Enquête de vérité !
Je n'imaginais pas que ce roman me passionnerait autant, d'autant que j'ai trouvé l'adaptation cinématographique assez moyenne. Ici, le suspens, l'intrigue et la tension entre les personnages sont cent fois plus palpables.
Avant d'évoquer l'histoire elle-même, il est important de mentionner la forme de ce récit, construit de telle sorte qu'on le lit très vite. La plume de l'auteur (et de son traducteur français) est d'un naturel fluide et entraînant, ne laissant aucune place à l'ennui, et incitant à passer d'un (court) chapitre à l'autre sans marquer de pause. le texte est beau, rythmé, tantôt émouvant, tantôt emprunt d'aventure… tous les éléments qui ont fait son succès !
Le contenu maintenant : l'éternel affrontement entre le Prieuré de Sion et L'Opus Dei…
Dan Brown a dû passer autant de temps que son personnage Robert Langdon à effectuer des recherches pour son livre. La lecture de nombreux ouvrages sur le sujet a dû être nécessaire, comme la visite des monuments, églises, musées et oeuvres d'art décrites ici. La quête du Graal a laissé grand nombre de traces !
Les informations que nous livre l'auteur sont précises, et nous inciteraient presque à aller vérifier par nous-mêmes. Les indications historiques, les croyances païennes, la « vraie » histoire de Jésus, de
Marie-Madeleine et de leur enseignement résonnent puissamment dans deux millénaires de mensonges. La foule de petits détails, de dates, de rituels et de symboles que l'Eglise s'est intelligemment appropriés accréditent le détournement dont le sage Jésus fut et continue d'être la victime. Quoi qu'il en soit,
Dan Brown s'arrange toujours pour maintenir l'intrigue du Graal sur un piédestal ; la quête reste en suspens, siècle après siècle, comme si l'Histoire et le temps ne pouvaient en venir à bout.
J'ai été particulièrement touché par l'omniprésence du Féminin Sacré, notion qui baigne de son aura toute l'enquête
De Robert et Sophie. Les croyances originelles, ces liens avec la nature et les astres, la place primordiale qu'occupaient les femmes dans les sociétés païennes, jusqu'à l'étymologie du mot « hérétique » (qui a le choix), me confortent dans ma spiritualité et mon désaccord avec le monde moderne (religieux ou non)
L'image de fin me plait beaucoup : Sophie et sa famille, les liens du sang, la continuité et la sauvegarde d'un savoir… ne serait-ce pas cela, la quête du Graal ?
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