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EAN : 9782253033851
Le Livre de Poche (31/12/1998)
3.61/5   101 notes
Résumé :
Entre Bezons (banlieue de Paris) et le Machupicchu, entre la France et le Pérou, il y a plus de dix mille kilomètres.
Quatre hommes, aussi différents que l'on puisse être, vont les franchir le temps des vacances. Leur rencontre, dans une voiturè bringuebalante cheminant entre 3000 et 5 500 mètres d'altitude sur la route des Andes, va non seulement les entraîner dans d'abracadabrantes aventures, mais aussi changer à jamais leur vie.
Nul ne sait, comme P... >Voir plus
Que lire après C'était le PérouVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Il y a des souvenirs de lecture qui ne peuvent s'effacer. On oublie un peu l'histoire, mais on garde quelques images, quelques traces. On ne s'en rend pas compte tout de suite. Les années passent et parfois on se souvient. Au détour d'une couverture, d'un mot.
Et alors on remercie l'auteur. On sait qu'il est devenu un ami. de ceux qui ont laissé leurs traces sans le savoir, sans même qu'on s'en aperçoive nous même. Et comme avec les amis, on n'est pas d'accord avec tout ce qu'ils disent, mais on écoute, on entend. Et on suit. de livres en livres Cauvin a parlé de lui, de sa vision du monde, et il a légué le testament de son époque sous la forme sans prétention de petits livres qui se lisent comme autant de conversation entre potes autour d'une bière. Si vous avez la chance d'avoir un copain qui autour du feu, avec quelques munitions, peut vous raconter une histoire qui vous fera regarder les étoiles autrement, vous connaissez alors un frangin de Cauvin.
Les livres de Patrick Cauvin (de son vrai nom Claude Klotz) sont frais, léger, doux, souvent humaniste, souvent il place ses personnages face aux choix de la vie. Il s'agit souvent d'amour. Roman de midinette ? Probablement un peu. Mais derrière la façade de facilité, de livre de plage, il y a un océan. Et on prend la mer avec plaisir. Parce qu'il s'agit de plaisir, d'émotions. Pas de grandes phrases à l'emporte pièces, mais des images, des odeurs, des sensations.
On sent dans son écriture, que sa vie en banlieue a laissé des traces. Claude Klotz a été de 1964 à 1976, prof de français dans des lycées de la région parisienne, notamment dans des lycées techniques. Il a vécu dans des H.L.M. à Sarcelles. Je précise cet aspect de sa bio, parce qu'on retrouve dans ce roman, l'expérience du prof en lycée technique. On retrouve l'ambiance d'antan de la banlieue. le livre pourrait paraître daté, mais le fond, lui n'a pas bougé. Cauvin, amateur de cinéma, disait de son travail ;« Mon ambition, c'est de faire du lecteur un spectateur. À coups de dialogues qui sont mes moyens à moi de faire des champs et contrechamps. »….
Dans un de ces livres, il faisait dire à un des ses personnages ; « Il y a la vie qu'on rêve et la vie qu'on vit, c'est la première qui est la vraie. »
Et il n'y a pas loin à penser qu'il le disait pour lui-même…
Alors si vous cherchez du lyrique passez votre chemin, si vous voulez de la grande littérature passez votre chemin. Aucune autre ambition que d'être un raconteur d'histoires, un ami qui vous prend par la main. On ne demande pas aux amis d'être dans l'excellence, on ne leur demande rien, juste d'être là… Autour du feu en notre compagnie.
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C'est l'histoire d'un prof de français de banlieue parisienne qui officie depuis une vingtaine d'année et qui n'a pas renoncé a guidé ses élèves vers les haut lieux de la culture littéraire. Il a pris l'habitude de leur faire entrevoir d'autres horizons à travers les lectures qu'ils leur impose, notamment d'un récit d'un cowboy américain qui gravite dans de grandes étendues. Ils s'amuse et s'émerveille encore des réactions, commentaires et/ou passivité de ses élèves qu'il sait conscients de leur avenir sombre: l'usine.
Côté vie privée, son quotidien, loin d'être merveilleux, pue la déprime et la mort. c'est la bibine et la nostalgie d'une femme disparue.
Un jour un de ses élèves attente à sa propre vie, dépité de l'avenir gris qui l'attend: être coincé dans le gris de la banlieue et l'usine. Ça interpelle le prof qui culpabilise de ne pas avoir su empêcher ça. S'appuyant sur la seul chose qui fasse encore rêver ce gosse, les Incas, il décide de l'emmener au Pérou. Aventure qui conduira à d'heureuses rencontres et la renaissance de plusieurs âmes esseulés.

