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sur 32168 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lu au printemps, j'ai dû le relire en ce mois d'août, car je n'en avais aucun souvenir. Trop lire n'est pas toujours une bonne chose, cela devient un acte sans but. Lire pour lire fait de nous des étrangers, avec perte de conscience de ce qui se joue dans cet acte particulier qu'est la lecture.

J'ai été touchée par cette deuxième lecture et j'ai compris pourquoi elle ne m'avait laissé aucune trace.
Meursault, le narrateur, est étranger à tout ce qu'il vit. Albert Camus a su donner un ton distant et neutre à son roman. Aucune émotion ne transparait. Tout semble figé comme sous un soleil implacable, image qui aura toute sa place dans ce roman.
Meursault ne semble touché par rien, que ce soit le décès de sa mère (ce qui lui sera reproché), l'amour, la justice, l'amitié… Il semble imperméable à tout ressenti. Même la mort de cet arabe qu'il tue sur la plage lui coule dessus. Il n'arrive pas à justifier son acte, il ne semble concerné en rien par ce qui se déroule dans sa vie.

Ni son procès, ni son exécution probable ne réveilleront une conscience, un sentiment quelconque.
Toute la prouesse de l'écriture de Camus dans ce roman réside dans cette indifférence qui transpire à chaque page, laissant un sentiment de perte, de froideur et d'ombre. Cette absence d'existence m'a conduit à l'oubli tout comme il nous est impossible de nous rappeler de certaines personnes croisées dans la vie, malgré les affirmations de nos proches, mais qui par leur manque de consistance, s'échappant à eux-mêmes, deviennent invisibles, déshumanisés.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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L'étranger est sans doute le livre qui m'aura le plus intriguée cette année . J'ai été intriguée par le manque de sentiments dans ce roman, par les phrases courtes de l'auteur mais qui font, apparemment, parties de sa signature .

Le roman commence abruptement par cette phrase : " Maman est morte. " . le narrateur , Merseault , organise l'enterrement de sa mère qu'il avait mise dans un asile ne pouvant pas s'occuper d'elle. Ce qui étonnera le plus les personnes présentes à l'enterrement - mais aussi le lecteur - est le manque de réaction du fils, aucunes larmes, on a l'impression qu'il est vide à l'intérieur de lui même et que la mort de sa mère ne le perturbe en aucun cas. La preuve, il ira dès le lendemain se baigner . Là-bas il rencontrera Marie et ils iront voir un film de Fernandel ensemble . On a cette sensation que pour lui la vie continue, et je dois dire que c'est assez ... Dérangeant !

Tout au long du roman, on suit donc la vie de Merseault. Il nous raconte ses journées, ce qu'il fait, ses sorties avec Marie, sa rencontre avec son voisin . Et puis, il y aura cette bagarre entre son voisin et le frère de sa maîtresse; Merseault se laissera donc embarquer dans une histoire qui ne le regarde pas et qui le mènera à sa perte . Au détour d'une plage, un soir, il rencontre la personne impliquée dans la bagarre et sans qu'on ne sache pourquoi, il appuiera sur la gâchette .

Il faut se méfier de l'eau qui dort est une expression à laquelle j'ai beaucoup pensé lors de ma lecture et surtout lors de ce passage là. On ne sait tellement pas quoi penser de ce personnage, il est comme étranger à nous, à ce que nous sommes, étranger à lui même ...

La deuxième partie se consacre à son procès et là encore il a juste l'air à côté de ses pompes. Il ne sera pas jugé pour son acte mais plutôt pour - en tout cas je l'ai ressenti comme ça - son manque de sentiments ... Il assistera à sa condamnation comme un spectateur extérieur . Rien qu'en repensant à ma lecture, je me sens encore je ne sais pas ... J'ai l'impression d'être passé à côté de quelque chose et ça m'énerve ! Je sais que derrière tout ça il y a une réflexion, mais je ne l'ai pas eu... Tout du moins j'ai essayé de comprendre Merseault, ce que son attitude voulait dire mais je n'ai pas compris .

J'ai juste senti que c'était quelqu'un qui malgré son calme, sa simplicité, était quelqu'un de très intelligent. On le voit notamment dans la deuxième partie, avec toute la réflexion sur ce qu'engendre son emprisonnement ... Personne ne comprends , il est étranger à cette société qui ne semble pas être la sienne ...

