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sur 12539 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lire La Peste en plein confinement fut une forme de délivrance, un exercice salutaire. à tel point que j'ai ressentit le besoin de la relire, trois ans après seulement. ET cette fois c'est la perfection de la plume qui m'a frappée. Quelle bonheur de se laisser porter par le style et les mots de Camus. Chaque phrase est travaillée, distille son idée, son ambiance avec soin et subtilité.
Un chef d'oeuvre absolu.
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J'arrive après tant de critiques qu'il me sera difficile d'ajouter quelque chose de nouveau. Néanmoins, je ressens à la lecture de cette oeuvre une sorte d'appel.
Comme une invitation à la clarté, "la meilleure façon de lutter contre la peste est l'honnêteté" ou, à la fraternité, "la seule façon de mettre les gens ensemble c'est encore de leur envoyer la peste". Ceci face à un danger qui nous menace, tous.
Ici il est question de la peste, encore tout près de nous c'était le Covid. Pareil danger pourrait revenir. Et dans ce cas, je relirai la peste pour me rappeler que malgré le fléau, "il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser".
Merci Albert Camus.
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Une relecture de Camus, la peste très beau presque plus philosophique que littéraire. Analyse des réactions des hommes face à une épidémie, les premiers signes les réactions et puis la réalité des faits. Incrédulité, déni… allégorie de la résistance au nazisme sûrement mais pas seulement. Un bonheur.
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Superbe livre ...incontournable...Je l'ai relu plusieurs fois dans ma vie avec plaisir... C'est un hymne au courage, à l'abnégation et à l'entraide. C'est la découverte des caractères qui se révèlent lorsqu'une ville entière est mise en quarantaine alors que la mort rode à chaque coin des rues. La peste bubonique sévit à Oran dans les années 40 et le docteur Rieux, personnage central de l'histoire, va se battre contre la maladie malgré son propre desespoir, la maladie (qui n'est pas la peste) de sa femme. A travers ses personnages, Camus nous dévoilent tous les sentiments humains, totatement exacerbés à cause de la maladie devenue épidémie et qui sème la mort partout. C'est l'excellence de l'écriture et le travail des personnages qui en fait un chef d'oeuvre. Camus est immense et nous le démontre. D'ailleurs, si Camus a reçu le Nobel, c'est bien parce que La Peste, comme l'Etranger sont des livres indispensables à la littérature.
Surtout, n'ayez pas peur de lire Camus : les plus grands écrivains sont les plus passionnants, les plus clairs, et finalement les plus faciles à lire.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Camus nous impose la vérité de la condition humaine e façon si simple et pourtant si belle. Cette vérité, on avait pu la soupçonner auparavant, mais sans forcément parvenir à l'extirper de la linéarité continue de notre quotidien. Camus se sert de cette même linéarité pour mettre pile le doigt dessus_et souvent là où ça fait mal. La peste, faux témoignage détaché de toute forme d'émotion, ne se gêne pas pour nous mettre devant les yeux son lot de vérités sur la nature humaine, mettant son lecteur face à ses personnages (et donc à lui-même): ce que vivent les habitants de la ville d'Oran en temps de peste, n'importe qui pourrait le vivre. Maintenant, peut-être. Dans ce roman, tout le monde est mis au même niveau, sans élus ni damnés, et c'est une erreur de croire que l'on peut échapper au fléau: ce dernier est omniprésent, ronge la ville et ses habitants, avec l'intention de n'en épargner aucun.
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Après avoir lu L'Etranger, je me devais de lire La Peste, suite logique dans le parcours de Camus. de l'Etranger, on passe à la Peste ; de l'absurde, on passe à la révolte. Lire la Peste après avoir vécu une situation similaire depuis 2 ans ne peut qu'éclairer ce texte et donner raison à l'auteur.

