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sur 12464 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Une manière commode de faire la connaissance d'une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt."
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La Peste, chef-d'oeuvre d'Albert Camus, demeure une oeuvre intemporelle qui résonne avec une pertinence saisissante même des décennies après sa parution. Ayant eu le privilège de plonger dans cet univers complexe il y a longtemps, le souvenir de cette lecture demeure gravé dans ma mémoire comme une expérience littéraire profonde et enrichissante.

L'intrigue se déroule dans la ville algérienne d'Oran, où une épidémie de peste s'abat de manière inattendue, mettant à l'épreuve les fondements de la société. Ce n'est pas simplement une chronique des ravages physiques de la maladie, mais plutôt une exploration des méandres de l'existence humaine et de la condition absurde qui caractérise la philosophie de Camus.
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Oran, les années 40. Les rats se mettent subitement à sortir des égouts pour mourir à la surface. Quelques jours plus tard, les Oranais se mettent, à leur tour, à tomber malades et mourir en l'espace de quelques jours. Une épidémie de peste se déclare et va contraindre la ville à fermer ses portes et à s'organiser tant bien que mal.

A travers l'expérience du docteur Rieux et quelques autres personnages secondaires, on sera témoins de la diversité de réactions possibles face à la pandémie. Résignation, courage, indifférence, héroïsme, malhonnêteté…

A la lumière de la récente pandémie qui nous a tous frappés, il me semblait intéressant de combler mes lacunes et de plonger dans ce classique de la littérature française que j'avais prudemment évité jusqu'ici.
Nettement moins "abordable" que l'Étranger, qui m'avait beaucoup plu récemment, ce roman m'est un peu tombé des mains.

Difficile de dire pourquoi. J'attendais autre chose, quelque chose de plus cartésien, de plus pointu scientifiquement; et la double lecture en filigrane sur la montée du nazisme m'a un peu échappé.

Mais que les défenseurs de Camus n'en prennent pas ombrage, je réalise bien que le problème est chez moi… J'ai essayé, ça n'a pas pris.
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J'ai attendu un peu pour écrire cette critique car j'étais assez indécise : que dire sur un tel classique tant analysé, décortiqué, étudié par tant de spécialistes et autres intellectuels ?!!! Qu'amènerait ma vision de cette lecture ?
Finalement, juste une trace de mon ressenti, sans analyse aucune !

Dès le départ, j'ai adoré l'écriture, le style, le phrasé, j'en étais même étonnée car le sujet ne se prête guère à cet engouement.
Puis, j'ai été déstabilisée par le nombre de personnages : je ne savais plus qui était qui, comment il était arrivé dans l'histoire... je lisais donc sans références !
Malgré quelques passages un peu longs et le manque d'une réelle intrigue, j'ai apprécié cette lecture. C'est un livre que l'on lit sans passion mais qu'on est satisfait d'avoir lu.
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Oran dans les années 1940. Les rats surgissent et viennent mourir sur les trottoirs, dans les halls d'immeuble. Puis les hommes à leur tour tombent malades, souffrent, meurent. le docteur Rieux qui tient à appeler un chat un chat lâchera le nom : la peste. Envahie par la terrible maladie, la ville prend des mesures draconiennes pour limiter la contagion. Les portes d'Oran se ferment. Que l'on soit enfermés à l'intérieur ou à l'extérieur de la ville, on doit se résoudre à oublier la présence de l'être aimé. La maladie se propage, les dernières souffrances des pestiférés sont insoutenables, les proches mis en quarantaine dans des locaux mis à disposition. La ville ne vit plus, comme dirigée par le règne autoritaire du fléau. Dans tout ça, peu de personnages. le docteur Rieux, tout d'abord, que l'on suit dès le début. Personnage plus distancié que froid. Camus l'a voulu clinique, reflet également de sa profession. Peu à peu pourtant, le personnage s'ouvrira aux émotions par la force des choses. Autour de lui, Rambert, le journaliste qui vit mal la séparation avec sa bien aimée, Paneloux le prêtre (pour porter la voix de la religion face à la maladie), Tarrou, le chroniqueur, Grand, l'écrivain en devenir, ou encore Cottard. Seuls personnages mis en avant, et seuls personnages actifs dans l'offensive contre la peste, dans une ville où les habitants semblent résignés, d'ores et déjà vaincus.

