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EAN : 9782738603647
188 pages
Plon - Gérard de Villiers (27/01/1993)
3.6/5   59 notes
Résumé :
Rien ne va plus dans le show-business, voilà qu'on mutile les acteurs, qu'on crève les yeux des peintres, qu'on écrase les mains des pianistes ! Les Vandales sont là ! Une secte bien peu recommandable en vérité, qui ne recule pas devant la chirurgie "sauvage", et contre laquelle il faut lutter par les grands moyens ... Des moyens qui font parfois dresser les cheveux sur la tête !
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Je poursuis ma découverte de l'oeuvre hétéroclite de Serge Brussolo en me frottant cette fois à la science-fiction. Tout comme pour D.E.S.T.R.O.Y (espionnage), l'auteur m'a davantage convaincue que dans le genre roman historique médiéval.

"Le puzzle de chair" est un roman aux allures de polar et de roman d'anticipation qui tient la route. Sur une planète colonisée, les Artistes sont les personnes les plus importantes. Lorsque les Vandales, groupuscule terroriste, commencent à semer la terreur dans ce milieu à coup de mutilations, la société panique et les Artistes sont prêts à toutes les folies pour sécuriser qui leurs mains, qui leur corps, qui leurs jambes selon leur discipline.

Un rythme très soutenu, des personnages pas trop nombreux pour ne pas se sentir perdu.e dans un univers "extra-terrestre" et une intrigue simple quoique ménageant des rebondissements. Quelques situations qui semblent tirées par les cheveux mais sous couvert de robotique et de futurisme, ça fonctionne et on passe un bon moment.

Challenge MULTI-DÉFIS 2020
Challenge XXème siècle 2020
Challenge RIQUIQUI 2020


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Sur la planète Fangh, la grande danseuse étoile Léonora menace de ne pas assurer la représentation sur scène dans la soirée. Un maniaque-fétichiste lui a dérobé ses chaussons de danse. Invectivant avec cruauté son habilleuse Elsy, le petit commis chausseur et le directeur de l'Opéra, elle réclame sur le champ une paire de Schroeder-Mac Faren...
"- Des souliers coupés dans une étoffe spéciale, tissée avec les fibres constituant la toile de la grande araignée rouge ghanienne."
Dans son complet trois pièces, le zélé fonctionnaire sue d'inquiétude. de hauts dignitaires de diverses galaxies et des notables Fanghs viendront spécialement voir Léonora. Se tournant vers Elsy, il lui demande avec hargne de trouver une solution. Contrainte, la jeune fille doit supporter la responsabilité avec stoïcisme et met tout en oeuvre pour donner satisfaction. Après plusieurs recherches qui n'aboutissent à rien et à bout de ressource, Elsy est désespérée et envisage le suicide ; les sangsues de Falmer sont très voraces et dessèchent le corps en moins de deux heures. Quand elle reçoit un appel du voleur... Pris de pitié, il lui ramènera les chaussons avant le lever de rideau.
Léonora face à son public émerveillé, enchaîne des figures qu'elle seule peut exécuter. Dans un saut, elle tournoie très haut en apesanteur et au moment d'amorcer sa descente, une explosion retentit. Léonora retombe en sang sur la scène, il ne lui reste que des moignons à la place des pieds. Ses chaussons étaient piégés.
Un chaos, des cris, l'épouvante, les gens se piétinent et fuient vers les portes des sorties, une brigade d'intervention anti-attentat s'empare des lieux et met en joue toutes les personnes sur les lieux.
Au même moment... En salle d'opération, un brillant chirurgien voit éclater ses mains. Dans les entrailles du patient qu'il devait opérer, une mini-bombe était placée.
Sur une scène, un trompettiste de renommée intergalactique se fait dévorer la bouche par un acide qui était situé dans le bec de son instrument.
Dans le Musée d'Art Moderne, une bande de garçons à moto saccage des oeuvres avec du napalm, des chevrotines et des grenades. Les kamikazes, après avoir tout détruit, écrivent un "V" sur le parvis marbré de la place et avalent une pilule de cyanure.
Durant la nuit, neuf attentats sont commis et revendiqués par un groupuscule. "La révolte des Vandales" lutte contre tout ce qui est glorifié, vénéré et admiré.

