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EAN : 9782849990766
288 pages
Vertige Graphic (27/08/2009)
4.16/5   166 notes
Résumé :
Depuis le génocide des Indiens jusqu'à la guerre en Irak en passant par le développement d'un capitalisme financier globalisé, les États- Unis se sont constitués au fil des siècles comme un empire incontournable. Peu à peu, leur histoire est devenue mythologie, mais ce livre propose le récit d'une nation, un récit qui a réussi à changer le regard des Américains sur eux-mêmes.
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
4,16

sur 166 notes
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Bon là c'est clair, si vous kiffez pour le rêve américain, «Une histoire populaire de l'Empire américain » va sérieusement refroidir vos ardeurs. 
En s'appuyant sur le remarquable travail de l'historien et politologue Howard Zinn, le roman graphique de Paul M. Buhl et du dessinateur Mike Konopacki rend parfaitement des atrocités, des mensonges, des manipulations menés par les différents locataires de la Maison Blanche et leurs conseillers. Ca fait froid dans le dos, et même partout ailleurs.
Bien évidemment on savait que la fière et grande Amérique, c'étant arrogé plus grande nation du monde, avait un paquet de cadavres dans les placards, l'enquête de Zinn le démontre en large et en travers. D'Amérique Centrale au Moyen-Orient, du massacre des indiens à la ségrégation raciale, des montagnes d'Afghanistan aux rizières du Vietnam, le beau modèle américain a fait couler le sang, torturant, assassinant, non pas au nom de la liberté mais à celui de ces intérêts.
L'ouvrage, nombreux documents à l'appui, nous dévoile un monstre impitoyable. Jouant double ou triple jeu pour arriver à son objectif.
C'est absolument révoltant, ignoble mais aussi terriblement passionnant. 5/5
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De manière totalement objective, je préfère nettement les démocraties aux régimes de type autoritaire ou dictatorial. Il est vrai que ma préférence serait vers le monde occidental plutôt que la Chine ou la Russie impérialiste. Maintenant, je sais qu'il est de bon ton de taper sur les américains pour dire qu'ils ne sont pas parfaits. Je me doutais quand même un peu de leurs graves erreurs commises dans le passé à commencer par l'utilisation de la bombe nucléaire sur le Japon par deux fois.

Cette BD historique va nous faire une démonstration à charge qui pourrait nous dégoûter des USA au point de préférer aller vivre en Corée du Nord ou en Iran. Mais bon, c'est très peu pour moi.

Le dessin sans fioriture n'est pas très folichon mais c'est souvent le cas dans ce type de BD documentaire, surtout quand il s'agit d'une retranscription du livre de Howard Zinn qui est professeur de science politique de l'université de Boston. L'idée est de privilégier le propos et non de nous abreuver de belles illustrations. Il n'y a pas d'effort particulier sur le dessin qui se contente du minimum tout en restant correct. Bref, on ne jugera pas cette oeuvre sur la forme. Un bon point cependant pour dire que la lecture a été assez fluide malgré ses 300 pages grâce à une narration efficace qui ne fera pas dans le bavardage inutile.

Je trouve que c'est toujours un exercice périlleux de changer l'Histoire qu'on nous enseigne généralement en milieu scolaire ou les émissions qui existent à la TV qui reprennent essentiellement ce qu'on nomme l'histoire officielle. Là, il est question de l'histoire populaire c'est-à-dire plus proche des gens qui ont subi les événements. Cette histoire dénonce souvent les exactions des plus puissants.

Il est vrai que c'est grâce à la puissance qu'on nous impose une certaine version de l'Histoire qui ne correspond pas parfois à la réalité. L'auteur a fait des recherches assez poussés pour pouvoir nous décrire cette version plus proche du peuple que des dirigeants. C'est toujours intéressant de voir une lecture différente afin de prendre conscience qu'il y a d'autres options possibles ce qui peut alimenter le débat.

Evidemment, le ton demeure assez partisan. C'est vrai que les indiens ont été massacré par les américains et qu'ils ont volé le territoire aux différentes tributs qui vivaient là pacifiquement. Cependant, il faut savoir que depuis 1492 et la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb.

Or, actuellement, il y a 57 pays qui se sont installés sur le continent américain. On sait que les massacres ont duré 4 siècles et qu'ils ont été surtout le fait des espagnols et des portugais. Or, j'ai l'impression qu'on a un peu oublié que ces deux états européens ont pourtant été le fer de lance du massacre de toutes les populations indiennes de ce continent. C'est cela qu'on appelle la relativisation.

