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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce qui au début me paraissait un atout à ma lecture - ne presque rien connaître de l'oeuvre de Philip K Dick - s'est peu à peu révélé, finalement, comme un handicap à ma lecture.
Je me suis engagée dans cette lecture un peu par hasard, et non par intérêt à la base pour l'auteur de science-fiction même s'il fait partie de ces noms archi-connus qu'on voudrait un jour connaître un peu mieux. La manière dont Emmanuel Carrère a envisagé cette biographie, bien différente de celles que j'ai lues jusqu'ici, m'a interpellée, car il se plonge à corps perdu dans le monde onirique et spirituel de l'auteur, nous entraînant avec lui au coeur de ses romans ou du moins de son inspiration. J'ai trouvé ça très intéressant, et ça m'a fait penser à la manière dont Richard Powers s'intéresse lui-même à ses personnages de roman, avec une grande complexité et profondeur.
Puis je me suis perdue, peu à peu, dans ces méandres... et j'ai fini par couler. Terminer le roman a été laborieux et j'ai sauté quelques pages pour arriver au bout de la vie de K. Dick, mais je suis certaine que la faute en revient de mon inculture de l'auteur et de ses romans plus que du talent d'Emmanuel Carrère. D'ailleurs, si j'imagine qu'il aurait appliqué ce procédé d'écriture avec un auteur que j'aime, j'aurais sans doute plongé avec intérêt et curiosité dans cette biographie...
En tout cas, il a attisé ma curiosité, et me donne envie de me lancer dans la découverte de son oeuvre.
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L'auteur est si bon biographe, il se glisse avec tant d'aisance dans la vie des autres et sait si bien l'illuminer de l'intérieur, que la lecture des oeuvres de Philip K. Dick s'est trouvée pour moi transformée, leur texte m'a semblé amélioré, leurs médiocrités éventuelles effacées. le miracle a failli se produire avec Limonov, écrivain médiocre que même les sortilèges de Carrère ne sont pas parvenus à rendre lisible. Que l'on soit ou non amateur de sf, la lecture de cet ouvrage est donc recommandée.
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C'est d'abord amusant, cet auteur qui écrit sur un auteur qui se demande s'il est dans le vrai ou le faux et écrit des romans sur des personnages qui oscillent entre réalité et illusion.

La frontière est celle des personnages dans leur monde, de l'auteur de SF dans le sien, de l'auteur de la biographie dont on ne doute pas qu'elle soit romancée. On en vient à se dire que l'interrogation imprègne Carrère lui-même : à hésiter entre écrire sur la réalité ou l'illusion, il écrit donc sur quelqu'un qui se demande quelle est sa place dans le monde et, pour y répondre, écrit des personnages évoluant entre réalité et illusion. le tout dans une biographie romancée ou un roman biographique. C'est finalement la raison même du roman qui est le vrai sujet du livre : écrire pour créer l'illusion de la vérité. le roman ne parle donc de rien, sinon de l'hypnotisme de la lecture par la conviction du vrai par des mots, le fait de rester constamment sur le fil de la crédulité pour garder la concentration de la lecture. le sujet est K. Dick, qui oscille ainsi durant toute son existence (hypothèse de Carrère) et les mondes de ses romans qui font de même.

On est amusé des idées de K. Dick et des résumés de ses livres, mais ces idées sont celles de K. Dick, pas vraiment l'apport de Carrère, sauf à considérer, ce qui est suggéré, que Dick est très peu littéraire - alors, dans ce cas, la synthèse de Carrère donne de la littérarité à de la SF mal écrite. Carrère écrit donc de la SF sans le dire, ce qui lui évite d'entacher son statut d'écrivain de littérature - et tout à la fois enrichit son roman théorique des idées de la SF. Pratique.

Mais au bout de cent cinquante pages on a compris le système et le livre en fait quatre cents : si bien que, malgré la tentative de dynamiser le rythme par de petits paragraphes, insinuée aux environs des pages deux cents, on s'ennuie tout de même.

L'irruption de Paul et des origines chrétiennes semblent annoncer le royaume. On a à la fois envie de lire Ubik et le maître du haut-château, et à la fois on appréhende une mauvaise lecture ennuyeuse, à cause de l'opinion qu'en donne Carrère lui-même dans son roman : il se pourrait que les synthèses de Carrère soient meilleures et plus lisibles - ou que Carrère veuille le faire croire - mais pourquoi réécrirait-il un roman sur des romans s'il n'avait l'ambition de les dépasser ?
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Je suis vivant et vous êtes morts (phrase tirée du célèbre roman Ubik) n'est que la biographie largement romancée de l'un, sinon du plus célèbre auteur de science-fiction américain. J'avais été emballée par la biographie de Limonov, or, j'avoue que celle de Philip K. Dick m'a, non pas déçue, mais profondément ennuyée. D'accord je ne suis pas fan de SF, mais il faut reconnaître que la vie de cet auteur, entre ses prises de drogues et ses effets secondaires et ses psychoses, n'a rien de palpitant ; c'est sans contexte la prouesse d'Emmanuel Carrère d'en avoir fait un roman. Un peu plus court, toutefois, il aurait été sans doute plus digeste.
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Cette biographie de l'auteur de science-fiction Philip K Dick (1928-1982), célèbre notamment pour les adaptations cinématographiques de ses romans, comme "les robots rêvent-ils de moutons électriques" (blade runner), s'adresse aux spécialistes, fins connaisseurs de son oeuvre.

Les autres auront droit aux résumés de ses principaux romans par Emmanuel-Carrere, fan absolu, pour qui Philip-K-Dick, littérairement, serait au même niveau que Dostoievski...
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Emmanuel Carrère, l'auteur de la Moustache et de L'Adversaire, s'empare ici de la vie de Philip K. Dick, écrivain de science-fiction (Le Maître du Haut-Château, Ubik…) qui inspira les réalisateurs de cinéma après sa mort (Blade Runner, Minority Report…) mais qui vécut une vie mouvementée et courte puisqu'il mourut à l'age de cinquante deux ans. Dick avait une vision rétrograde du rapport hommes-femmes mais il ne supportait pas d'être seul. Il avait une imagination débordante mais complètement délirante. Addict aux médicaments, il s'imaginait être surveillé par la CIA, se plaisait à ergoter sur des thèses complotistes qu'il réfutait par d'autres idées complètement opposées quelques jours plus tard. Il devint fervent chrétien et passa quelque temps en hôpital psychiatrique. Au final, le personnage nous apparaît bien antipathique, peu soucieux des autres mais fortement égocentrique, sombre et dépressif et la lecture de cette biographie est pour cela par moment quelque peu pénible.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Biographie un peu romancée d'un auteur américain majeur du XXe siècle (essentiellement en matière de science-fiction), Philip K. Dick. le texte est vivant et parfaitement écrit mais le sujet, un auteur halluciné et névrosé, lasse assez vite. J'ai peiné à le terminer, plus par considération pour les écrivains, l'auteur et le sujet, que pour le plaisir.
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