présente tout d'abord les premiers Médicis, Salvestro, Averatdo, Giovanni véritable artisan de la fortune de la famille,, Cosimo plus ambitieux en politique, plus sensible au faste, surnommé le Père de la Patrie, et enfin Laurent, son petit-fils.
L'admiration que
Marcel Brion lui porte transparaît à chaque ligne, il nous relate son éducation, son initiation aux finances, à l'évolution de la société de son époque passant des vertus nobiliaires aux valeurs bourgeoises, son éducation au contact des artistes, ses lectures philosophes,
Platon surtout, sans oublier les exercices physiques.
Á l'âge de 14 ans, le voilà déjà ambassadeur auprès de Naples puis Milan, Venise et Rome.toute l'histoire de la Renaissance est décrite mais aussi les luttes entre les diverses maisons d'Italie, le désir de Laurent d'unifier la péninsule, son horreur de la guerre, son soutien aux artistes, ceci ne l'empêchant pas de réagir avec brutalité quand il le faut contre Voltera, (
Marcel Brion n'est pas loin de l'absoudre de cette répression...)
Quel contraste quand l'auteur nous présente Savaranole, on le sent hostile à son égard car avec ce prédicateur c'est toute la Renaissance qui se termine.
J'ai apprécié ce livre qui m'a permis de rafraîchir mes connaissances sur cette époque et qui de plus fut très agréable à lire.