Oui, en effet le massacre ignoble de Wounded Knee en 1890 a fait près de 250 morts parmi la tribu Lakota qui a été tués par l'armée des États-Unis. Il faut savoir également que des millions d'indiens ont péri en Amérique du Sud et centrale du fait des maladies apportées par les européens.

Si on se focalise tellement sur les Etats-Unis, c'est sans doute parce que c'est une démocratie qui porte des valeurs à travers le monde en étant la Première Puissance Mondiale à l'heure actuelle depuis près d'un siècle. Il est vrai que la Chine communiste désire lui ravir cette place mais je doute que le modèle chinois soit conforme à mes valeurs de liberté.

Maintenant, comme dit, on pourrait multiplier cet exemple avec tous les Etats de la Planète qui ont sans doute un passé peu glorieux ou des choses à cacher. Je pense par exemple aux événements en Algérie qui rappelle le vocable « opération spéciale » en Ukraine pour ne pas parler de guerre.

On va ainsi découvrir le côté sombre de la politique intérieure et extérieure des Etats-Unis. C'est tout un programme composé notamment du génocide indien ainsi que de l'exploitation de la classe ouvrière. On n'oubliera pas la ségrégation raciale avec les noirs ainsi que les magouilles politico-financières.

Et puis, il y a ce colonialisme déguisé sous forme d'interventionnisme et de soutien aux dictatures opposés au communisme. Rien ne sera pardonné aux dirigeants américains ou aux grands industriels qui ont tenté de faire des avancées. Oui, le regard de l'auteur sera particulièrement critique mais il y a de quoi.

Je craignais tout de même un anti-américanisme primaire qui a d'ailleurs actuellement beaucoup de succès de ce côté-ci de l'Atlantique. Fort heureusement, il n'en n'est rien grâce à une pensée intelligente, réfléchie qui se base sur des faits concrets et facilement vérifiables.

Par ailleurs, il y a cet optimisme dans une capacité de changement qui fait du bien et qui donne une forme d'indication pour tout nouveau dirigeant voulant relever le challenge. Dans une démocratie, il faut savoir laisser exprimer des opinions contraires qui ne se laisseront pas bercer par le consensualisme de masse. On peut penser le monde différemment.

Au final, c'est un ouvrage assez instructif car portant des événements historiques connus et d'autres moins connus qui doivent retenir également l'attention. Pour tout dire, je l'ai même acheté car il a sa place dans une bibliothèque composée de diverses bandes dessinées.

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Ah, l'Amérique ! Pays de la démocratie et de la liberté, véritable eldorado où tout devient possible pour n'importe qui, puissance mondiale inégalable dictant sa loi sur tous les continents... Il se prend une sacrée claque, le pays de l'oncle Sam, dans cet ouvrage adapté du best-seller de l'historien et politologue américain Howard Zinn intitulé « Une histoire populaire des États-Unis de 1492 à nos jours ». Un ouvrage devenu culte aux États-Unis et dans lequel l'auteur analyse les grandes lignes de la politique expansionniste menée par son pays depuis le XIXe siècle, sans ne rien omettre ou édulcorer. Et le résultat fait froid dans le dos !

Certes, on savait que l'Amérique a toujours utilisé des prétextes fallacieux pour justifier une intervention militaire à l'étranger, que tous les bénéfices de ces interventions se retrouvaient toujours dans les poches de la même petite élite, que des atrocités ont été commises à l'encontre des noirs sur et hors du territoire..., mais les événements relatés dans cet ouvrage dépasse en horreur et en cynisme tout ce que j'aurais jamais pu imaginer. Impossible de ne pas être saisi tout au long de la lecture, non seulement par ce que nous raconte Howard Zinn mais aussi par les illustrations de Mike Konopacki qui agrémentent le discours de l'historien. Des illustrations prenant tour à tour la forme de dessins, de photographies, de coupures de journaux, d'affiches de propagande, de caricatures de l'époque... Certaines prêtent à sourire, comme cette illustration montrant dos à dos deux balourds figurant les États-Unis et l'Angleterre se frottant leur énorme ventre en forme de globe terrestre. D'autres, en revanche, sont à pleurer : enfants vietnamiens errants nus dans les rues et brûles au napalm, cadavres de femmes et d'enfants entassés dans une fosse aux Philippines, prisonniers torturés par des GI américain, noirs lynchés et pendus aux réverbères des rues... Il est beau, le pays de la liberté ! L'ouvrage permet ainsi de se faire une bonne idée du rôle central joué par les médias dans la plupart des grands événements du XXe siècle et qui, tour à tour, manipulent l'opinion publique en fonction des objectifs visés par le gouvernement, ou au contraire dénoncent et publient des rapports secrets mettant en cause la CIA ou, bien souvent, le président lui-même (président qui ne sera, vous vous en doutez, jamais inquiété).