Elsy se retrouve suspecte et est interrogée par l'inspecteur Cazhel, chef de la brigade de l'anti-terrorisme.
"- C'est toi l'habilleuse ? siffla-t-il. le directeur de l'Opéra vient de me raconter l'histoire des chaussons... Un peu dingue, non ? On les vole, on les ramène. Pas très fixé, ce cambrioleur. D'ailleurs personne ne l'a vu à part toi... un bonbon ? Un bonbon ? se contenta-t-il de répéter sur un ton menaçant.
Incapable de se maîtriser, elle glissa deux doigts dans l'emballage, enfonçant le pouce et l'index dans un grouillement de pattes minuscules. Elle ferma les yeux, refusant de voir ce qu'elle ramenait et déposa sur sa langue une petite chose fourmillante qui se mit à courir vers le fond de sa gorge. Elle eut un haut-le-corps, s'étouffa et réalisa qu'elle avait avalé l'insecte vivant. Une sueur glacée nappa son front.
- Et gourmande avec ça ! ricana l'officier... On dit : "Merci, monsieur"...
Elsy balbutia une vague formule de politesse. Il lui semblait percevoir le trottinement du coléoptère le long de son oesophage."
Appréhendée, soupçonnée, Elsy est aussi licenciée. Dans une succession de faits irrationnels, de menaces et d'incriminations, elle se retrouve fugitive. Elle devra se débrouiller seule et fuir, se cacher... jusqu'au jour où un petit homme râblais sort d'une cadillac rose et lui offre son aide. Belle aubaine ou malheur ???

J'aime beaucoup les romans de Brussolo. Il a un univers bien particulier, qu'il soit historique ou futuriste, avec une imagination débordante. A chaque histoire, j'imagine l'écrivain, un petit sourire carnassier et goguenard, qui écrit et qui surenchérit dans l'horreur, avec des situations cocasses, abracadabrantes et très "attractives" pour le lecteur. On tourne les pages et on se demande toujours "Que vais-je découvrir maintenant ???".
"Le puzzle de chair" est une bonne lecture d'anticipation, mais si je devais conseiller un livre de cet auteur, je vous louerais "Hurlemort". J'ai découvert son écriture avec ce livre et depuis... je suis une lectrice assez fidèle, préférant quand même ses livres qui parlent de chevaliers, de pyramides, de vikings, de centurions... que ses livres intergalactiques et cybernétiques...
Un auteur à découvrir !
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Il y a des fois, comme ça, ou, je m'emmerde. Ces moments sont tellement rares que je me permets de le signaler ici, même si tout le monde s'en tamponne le coquillard. Pour ceux que ça intéresse en revanche, vous vous contentez vraiment de peu… C'est donc en me lançant dans une fouille hasardeuse dans ma bibliothèque en quête d'un truc à se mettre sous la dent afin de briser mon ennui que je tombe nez à nez avec le Puzzle de Chair de SERGE BRUSSOLO, et pour être honnête, moi qui me fie énormément à la couverture d'un livre, j'avoue avoir été plutôt rebuté par celle-ci. Mauvais point. En même temps, cette collection Fleuve Noir Anticipation n'a jamais véritablement pondue de chez d'oeuvre niveau couverture, et j'en sais quelques choses puisque quand j'étais gone, mon oncle avait une grande partie de ces horribles bouquins. C'est donc depuis l'enfance que je côtoie ces livres poussiéreux, et encore une fois je suis sûr que tout le monde s'en cogne. Quoi qu'il en soit, le livre est court et ce format, tu prends, tu lis, tu jettes est mon trip du moment alors pourquoi pas me dis-je ? Ne connaissant l'auteur que de réputation et l'occasion se présentant, je plonge en moins de cinq minutes dans l'univers de BRUSSOLO, un peu à l'aveuglette je dois bien le dire. Je vous signale aussi au passage que vous pouvez reprendre une lecture normale et que je ne ferais plus d'allusions à des expériences personnelles (le monde s'en voit soulagé).



