L’écrivain donne un second tome à son « Histoire de la littérature récente », aussi hilarant qu’émouvant.
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Les livres, ça attire. Idéal pour se débarrasser des obsessions, mauvais souvenirs, mythologie familiale. Une usine de traitement des déchets. Un piège à cafard. Toutes les saloperies que penseront les lecteurs viennent s’y coller. Ça fait du monde.
Un très grand écrivain expliquait qu'il lui semblait quelque fois être lui-même ce dont parlait l'ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de Charles Quint. Ne me dîtes pas que la littérature serait loin du monde. Un autre, plus philologue - métier qui consiste à observer le monde par les mots -, émettait une suggestion étrange : si les concepts sont des voiles, il s'agit de bien les orienter. Ajoutons qu'il y a plusieurs types de bateaux.
La bâtiment est devenu un produit d'appel. Une publicité massive qui promet de rouvrir à l'intérieur du tissu urbain une brèche de bonheur, un espace de joie pure. Même ceux qui fomentent ce projet sont aveuglés. Il n'y a aucun complot. Il n'y a jamais de complot. C'est encore pire. C'est un complot involontaire. La responsabilité se divise à l'infini. Personne ne peut faire coïncider l'immense série d'évènements avec la réalité finale.
Lecture – entretien avec Olivier Cadiot. Modéré par Guénaël Boutouillet
38e édition Comédie du Livre - 10 jours en mai
Dimanche 14 mai 2023. 16h - Théâtre du Hangar