Camus décrit la peste dans la ville d'Oran. Sauf que ce serait trop simple et ça ne suffirait pas à donner à ce roman la place qu'il a aujourd'hui parmi les grands classiques de la littérature françaises. Camus décrit la guerre, le nazisme, la résistance et la collaboration. Ce sont par de petits signes subtils que le lecteur bien renseigné peut voir au-delà de ce qui est dit. Même si, il faut l'avouer, sans connaître l'auteur et sans s'être renseigné auparavant sur le roman, on peut passer à côté.

Camus disait : « La Peste, dont j'ai voulu qu'elle se lise sur plusieurs portées, a cependant comme contenu évident la lutte de la résistance européenne contre le nazisme. La preuve en est que cet ennemi qui n'est pas nommé, tout le monde l'a reconnu, et dans tous les pays d'Europe. Ajoutons qu'un long passage de la Peste a été publié sous l'Occupation dans un recueil de Combat et que cette circonstance à elle seule justifierait la transposition que j'ai opérée. La Peste, dans un sens, est plus qu'une chronique de la résistance. Mais assurément, elle n'est pas moins. »

Dans un style que je qualifierai maladroitement de froid, clinique, mais surtout, encore une fois, distancié, Camus parle des Hommes, de la bonté, de la cruauté, de l'acceptation, de la résignation, de la résistance et du combat. Et on ne peut s'empêcher de se demander quels rôles nous endosserions si nous étions dans une situation aussi critique. le style est donc a priori froid et distancié mais, grâce à des formules d'une beauté stylistique, d'une intelligence et d'une universalité incontestables, Camus touche au coeur et nous interroge sur notre humanité, notre rapport à l'autre, à l'amour et à la mort.

Je reconnais la beauté de l'ouvrage, son importance littéraire et ses prouesses stylistiques et métaphoriques évidentes. Pourtant, j'ai trouvé la lecture plus ardue que celle de l'Etranger. Je vais persister avec l'oeuvre de l'auteur, car j'ai encore le sentiment de passer parfois un peu à côté tant le style est différent de ce que je peux lire d'habitude. Peut-être est-ce seulement dû à un manque de maturité. Je recommande en tout cas !
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Je pense que ce livre est un très bel exercice, mais qu'il est possible de ne pas se laisser prendre au jeu. J'ai eu le malheur d'être attentive en cours de littérature et d'entendre ce qui faisait de ce livre un chef-d'oeuvre, à savoir la révélation dans les dernières pages. J'ai attendu quelques années pour m'y plonger, mais cela n'a pas suffit, je n'arrive pas à entrer dans l'histoire, même si j'admire l'idée. Peut-être dois-je attendre encore un peu pour apprécier réellement ce roman.
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Premier roman de Camus que j'ai lu.
Le docteur Rieux est médecin à Oran (Algerie). Un jour apparaissent des rats et la peste survient comme un mal silencieux et sournois. C'est l'épidemie et la ville se referme sur elle-même pour éviter que le mal ne se propage.
La vie de tous les jours, le marché noir, la faim, la maladie dans ce monde clos avec des personnages attachants et en dehors de l'enceinte de la ville la Méditerannée.
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J'ai voulu lire ce roman que je n'avais pas lu pour pouvoir effectivement le comparer à la période vécue actuellement (comme je crois beaucoup de personnes).
Il est en effet intéressant de comparer notamment l'apparition de la peste avec le Covid : les gens qui ne veulent pas y croire et finalement les décisions prises.
Les décisions sont d'ailleurs sur certains plans les mêmes que nous avons prises à notre époque (même si avec l'évolution, elle est apparue moins brutale aujourd'hui).
Malgré tout, j'ai trouvé des lenteurs dans le roman et j'ai eu du mal à m'y accrocher.
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déçue .

L'étranger m'avait vraiment beaucoup plu. j'ai donc plongé dans la peste avec enthousiasme.
mais je ne m'y suis pas retrouvée.... j'ai du faire des efforts sur la partie 4....l'impression de tourner en rond.
et sur la dernière partie c'est reparti. je suis donc allée au bout
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Pourquoi relire ce roman en période de confinement? Parce que Camus utilise cette maladie pour sonder l'âme humaine et la société et que le contexte actuel n'est pas sans similitude avec ce qu'il évoque dans ce récit, non pas tant la maladie stricto sensu mais l'analagie que l'auteur fait avec l'autoritarisme politique, l'épidémie pouvant être l'opportunité pour les dirigeants de limiter les libertés de mouvements mais aussi celles de penser, d'agir et surtout de réagir. Un roman tellement d'actualité!
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