Le Puzzle de Chair 





Elsy est habilleuse pour la grande danseuse étoile Léonora. Malgré tout son talent, la danseuse s'avère être un tyran avec son employé, alors quand celle-ci se fait dérober ses chaussons de ballet, la crise est proche. Heureusement, peu de temps après les fameux chaussons refont leurs apparitions, mais explosent en pleine représentation, mutilant les pieds de la star. Ceci marquera le début d'une vague d'attentats qui visent à détruire tout ce qui touche à l'art et plus particulièrement aux artistes. Les mains des pianistes explosent, les acteurs sont défigurées, bref les Vandales ont infiltré le système, et ils comptent bien faire le plus de mal possible. Elsy, elle, se retrouve par un concours de circonstances suspecte dans l'affaire et tente de fuir loin des ennuis. Mais après moult péripéties, Elsy se retrouve dans la merde jusqu'au cou (forcement), enfermée dans un bunker avec plusieurs autres personnes. Sa seule alternative est un deal proposé par son geôlier qui lui soumet un plan pour se faire un max d'argent en échangeant ses membres par un obscur procédé indolore contre ceux des stars qui souhaitent mettre leur gagne-pain à l'abri de peur que les Vandales ne leur fassent sauter les mains, les pieds, etc. Elsy devient une sorte de « puzzle » humain, gardienne de membres qui ne lui appartiennent pas…



Alors concrètement le Puzzle de Chair, ça donne quoi ? Et bien je dois dire que je suis assez surpris du nombre d'éléments que BRUSSOLO apporte à son histoire en si peu de pages. Certes, l'impasse est faite sur la psychologie des personnages ce qui laisse sans doute plus de place à l'histoire, il n'en reste pas moins que l'auteur arrive à planter le décor avec aisance. L'histoire se déroule dans le futur, et BRUSSOLO, sans en rajouter des tonnes, met en place certaines idées (farfelues j'en conviens, comme avec les Dum Dum) qui arrivent à nous immerger rapidement dans ce monde particulier. 
La première partie du roman se déroulera donc dans un paysage urbain et futuriste où BRUSSOLO laissera libre cours à son imagination et plantera son intrigue autour des Vandales, même si ceux-là ne représentent que le fond du roman au final. Ils sont là, ils agissent, mais servent de tremplin à l'intrigue afin de pouvoir développer autour de ce phénomène d'attentat et qui permettra à l'auteur de nous amener sur la seconde partie du roman qui prendra vite une tournure de huit clos (avec son lot de gadgets et de pièges mortels rassurez-vous). En effet, à partir du moment où Elsy va se retrouver enfermée, le roman va se transformer en survival, et croyez moi que BRUSSOLO met le paquet niveau cochonneries en tout genre. le Monsieur nous gratifie de quelques passages hardcore et s'approche parfois du style STEPHEN KING dans ses descriptions de scènes salasses. D'ailleurs, au même titre que le Maître, la lecture est fluide et sans encombre, BRUSSOLO va droit au but et ne perd pas de temps ajoutant au passage un rythme soutenu indispensable dans ce genre de format cours.
La deuxième partie quant à elle est menée tambour battant, l'histoire décolle réellement même s'il est vraiment difficile de voir où l'auteur veut nous emmener. C'est d'ailleurs la première fois que je lis un livre sans savoir où je vais vraiment et la sensation est assez déroutante, mais BREF, les échanges de membres commencent et les plans d'évasions se concrétisent pour aboutir sur un final sans grande surprise, mais qui donne la sensation de pouvoir respirer à nouveau tellement le récit est dense et haletant (surtout sur les dernières pages.).



Le petit bémol, mais qui n'en est pas un finalement vu que l'auteur avait le parti pris d'un texte court et rythmé, est le manque de profondeur du (des) personnage. Elsy, qui est présentée au début comme assez introvertie et au bord de la dépression de travailler avec la diva tyrannique, se retrouve à endurer sans broncher les pires atrocités sexuelles ou physiques par exemple une poignée de pages plus tard. Alors je sais bien que, par instinct de survie, nous sommes loin d'imaginer nos réactions, il n'en reste pas moins que cette incohérence peu faire tiquer (et à titre personnel, je préfère la Elsy en mode warrior). le reste des personnages (et notamment ceux du bunker) sont présentés simplement comme des zombies décérébrés, qui, pour passer le temps, baisent et se cament à longueur de journée.



