Une de moins

Pandémie et féminicides, un polar québécois d'histoire récente.

Un rappel de ce qui s'est passé dans la société québécoise en 2020 et 2021 : les rues désertes, les manifestations contre les mesures sanitaires, etc. Mais avec les confinements et les pertes d'emploi, c'est aussi une recrudescence de violence familiale et les féminicides.

Pour le lecteur, le suspens n'est pas de découvrir l'auteur des crimes puisqu'on suit tantôt l'assassin, tantôt les enquêteurs. Avec ces meurtres, on aura les motivations des « incel », ces hommes frustrés qui tiennent les femmes coupables de toutes leurs misères.

Au final, une lecture intéressante, mais davantage un polar de société qu'un thriller haletant.

« Cinquième drame conjugal depuis le début de l'année. Maxime avait en mémoire la première chose que Maud lui avait dite quand avait débuté le confinement : il y aurait recrudescence de féminicides dans les prochaines semaines, les prochains mois, les victimes étant enfermées avec leurs bourreaux. » (p. 54)

Tel est le thème de cette vingtième enquête de Maud Graham, se passant pendant la pandémie, dans laquelle l'auteure brouille quelque peu les repères entre la réalité et la fiction en évoquant de véritables féminicides commis au Québec en 2020 et 2021. On y suit principalement deux personnages, en dehors de Maud et de son équipe d'enquête : Ian-Patrick Auclair, un « incel » qui partage ses vues sur le Dark Web, et l'insupportable Betty Désilets, qui vient de sortir de prison après une condamnation pour homicide involontaire. Les deux entretiennent une haine dévorante envers une personne de leur entourage: Ian-Patrick déteste Claire, une collègue de travail qu'il croit favorisée au sein de l'entreprise pour la simple raison qu'elle est une femme; Betty en veut à Maud Graham, qu'elle tient pour responsable de son envoi en centre jeunesse alors qu'elle était adolescente. Jusqu'où iront-ils pour assouvir leur besoin de vengeance, c'est là que réside tout le suspense d'Une de moins, un roman que j'ai apprécié pour son intrigue assez complexe, qui rend compte des multiples points de vue qui avaient cours dans l'espace public au moment de la pandémie. Maud Graham a malheureusement eu raison: le Québec a dénombré plus de meurtres de femmes pendant cette période… L'auteure a fêté quarante ans d'écriture avec la publication de ce roman.

Que dire?

Que j'aurais dû lire les épisodes dans l'ordre car j'ai pas reconnu les personnages qui sont les proches de Maud.

Pour le reste, très bon thriller. Qui se déroule en plein Covid.
Dans lequel la pandémie est adoucie pour les besoins du récit. de loin, on aurait dit une mauvaise grippe.

ça m'a un peu dérangé: quand on a vécu un truc aussi ... sérieux. On a du mal à croire à une histoire sans souci.


bref, en dehors de la période choisie pour le déroulement de l'histoire, c'est un bon thriller.

à lire.

J'ai découvert cette auteure québécoise à l'occasion du salon du livres de Rimouski. Chrystine Brouillet est très connue dans la belle province pour ses romans policiers et notamment sa série mettant en scène la détective Maud Graham.
Comme c'est mon premier roman de cette auteure et de cette série, il m'a fallu comprendre qui étaient tous les personnages qui apparaissaient dans l'histoire, et que les adeptes de Maud Graham doivent parfaitement connaître.
Ce roman traite d'un sujet très dur: la haine que certains hommes ont à l'encontre des femmes qui font que l'un d'entre eux utilise la période post confinement, propice à la multiplication de la violence conjugale, pour commettre des crimes féminicides.
L'intrigue est bien menée, et c'est un plaisir de lire les expressions québécoises dans les dialogues.
Une belle découverte!

Le commentaire de Martine : ♥ Coup de coeur ♥
Pour cette vingtième enquête de Maud Graham, l'enquêteur se verra confronté à des féminicides, on se retrouve en pleine pandémie. Les thèmes abordés sont multiples, comme les bourreaux, la misogynie, la violence, la manipulation psychologique, le meurtre, la haine contre les femmes, etc.
Maud Graham dès le début nous éveille à la réalité que le confinement est un enfer pour les femmes victimes de violences conjugales, elle trouvera que les crimes sont augmentés avec toute la réalité de cette pandémie. Elle est consciente que les conséquences de ces événements auront levé le voile sur une réalité des drames que vivent les femmes, commis par des hommes qui portent en eux une haine, une violence qui se révèle par des crimes bouleversants.
Chrystine Brouillet nous offre un bon polar social qui dépeint une réalité qui rejoint les effets de la pandémie qui s'est produit entre les femmes et leurs bourreaux, les féminicides ont été commis durant le confinement puisque les victimes étaient enfermées dans un huis clos avec leurs agresseurs. Encore une fois, ce roman de la saga est comme toujours un succès avec des personnages attachants et marquants que nous avons le plaisir de retrouver à chaque enquête. C'est un roman que je vous recommande et surtout toute la série des enquêtes de Maud Graham.
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