Le livre se découpe en deux parties. La première, inattendue, décrit de manière assez juste la vie à l'école dans un banlieue parisienne, les dernières années avant la rude vie professionnelle qui attend ses jeunes gens déjà fort désabusés. Une sorte d"entre les murs" avant l'heure. Il y a là aussi quelques encouragement au profs d'école technico-professionnel à ne pas renoncer à transmettre de la haute culture (moliere, maupassant, marivauxetc; ca m rappelé l'excellent film "l'esquive") sous prétexte que ca ne les emballe pas et au contraire de trouver les moyens pour les y intéresser (j'ai croisé dernièrement une prof de français qui faisait lire à ses élèves de 17à20 ans du marc levy!!!). Beaucoup de vérité dans un langage adolescent (j'ai un peu eu du mal au début; je me suis rendu compte que c'est peut être ce qui m'a tant déplu dans l'autre livre du même auteur "e=mc au carré mon amour; ici ça passait parce que c'était approprié; amusant il était de découvrir que je n'aime pas lire une écriture qui pourtant à bien des égard ressemble fort à ma façon de parler; c'est aussi ce qui m'a tant déplu dans l'attrape-coeur ) qui m'ont souvent faites rire.
La seconde partie, c'est le voyage au Pérou. Moins drôle (à l'exception du passage avec la sociologue qui est hilarant). Beaucoup plus descriptifs ce qui fait sens mais me touche moins.
Globalement un bon livre qui donne un peu d'espoir et envie... de voyager.
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Le challenge solidaire c'est toujours le pari de nouvelles découvertes Au détour d'un autre challenge, j'ai choisi un livre sans doute moins connu de Patrick Cauvin, mais nous emmenant loin, au coeur des Andes sur les traces des Incas.

Le narrateur est un professeur dans un lycée technique de la banlieue parisienne. Il tente de donner le goût des livres à des jeunes déjà désabusés de la vie qui les attend. Après le CAP, l'usine. Il est sans doute tout aussi désabusé que ces jeunes, noyant son chagrin dans l'alcool depuis la disparition de son amour de jeunesse.

La tentative de suicide d'un de ses élèves va bouleverser son quotidien, il va se laisser embarquer dans un voyage à travers le Pérou. Va s'adjoindre au cours de ce périple à travers les Andes deux autres acolytes. Quatre solitudes qui vont aller au delà de leurs limites, un parcours semé d'embûches dans des paysages si colorés par rapport au béton de Bezons. Une découverte d'un pays pour retrouver une vérité perdue, un peu un chemin initiatique.

Une écriture simple, qui nous parle de notre vie quotidienne, comme si c'était des amis. La dure réalité de la banlieue face au dépaysement du tiers monde. Un choc des cultures.
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j'ai vraiment beaucoup aimé cette écriture, qui donne à connaître ce qui se déroule sous les yeux du personnage principal, qui raconte, aussi bien que les pensées de ce même personnage. tout s'entremêle, sans confusion. et l'histoire nous emporte de Bezons, banlieue grise au Pérou, dans une virée qui emprunte les chemins péruviens sans tomber dans le tourisme de masse, avec la conscience de la vie des uns et des autres sans jamais s'inclure dans leurs groupes. voyage libérateur et quatre semaines pour le moins inoubliables pour quatre hommes qui seront devenus les héros de leur vie.
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J'ai découvert il y a bien longtemps Claude Klotz, avec sa série "Reiner", et j'en garde un souvenir (lointain) de violence amusée, un peu parodique. Puis est apparu Patrick Cauvin, dont j'ai lu bien des ouvrages et qui a longtemps bercé mes (plus ou moins) jeunes années. C'était le Pérou est un de ses livres qui m'avait bien plu, aussi je ne peux que le conseiller; ne comptez pas trouver là un brillant chef d'oeuvre (pus ou moins lisible) de la littérature mondiale, mais vous passerez un très bon moment.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
puno . le cul du monde. Ecoeuré , Anselme regarde le ciel vert coupé de flèches de grues . Il y a des mots qui transporte une magie ; pour moi , c'est celui de lac . C'est sans doute la faute de lamartine , mais je ne peux pas entendre ou prononcer cette syllabe sans que naissent des idées de clair soleil , de frais gazouillis et vertes et d'ondes cristallines... , des pentes guillerettes et vertes ou paissent des vaches à clochettes gardées par des bergères légères en cotillons et souliers plats ... Au fond , j'ai une conception suisse du lac avec une pointe de La fontaine et de Fragonard , culture toujours . Et devant moi , voici celui qui fait ricaner depuis Jules Ferry des générations d' écoliers : le titicaca , le nom le plus drôle du monde pour le lac le plus haut situé . Meme les cancres se souviennent du titicaca : Marignan et le titicaca résument toute l'histoire et la géographie ... Des wagons rouillés glissent directement dans la vase ..., une bouillie verte de roseaux , de gas-oil et d'ordure frange les rives plates ; empêtrés dans les fanges des bassins , des bateaux achèvent de pourrir de toutes leurs coques craquelées ... Ici , il n'y a plus rien , c'est le rebord de la marmite aux espoirs .
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Parle, parle toujours; tu t'en sors, tu quittes le rond-point, les ponts gris qui enjambent les triangles des squares à poussière où siestent les pépés retraités des anciennes fabriques... Tu l'avais dit un jour, très bien, dans un café vers Argenteuil, tu ne voulais plus de ce monde où l'on se heurte toujours à une encoignure, un chemin de fer, un pylône, un copain à musette, et les éboueurs si gris dans le ciel du matin... Reste, gamin, reste dans les tombes vertes, sous l'océan et le tumulte des lianes et des forêts,; il faut pouvoir vivre dans des mondes qui hurlent de vie jusqu'au ciel, et celui-ci en est un; si tu reviens un jour, il faudra que tu sois soûlé de cette chanson terrible vers laquelle tu cours.