Hormis donc cette couverture horrible (si si j'y tiens), le Puzzle de Chair démontre toute l'étendue du talent de BRUSSOLO qui se retrouve ici condensé en moins de 200 pages. L'intrigue est prenante, les idées se tiennent, les ambiances sont parfois assez pesantes et le tout est amené intelligemment. Un livre que je recommande si vous avez une heure à passer dans un univers dangereux à mille parsecs de votre chez vous bien confortable.

ZoSKiA


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J'ai été fort frustrée à la lecture de ce livre. En effet, les idées prises séparément sont brillantes et pourraient chacune à elle seule être développée en un livre entier. Malheureusement, toutes ces idées rassemblées dans un roman aussi court ne sont finalement que survolées, abordées superficiellement, et elles perdent un peu de leur intérêt.

On croit voir un roman politique, puis philosophique, un thriller, un huis-clos, et à vouloir tout faire, rien n'émerge vraiment. le roman se retrouve donc lui-même comme un puzzle d'idées géniales qui forment un ensemble flou, ébauché, jaillissant et intense mais n'aboutissant pas vraiment.

Néanmoins, je suis véritablement tombée dans l'histoire et l'intrigue, bien que les personnages me soient tous restés antipathiques jusqu'à la fin. Un bon roman, donc, qu'on verrait très bien transformée en un ou plusieurs films d'action à gros budget.
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Un pur Brussolo, déjanté, bourré d'idées plus ou moins incroyables. Ce n'est pas le plus facile à lire de l'auteur, mais il vaut franchement qu'on y passe quelques heures (comme souvent avec lui, la lecture est rapide, le style fluide).
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« … En conséquence, le VANDALISME refuse de se prosterner devant les idoles, les vedettes, fustige et voue à l’anéantissement TOUT CE QUI SORT DU RANG. Tout ce qui se fait remarquer, tout ce qui échappe à l’ordre, à la médiocrité, tout ce qu’il dénonce comme « étalage », prétention, orgueil… » À la suite de cette diatribe le théoricien inconnu exhalait sur plusieurs colonnes les vertus de l’humilité, la grandeur du « banal ». « … Il faut que les MALADES se taisent ! criait-il enfin. Se fassent oublier, censurent et refoulent ce qu’ils osent appeler « dons », et que nous nommons à juste titre : « manifestations d’une différence obscène » ! « C’est dans ce but que nous normaliserons tous ceux qui tentent de se SINGULARISER à la face du monde : Chanteurs, pin-up, virtuoses, diva, champions sportifs de toutes catégories, bref, tous ceux qu’on a élevés au rang d’idoles ! « LE COMBAT NE FAIT QUE COMMENCER ! »
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– C’est toi l’habilleuse ? siffla-t-il. Le directeur de l’Opéra vient de me raconter l’histoire des chaussons… Un peu dingue, non ? On les vole, on les ramène. Pas très fixé, ce cambrioleur. D’ailleurs personne ne l’a vu à part toi… un bonbon ? Un bonbon ? se contenta-t-il de répéter sur un ton menaçant.
Incapable de se maîtriser, elle glissa deux doigts dans l’emballage, enfonçant le pouce et l’index dans un grouillement de pattes minuscules. Elle ferma les yeux, refusant de voir ce qu’elle ramenait et déposa sur sa langue une petite chose fourmillante qui se mit à courir vers le fond de sa gorge. Elle eut un haut-le-corps, s’étouffa et réalisa qu’elle avait avalé l’insecte vivant. Une sueur glacée nappa son front.
– Et gourmande avec ça ! ricana l’officier… On dit : « Merci, monsieur »…
Elsy balbutia une vague formule de politesse. Il lui semblait percevoir le trottinement du coléoptère le long de son œsophage.
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Le lendemain ,David,Lora, Suzan et Ulm improvisèrent une orgie à laquelle elle ne pouvait dignement refuser de participer sans donner immédiatement l'éveil. Irshaw suivit d'ailleurs le déroulement des opérations d'un œil bonhomme,encourageant les combinaisons les plus complexes d'un ton faussement jovial , versant force coupes de champagne et distribuant les pilules aphrodisiaques à pleines poignées. Elsy prêta son corps mais s'abstint de toute ingestion liquide ou solide.
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Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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