Néanmoins, j'ai aimé l'écriture de l'auteur et je pense bien me pencher plus sur son oeuvre. Je ne pourrai dire si j'ai aimé ou non le roman. Peut-être que ce n'était pas le bon moment pour moi de le lire . Je retenterai le coup avec un autre livre de cet auteur et pense en apprendre plus sur le contexte d'écriture de L'étranger, car je pense que c'est ce qui m'a manqué pour la compréhension du roman !

Lien : http://accroauxmots.blogspot..
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Ce roman m'a dérangé, je ne me sentais pas très bien en le lisant. Albert Camus a su y installer un sentiment de malaise...le personnage principal traverse toute ce qui lui arrive comme si il n'était pas vraiment là. Il ne triche pas, dit vraiment ce qu'il ressent d'où l'incompréhension des autres. Il paraît insensible, désabusé... le titre va pour tout, le personnage semble être étranger à lui même, au lecteur, à tous et à tout.
Je pense qu'une deuxième lecture s'impose pour moi.
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"L'étranger" d'Albert Camus.
Ce roman est un classique de la littérature française mais également un classique de la littérature lycéenne (et collégienne ? j'ai un petit doute même si je le verrais bien pour les collégiens).
J'entre dans une 3ème année d'une licence d'Histoire et je n'avais jamais lu ce roman (alors que logiquement, j'aurais du le lire bien plus tôt !).

Comme pour ma critique de Barjavel et de son "La nuit des temps", je suis en demi-teinte (ou le cul entre deux chaises).
Je n'ai pas forcément apprécié ce roman mais détesté non plus. Je m'explique :

La première partie du roman sur la vie de Meursault et avant son arrestation ne m'a pas plus. Je n'aime pas ce personnage sans saveur qui n'a aucune émotion lorsqu'il voit sa mère décédée, puis enterrée. Je n'aime pas cette homme qui est d'accord pour se marier mais qui ne sait pas si il aime sa conjointe (et il lui répond deux fois à la figure qu'il sait pas).
Le fait qu'il n'ai aucun sentiments et que cela ne le dérange pas de discuter avec un homme qui frappe son chien (bien content que le chien se soit enfuit) ou encore qu'il devient ami avec son autre voisin qui frappe son ex et que celui-ci "l'aide" en lui donnant des conseils qui vont dans ce sens.

Néanmoins, la seconde partie traitant le jugement de Meursault du meurtre qu'il a fait un peu plus tôt dans le roman est assez crève-coeur tout de même. Bien qu'il n'ait aucune émotion, celui-ci reste un humain (et assez bon car travailleur, apprécié de ses voisins, payant son loyer même en avance de ce que j'ai compris). L'injustice du fait qu'il sera exécuté en parlant d'autre chose que du meurtre qu'il a commis avec l'indifférence de sentiments face à sa mère décédée (qui du coup n'a rien à voir avec l'affaire), ou encore le fait qu'il ait juste bu un café au lait devant elle n'a rien à faire dans cette accusation. La question du fait qu'il ne croit pas en Dieu m'a quelque peu énervé également (car il fait ce qu'il veut, si il ne croit pas en Dieu qu'est-ce que cela change à l'affaire). Je n'ai vraiment pas compris pourquoi tout le monde (que ce soit le jury, le juge, l'avocat ou encore le prêtre) s'invite sur la question religieuse qui est d'ordre privée et ne change strictement rien à cela, m'a dépassé.
Cette seconde partie m'a donc bien plus donné envie de savoir comment allait se terminer le roman comparé à une première partie plutôt plate.

Pour terminer, je voudrais parler du style d'écriture de Camus. N'étant pas familier à son style, je ne sais pas si il écrit toujours comme cela dans ses autres romans. J'ai trouvé les phrases extrêmement simplistes et très courtes, quelque chose que l'on voit souvent dans des premiers romans (qui du coup en est un). Même si ce style n'est pas celui que j'apprécie, il permet à un lycéen qui n'aime pas forcement la lecture d'être pris dans l'histoire sans être trop difficile à lire.

En conclusion, plutôt déçu mais pas un mauvais livre. Cela ne m'empêchera quand même pas de lire dans l'avenir d'autres romans de cet auteur culte de la littérature française.

(6/10)
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Comme beaucoup, je connais la première phrase de ce livre par coeur ainsi que son résumé depuis des années, et pourtant je ne l'avais jamais lu.

Cette semaine, voulant partager à nouveau une lecture avec mon grand-père qui aimait beaucoup ce livre, je l'ai sorti de la bibliothèque.
J'aurais aimé pouvoir parler de ma lecture avec lui comme on faisait souvent.
Et pourtant, malgré l'intérêt que je porte aux sens de ce roman et de son titre, je n'ai pas passé un bon moment de lecture.

