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Tiens, ce livre me rappelle quelque chose...
Probablement le petit bouquin (assez réjouissant) de IEGOR GRAN.
Mais, celui-ci a été commis par Pascal BRUCKNER.

Pour être clair, il ne s'agit pas là de faire un procès en sorcellerie à ceux qui s'élève contre un dictat (avéré ou pas) de la "pensée écolo" ou de ce qui s'en rapproche.

Non. Il s'agit simplement de constater ici ce dont on commençait à se douter depuis un moment avec BRUCKNER. A savoir qu'il n'a plus grand chose à dire.

Parce que ce livre, est une forme d'appel au secours de l'auteur.
Se frotter à se sujet quand on en a, de toute évidence, aucune envie, aucune connaissance profonde et que l'on a aucunement tenté de chercher des arguments objectifs (scientifiques ou autres), c'est simplement par gout de la polémique médiatique.
Une triste agitation de celui qui à voulu nager dans des eaux où il n'a plus pied, et qui cherche à rentrer sur la berge à contre courant.

L'argumentation mollement évoquée dans ce livre navigue entre le paresseux et, disons le, le pathétique.
De plus lorsque l'on ferme ce livre, on se pose simplement la question suivante : "qu'est ce qui a pu laisser croire une seconde à Pascal BRUCKNER, que son avis sur la question pouvait intéressé ? voir être tout bonnement intéressant ?".

Tout ce qui est dit dans ce livre a déjà été avancé par ailleurs par d'autres au gré des débats radiophoniques, télévisés, ou dans d'autres livres.
La plupart des intervenants ayant souvent pris la peine de creuser réellement la question. Ce n'est en aucun cas le cas de BRUCKNER.

IEGOR GRAN, histrion agaçant, mais à l'indéniable talent caustique est bien plus piquant et, finalement, pertinent.

La seule conclusion a tirer de "Le fanatisme de l'Apocalypse" est qu'un écrivain peut se faner.
Il peut avoir été et ne plus être.
Le sens de l'écriture peut se déliter.
La passion du verbe s'étioler.
Et ce qui fut un arbre plaisant et reconnaissable parmi les autres, se creuse et pourri sur pied.
Sans qu'il ne s'en rende compte, il ne donne plus que quelques fruits fadasses.
Au prochain coup de vent, il craquera, s'affaissera et se décomposera.

De la même façon les propos filandreux de ce livre, le papier sur lequel il est imprimé et l'auteur lui même sont eux aussi biodégradable.





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On ne peut pas être contre l'écologie, mais on peut être contre le matracage abrutissant qui en découle et qui nous culpabilise constamment. le respect de l'homme et de la nature serait la solution pour vivre en bonne intelligence mais ce caractère est en voie de disparition plus que les ressources elles même, c'est en tout cas la réponse que m'a inspiré cet essai.
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Comme à son habitude , Pascal Bruckner nous livre un essai brillant, non conformiste et bien construit. Et pourtant, le Fanatisme de l'Apocalypse ne m'a pas paru totalement convaincant.
L'écriture est parfaitement maîtrisée et utilise fort à-propos des formules magnifiques du type "l'écologie se veut la revanche du monde rural contre la civilisation urbaine qui l'a en partie éliminée" (p.227). Elle aboutit à une lecture qui reste toujours très agréable et enrichissante, ce qui manque à beaucoup d'essais qui font souvent dans le genre austère même pour nous parler du comique!
En s'attaquant à l'écologie et surtout aux tenants du tout-écologique, l'auteur savait qu'il n'allait pas dans le sens d'un "politiquement correct" car critiquer les courants environnementalistes revient aujourd'hui à être classé automatiquement comme réactionnaire, inculte et presque écervelé. En dehors de l'écologie , point de salut! Il demeure vrai qu'on cherche à nous faire croire qu'il existe une ligne de pensée officielle "écolo" appuyée sur des données scientifiques qui nous donne du prêt-à-penser et nous fixe une façon de vivre "durable". Même s'il existe deux écologies "l'une de raison, l'autre de divagation" (p.14), la seconde occupe une grande place comme l'affirme le sous-titre"Sauver la Terre, punir l'Homme".
Et pourtant Pascal Bruckner,malgré l'ampleur de sa démonstration et les grandes idées qu'il manipule, a bien des difficultés à nous faire adhérer à ses conclusions: l'écologie se présentant la plupart du temps comme un groupe de pression malintentionné, faisons confiance à l'inventivité du génie humain et au lieu de se complaire dans les lamentations , faisons preuve de créativité face aux défis qui se présentent, en fidèles héritiers des Lumières.
Si la critique fondamentale des principaux courants écologiques semble solide, la réponse apportées par Pascal Bruckner paraissent entachées d'un optimisme exagéré.
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Critique de Sud-Ouest duDimanche 13 novembre 2011:

Bruckner l'antisauveur

Au catastrophisme écologique, le philosophe oppose une écologie généreuse et démocratie. « On peut penser la peur, dit-il, mais la peur ne pense pas ».
Moins tranchant que Claude Allègre, promu chef de file des climatosceptiques, le philosophe Pascal Bruckner a-t-il rejoint le cénacle grandissant des écolos sceptiques ? L'ancien nouveau philosophe (plutôt écouté lorsqu'il ausculte l'intime ressort du paradoxe amoureux) reçoit depuis quatre semaines une jolie volée de bois vert. Dans la mire des défenseurs de l'environnement : son dernier essai, titré « le Fanatisme de l'Apocalypse » et sous-titré « Sauver la Terre, punir l'homme ». Ces pourfendeurs se nomment entre autres Hervé Kempf, de Rue 89 ou du journal « le Monde ». le quotidien du soir, dans un dossier du 5 novembre, raconte ainsi comment l'essayiste s'est fait piéger, comme d'autres, à compiler sans vérification des fariboles faisant florès sur le Net.

Le piège du DDT

Ainsi Pascal Bruckner mentionne-t-il page 177 la fable sur le DDT. Laquelle prétend que, à cause des ultras écologistes, cet insecticide puissant capable d'éradiquer des moustiques porteurs de maladies graves n'a plus été fabriqué et que des millions d'enfants africains en sont morts. Vrai ou faux ? Faux. L'arrêt du DDT est à mettre au crédit des libéraux sous Nixon, réplique « le Monde », citant ouvrage et propos de deux historiens américains.
Ce reproche formulé, on se gardera de jeter le bébé avec l'eau du bain. Certes, Bruckner malaxe les concepts dans une langue puissante, avec un insolent talent polémiste. Mais cet intellectuel du Vieux Monde est dans son rôle lorsqu'il cherche à comprendre quels grands courants d'idées sont à l'oeuvre dans les souterrains de la nouvelle pensée dominante.

Forcer le trait

Du reste, le philosophe n'appartient pas au clan qui nie tout, du réchauffement climatique à la fin des réserves pétrolifères qui ont fait le bonheur mécanique des Trente Glorieuses. Bruckner est au fond plus nuancé qu'il n'y paraît. Il tente de définir la bonne et la mauvaise façon de penser l'écologie, la peur féconde et celle qui nous immobilise. L'écologie, argumente-t-il, serait plus efficace si elle évitait le catastrophisme, les leçons mortifères ; si elle s'émancipait des amalgames entre centrale nucléaire défaillante et amateur de 4 × 4 ; si elle ne clouait pas au même pilori l'inconscient qui se moque du robinet ouvert pendant qu'il se brosse les dents et les investissements low-cost des pétroliers coupables de gigantesques marées noires.
On peut soupçonner Bruckner de forcer le trait lorsqu'il cite à gogo les maîtres à penser des écologistes - Hans Jonas, Jean-Pierre Dupuy et Dominique Bourg - et extirpe de leurs écrits une vision de la société des hommes où l'on se défie de la science et du progrès, et où les générations actuelles plaident d'avance coupable et demandent pardon à des enfants qui naîtront dans mille ans.

Questions essentielles

Même si son propos dérange, on reconnaîtra au philosophe de poser des questions essentielles : pourquoi, alors qu'on crie au feu, personne ne bouge ? N'est-ce pas justement cette vision apocalyptique du monde qui nous sidère ? Pourquoi l'Occident héritier des Lumières développe-t-il à ce point la haine de lui-même ? Qu'est-ce que cette inversion historique de notre rapport au temps qui nie le futur et nous rend comptables de ce qui n'a pas encore été vécu ?
Par Catherine Debray
Lien : http://www.sudouest.fr/2011/..
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Cet essai, bien écrit, apporte cette goutte d'eau importante pour faire déborder ses pensées bien pensantes cachées dans leur bureau administratif, nous donnant cette petite « morale » bienfaitrice d'une écologie du peuple morale et fédératrice face au monde industriel polluant sans restriction au nez et à la barbe de ces politiciens aveugles...
Pouvons-nous croire à la responsabilité des citoyens et leurs mauvais gestes culturels quotidiens au ravage de cette pollution gangréneuse et irrémédiable de notre terre!
le fanatisme de l'Apocalypse est un livre répondant à la bêtise de ces appels fantômes et ridicules d'un monde au bord du gouffre -La peur est une source néfaste mais inépuisable pour ces aboyeurs du mal -
Sommes-nous responsable de tous ses mots noircissant notre habitation qu’est la Terre !
Cet ouvrage à cette pertinence littéraire érudite et cette impertinence citoyenne formidable, récurant et érodant avec beaucoup d’intelligence la pensée féconde médiatique d’une écologie du peuple vitale et reconstructive.
le fanatisme de l'Apocalypse le 19 mars 2012,a reçu le sixième prix du Livre incorrect, ce prix du Livre incorrect est un prix littéraire créé fin 2006 récompensant un ouvrage par sa liberté de ton, son indépendance d'esprit et sa singularité.
Lisez-le et réagissez !