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"Alors, qu'est ce que c'est finalement un don Juan?"
Ils triturent le classique Larousse.
" Un agressif", dit khaleb.
Deux ricannent dans le fond: "Un mec qui a une bath de queue" [ca veut dire quoi?]. Je laisse glisser.
" Il est pas heureux, m'sieur, dit Blézot, il a des filles partout et il cavale quand même"
Je proteste dans les rires:
"Blézot, tu te décides de parler un peu mieux ou alors tu te tais, parce que..."
"mais c'est vrai m'sieur, c'est un type qu'est un malade, il faut qu'il change tout le temps, sinon il est pas heureux... alors qu'il pourrait s'en trouver une super et arrêter les frais."
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Je voulais leur apporter du beau rêve… Je venais des universités. En juillet, j’étais encore dans Aristote, Marcel Proust et les belles-lettres. En septembre, j’atterrissais dans les gosses en bleus, les loupiots des manivelles, C. E. T. Bezons, la fabrique Pl P2 P3, spécialités diverses, du haut fourneau à l’étau-limeur… Terribles, les premiers contacts. J’ai vite rengainé les Racine, Corneille et les printemps indiens dans les douces vallées, j’ai corrigé les fautes et les rédacs, la Beauté ce sera pour plus tard, pour jamais…
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Il regarde les arbres, les pupilles s'emplissent des frondaisons des marronniers, un tableau incurvé et minuscule qui gonfle d'eau, toutes feuilles imbibées; attention à la crue, bonhomme, on est des hommes, non? Une forêt tremblote en rebord de paupières, toute délayée et condensée en goutte suspendue qu'un cil écrase, fouet sur le lac.
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Videos de Patrick Cauvin (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patrick Cauvin
"J'ai le goût du merveilleux, ce sont des restes d'enfance." C'est avec ces quelques mots de Romain Gary, extrait de "La Nuit sera calme", que nous démarrons ce nouvel épisode de notre podcast. Car il y sera justement question d'éblouissement des premières fois, de cet âge où chaque découverte est un trésor à apprivoiser. D'enfance, en somme.
Pour nous accompagner : nous recevons Valentine Goby, autrice de nombreux romans pour adultes, mais aussi pour la jeunesse. Son dernier livre, "L'Île haute", nous emmène à la rencontre de Vadim, jeune garçon de 12 ans, qui vit à Paris. Nous sommes en 1943 et il est envoyé dans les Alpes. Officiellement pour soigner son asthme, mais surtout pour fuir les Allemands... car il est Juif. Arrivé après un long trajet en train et dans la neige, Vadim découvre la splendeur de la montagne, immensité enivrante qui le rend minuscule.
Au cours de cet entretien, Valentine Goby nous dira comment est née cette envie d'écrire un roman d'apprentissage, et en quoi l'enfance la fascine et l'inspire.
Juste après, nous retrouverons les libraires de Dialogues, Romain, Rozenn et Laure. Ils ont sélectionné pour nous plusieurs romans sur l'enfance et l'émerveillement. 
Bibliographie : 
- L'Île haute, de Valentine Goby (éd. Actes Sud) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20859799-l-ile-haute-valentine-goby-actes-sud
- Murène, de Valentine Goby (éd. Actes Sud) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18855093-murene-roman-valentine-goby-actes-sud
- L'Anguille, de Valentine Goby (éd. Thierry Magnier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16758956-l-anguille-valentine-goby-thierry-magnier
- Chèr.e moi (éd. Seuil) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21362899-cher-e-moi-lettres-a-l-ado-qu-lettres-a-l-ado--collectif-seuil
- Germinal, d'Émile Zola (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/843968-germinal-emile-zola-folio
- Les Misérables, de Victor Hugo (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/11354695-les-miserables-victor-hugo-folio
- E = mc2 mon amour, de Patrick Cauvin (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/185907-e-mc2-mon-amour-roman-patrick-cauvin-le-livre-de-poche
- Élisée, avant les ruisseaux et les montagnes, de Thomas Giraud (éd. Contre-allée) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16687921-elisee-avant-les-ruisseaux-et-les-montagnes-thomas-giraud-contre-allee
- Ciel bleu, de Galsan Tschinag (éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18909888-ciel-bleu-une-enfance-dans-le-haut-altai-galsan-tschinag-anne-marie-metailie
- L'Invention de Louvette, de Gabriela Trujillo (éd. Verticales) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18955179-l-invention-de-louvette-roman-gabriela-trujillo-verticales
- le Petit Prince, d'Antoine de Saint-Exupéry (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/392754-le-petit-prince-avec-des-aquarelles-de-l-auteur-antoine-de-saint-exupery-folio
- Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/8194310-les-aventures-d-alice-au-pays-des-merveilles---lewis-carroll-folio
- L'Étranger, d'Albert Camus (ed. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/440374-l-etranger-albert-camus-folio
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