Il y a même un côté "flippant" au fait que 80 ans plus tard, la capacité de réaction face à une épidémie reste la même : impréparation avec d'abord une prise en compte du risque trop légère puis devant les faits, au contraire, une sur-réaction qui conduit dans un premier temps à l'acceptation d'un effort collectif pour enrayer le mal puis par la suite, à une incompréhension débouchant sur un sentiment et une envie de révolte.

L'Etranger restera pour moi le meilleur ouvrage de Camus, mais La Peste est tout aussi ingénieux, captivant et brillant de réalisme... même 80 ans après.
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Représentation symbolique de la guerre.- vécue par Camus - qui enferme, éloigne contraint individuellement ou socialement, la peste peut être aussi l'actuel covid, qui bouscule notre confort individuel, social et révèle le meilleur comme le pire de notre vie d'humain. L'harmonie entre 2 acteurs de ce drame est symbolisée par un bain de mer scellant leur communion d'esprit . Ce bain apaisant - et purificateur est aussi décrit dans "le premier homme".
Lapeste reste un grand livre d'actualité.
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L'Etranger et La Peste ont fait plus pour la célébrité d'Albert Camus que tout le reste de l'oeuvre, pourtant de très haute qualité littéraire, intellectuelle ou morale. Cela vient sans doute à la fois de la profondeur de la pensée et du style de l'auteur, différent sur chaque roman (détaché dans L'Etranger, plus classique dans La Peste), mais toujours d'un impact réel sur le lecteur.
Les deux romans, correspondent, on le sait, à deux cycles successifs dans la pensée de l'auteur ; le cycle de l'absurde (où L'Etranger illustre l'absurdité de la vie, et comme une mise en abyme l'absurdité d'accepter cette absurdité) et le cycle de la révolte (où La Peste représente une réaction humaniste à cette absurdité).
« Les curieux événements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 194., à Oran. de l'avis général, ils n'y étaient pas à leur place, sortant un peu de l'ordinaire », c'est ce que nous dit l'auteur en préambule. Et d'emblée on entre dans le vif du sujet : « le matin du 16 avril, le docteur Bernard Rieux sortit de son cabinet et buta sur un rat mort, au milieu du palier ». Voilà le décor est planté, on connaît le lieu, on connaît l'époque et on a les premiers éléments pour voir de quoi on va parler. On va parler du Mal. Ici il va prendre l'apparence d'une épidémie, mettant en scène, et parfois en affrontement, une série de personnages différents les uns des autres (Bernard Rieux, un médecin, Tarrou, un rentier, Paneloux, un prêtre, Grand, un employé municipal, Rambert, un journaliste…et curieusement pas de femmes, ou alors totalement effacées... et pas d'Arabes non plus, sinon pour la couleur locale, et encore). Au fur et à mesure que l‘épidémie avance, les tensions s'accentuent. Parallèlement à la lutte contre le Mal, les interrogations se multiplient, amplifiées par les croyances (ou non-croyances) de chacun.
La Peste est un roman allégorique. du fait qu'il se passe dans les années 40, certains y ont vu en transparence une évocation de la 2de guerre mondiale. C'est possible, mais rien n'est moins certain. Ce qui est indéniable, c'est que le Mal est au coeur du problème : l'allégorie concerne plutôt, à mon avis, les différentes attitudes qu'on peut adopter par rapport au fléau. On peut penser à Bernanos par moments, La Peste est – aussi – un roman métaphysique.
Et puis ne l'oublions pas. La Peste est aussi un exemple de cas où l'homme se voit obliger de lutter contre l'adversité (fût-elle absurde, et aveugle comme l'épidémie), c'est le thème même de la révolte que prône Camus, doublé ici, d'une bonne dose d'humanisme et d'altruisme.
Roman majeur du XXème siècle (tous pays confondus), La Peste nous touche autant par l'humanité qui le traverse que la profondeur de pensée qu'il suscite, et la conviction assurée, une fois de plus, que Camus est un immense écrivain.