L'ouvrage est extrêmement dense et aborde quantité de sujets, mais toujours de façon claire et en donnant pour une fois la parole aux acteurs les plus modestes de l'Histoire. Tout au long de ces trois cent pages, le lecteur est abreuvé d'informations concernant aussi bien la politique extérieure menée par les États-Unis que par les événements qui se déroulèrent sur son propre territoire au cours de ces deux siècles. L'auteur revient ainsi sur le massacre de Wounded Knee et l'extermination des Indiens, mais aussi sur les horribles conditions de travail des ouvriers au moment de l'industrialisation, le rôle des syndicats, les grèves successives qui secouèrent le pays et la façon dont elles furent réprimées... Voici, à titre d'exemple, un extrait d'une revue syndicale écrit juste après la destruction d'un navire de guerre américain ayant entraîné la mort de centaine de soldats et qui montre bien à quel prix que on estimait alors la vie d'un ouvrier ordinaire : « Le Journal se joint à la tristesse général pour la perte du Maine et regrette que tant de vies aient été perdues avec le navire. Et tandis qu'il exprime de la tristesse, il exprime aussi l'espoir que le jour n'est pas trop loin où il sera généralement considéré que perdre la vie dans l'industrie de la production ou de la distribution est tout aussi noble et héroïque que de la perdre par accident à bord d'un vaisseau de guerre.Que perdre la vie noyé comme un rat dans une mine n'est pas moins grave que d'être noyé comme un rat dans la cale d'un cuirassé. (…) Que mourir déchiqueté par une torpille ne créé pas plus de chagrin dans la famille du malheureux que mourir déchiqueté par l'explosion d'une chaudière. Que l'un ne soit plus le héros d'une apothéose tandis que l'autre s'en va dans l'Éternité sans hymne ni honneur. »

L'ouvrage nous donne également un aperçu de la lutte que durent mener les femmes pour avoir accès au droit de vote, ou encore les noirs pour que soit aboli l'inique régime de la ségrégation raciale. Un combat auquel Howard Zinn participa lui-même tout au long de sa vie sur laquelle on en apprend également beaucoup. En parallèle de l'histoire de son pays, l'historien revient également sur son propre parcours et sur les événements décisifs qui l'amenèrent à embrasser la lutte pour le pacifisme et le mouvement des droits civiques. C'est l'occasion pour le lecteur de découvrir ce que pouvait être la vie d'une famille pauvre des années 1930, mais aussi d'en apprendre plus sur certaines opérations menées pendant la Seconde Guerre mondiale, à laquelle l'auteur participa en tant que bombardier. Saviez-vous, par exemple, qu'à la toute fin de la guerre, les États-Unis décidèrent de tester une de leur nouvelle trouvaille en matière d'armement, le napalm, sur la ville de Royan, tuant ainsi des centaines de civils ? La bande dessinée revient également longuement sur les mouvements anti-guerre qui se manifestèrent tout au long du XXe siècle, pendant les deux guerres mondiales, d'abord, puis au moment du conflit au Vietnam, en Irak... Là encore ce que l'on apprend est atterrant : espionnage, adoption de mesures de plus en plus liberticides, véritables camps de concentration créés soit pour les Japonnais résidant dans le pays après Pearl Harbor, soit pour les opposants à la guerre à l'image du syndicaliste Eugène Debs qui restera trois ans en prison pour avoir prononcé un discours anti-guerre.

