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EAN : 9782265037304
Fleuve Editions (01/12/1987)
3.5/5   18 notes
Résumé :
C'était une de ces nuits qu'on aime laisser de l'autre côté des volets. Une de ces nuits qui vous font vous relever pour vérifier que la porte est bien fermée à double tour...
Une mauvaise nuit.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans le cimetière de San Carmino, quelque part entre l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud, près de l'océan, des singes n'en font qu'à leur tête. Des singes nus, sans poils, roses comme des petits cochons qu'ils sont, déterrant les cadavres et les mangeant. L'endroit est négligé, laissé à l'abandon.

Pourtant une vieille dame, Maria Estravieja, qui parfois nourrit l'un des gamins du bidonville, sent une force en elle l'inciter à se rendre au cimetière visiter la tombe de son mari afin de vérifier les dire. Tout semble normal. C'est alors qu'elle est victime d'une sorte d'hallucination. La chaleur intense peut-être. Les singes s'amusent avec des cadavres, mordant des index. Lorsqu'elle sort de son étourdissement, tout est normal ou presque. Pourtant sur sa jambe la trace bleuâtre d'une morsure apparaît. Une blessure qui attire l'attention du père Papanatas, le curé du village.

Journaliste scientifique new-yorkais, Mathias Gregory Mikofsky est reçu par le lieutenant de police Manuel Corco. Lequel est troublé par les événements qui se propagent dans la cité divisée en deux, d'un côté les riches retraités vivant dans des constructions neuves, de l'autre le bidonville où sont parqués les miséreux, d'anciens ouvriers la plupart du temps. Et au milieu, dans une sorte de no man's land, le territoire des frères Zotès, des ferrailleurs débiles qui entretiennent une garde composés de gamins sélectionnés pour garder l'endroit. Corco se plaint de ce que la ville devient folle.

Et les habitants deviennent véritablement fous. Comme une sorte d'épidémie qui se propagerait mais dont l'origine est inconnue. Au départ. Car bientôt Corco et le journaliste se rendent compte que cette épidémie se transmet par morsure. Ceux qui en sont atteints mordent leurs congénères, attirés par la viande fraîche. Et ils se dévorent eux-mêmes, s'automutilant avec délectation.

L'origine résiderait, selon le père Papanatas, d'une invasion d'extra-terrestres datant de quinze mille ans auparavant et dont les vestiges sont encore visibles au Pérou. du moins c'est ce qu'il déclare à Mikofsky. Et le village de San Carmino aurait été édifié sur un territoire tabou, les singes roses atteints d'alopécie défendant leur terroir. Cet invasion se serait produite soixante ans auparavant, lorsqu'un religieux, un missionnaire accompagné de deux nonnes, se seraient installés dans ce petit village de pêcheurs, s'incrustant dans une ethnie Ayacamaras. Ce qui se produit alors serait une conséquence de cette intrusion.



Comme très souvent avec Serge Brussolo le très bon côtoie le n'importe quoi. Je ne parle pas des scènes scatologiques, mais de l'intrigue qui partant dans un sens, se disperse et propose une fin ouverte, comme si l'auteur en cours de route avait décidé de changer d'orientation et ne savait plus comment conclure.

Serge Brussolo ouvre une possibilité sur la compréhension des méfaits des colonisations et du prosélytisme envers des populations qui ne demandent rien à personne, mais que l'on veut asservir à des idées, des modes de vie, un mode de société dont ils n'ont rien à faire et qui se montrent délétères.

Mais pourtant ce roman, qui aurait très bien pu figurer dans la collection Gore, et qui fait suite au roman Les animaux funèbres, promettait et était même addictif. Mais l'épilogue laisse sur sa faim, et on s'en mordrait les doigts.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Avec ses romans des années 80/90, Serge Brussolo nous a offert le meilleur de la collection « Anticipation ». Dans celui-ci, il abandonne les mondes futuristes cauchemardesques pour une histoire d'épouvante et de SF, non moins tortueuse, se déroulant en Amérique du Sud.

San Carmino, sa chaleur insupportable, sa jungle environnante, ses riches retraités dans la ville moderne, son bidonville peuplé de miséreux… et ses singes. Des singes de plus en plus envahissants, n'appartenant à aucune espèce connue, dépourvus de pelage, à la peau affreusement rose. Des singes qui déterrent les défunts du cimetière pour les manger et qui s'accouplent en public. Les meurtres récents sont-ils perpétrés par les étranges primates ? Quelle est l'origine de ces êtres ? La peur et la folie gagnent les habitants de la ville qui commencent à s'auto-dévorer…

Comme beaucoup de romans de l'auteur de cette période, c'est du tout bon. Que c'est bien écrit ! le style métaphorique de Brussolo est des plus agréable.
Je me suis surpris à relire plusieurs fois un même passage rien que pour le plaisir. Les personnages à la dérive englués dans une atmosphère d'une moiteur étouffante et le suspense bien présent rendent ce livre absolument captivant. le récit alterne entre les riches vieillards enfermés dans leurs appartements et les bandes de voyous du bidonville, deux mondes unis par la peur. Les descriptions précises du cheminement mental menant aux automutilations font froid dans le dos. Certains passages sont très gore comme celui où un petit chien se dévore une patte et s'arrache les testicules pendant que sa maîtresse déguste un thé avec des petits gâteaux. L'auteur crée une fois de plus un univers très personnel, sans influence extérieure. En cherchant la petite bête, la fin est peut-être trop énigmatique… quoique.
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Une ville balnéaire d'Amérique du Sud, enclavée dans la jungle, fait face à des attaques de singes, qui sont en fait des gnomes. Ils mordent les habitants, qui à leur tour mordent et propagent ce mal. Ils sont aussi victimes d'hallucinations et finissent par se dévorer eux-mêmes. Encore des idées originales de Brussolo mais ce livre devrait faire partie de la collection « angoisse » pas « anticipation « . A part une vague hypothèse sur l'origine du mal, ce n'est pas de la SF. On est habitué aussi aux fins abruptes de cet auteur mais là, il fait encore mieux : il n'y a pas de fin! (sauf le mot). L'histoire s'arrête en pleine déroute et c'est tout.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le thé refroidissait dans la théière. Le soleil entrant par la fenêtre tombait sur la main gauche de Maria. Une main dodue et blanche, à la peau si douce, si fine. Une main de pâte d'amande qui mettait l'eau à la bouche et éveillait une étrange fringale sensuelle. Maria émit un rire stupide. Jamais elle n'avait trouvé sa peau aussi belle. Machinalement, elle regarda le couteau posé près du beurrier. Non…  Le couteau posé près du beurrier… Oh ! non, non…  Posé près du…
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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