Ah! Que j'aime plonger encore et encore dans l'histoire de cette famille célèbre même si à force, je commence à entrevoir les faits réels et les hypothèses qui seraient véridiques sur la famille Borgia au fil de mes différentes lectures . Car comment démêler le vrai du faux? On ne peut pas savoir en fait. On ne peut se fier qu'à sa propre opinion, qu'à son imagination. J'avoue aussi que je compare mes lectures aux deux séries télévisées que j'apprécie tout particulièrement. La version américaine est peut-être trop romanesque alors que la version franco-allemande semble plus réelle, possible, les événements semblent plus vrais. Je parle du contexte historique bien sûr, des intrigues, des caractères des personnages... Bref, un très bon livre basé sur la vie de cette prestigieuse famille, du début de leur règne sur l'Italie jusqu'à leur chute, mais surtout, comme il est dit dans le titre, basé sur le parcours célèbre du Prince des Princes, César Borgia.
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"Pendant que se constitue sa fortune espagnole, César bénéficie d'une éducation de grande qualité. A douze ans, son père l'envoie à Pérouse accompagné de son précepteur, le Valencien Juan de Vera, qui occupera plus tard le siège épiscopal de Salerne et portera la pourpre cardinalice. A l'Université de la Sapienza, César se consacre à l'étude du droit et des humanités, encadré de savants tels que l'espagnol Francisco Remolines de Ilerda (dit aussi Remolino), futur gouverneur de Rome et cardinal, ou encore un certain Paolo Pompilio, qui lui dédiera son traité poétique, la Syllabica."
Malheureusement pour son beau-frère, Alphonse se remet progressivement de ses blessures. César se fait alors annoncer à la porte des appartements du blessé. Introduit dans la chambre, sous le regard hostile de Lucrèce et de Sancia, le Valentinois constate qu'Alphonse est en voie de guérison. Ce n'est qu'au moment de sortir, au dire de l'ambassadeur de Venise, que César lâche dans un murmure: "ce qui n'est pas arrivé à midi pourrait bien arriver le soir." Le masque est tombé. Aussitôt alerté, Alexandre feint d'abord l'étonnement, avant de reconnaître qu'au cas où Alphonse devait tomber sous les coups de César, c'est que celui-là l'aurait mérité. La donne est claire: à l'heure où le roi de France s'apprête à faire main basse sur Naples, Alphonse et avec lui tous les Aragonais sont devenus inutiles aux Borgia. Dans quelques heures, Lucrèce sera à nouveau veuve. Ainsi en a décidé son frère.
Conquêtes, mariages, alliances, fortune... En ce début d'année 1502 où tout semble réussir aux Borgia, César est loin de se douter qu'un diplomate florentin va lui offrir l'immortalité: Machiavel. La vie de l'ambitieux fils d'Alexandre, où tout est ruse, calcul, diplomatie, brutalité ou tempérance selon les circonstances, servira de modèle au Prince, dont l'auteur avouera humblement qu'il n'a pas trouvé meilleur sujet pour illustrer son propos.
Dans les heures qui suivirent, César accueille déjà le chambellan de Louis XII, Louis de Villeneuve. Le haut dignitaire de la couronne de France est là pour inviter César à se rendre auprès de son maître. Par sa bouche, le fils d'Alexandre apprend que le souverain français lui accorde en France le comté de Valence, le comté de Die et la seigneurie d'Issoudoum. Ce cadeau tombe à pic. Il va permettre à l'ancien cardinal de ne pas diminuer son train de vie. Comme un signe du destin, ce nouveau comté de Valence offre à César la possibilité de conserver un nom qui lui a, jusque là, porté chance, ainsi qu'aux siens...
Alexandre a d'autant moins de remords, que la conviction s'est peu à peu imposée à lui que César pourrait bien être coupable de l'assassinat de son frère. Dès le 23 juin, l'ambassadeur de Florence, Bracci, informe ses autorités de tutelle que le pape semble connaître le meurtrier, mais qu'il n'entamera aucune action parce que le coupable serait une personne "d'importance". Subitement, le 25 juillet, Alexandre ordonne l'interruption de l'enquête. Le bruit court qu'il ne veut pas livrer le nom du meurtrier par crainte du séisme que cela pourrait provoquer. Nombreux sont ceux qui se souviennent de la jalousie terrible de César envers son frère, injustement récompensé alors que son comportement était des plus déplorables, tant à la guerre qu'à la cour. En le faisant disparaître, César pouvait enfin accomplir ce que ne lui permettait pas l'état cardinalice: devenir prince et fonder une dynastie.
L'Italie ses
dieux ses
princes et ses hommes
Pour cette émission d'été consacrée à l' Italie, ses
dieux, ses
princes, ses hommes,
Bernard PIVOT a réuni sur le plateau d' Apostrophes :
Ivan CLOULAS, auteur de "
Laurent le magnifique",
Umberto ECO pour "
le nom de la rose",
Max Gallo "Garibaldi", Hector BIANCCHIOTTI à propos d'
Alberto SAVINIO. -
Ivan CLOULAS parle de Lorenzo de MEDICI dont il vient de rédiger la
biographie ("Laurent le...