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EAN : 9782081228160
197 pages
Flammarion (17/08/2009)
4.3/5   5 notes
Résumé :

Chaque jour, en France, 10 000 emplois sont détruits... et 10 000 emplois sont créés. Ce phénomène surprenant bouleverse la manière de penser le chômage, mais aussi les politiques pour le combattre. Non, le chômage n'est pas une fatalité liée à la mondialisation et au capitalisme financier ; non, un bon salaire n'est pas toujours l'ennemi de l'emploi ; non, la législation sur les licenciements ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le chômage est-il une fatalité ? On pourrait le penser, au vu des nombreuses mesures, prises par des gouvernements de couleurs différentes, qui ne semblent avoir aucune influence sur sa croissance inexorable. Cet essai présente différents mécanismes mis en place à travers le monde pour éprouver leur efficacité.

On se base ici sur des faits et des résultats concrets : pas d'idéologie bornée, mais des études sérieuses sur des cas pratiques. Ce qui permet de tordre le cou à quelques idées préconçues mais bien ancrées dans les esprits : les licenciements massifs font baisser le cours de l'action des entreprises qui le pratique, élever le salaire minimum permet dans certains cas de faire diminuer le taux de chômage, les contrôles sévères des chômeurs ont peu d'impact si l'organisme ne joue pas en même temps son rôle de conseiller, …

On réalise assez rapidement qu'il n'y aura jamais de formule magique, que ce qui marche chez son voisin ne marchera pas forcément chez soi. On note quand même que ce qui fonctionne a toujours les mêmes caractéristiques : simple à comprendre, persistant et ambitieux. Devoir remplir 15 formulaires et subir des contrôles mensuels pour avoir droit à 50€ qui disparaîtront au prochain changement de gouvernement n'aura jamais aucun effet.

Un point à regretter : aucune analyse du comportement des entreprises. Comme souvent dans l'économie « classique », on a l'impression que les entreprises, en ne visant que le profit, sont toujours parfaitement rationnelles et ne prennent que de bonnes décisions, que l'état et les salariés viennent contrarier avec leurs états d'âme. Pas un mot, par exemple, sur l'impact des discriminations à l'embauche sur le chômage, ou la résistance contre le télé-travail, qui permettrait de fluidifier le marché du travail.

Malgré un fond scientifique qui m'a beaucoup plu, je sors donc de ce livre avec une impression d'inachevé.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Avant la Révolution française, les corporations ouvrières imposaient les règles aménageant de longues périodes durant lesquelles le travail salarié était proscrit : absence le dimanche et le lundi suivant la paie, nombreuses pauses quotidiennes, travail à temps partiel durant les récoltes, restriction du travail des enfants, etc. Il y avait ainsi 164 jours par an chômés en France au XVIIe siècle. Les lois d'Allarde et Le Chapelier, votées en 1791, ont supprimé les corporations et permis aux employeurs de fixer la durée du travail. Le temps de présence des ouvriers sur leur lieu de travail a alors augmenté considérablement pour atteindre 4 500 heures par an au début du XIXe siècle, alors que les agriculteurs travaillaient entre 1800 et 2000 heures par an deux siècles auparavant.
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Chaque entreprise est une alchimie complexe, façonnée par le temps, de savoir-faire technique, d'imbrications de liens personnels ou collectifs pas toujours explicites, d'organisation du travail ayant ses règles et ses coutumes, de manière de prendre des décisions, etc. Cet amalgame est en grande partie propre à chaque entreprise et il ne fonctionne bien qu'au sein de cette entité particulière. Une entreprise ressemble plus à un système composé de liaisons irréversibles entre certains de ses éléments qu'à une collection d'individus indifférenciés et de machines que l'on pourrait remodeler à l'envi. Lorsque survient une innovation technologique ou lorsque les conditions de la concurrence se modifient, certaines entreprises ou certaines unités d'une même entreprise ne sont pas capables de s'y adapter, car le degré de spécificité des relations internes est trop fort. Elles disparaissent, en partie ou totalité, et en même temps des entreprises ou des établissements plus adaptés apparaissent.
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Videos de Pierre Cahuc (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Cahuc
Les matins - La jeunesse française coupée en deux ? par franceculture Avec Pierre Cahuc Professeur d’économie à l’Ecole Polytechnique, il dirige le laboratoire de macroéconomie du Centre de Recherche en Economie et Statistique (CREST) de l’INSEE Co auteur avec Stéphane Carcillo, Olivier Galland et André Zylberberg de : Comment la France divise sa jeunesse, La machine à trier (Eyrolles) Stéphane Carcillo SR Maître de conférence à l’université Paris 1 Sorbonne et professeur associé au département d’économie de l’IEP de Paris
>Economie>Economie du travail>Monde et marché du travail (30)
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