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Quand un livre est cité parmi les plus connus de son auteur qui a reçu le prix Nobel, quand il est présenté comme le troisième plus grand succès des éditions Gallimard, on ne peut que l'aborder avec un enthousiasme mêlé de crainte : vais-je comprendre l'engouement et le partager ?

Je referme La peste d'Albert Camus en étant impressionnée par cette lecture qui peut être appréhendée à trois niveaux : historique sur les épidémies de pestes buboniques et pulmonaires qui perdurent encore même à faible ampleur dans certaines régions du monde, allégorique en se référant à la peste brune, à savoir le nazisme, et d'anticipation avec la situation mondiale vécue au cours de la pandémie de COVID 19.

La peste est écrite comme une chronique et on suit donc les étapes avec d'abord les premiers signes sur des animaux, puis les premiers cas humains, la réflexion sur la découverte du mal et les éventuelles solutions, la prise de conscience, la mise en place des premières mesures, les contraintes auxquelles on ne peut déroger, le ressenti collectif et individuel dans une similitude entre les restrictions aux libertés d'aller et venir et l'enfermement, l'émotion dans la peur du lendemain, la lassitude dans une situation qui s'éternise, l'attente du bout du tunnel même si on sait qu'il ne sera pas un retour à la norme antérieure…

Sur le premier plan, tenant à la description des symptômes et de la gestion d'une épidémie de peste, ce livre retrace une réalité que j'avais découverte et qui m'avait particulièrement émue l'année passée lors de ma lecture d'Hamnet de Maggie O'Farrell.

Sur le deuxième plan, à savoir la résistance face au nazisme, chaque personnage représente une façon de réagir dans une société qui se transforme face à un fléau, avec l'enchaînement des grandes phases de la deuxième guerre mondiale. Ce roman publié en 1947 permet d'avoir une analyse passionnante et glaçante de l'époque qui venait de s'écouler.

Sur le troisième plan, Albert Camus ne pouvait envisager en 1947 les événements de 2020 et pourtant, on croirait une description des deux dernières années. Je ne mettrai pas de citations mais on retrouve le suivi des statistiques, les conséquences sur certains approvisionnements et sur les prix, le lien entre les experts médicaux et le pouvoir politique, la gestion des structures de soins…

Pour conclure, c'est un classique à découvrir ou redécouvrir en raison de son niveau d'analyse notamment sur la gestion d'une épidémie comme d'une guerre. Cependant, si vous êtes encore particulièrement touchés par la période COVID, ce n'est peut-être pas le bon moment pour que vous entamiez cette lecture…

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J'ai toujours eu peur d'aborder ce roman,alors que j'avais lu il y a plusieurs dizaines d'années Caligula,les Justes puis plus récemment l'Etranger.
Sans doute pour moi,la peste est un roman de la maturité.
Il condense d'une part les idées de Camus sur l'absurdité de l'existence telle qu'il l'entend ,la révolte de l'homme face à elle et sa traduction dans l'action collective.D'autre part il nous offre une richesse des réactions de la population face au fléau de la peste avec des descriptions précises qui trouvent un écho troublant d'actualité dans la récente épidémie de COVID ( comment les idéologies ressurgissent, à quoi se raccrocher dans ce repli sur soi même,...).Les personnages principaux m'ont déroutée au départ et puis on s'habitue à leurs réactions ou remarques décalées car ils dégagent chacun à leur façon, le docteur Rieux, Tarrou, Cottard, Rambert, Grand ,une position dans la vie face à l'absurde de l'existence.Leur destin à l'issue de l'épidémie de peste est d'ailleurs éclairante aussi.
La lecture n'est pas si aisée au début, de part le sujet lui même de cette peste et aussi des réflexions qui infiltrent le roman. Mais j'ai trouvé un rythme en me lançant par chapître.Je ressors de cette lecture particulièrement touchée par la modernité humaniste des idées de Camus,et en admiration de cette écriture précise, détachée et intelligente à l'instar de son personnage favori le dr Rieux.
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