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Résumé du Grand Livre du Mois:

L'écologie est devenue une idéologie globale, avec ses prêtres, ses temples et son vocabulaire catastrophiste. En apparence, il n'y aurait rien à dire contre les discours qui prétendent sauver la Terre en réduisant nos dépenses d'énergie, en consommant moins, en gaspillant moins. Pourtant, sous la façade sourd une haine de l'Homme. Car le meilleur moyen de ne pas polluer ne serait-il pas plutôt de cesser d'exister ? L'écologie viserait donc, en quelque sorte, à notre disparition, et non à notre bien-être... du nucléaire au réchauffement climatique, du soja tueur aux éoliennes responsables de migraines, nous sommes entrés dans l'ère du soupçon. Dans cet essai polémique et brillant, Pascal Bruckner nous met en garde contre les tentations d'une écologie régressive, totalitaire et, hélas, en passe de remporter l'adhésion du plus grand nombre.
Lien : http://www.grandlivredumois...
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Critique de Patrice de Plunkett:

Pascal Bruckner publie chez Grasset le fanatisme de l'Apocalypse. Non, ce n'est pas un plagiat du grand classique de feu Norman Cohn, Les fanatiques de l'Apocalypse (Payot 1983) ! On ne peut pas confondre l'historien Cohn et le polygraphe Bruckner. Ni leurs livres… Spécialiste des courants révolutionnaires du XIe au XVIe siècles, Cohn (traduit en dix langues) possédait son sujet. Dénonciateur (sur commande) de l'écologie contemporaine, Bruckner raconte n'importe quoi. Il s'est d'ailleurs fait remonter les bretelles ce matin par les auditeurs de France Inter, à la grande gêne des animateurs du 7-9. [1]

Mais le grand grief de Bruckner envers l'écologie, c'est – dit-il – qu'elle nous « culpabilise » et qu'elle réintroduit ainsi la notion « chrétienne » du péché. Economiser l'eau au robinet pour ménager les nappes phréatiques, c'est (selon lui) le retour de « l'ascétisme » chrétien. Conseiller aux gens le vélo dans les Cévennes plutôt que le Boeing pour les Caraïbes, c'est le retour de l'intolérance. Etc.

Bruckner est-il paresseux ? Visiblement il n'a pas étudié le sujet dont il prétend parler. Confondre les objecteurs de croissance et la deep ecology, c'est énorme [2]. Accuser les écologistes radicaux de poser de vastes problèmes et de n'apporter que de petites solutions, c'est inepte [3]. Répéter (vingt ans après Luc Ferry) des slogans écolophobes qui étaient déjà inexacts en 1992, c'est révélateur.

En effet : si le pamphlet de Bruckner sonne faux, c'est que son livre est – visiblement – une commande d'éditeur selon le réflexe commercial du mimétisme : « tiens, si on refaisait le coup de X. ? », ou : « si on refaisait le coup de Z. ? » Plusieurs bides ont eu lieu en 2010-2011 pour avoir voulu « refaire le coup d'Allègre ».

En écoutant les boniments de Bruckner ce matin, on avait aussi (hélas) l'impression de lire telle ou telle publication catholique française, encore rivée au libéralisme économique et prenant l'écologie pour la cour de Belzébuth… Un de ces articles, ou de ces livres, qui n'étudient jamais les dossiers d'environnement ni les responsabilités humaines, mais noient le poisson en invoquant la Gnose et le Millénarisme – comme si ces coquecigrues avaient un rapport avec le sujet. Bruckner applique le même procédé : il cherche à impressionner avec de grands mots vagues (« Apocalypse » [4], « catastrophisme », « adorateurs de la Terre »), sans leur donner la moindre substance ni prouver qu'ils concernent la question.

Mais Bruckner est tout de même plus cohérent que les écolophobes catholiques. Libéral antichrétien, il accuse l'écologie de nous culpabiliser et de restaurer la morale du péché : Bruckner est logique quand il rejette les responsabilités de l'homme au nom de l'hédonisme du consommateur. Mais les cathos écolophobes sont illogiques – voire suspects – quand ils font la même chose. Un chrétien catholique sait que l'homme a été constitué responsable de la Création par le Créateur, qu'il n'a pas le droit d'exténuer la planète (se mettant ainsi lui-même en danger), et qu'il doit donc modifier son système économique. C'est d'une simplicité biblique et facile à comprendre ; tellement facile qu'on s'étonne de voir certains regarder ailleurs dès qu'on leur en parle.
Lien : http://actualitechretienne.w..
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une critique argumentée du fanatisme écologique et du goût des écolos pour la pensée apocalyptique.Il réhabilite la science et le plaisir de vivre
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Bruckner a raison de s'attaquer aux dérives parfois ridicules du principe de précaution et au nouvel ordre moral écologique. Néanmoins, son livre apporte peu d'alternative et semble défendre un Progrès technologique et industriel débridé, sans limite, sans esprit critique.
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