Enfin, on en apprend évidemment énormément sur la politique étrangère des États-Unis qu'Howard Zinn résume en ces termes : « Les dirigeants américains apprirent vite que les troubles et l'agitation sociale à l'intérieur du pays peuvent se soigner par une guerre à l'étranger. » La première intervention militaire américaine à lieu à Cuba dans les années 1890 et se solde par le remplacement des colons espagnols sur le territoire par les colons américains. Suivent ensuite un nombre incalculables d'opérations militaires partout dans le monde pour « préserver les intérêts des Américains et de leurs alliés ». Au moment de la Seconde guerre mondiale c'est l'attaque de Pearl Harbor qui sert de prétexte à l'entrée en guerre contre le Japon, au Vietnam c'est la peur que se réalise « la théorie des dominos » (si un pays devient communiste, il contaminera les autres), pour l'Irak, ce sera la présence d'armes de destruction massive... Tout est bon pour justifier auprès de l'opinion publique une intervention américaine, toujours, bien évidemment, dans l'intérêt des habitants du pays envahi. Et qu'importe si pour cela il faut soutenir des régimes fascistes, fomenter des coups d'état pour destituer des chefs d'état élus démocratiquement par leur peuple, ou encore armer des islamistes et s'en servir comme barrière à l'expansion soviétique. A la question d'un journaliste français voulant savoir s'il regrettait d'avoir armé en entraîné des islamistes radicaux qui ensuite devinrent les talibans afghans et le groupe terroriste al Quaida, le conseiller américain à la sécurité nationale répond en 1998 : « Qu'est ce qui était le plus important au regard de l'histoire mondiale ? Les Talibans ou la chute de l'empire soviétique ? Quelques musulmans turbulents, ou la libération de l'Europe centrale ? » On voit aujourd'hui les résultats de la politique américaine et ce dont sont capables ces « musulmans turbulents »...

La critique est longue, je m'en excuse, mais l'ouvrage est tellement dense et tellement passionnant qu'on aurait envie d'en parler pendant des heures. Je laisse le mot de la fin à Howard Zinn qui, après toutes les atrocités dont il vient de parler, nous encourage malgré tout par ces quelques mots d'espoir : « Il y a une tendance à penser que ce que nous voyons dans le présent va continuer. Nous oublions combien de fois nous avons été étonnés par l'effondrement soudain d'institutions, par des changements extraordinaires dans la pensée des gens, par des déclenchements inattendus de rébellions contre les tyrannies, par l'écroulement rapide de systèmes de pouvoir qui semblaient invincibles. Avoir de l'espoir dans les mauvaises périodes n'est pas juste bêtement romantique. C'est fondé sur le fait que l'histoire humaine n'est pas seulement une histoire de cruauté, mais aussi de compassion, de sacrifice, de courage et de bienveillance. »
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J'ai eu beaucoup de mal à atteindre la fin de ce livre, non pas parce que je l'aurais trouvé mauvais, bien au contraire, mais à cause de l'incroyable densité d'horreur et de malignité qu'il porte.

Chaque case met en scène le mépris de ceux qui ne sont pas américains, blancs, protestants et préférablement riches, renforcée par un dessin montrant des visages WASP gorgés de haine ou affichant un sourire cruel au moment de tuer une femme et son gosse. L'histoire des États-Unis est ici décrite sous les seuls angles de la haine, du désir d'écraser son prochain sous son talon – surtout si ce prochain n'est pas de la bonne couleur – de dominer ce monde et d'écraser sans pitié ceux qui osent résister. La façade de liberté, de démocratie, est absente, ne permettant aucune alternative d'interprétation. Chaque fois je suis ressorti essoufflé et dégouté des quelques pages que j'avais pu lire. La vérité présentée ainsi fait mal.

L'idéal américain avec lequel j'ai été élevé dans ma jeunesse se crashe en flammes. Eux qui nous protégeaient de la dictature annoncée de l'URSS n'avait donc qu'une idée en tête, instaurer leur propre dictature ? Les multiples exemples historiques présentés ici ne laissent pas la place au doute. Oh, je ne suis pas si naïf ; ne croyez pas que je découvre tout ceci. Mais dans cette bande dessinée de Zinn et Konopacki concentrent plus d'un siècle d'impérialisme en un nectar plus dissolvant que le plus pur des acides. Cela ne peut pas laisser indifférent.

Je me refuse malgré tout à céder à la haine de ce pays et à jeter le bébé avec l'eau du bain. le combat pacifique contre la monstruosité impérialiste est possible ; Zinn y participe d'ailleurs. Des victoires émaillent le récit, des droits gagnés par les femmes ou les « minorités ». le pays est en outre un producteur exubérant de Culture, souvent née en réaction de la tendance impérialiste, que je ne rejetterai pas : le Jazz, le Rock, Autant en emporte le vent, Star wars, Fondation, la conquête de la Lune, Voyager, etc., etc.

Et puis, regardons-nous dans une glace. La France a-t-elle agi autrement quand elle tenait les manettes du monde ? Ou l'Angleterre ? Ou l'Espagne ? Ou n'importe qui d'autre ? Faut-il laisser tomber à terre le manteau d'illusion et admettre que, quand on est le plus fort, on opprime mécaniquement ?
Probablement.