En effet, je n'ai pas apprécié le style ou non style d'écriture : froid, direct, répétitif dans le sens où le narrateur enchaîne simplement des phrases simples ("j'ai fait ci, j'ai dit ça, je me suis dit...") sans rien d'autre. Même si j'entends que cela est dû au narrateur, cela ne m'a pas plu, ce n'est pas un style que j'ai plaisir à lire.

Je n'ai pas apprécié le narrateur non plus, il me mettait trop mal à l'aise, et j'ai été très gênée de lire le destin du chien du voisin, chacun ses sensibilités.

En résumé, je dirais que pour moi (dans le sens où je ne parle que pour moi) c'est un livre très intéressant à étudier mais pas à lire pour le plaisir car je n'en ai pris aucun.
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Cet étranger est un peu trop étrange à mon goût !
L'étranger, c'est le premier roman d'Albert Camus. C'est l'une des oeuvres qui lui a valu le prix Nobel de littérature. C'est l'histoire de Meursault à Alger, en Algérie française. C'est une suite d'évènements dans la vie de ce narrateur.
Lui, c'est un personnage étrange aux idées qui semblent décousues, qui se fout de tout, ne s'attache réellement à personne, ne paraît pas vraiment avoir de valeurs, ni d'ambition pour son propre avenir... Un type assez antipathique qui, paradoxalement, m'a touché, notamment à la fin du roman. Si ce n'est pour sa personnalité difficile à cerner, le livre n'aurait pas trouvé d'intérêt à mes yeux. L'écriture est simple, voire simpliste (mais cela correspond aux pensées de ce narrateur si particulier). L'histoire ne semble pas avoir de ligne directrice, pas d'enjeu. Les événements se passent les uns après les autres sans véritablement susciter la curiosité. L'histoire m'a paru au final assez fade.
Cependant, les pensées de cet homme que personne ne comprend, pas même le lecteur, m'ont interrogées et me laissent encore perplexe après cette lecture. Or un livre qui me fait ressentir quelque chose, quoi que ce soit, ne peut être, pour moi, qu'une bonne expérience.
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C'est toujours avec une certaine réserve que je me lance dans la critique d'un classique, à fortiori un prix nobel de littérature...J'ai tendance à me dire que c'est présomptueux de ma part, que je ne suis pas qualifiée pour juger.
Je vais quand même juste donner mon ressenti qui est mitigé. Certes, pour l'époque, le roman est plutôt audacieux puisqu'à travers le procès du personnage principal, apparait une critique de la société, laquelle est focalisée sur les apparences et non pas sur l'essentiel.

L'écriture est fluide, agréable mais rien d'exceptionnel.
Le livre se lit vite, avec parfois un peu d'ennui à la fin...je ne pense pas qu'il marque ma mémoire...
Je ne regrette néanmoins pas ma lecture qui me conforte dans l'idée qu'il faut se méfier des prix et des réputations, pas toujours justifiés.
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J'ai enfin lu L'Étranger d'Albert Camus à la suite du roman Meursault : contre-enquête de Kamel Daoud. Un beau « mix » de lecture, un genre de combo littéraire de haut niveau. À vrai dire, j'ai mieux apprécié l'écriture de Daoud mais le prétexte de l'exercice tient dans le texte, devenu mythique, de Camus. Son premier roman, celui qui présageait du reste de l'oeuvre camusienne. Très court, d'une écriture dépouillée, un personnage central en dehors de lui-même, qui s'analyse froidement dans son enfermement, ce roman, je crois, bénéficie de celui de Kamel Daoud qui vient en quelque sorte boucler la boucle de l'histoire.
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Meursault est étranger à la vie, il ne l'aime sans doute pas. Rien ne le raccroche à la vie, ni sa mère ni le don d'elle-même de Marie. Il est détaché de tout et regarde sa vie en spectateur. Même sa propre mort ne l'effraie pas. Ce court roman fait assez froid dans le dos - je plains son héro. Je ne souhaite sa vie à personne. Sinon la vie est absurde et autant en finir. Non. Les joies sont là, profitons des choses simples.
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Je suis contente d'avoir enfin lu ce roman, car il s'agit d'un classique qu'il faut lire.
Le thème de la peine de mort y est abordée, ce qui est très intéressant.
Malgré tout je dirai qu'il m'a été difficile de m'attacher à ce personnage principal qui est finalement assez froid et cela est assez déroutant je trouve.
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