Ce récit indispensable n'en laissera pas moins un goût amer dans ma bouche. Je remercie carré dont la critique m'a incité à boire à cette coupe.

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À une certaine époque, j'ai pensé que plus rien ne pouvait me choquer, que j'en avais assez vu pour ne plus m'étonner des horreurs présentes et passées. Heureusement, c'est loin d'être le cas. Je dis cela dans le sens que je ne suis pas devenue insensible et indifférente.

Cette bande dessinée est l'adaptation du livre d'Howard Zinn « Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours ». À plusieurs reprises, j'ai eu le souffle coupé comme si je m'étais prise un coup de poing dans l'estomac.

Je connaissais déjà pas mal de choses, mais j'en ai appris davantage sur plusieurs épisodes comme les enjeux de la révolution cubaine ou ce qu'il s'est passé aux Philippines.

J'ai découvert avec stupeur le massacre de Ludlow, l'existence du camp Fuston (pour les objecteurs de conscience lors de la 1ère Guerre Mondiale) et le massacre d'El Mozote (lié à la révolution sandiniste).

Les États-Unis sont-ils vraiment une démocratie ? Je me suis souvent posée cette question.

Côté illustrations, c'était sobre et efficace.

Nul n'est censé ignorer la loi, je dirai même plus : nul n'est censé ignorer l'Histoire.


Challenge livre historique 2019
Challenge bande dessinée 2019
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
[Extrait d'une revue syndicale juste après la destruction d'un navire de guerre américain ayant entraîné la mort de centaine de soldats] Le Journal se joint à la tristesse général pour la perte du Maine et regrette que tant de vies aient été perdues avec le navire. Et tandis qu'il exprime de la tristesse, il exprime aussi l'espoir que le jour n'est pas trop loin où il sera généralement considéré que perdre la vie dans l'industrie de la production ou de la distribution est tout aussi noble et héroïque que de la perdre par accident à bord d'un vaisseau de guerre.Que perdre la vie noyé comme un rat dans une mine n'est pas moins grave que d'être noyé comme un rat dans la cale d'un cuirassé. (…) Que mourir déchiqueté par une torpille ne créé pas plus de chagrin dans la famille du malheureux que mourir déchiqueté par l'explosion d'une chaudière. Que l'un ne soit plus le héros d'une apothéose tandis que l'autre s'en va dans l’Éternité sans hymne ni honneur.
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(Guerre des Philippines)

Le major dit que le général Smith lui donna instruction de tuer et brûler, et il dit que plus il tuerait et brûlerait, plus il serait content ; que ce n'était pas le moment de faire des prisonniers, et qu'il devait faire de Samar une île sauvage et mugissante. Le major Waller demanda au général Smith de définir l'age limite pour être tué, et il répondit : tout ce qui dépasse dix ans.
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p.266.

Tout au long de la guerre froide, les stratèges Américains avaient utilisé l’Islam Intégriste comme barrière à l’expansion Soviétique. Mais maintenant, le conseiller à la sécurité Nationale, Zbigniew Brzeziński, allait l’utiliser comme fer de lance.
Sa stratégie appelé l’Arc de l’Islam, déployait des bérets verts Américains et des commandos de Marine pour entraîner les intégristes Musulmans, dont Oussama Ben Laden, pour déstabiliser l’Empire Soviétique. La manœuvre de Brzeziński était un jeu dangereux.

En 1998 le magazine Français Le Nouvel Observateur demanda à Brzeziński s’il regrettait d’avoir armé et entraîné des Islamistes radicaux qui ensuite devinrent les talibans Afghans et le groupe terroriste Al Qaida (qui signifie « la base »)

« Qu’est-ce qui était le plus important au regard de l’histoire mondiale ? Les Talibans ou la chute de l’Empire Soviétique ?
Quelques musulmans turbulents, ou la libération de l’Europe centrale ? »
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Pullman peut proposer des prix plus bas que n'importe quel fabricant de wagons dans ce pays, ce qui fait que ses concurrents doivent réduire les salaires. Cela lui donne une excuse pour réduire nos salaires encore plus. A leur tour, ses rivaux doivent réduire en proportion, et ainsi...
... la drôle de guerre - la danse de squelettes baignés dans les larmes humaines - continue.
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Lancer la bombe les premiers signifiait que le Japon allait faire sa reddition aux Etats-Unis, pas aux russes, et que les Etats-Unis seraient les occupants du Japon d'après-guerre [...] Le bombardement d'Hiroshima fut "la première opération d'importance de la guerre froide diplomatique avec la Russie".
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